Chapitre 4 - Fin
La seule chose que je voudrais en ce moment, c'est aller me cacher six pieds sous terre !
Peter était tellement furieux que dès que je suis arrivée au camp, il m'a attrapé par la peau du cou et traînée à sa suite. Ils nous avaient fait passer par une entrée secrète dissimuler dans un énorme arbre (sûrement là où vivait Peter) nous ont fait descendre des escaliers de bois en colimaçon, et m'avais jeter sur un canapé en cuir brun défoncé.
J'étais tellement tétanisée que je n'avais pas pris la peine d'observer ce qui m'entourait et supporta sans broncher les diverses insultes qu'il me balançait à la figure.
Mes yeux étaient posés sur mes genoux et je faisais un effort monstre pour contenir mes larmes. Je n'avais rien fait de mal, bon sang !
Enfin, quand Peter a terminé de m'insulter, il demande;
-Où étais-tu passer ?!
-J'étais au lagon des Sirènes, Dis-je avec une petite voix craintive. J'ai fait la rencontre d'une d'entre elles... Nous sommes devenues amies et c'est avec elle que j'ai passé la journée...
Je relève lentement les yeux sur son visage. Peter est en train de soupirer tout en se passant une main sur le visage puis dans les cheveux.
-Ça aurait pu être dangereux ! Contrairement aux histoires de ton monde, les sirènes ne sont pas des créatures bienveillantes ! Grogne Peter en me lançant un regard noir. C'est un miracle que tu ne sois pas finie noyer !
Justement, je ne risquais plus tellement de me noyée maintenant que je respire sous l'eau...
Inconsciemment, je touche mes lèvres en repensant au baiser que j'ai échangé avec Altea.
Peter le remarque et demande:
-Qu'est-ce qu'il te prend de tripoter tes lèvres comme ça ?
Il semblait avoir retrouvé un semblant de calme.
Mon visage prend feu et je commence à bafouiller.
-Il ne se pourrait que... Une sirène m'est roulé un patin... Dis-je en devenant encore plus rouge.
Le brun écarquille les yeux puis fronce les sourcils.
Il attrape mon menton et me fait relever la tête pour que je le regarde. De son autre main, il caresse mes lèvres de son pouce.
-J'y crois pas... Une sirène t'a donné son premier baiser ! Marmonne-t-il sombrement avec une lueur envieuse dans le regard. C'est puissant, ces choses-là. Même moi je n'ai pas réussi à en obtenir un !
-Ah bon ? Je demande en haussant les sourcils de surprise.
Peter ne répond pas.
Il prend un air sérieux et sous mon air ahuris où se mêlait la panique, je le vois rapprocher sont visage un peu trop près du mien !
Nos lèvres se rencontrent et quand Peter essais d'approfondir notre échange (auquel je n'ai pas réagi tellement mon cerveau avait planté) je commence à me débattre mais il attrape mes poignets pour m'immobiliser et pour éviter que je ne lui donne des coups de pieds, il me grimpe dessus sans pour autant m'écraser !
J'essaie encore de le repoussé avec l'énergie du désespoir mais lorsqu'il force l'entrée de ma bouche et fait danser sa langue avec la mienne et joue avec mon piercing, j'abandonne et répond sans pouvoir m'en empêcher. Jamais on ne m'avait embrasser comme ça, avec autant de passion ou de possessivité... (Car c'est clairement l'impression qu'il me donne en cet instant).
Je ne remarque même plus qu'il a lâché mes poignets pour passer ses mains sous mon t-shirt alors que les miennes agrippe sa nuque et de temps en temps, se perdent dans ses cheveux.
-C'est tout doux... Pensais-je, complètement absorbé par notre baiser.
Soudain, lorsque je sens ses mains remonter le long de mes cotes, je reprends mes esprits et le repousse le plus fort possible !
-Non !
J'avais le souffle court.
Peter aussi semble reprendre ses esprits et son visage affiche de nouveau une expression impassible. Lui aussi a le souffle court et ses cheveux sont en bataille par ma faute...
Je rougis de honte en remettant mes vêtements en place tandis que mon cœur cogne douloureusement contre ma cage thoracique.
Qu'est-ce qui m'était passé par la tête pour l'amour de Merlin ?!
Ce n'était clairement pas mon genre de répondre à un baiser forcé (celui avec Altea ne comptais pas vraiment...).
Nous restons dans un silence très inconfortable pour moi jusqu'à ce que je me lève précipitamment du canapé et marmonne des excuses tout en accourent vers la sortie !
J'ai à peine le temps de dépasser Peter que je sens des bras s'enrouler autour de ma taille puis mon dos rentre en contact avec un torse finement musclé... Je peux le sentir à travers ses vêtements.
Mon cœur recommence à vouloir battre des records de vitesse tandis que je sens son souffle sur ma joue.
