Chapitre 16
Aza.
Les hybrides finissent de manger, même Auré a fini sa pizza qu'il a qualifiée de dégoûtante. J'ai eu envie de rire quand je lui ai mis l'assiette sous le nez. À ce moment-là, j'ai bien cru que son caprice allait durer, mais non au final. Il a bien tout mangé jusqu'à la dernière miette, bien sûr, il m'a rajouté une jolie pique à mon intention. J'en conclus qu'il a aimé, au final.
- Tu me le paieras Azabruti. Me lance-t-il en grognant.
- Azabruti ? Sérieusement, c'est comme ça que tu me remercies pour m'être occupé de toute la marmaille ? Je lui demande, tout en espérant une réaction de sa part.
Je le vois rougir et tourner la tête sur le côté, avant de sortir par la fenêtre. Décidément, ces Neko ne sont pas prêts à passer par les portes. Auré est un garçon bien bizarre qu'étrange, après, la vie ne lui a pas souri, mais pourquoi être aussi... vexant ? Je ne comprends pas, ce n'est pas ma faute s'il a des problèmes, je n'y suis pour rien. Mais bon, je pense que je peux me plaindre autant que je veux, ça ne va pas changer les choses. Même si ses remarques sont des signes d'une carapace qu'il s'est forgé, il va falloir un moment la briser pour savoir ce qu'il cache. Mon regard se tourne vers Oréau qui semble avoir vu toute la scène, sans en louper une miette. Son air détaché me met un peu mal à l'aise, je dois l'avouer.
- Il ne l'avouera pas, beaucoup trop fier. Me dit-il, ce qui me fait sortir de ma rêverie.
- Comment ça ?
- Auré n'est pas très démonstratif, parfois il faut carrément deviner ce qu'il pense. Mais ce n'est pas contre vous, il est comme ça.
- Peut-être, mais ce n'est pas une raison, je n'ai pas à jouer "Madame Irma" pour savoir ce qu'il pense.
- C'est bien la mentalité humaine, ça. Qu'importe, vous devrez apprendre à deviner ses humeurs. Mon frère n'est pas très bavard quand il s'agit de faire comprendre son ressenti. M'explique Oréau, alors que le cas Auré me provoque toutes les migraines possibles.
Je ne cherche pas longtemps à comprendre, mais quelque chose me sort de mes pensées. Je tourne la tête en bas et vois Halliwel qui tire doucement sur le bas de mon haut tout en miaulant. Je le prends automatiquement dans mes bras alors que la voix assourdissante de Noucky rapplique devant moi.
- Halliwel pas touche ! Maître Aza il est à moi et rien qu'à moi ! S'emporte cet abruti à brailler à tout bout de champ.
- Déjà Noucky tu vas baisser de cinq tons et arrêter de t'en prendre à ce pauvre petit Neko et de deux... vas prendre une douche tu pues le bouc ! Je lui dis sans réfléchir et en constatant qu'il sent la sueur. Bon sang, c'est une infection, comment un humain peut-il sentir autant ?
- Monsieur Aza c'est un Neko, vous avez oublié ? Me rappelle Oréau, ça y est, il a lu mes pensées, c'est parti.
- Je pue pas le bouc, je pue le rien ! Me répond l'hybride aux cheveux noirs. Franchement, il me désespère, c'est quoi ce langage ?
- Bon, Noucky, tu vas te laver et plus vite que ça sinon pas de poisson pour toi ! Lui dis-je, alors qu'il se redresse d'un coup et cours vite dans la salle de bains.
- Veut le poisson, veut le poisson ! Peut-on entendre à travers la porte de la salle de bain. Tout ça ne me dit rien qui vaille.
Je tourne mon regard en direction de Halliwel qui est toujours dans mes bras, il semble se sentir bien car je l'entends ronronner. D'un coup, je vois Mélan se poser debout face à moi, l'air déterminé. Que me veut-il cette fois.
- J'ai faim, donnez-moi du poisson chaud. Me sort le félin aux cheveux verts. Lui, ce n'est pas les bonnes-manières qui lui manque, c'est tout un savoir-vivre.
- Tu as déjà mangé avant, donc tu vas faire comme toute personne civilisée tu attendras le midi. Je le sermonne calmement afin qu'il cesse ses caprices.
