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Chapitre 17 - Nouvelle aube 1/2


À la suite de l'une des énièmes railleries de William, je dégainai le sabre que mon père m'avait offert un an plus tôt, et grognai :

« Bats-toi si t'es un homme ! Tu dis qu'on n'a pas de couilles, on va voir si toi t'en as ! »

Mora écarquilla les yeux et s'écarta, me bredouillant de me calmer. L'homme d'une quarantaine d'années soupira, tira l'épée de sa ceinture, et je le vis sourire pour la première fois. La perspective d'un duel faisait briller ses yeux bleus.

Dans le petit espace qu'était le nid-de-pie, nous commençâmes à nous battre. Nos lames s'entrechoquaient avec violence. Je sentais que je gagnais en terrain et qu'il était contraint de se replier contre la barrière. La confiance me gagnait. Mes efforts et mes entraînements payaient. Soudain, il attrapa ma sœur et glissa son épée contre sa gorge. Elle avait l'air terrifiée. Je m'arrêtai immédiatement, inquiète :

« Eh ! Lâche-la tout de suite !

— J'en conclus donc que j'ai gagné ? sourit William.

— Ce n'est pas juste ! criai-je en laissant tomber mon sabre. Tu n'as pas à te servir d'elle !

— Dans ce cas, tu n'es pas une pirate, gamine. Tous les coups sont permis. Si tu veux gagner, tu dois être prête à tout. Donc, nous en revenons à ce que je répète depuis des semaines. J'ai affaire à des enfants, inutiles, qui plus est des filles, donc qui portent malheur et qui pourraient se transformer en sirènes... »

Il relâcha ma sœur qui se précipita vers moi. Je baissai les yeux dans un soupir.

« Pardon, Mora. »

J'avais voulu faire enfin cesser toutes ces insultes et moqueries. Mora et moi détestions cela. Si elle prenait sur elle – je sentais pourtant une certaine lassitude et appréhension dans son regard à chaque fois que nous étions de corvée ici – je ne cessais de pester dans ce maudit nid-de-pie. Elle avait dû avoir peur, aussi. Se retrouver captive avec une lame gelée contre le cou. Son regard était encore brillant, elle avait peut-être failli pleurer.

« Tout va bien, là-haut ? cria notre père depuis la barre. »

Je n'osais pas le regarder. J'avais été ridicule. Je m'assis sur la barrière dans un soupir. Une fois de plus, je n'étais pas à la hauteur d'une pirate. William, quant à lui, semblait satisfait d'être enfin parvenu à me faire fermer mon clapet.

« Tout va bien ! confirma-t-il. »

Le reste de la journée se déroula presque en silence : l'homme n'avait cessé de se vanter et de me rabaisser. Mora avait doucement caressé ma main tout le long de l'après-midi. Les mâchoires serrées, je m'insurgeais dans mon coin. Si j'avais été peinée au début, la colère était vite remontée. Il allait me le payer ! Me rabaisser et utiliser ma sœur lors d'un combat ? Il allait le regretter !

Le soir, je dînai assez rapidement et rentrai directement dans la cabine que je partageais avec mon père et ma sœur. J'avais entendu le rire de William, supposant que c'était notre combat de tout à l'heure qui me rendait dans cet état. La porte s'ouvrit peu après alors que je sortais délicatement l'arme de mon fourreau.

« Neven ? Tu vas bien ? »

Mora m'observait d'un air inquiet, d'autant plus en remarquant mon sabre.

« Neven ?

— Je vais nous venger, ne t'en fais pas.

— Hein ? Ne fais rien d'idiot ! »

Je levai les yeux au ciel :

« Mora, à croire que je vais faire une grosse bêtise...

— Excuse-moi de m'inquiéter alors que je te retrouve en train de nettoyer ton sabre en disant que tu vas nous venger ! »

Je ne pus m'empêcher de rire :

« C'est vrai que ça peut être mal compris... mais ne t'en fais pas ! »

Je m'étirai longuement, puis rangeai mon arme. Un sourire malicieux sur les lèvres, je m'approchai :

« Je vais avoir besoin de toi. »

Quelques instants plus tard, nous retournâmes sur le pont. La plupart de l'équipage avait terminé de dîner, et William discutait, installé sur les bastingages. Je sortis mon sabre et la pointai vers l'homme :

« Je veux ma revanche ! »

Il éclata de rire :

« Tu vas perdre ! Tu veux vraiment te ridiculiser devant tout le monde, gamine ? »

Je le provoquai :