Je m'attends à recevoir des moqueries ou des méchancetés de sa part mais à la place, je frisonne en sentant ses lèvres embrasser ma nuque !
Je pique un fard monstrueux et voudrais disparaître dans un trou de souris !
Il dépose des baisers papillon sur ma peau puis sa main couvre mes yeux et je me sens soudain très fatiguée, je ne tarde pas à m'endormir dans ses bras. Et heureusement qu'il me tenait sinon je me serais effondrée sur le sol.
Il a sûrement fait usage de sa magie sur moi....
«Une magnifique mélodie envoûtante emplie l'air et je ne peux m'empêcher de vouloir découvrir d'où elle provient !
Je quitte ma chambre, enfile mes chaussures et sors discrètement de la maison en prenant garde de ne réveiller personne. Je me mets ensuite à marcher à vive allure dans la rue en pleine nuit.
La musique provient du bois tout près et je m'y enfonce sans peur.
La mélodie commence à devenir de plus en plus forte et lorsque j'écarte les branches d'un arbuste qui se trouve sur mon chemin et me bouche la vue, je m'exclame de surprise en découvrant plein de garçons qui dansent autour d'un feu comme des sauvages. Je les trouve un peu effrayants et hésite à venir les rejoindre... C'est alors que je remarque un grand garçon, c'est lui le joueur de flûte !
Oubliant ma peur, je cours vers lui et agrippe son haut pour qu'il me remarque. Je lui adresse mon plus beau sourire !
-C'est drôlement joli ta musique ! M'exclamais-je tandis qu'il écarquille les yeux de surprise. Comment tu t'appelles ?
Il commence à sourire et je tends ma petite main pour attraper sa flûte. Il me la passe et je l'examine avec curiosité puis essais de jouer une mélodie avec. Ce n'est pas aussi joli, c'est même pas très agréable à l'oreille...
-Je m'appelle Peter Pan, Dit-il alors que je lui rends sa flûte et qu'il s'agenouille pour être à ma hauteur. Et toi, Princesse ?
-(Prénom) ! Et je ne suis pas une princesse ! Répliquais-je, les poings sur les anches même si ce surnom m'a fait très plaisir.
-Tu peux entendre ma musique ?
-Évidemment ! J'adore la musique ! M'exclamais-je en riant. Dites, qu'est-ce que vos faites ?
-Je rassemble mes frères, après nous repartirons à Neverland pour jouer à des jeux, M'explique Peter en me portant dans ses bras.
-Tu n'as pas de sœurs ? Moi, j'ai une grande sœur ! Parfois elle dit que je fais des bêtises pour que je sois punie à sa place, mais parfois elle est gentille aussi. J'ai aussi un petit frère ! Je m'occupe bien de lui parce que je suis une grande fille !
Peter rit doucement.
-Je n'en doute pas, Dit-il. Tu as quel âge ?
-6 ans ! Déclarais-je en levant le menton bien haut. Dit, je peux venir jouer avec vous ?
-Tu es trop petite pour l'instant, je vais te ramener chez toi.
Me voyant bouder, Peter s'élève dans les airs alors que je pousse un cri émerveillé !
Je me blottis dans ses bras tandis qu'il me ramène à la maison. Il ouvre la fenêtre de ma chambre comme par magie puis me couche dans mon lit pour me border. Je lui souris puis prends un air chagriné.
-Tu reviendras me voir ? Je demande timidement.
Peter sourit et dépose un baiser sur mon front alors que mes joues deviennent rouges.
-C'est promis.
Il enleva le collier représentant une flûte de pan qu'il avait autour du cou pour l'accrocher autour du mien.
-Voilà, comme ça j'aurais une bonne raison de revenir !
Je lui souris en serrant le collier dans ma petite main, puis commence à me sentir très fatiguée et finit par m'endormir.»
[...]
Je me réveille, la respiration saccadée et la panique se sont totalement emparées de mon corps !
Ce... Ce n'est pas possible ! Je n'ai pas rencontré Peter Pan dans mon enfance... N'est-ce pas ?
Et d'ailleurs, cette petite fille était totalement différente je ne ressemblais pas à ça quand j'étais petite. Cette fillette avait les cheveux noirs corbeau et lisse et ses yeux étaient d'un magnifique bleu saphir. Moi, mes cheveux étaient (Couleur), (Type de cheveux) et mes yeux sont (Couleur).
Tout ce que nous avons en commun, c'est notre prénom !
Mais surtout, je suis fille unique. Je n'ai jamais eu de grande sœur ou de petit frère, (bien que ça m'ait plus !).
Je commence à me calmer et regarde mon environnement: je suis allongé sur un canapé en cuir brun défoncé mais confortable.
Je suis seule, je pense.
