I. Appel
Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.
Victor Hugo
« Allô ?
- C'est Gwen.
- Gwendoline ! Je n'aurai jamais cru que tu appellerais, vu que t'es jamais venue me voir, tu trouvais toujours une excuse quand je rentrais...
- Jo, je ne suis pas là pour parler de ça. C'est ta mère.
- Ma mère ?
- Elle a, c'est à cause des cachets. C'est le médecin qui lui avait dit d'entre prendre. Beaucoup trop de cachets. C'est fini, c'est fini pour elle. Je suis tellement désolée. Je... »
Mes jambes lâchent, je tremble et je tombe au sol. Mes genoux heurtent le carrelage de la cuisine, je sens une violente douleur, dans tout mon corps, mon coeur semble mourir, il accélère. Puis plus rien. Pas un sentiment. Mais des larmes. Un tourbillon de larmes. Je ne peux pas même crier, Cristina dort dans la chambre à côté.
Doucement, je prends appuie sur le plan de travail, je me pose sur une chaise et reprends mon téléphone.
« Gwen, t'es toujours là ?
- Je ne bouge pas. Je suis tellement désolée Johan. Ça va aller ? Essaye-t-elle d'articuler entre deux sanglots.
- T'es où ?
- Chez toi.
- Je serai là demain, d'accord ? Prend soin de toi p'tite soeur.
- Fais attention à toi Jojo ».
Je souris malgré moi. Ces surnoms, ils sont si vieux que je peine à m'en souvenir. Comme pour me réconforter, je sors le vieux pot de nesquik du placard du haut avant de le mélanger au lait et réchauffer la boisson dans le micro-ondes. Gwendoline dit que la meilleure façon d'aller mieux c'est boire du nesquik, parce que le chocolat, « c'est bon contre la dépression ».
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