Elle était là, essayant de déceler un quelconque sens à sa vie. Le miroir reflétait une pâle copie d'elle-même. Ses yeux gris étaient éteints, aucune lueur spéciale n'y brillait. Elle se regardait, du haut de son petit mètre soixante et très vite, elle en fut lassée. Cette scène étant sans intérêt pour elle, elle détourna le regard.

Allongée sur son lit et perdue dans la contemplation des nuages par la fenêtre, sa mère la tira de sa rêverie :

"Lyzéa !"

Oui, c'était son prénom. Peu commun, n'est-ce pas ? La jeune fille se demandait parfois quelle mouche avait piqué ses parents pour l'affubler d'un tel prénom. Mais cela faisait partie de son histoire et rendait, à son sens, sa vie plus compliquée qu'elle ne l'était déjà. Elle n'en était pas moins fière pour autant.

Certes, il n'avait pas une grande importance à son égard, mais elle aimait beaucoup le côté peu courant de ce prénom, en totale harmonie avec elle-même, désorientée et solitaire. Lorsque son nom retentit une nouvelle fois, cette fois-ci plus insistant :

"Lyzéa ! "

C'était sa mère. Lyzéa avait toujours trouvé ses parents très différents d'elle, pas physiquement mais mentalement. Ils étaient souvent avec des amis, toujours souriants et n'aimaient pas rester trop longtemps enfermés. Ils semblaient constamment heureux, contrairement à leur fille.

Ils étaient en quelque sorte les opposés de la jeune fille. Elle préférait rester à la maison, ne sortait jamais, voyait systématiquement le mauvais côté des choses et n'avait quasiment pas d'amis. Bien sur, quelques fois, elle ressentait comme un vide, mais elle avait fini par s'en accommoder.

Elle ne parlait pas souvent à ses parents qui, eux, étaient inquiets pour leur fille. Elle n'avait pas un comportement "normal" d'une fille de seize ans et ils l'avaient bien remarqué. Ils lui proposaient parfois de sortir voir ses amis, d'aller au cinéma, mais à chaque fois, la jeune fille refusait. Ils avaient fini par abandonner l'idée que leur fille sorte un jour de la maison ou soit heureuse.

Mais c'est lorsque l'on attend le moins quelque chose que ce quelque chose se produit. Et c'est sans crier gare, sans prévenir personne, à la plus grande surprise de tous, pour le plus grand bonheur de ses parents, que la vie de Lyzéa s'égailla. Comme quoi, même quand on pense que tout est perdu, il y a encore de l'espoir.

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NDA : Voilà le prologue de notre histoire à Dreameuse974  et moi pour le concours Pairs. J'espère que le prologue vous a plu. N'hésitez pas à nous le dire si c'est le cas.

Bisous. Mamagotte