Je me relève et m'assois en tenant mon crâne douloureux de mes deux mains ! J'ai l'impression de vivre une gueule de bois, mais en dix fois pire.
Il fait sombre et mes yeux prennent un peu de temps à s'y habituer. Ce rêve est sans doute d'aucune importance...
Finalement, mes yeux s'habituent à l'obscurité et je distingue quelque chose. Je me lève et m'en approche sans aucun bruit.
Je suis surprise de découvrir Peter allongé dans un hamac !
Il dort.
C'est drôle, mais il n'a plus du tout l'air menaçant quand il paraît si paisible. On dirait un ange...
Dommage qu'il ne ressemble à ça uniquement que quand il dort...
Enfin. Bref !
Profitant du fait qu'il ne me voit pas, je passe ma main dans ses cheveux en souriant légèrement. Ils sont tout doux ses cheveux !
-Bonne nuit, espèce de lutin pervers, Je chuchote en sortant.
Je n'ai même pas le temps de remarquer que Peter ne dormais pas en réalité et qu'il souris malicieusement.
[...]
Trois jours se sont écoulés depuis "l'incident", autrement appeler "le patin le plus passionné de ma vie" par moi-même.
Peter fait comme si rien n'était et bizarrement... Je me sens un peu blessée.
Il ne m'a embrassé uniquement que sur un coup de tête, uniquement pour jouer, j'en suis certaine...
Mais bon, je fais comme si ça ne m'atteignait pas et dès que je retrouve Altea au lagon des Sirènes, je lui fais part de mes doutes.
Elle et Félix me sont d'un grand secours, c'est d'eux que je suis la plus proche.
Bien sûr, j'ai déjà eu l'occasion de parler à d'autres garçons perdus et mon côté maternel ressort quand les plus jeunes me posent des tas de questions ou lorsqu'on discute.
Aujourd'hui, Peter est parti sans en toucher un mot à personne, même pas à Félix. Au fond de moi, je commence à me demander quand est-ce qu'il va rentrer...
Le soleil se couche déjà lorsqu'il revient. Il n'est pas seul. À ses côtés se tient un petit garçon !
Étonnement, il n'a l'air d'avoir que 8 ou 9 ans.
Je les rejoignent en quelques enjambées et le questionnent. Les garçons perdus les plus jeunes n'ont que dans les 11 ans, qu'est-ce qui lui a pris, ce petit est trop jeune !
-Et puis d'ailleurs, d'où est-ce qu'il vient ? Demandais-je sur un ton réprobateur.
-Ça ne te regarde pas.
Peter avait un air désinvolte.
Je le regarde, les yeux ronds, puis pince les lèvres en une fine ligne.
-Rassure-moi... Tu ne l'as pas emmené ici de force, n'est-ce pas ? Il t'a suivi de son propre gré ?
-Je sais dire les mots dont j'ai besoin pour l'avoir convaincu de me suivre, Dis Peter en se regardant les ongles.
Je frappe ma main sur mon front et demande en soupirant:
-Comment il s'appelle ?
-Henry.
Je lui lance un dernier regard désapprobateur et me dirige vers le petit. J'ai peut-être une chance de le préserver des folies du lutin géant s'il n'est pas trop naïf pour croire aux paroles de celui-ci
Je me présente à Henry et lui parle avec la plus grande douceur dont je suis capable. Le petit m'assure qu'il va bien et qu'il aime bien mon accent quand je parle anglais.
Tout le monde autour de nous assiste à notre échange, ahuris comme si ce que je faisais n'était pas habituel quand un nouveau arrivait.
Je présente les garçons perdus et Henry salut chacun d'eux.
Il m'a l'air plutôt calme ce petit.
Enfin, je demande à Henry s'il veut attendre de s'être habitué au camp pour faciliter l'échange avec les autres. Il est d'accord.
Je lui souris et lui caresse les cheveux tendrement. Il n'a pas l'air serein dans son nouvel environnement.
-Je vais m'occuper de lui le temps qu'il se familiarise avec son nouvel environnement. Jusque-là, je vous interdis de l'emmener à la chasse ou quoi que ce soit. Suis-je bien clair ? Dis-je sur un ton sévère.
Les garçons hochent la tête (même Félix) n'osant rien dire devant mon regard plein de menaces.
-Mais j'y pense ! Dis-je en reprenant mon air de maman poule. Tu dois être fatigué, n'est-ce pas ?
Henry hoche la tête en baillant. Je lui souris doucement et lui prends la main. Je l'entraîne à ma suite et Lance au passage:
-il dort avec moi. Pas de discussion.
Et même si je me doutais que la venue de ce petit n'était pas due au hasard à Neverland et que des choses incroyables allaient survenir bientôt, je décidais de le prendre sous mon aile !
Qui sait, un allié de plus contre Peter était toujours bon à prendre !
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