- Pas juste, Noucky il a le droit à du poisson et pas moi. Vous êtes méchant monsieur Aza ! S'emporte-t-il tout en se comportant comme un gamin pourri gâté. Le voilà retourné les yeux rivés sur le portable.
Une minute là, c'est mon portable qu'il est en train d'utiliser ?! Je ne rêve pas, là ?! Oh ! Je ne le crois pas ça, mais c'est qu'il me cherche le grand dadais ! Je dépose Halliwel qui part en direction de ma chambre. Sûrement pour aller dormir je suppose, je ne vois pas d'autres options. Aza, reste calme, relativise, relaxe-toi, soit zen... J'en ai marre ! C'est trop tard je craque, je pète mon câble ! Je secoue rapidement ma tête avant de me reprendre.
- Mélan, qui t'a permis d'utiliser mon portable sans autorisation ?! Je le rouspète alors que son regard est figé sur l'écran de l'appareil.
- J'ai fouillé les poches de votre manteau et je l'ai pris, j'ai perdu mon portable. Me répond-il froidement, sans me poser le moindre regard.
- Déjà, tu vas me parler autrement, ne remplace pas Noucky pour faire le pitre. Et est-ce que je t'ai autorisé à prendre mes affaires, le Neko ?! Je sens ma colère monter d'un coup, ce qui n'a pas l'air de faire réagir le félin geek.
- J'ai trouvé, je garde, c'est comme ça ! Laissez-moi jouer ! Me hurle-t-il, énervé, toujours sans me porter le moindre regard. Il commence à me taper sur le haricot celui-là.
Au moment où je commence à bouillir de colère, Auré débarque en entrant par cette même fenêtre par laquelle il est sorti. Il s'avance près de Mélan avant de lui donner une pichenette derrière la tête. Ce dernier se relève, tout en se frottant la tête et en se plaignant bien sûr. Quelle attitude immature, vraiment, je suis bien chanceux de ne pas avoir un enfant comme lui. Je vois le Neko blond le sermonner de façon stricte et radicale, au moins, c'est direct. Suite à ça, l'hybride vert repose mon portable dans la poche de mon manteau, tel un enfant qui a été pris en flagrant délit de vol. J'avoue que c'est marrant à voir sur le coup, mais je suis surpris qu'il m'ait tenu tête, alors qu'hier, ça ne l'a pas été. C'est étrange, je ne sais pas quoi vraiment penser mais c'est déstabilisant. Le blond me fait signe de le rejoindre dans le salon, afin de me raconter ce que lui a raconté le maître de Wolf. Mais d'après ce que je comprends, ce n'est pas gagné, pour le moment. Me voilà bien embêté, je saisis directement mon ordinateur portable et entame mes recherches sur ce bâtiment... Une nouvelle fois. Mais mon enquête piétine de trop, je ne peux pas rester comme ça. Je pense que je dois y aller seul, je n'ai pas le choix... Oh ! Non, Auré me dévisage, il a lu mes pensées à coup sûr. Je ne vais jamais m'y faire à cette histoire de pensée ou je ne sais quoi.
- C'est l'idée la plus stupide que je n'ai jamais vu, franchement, tu crois que parce que tu es humain, tu ne risques rien ? Je crois que tu rêves, là. Me rappelle le félin habillé de jaune.
- Justement, j'irais avec mes collègues de la police, mais reste à savoir qui je dois choisir dans toute la brochette d'abruti qui nous sert de brigadier. Je dis tout en commençant à réfléchir.
- Avec un jugement pareil, tu vas droit dans le mur, je suis déçu. Te faire garder les Neko et t'occuper de Halliwel ne t'a donc rien appris ? Me reproche l'hybride mécanicien, alors que je semble comprendre maintenant ce qu'il a tenté de me faire comprendre.
Faire confiance, en quelque sorte, mais pas que ça, je pense. Je me sens un peu bête sur le coup, mais est-ce que j'en suis capable ? Là est la question, je dois dire. Je ne veux pas foirer mon enquête à cause d'incompétents... Je reçois une pichenette de la part d'Auré, ce qui me fait revenir à moi, sur le coup.
