Dans la vie, on ne se quitte jamais, on se dit juste au revoir

Auteur inconnu

      Deux jours sont passés depuis l'enterrement, les cours m'attendent dans le sud et le directeur de mon école refuse de me laisser plus de temps. Je remets mes quelques affaires dans ma valise, et avec un air de déjà vu, Gwen boit une tasse de nesquik sur mon lit en comptant mes t-shirt.
« Tu reviendras bientôt ? Tu me le promets ?
- Je ne t'abandonne pas, jamais, d'accord ? » elle hoche la tête en souriant doucement.

      On arrive à la gare, elle cherche ma main qu'elle serre fort. Sur l'écran, il est marqué :
Marseille              5min
Gwendoline se met face à moi.
« Il faut que tu sois heureux maintenant, car ta vie doit continuer. Je t'aime très fort, tu es le frère que la vie m'a enlevé. Elle t'aimait, et parlait de toi tous les jours, on riait de vieilles connectiez chaque soir et parfois, on pleurait devant un vieux film dramatique en pensant à toi et ton départ. C'est pour ce que je ne t'ai jamais répondu. Elle aurait eu si mal que tu veuilles encore me parler, et pas à elle. Puis un jour, il a été trop tard pour répondre, ce jour où tu l'as appelée. Elle n'a jamais été si heureuse en cinq mois. Tu n'es pas seul Johan, je serai toujours là, tu sais, la petite que tu as toujours considérée comme ta petite sœur, même quand les sales mômes te disaient que c'était pas vrai. »

    Le train est en approche. Elle me serre au plus fort contre elle en chuchotant.
« Je t'aime. Tu vas me manquer. Mais surtout n'oublie pas, bois du nesquik, c'est bon pour le moral, mais pas pour la santé ».

J'embrasse son front et rentre dans le sud, ma nouvelle unique maison. La vie doit reprendre.