« Et donc ? C'est un non ? Tu déclares forfait ? J'ai gagné ? »

Il grogna et écarta ses amis pour dégainer son arme. Il avait mordu à l'hameçon. En garde, nous commençâmes à nous battre. J'évitai agilement, n'hésitant pas à me baisser, à rouler et à sauter. Les marins nous observaient avec attention, criant pour nous encourager. Je cherchais à gagner du terrain sur le pont, à le faire assez reculer pour qu'il atteigne le mât principal, au centre. Je manquai de peu un coup d'épée dans le bras, et j'en profitai pour lui donner un coup de pied dans la cuisse. Il s'écarta un peu plus. J'y étais presque.

Quelques instants plus tard, je hurlai :

« Maintenant ! »

Mora, cachée derrière le mât, tendit un cordage. William continua de reculer et trébucha en arrière, encore pris dans le mouvement. Je saisis sa lame à pleine main pour la tirer à moi, puis je la lançai à ma sœur qui l'attrapa par la poignée. Nos deux sabres pointés vers l'homme au sol, nous souriions :

« Alors ? On fait encore le malin, William ? »

Il soupira :

« C'est comme ça que vous gagnez ? En me faisant tomber ?

— Ce n'est pas ce que tu disais, plus tôt ? Que tous les coups sont permis pour un pirate ? »

Les hommes autour de nous éclatèrent de rire. Ma réflexion lui arracha même un sourire :

« Je suis vaincu, en bonne et due forme. »

Il commença à se relever, mais je l'arrêtai en appuyant mon pied sur son torse, l'épée toujours pointée sur lui.

« Un instant. »

Le regard sévère, je poursuivis :

« Tu n'as plus intérêt à te moquer de nous parce que nous sommes jeunes ou que nous sommes des femmes. Et je veux des excuses immédiatement pour ça. C'est clair ? »

Il commença à rire, mais j'intensifiai la pression de mon pied sur son torse. Il hoqueta.

« C'est clair ? »

Mon regard s'assombrit. Nous n'avions pas agi pour rien. Mora aurait probablement laissé couler, pas moi. En constatant qu'il ne répondait pas, j'appuyai plus.

« Neven, tu devrais...

— Non, Mora. Il est peut-être têtu, mais je le suis plus encore.

— Qu'est-ce qu'il se passe, ici ? lança une voix grave. »

Notre père qui venait de terminer son dîner, tout juste remonté de l'écoutille.

« J'apprends le respect à l'un de tes hommes, rétorquai-je, le regard vif, en jetant un œil derrière mon épaule. »

Il observait la scène, les sourcils froncés. Il ne semblait pas vouloir s'interposer. J'insistai encore avec mon pied. Un soupir finit par quitter William :

« Je m'excuse de vous avoir insultées, ça ne se reproduira plus.

— Je m'en assurerai, lançai-je en m'écartant. »

Je rangeai mon sabre avec précaution et repartis à pas posés, le regard fier, ma sœur dans les talons. Quelques hommes nous sourirent et félicitèrent, nous tapant dans le dos et nous assurant que nous n'avions pas à craindre pour notre vie de pirate. Ce jour-là, j'avais compris que m'imposer était indispensable, d'autant plus car j'étais une femme.

« Eh bien, petite Neven, tu fais comprendre à tout le monde qui est le patron ? s'esclaffa Rimbel.

— Il fallait bien. Il ne nous embêtera plus, au moins, assurai-je fièrement.

— Tu t'es bien battue, me félicita le second, un sourire chaleureux sur les lèvres. Mora, tu as été parfaite dans ton rôle, Neven n'aurait probablement pas pu gagner sans toi. Bravo à toi aussi. »

Le regard de ma sœur brilla. Je nouai mon bras au sien en souriant :

« Qu'est-ce que je ferais sans ma Mora, de toute façon ?

— Beaucoup trop de bêtises ! s'esclaffa ma sœur, joueuse. »

Alors que le ciel était d'une clarté sans égale et les vagues inexistantes, la mer s'agita. Des tourbillons apparaissaient de toutes parts, des nuages noirs s'amassaient. Je fronçais les sourcils en resserrant mon bras autour de celui de ma sœur. J'avais beau observer autour de moi, personne ne semblait remarquer la tempête qui se levait. L'instant d'après, Mora n'était plus à mes côtés, happée par une vague qui avait traversé le pont. Trempée et cramponnée aux bastingages, j'observais la mer, à sa recherche, et je croisai un visage familier.

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