- Hey, arrête de casser du sucre sur le dos de tes collègues, tu en appelles quelques-uns et tu les briefes ! Avec de l'explication, tu arrives à quelque chose, la communication est importante. Sans ça, tu n'arriveras à rien, c'est l'échec qui triomphera. Alors tu as intérêt à te secouer le peu de neurones que tu as, stupide humain ! Ajoute le félin blond, bien remonté.
Il est vraiment bizarre, mais bon, je ne vais plus rien relever pour le moment. Je dois me faire un nouveau plan de terrain d'enquête. Seulement, je n'ai pas le temps de penser plus longtemps car j'entends qu'on toque à la porte d'entrée. C'est bizarre, ça ne peut pas être Mika, si c'est le cas, c'est un rapide. Tout d'un coup, je vois les petits Neko tous sortir par toutes les fenêtres. Franchement, les bonnes manières ils ne connaissent vraiment pas. Et Noucky qui est sorti, tout mouillé avec Halliwel. Le petit bonhomme est endormi dans ses bras et l'hybride aux cheveux noirs s'en va directement par la fenêtre avec agilité. Bon sang, qu'est-ce qu'ils ont aujourd'hui ? C'est vraiment le monde à l'envers. Les coups de la porte se font de plus belle, ce qui me tire de ma rêverie. J'ouvre doucement, avant qu'on force l'entrée et qu'on fasse irruption chez moi. Une fumée épaisse, blanche prend place partout. Mon champ de vision est vraiment restreint, Je vais devoir me frayer un chemin, mais je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit, que je reçois des coups et des douleurs sans comprendre. J'essaie de voir tant bien que mal, mais impossible d'y voir quelque chose, les coups pleuvent, j'en reçois de partout, un peu plus violent que d'autres. Impossible d'avoir l'esprit clair, en plus de ça, s'ajoute la difficulté à se lever et le manque de repère évident. Toujours au sol, j'essaie de me protéger du mieux que je peux, mais je ne vais pas tenir longtemps. Je tente de protéger ma tête, en vain, c'est peine perdue au moment où le coup que je reçois sur la tête me renvoie dans l'inconscience la plus totale. Mais qui sont les intrus qui ont osé venir s'en prendre à moi ?
J'ouvre difficilement les yeux, j'ignore où je suis, j'ai l'impression d'être dans le brouillard, tellement je ne vois rien. La pièce où je suis est totalement plongée dans le noir. J'essaie d'émerger un peu, de reprendre mes esprits, soudainement, tout me revient en tête, mais j'ignore comment qui sont mes agresseurs. Je tente de bouger, mais je constate assez vite que je ne pas bouger et que je suis assis. Bordel, on m'a enlevé, il ne manque plus que ça, maintenant. Une lumière forte, claire, m'aveugle les yeux, avant qu'une silhouette se place devant moi. Je ne sais pas qui il est, il ne me dit rien.
- Bonjour, Monsieur Léanpole. Veuillez excuser mes hommes pour cette brutalité dont vous avez fait preuve. En effet, ce n'est pas vous que nous visions. Me dit l'homme étrange, alors que je reste méfiant.
- Si ce n'est pas moi que vous voulez, pourquoi m'avoir enlevé ? Je les interroge, ne comprenant pas pourquoi je suis dans cet endroit dont j'ignore tout.
- Malheureusement, pour vous, vous côtoyez des êtres peu communs, des Neko pour être précis. Même si vous n'êtes pas la cible, vous y êtes indirectement lié. Me répond-il. Je crois savoir qui sont ces personnes.
- Laissez-moi deviner, vous êtes les scientifiques qui ont retenu prisonniers ces personnes-là ?! Je le dis avec un ton tellement amer que c'est totalement glacial.
- Ces personnes, dites-vous ? Vous les considérez vraiment comme des personnes ? Ce sont des anormalités que la nature n'aurait dû jamais créer. Cependant, ils possèdent des capacités cachées qui peuvent améliorer le conditionnement humain. Je veux leur prendre cette capacité pour pouvoir la transférer aux humains. Vous n'imaginez pas les possibilités que nous serions capables de faire.
- Mais, les Neko dans tout ça ? Vous leur volez carrément une partie d'eux. S'ils se rebellent contre les humains après ça ?!
- Les Neko seront morts dès qu'on aura réussi à créer un processus de développement accéléré des compétences humaines. Aucun souci à se faire là-dessus. Me révèle-t-il, alors que j'ai tout simplement envie de vomir.
Non mais je n'y crois pas, il n'a aucune considération pour ces hybrides ?! Mais quel genre de monstre est cet homme ?! Ils sont quand même humains, même s'ils ont une génétique différente. Il est prêt à tuer ces pauvres personnes pour le bien de la science humaine. C'est juste effroyable, je commence à mieux comprendre le calvaire d'Auré et des autres Neko. Je dois me libérer à tout prix, sinon je ne vais pas pouvoir faire long feu, sinon. Il faut que je prévienne les gamins qu'ils sont en danger. J'essaie de bouger mes poignets, mais impossible de me libérer, à mon grand regret. J'en ai rencontré des personnes flippantes, mais celui-là dépasse tout ce que j'ai pu voir auparavant.
- Inutile d'essayer de vous enfuir, vous n'y arriverez pas. D'ailleurs, quand ce nouveau remède sera créé, vous serez le premier humain à le tester. Soyez honoré de ce cadeau que je vous fais, vous serez humain mais avec les capacités d'un hybride. Imaginez ce que vous pourrez accomplir. Me dit-il, tout en partant dans sa vision utopique de son projet des plus cinglés.
- Je refuse de participer à ce massacre, n'oubliez pas que je suis policier.
- Et c'est pour ça que vous allez nous aider, si vous voulez rester en vie. Où-sont les Neko ? M'interroge-t-il froidement.
- Vous croyez qu'avec une menace vous pouvez m'acheter ? Je ne dirais rien.
- Très bien, si c'est votre réponse. Markus... Ajoute-t-il en claquant des doigts.
Un homme habillé de noir, comme un soldat de guerre se poste face à moi, avant de m'asséner un coup de poing au visage. Ma tête tourne sur le côté, ma joue commence à chauffer, mais je m'en fiche, je ne leur dirais pas, un point c'est tout.
- Honnêtement, ça m'embêterait d'utiliser la force, monsieur Léanpole. Je vous conseille de coopérer, si vous ne voulez pas que votre vie s'écourte. Me menace-t-il, tentant de me faire changer d'avis.
- Allez crever. Dis-je amèrement, en colère.
- Réfléchissez bien, vous risquez de le regretter. Ajoute-t-il avant de partir de la pièce. Je vais vous laisser avec Markus, il trouvera peut-être les bons mots pour vous faire entendre raison.
Le soldat braqué se positionne de nouveau devant moi et me roue de coups de poings et de coup de pied partout. J'encaisse sans pouvoir me défendre, la douleur parcourt mon corps à une vitesse, c'est juste horrible. Je me retiens de crier, tellement que les coups sont féroces alors que mon bourreau, lui, prends un plaisir sadique à me massacrer. Noucky, Auré, dépêchez-vous de venir, je ne vais pas tenir longtemps à ce train-là.
Auré.
Nous nous retrouvons tous chez les Wolf, après avoir pris la fuite depuis l'appartement de l'humain. Le trajet de toit en toi a été éprouvant, quelques tireurs nous ont repérés, mais n'ont pas pu intervenir à temps. Notre fuite affolante nous a permis de les semer, même s'ils ont tenté de nous tirer dessus à plusieurs reprises. Kim est venu nous aider avec les siens pour nous guider et nous aider à rejoindre leurs clans. Le Maître des Wolf nous a accueillis avant de demander à plusieurs Wolf de s'occuper des petits Neko. Malheureusement, Aza n'a pas eu le temps de s'échapper au bon moment. Mais vu qu'il n'est pas un Neko, ils vont vite le relâcher. Je sais qu'il va pouvoir se débrouiller. Le fait qu'il soit humain fait qu'il n'est pas une cible de choix, puis, qu'est-ce qu'ils peuvent faire de lui ? Vu qu'ils sont de la même race, ils ne vont pas s'entêter à interroger un policier arrogant et têtu, sauf s'ils sont vraiment bêtes. Seulement, mes suppositions sont toutes tombées à l'eau quand l'un des espions des Wolf nous annonce une mauvaise nouvelle. J'ai appris qu'ils ont enlevé cet arrogant de Léanpole, la situation est vraiment préoccupante au final. Noucky est sous le choc, comme si on lui a donné un coup de massue. C'est très rare de le voir comme ça, ça m'inquiète surtout. Je décide de le prendre à part afin de comprendre.
- Noucky, tu n'es pas comme d'habitude, tu es sûr que ça va ? Je lui demande alors que son regard triste parle pour lui.
- J'ai peur pour Maître Aza, je veux pas que les méchants monsieurs blancs lui fassent du mal. Me dit-il tristement. Il s'est vite attaché à cet humain, beaucoup plus vite que je le pense.
- On le sortira de là, il nous faut juste un plan pour contrer. Je lui dis, alors que son regard semble un peu plus... dur.
- Je vais tous les casser pour récupérer Maître Aza. Il est à moi ! Viens Auré, on va tous les casser ! Me dit-il en me prenant par le bras, prêt à entamer sa marche. Il est vraiment déterminé à les battre, c'est confirmé.
- Attends Noucky... Je tente de le stopper un peu pour le raisonner, mais limite il m'entraîne dans sa marche. Je m'arrête net et l'arrête dans son élan. Idiot, il faut qu'on se prépare correctement, tu crois qu'à deux on fait le poids contre je ne sais combien d'humains cinglés ?! Réfléchi un peu, c'est la mort qui nous attend si on fonce dans le mur. Je tente de le faire réagir, alors qu'il se blottit soudainement dans mes bras, en larmes.
- Auré, je veux les casser en morceaux. Ils m'ont pris Maître Aza, je veux le sauver des méchants humains ! Me dit-il à chaudes larmes, tout en miaulant. Je ne l'ai plus revu dans cet état depuis.... nos six ans. Je m'en souviens comme si c'était hier.
Laboratoire secret, plusieurs années en arrière.
Enfermés dans nos cages individuelles, dans une pièce peu éclairée, nous étions en quête d'espoir de pouvoir un jour sortir de notre prison. Depuis notre existence, nous avons vécu entre ces barres métalliques, rythmé par les tortures que ces humains nous font subir. Mélan s'isole de plus en plus, n'osant plus vraiment parler et essaie en vain de cacher ses blessures dès que je le regarde. Noucky ne cesse de pleurer à chaque fois qu'il revient d'une expérience éprouvante. Comme ma cage est collée à la sienne, je lui ai parlé, afin de tenter de calmer ses pleurs. Cependant, plus les jours s'écoulent, plus les expériences sont éprouvantes et horribles. Mais s'il ne s'arrête pas de pleurer, un humain assez grand peut venir et nous donner une raclée à tout moment. Je veux lui éviter cela. Oréau s'est endormi de fatigue, j'ai vraiment peur pour lui, car ils lui font subir tellement de test jusqu'à l'épuisement. Un homme entre dans la pièce et ouvre la cage de mon ami et le force à sortir par la force avant de le frapper. Je supplie le grand humain d'arrêter, mais il me fait comprendre de me taire si je ne veux pas subir le même traitement. Je reste silencieux à contre-cœur, regardant Noucky se faire battre, impuissant. Cette situation, ce qu'on endure, ça me fait trop mal au cœur que je me mets dos à la scène devant moi et cache mes yeux avec mes mains. Mes larmes tombent de plus en plus à entendre les cris de détresse de mon ami, je ne supporte plus tout ça. Je veux partir d'ici, loin de cette violence, loin des expériences douloureuses, loin de ces horribles humains, je veux être libre, aller où je veux être quand je veux et quand je le peux. Je ne supporte plus ma cage qui détruit mes rêves chaque jour. Je me fais la promesse de sortir Noucky, Oréau et Mélan d'ici, un jour, je le ferais. Je tuerais ces scientifiques méchants et on va pouvoir vivre pleinement.
Retour au présent.
Nouck est dans mes bras, les souvenirs de mon ancienne vie en tant que cobaye remontent à la surface. Pourquoi il a fallu que mes vieux démons reviennent à la surface ? Je me retiens de verser mes larmes, je ne veux pas qu'il me découvre en plein instant de faiblesse. Je dois absolument lui montrer l'exemple, rester fort, surtout, le protéger, lui et les autres, quoi qu'il arrive. On va sauver Aza, Nouck, je te le promets.
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