Chapitre 1
On s'installe dans ma voiture, moi à la place du conducteur et Noucky derrière. Il aime s'allonger de la banquette. Je démarre et je roule jusqu'à l'école d'Halliwell. Pendant que je conduis, je l'entends ronronner et prêt à dormir.
- Ne t'endors pas, chaton, Tu feras de la place pour Halliwell. Dis-je.
Il s'assoit et geint, tout en croisant les bras. Il commence à bouder, génial. Qu'est-ce qu'il est désespérant.
- Tu sais que tu n'es pas gentil aujourd'hui ! Je ne peux pas manger et je ne peux pas dormir ! Me dit Noucky. Je vois à travers le rétroviseur qu'il gonfle ses joues pour montrer qu'il n'est pas content.
- Arrête de bouder. En temps normal, tu as tout le temps la place libre. Apprends à partager. N'oublie pas qu'Halliwell est notre fils.
- Quoi ?! Je suis papa ?! Depuis quand ?! Hurle-t-il.
- Depuis qu'il est à la maison et que j'essaie de vous donner à tout les deux un apprentissage pour bien se comporter en société.
- Tu m'as roulé en fait ! Tu l'aimes plus lui que moi, c'est ça ?!
Je me gare sur le côté. Quand Noucky est jaloux, il n'écoute plus personne et peut devenir dangereux. Je coupe le moteur et me tourne vers lui.
- Noucky, il n'est pas question de l'aimer plus que toi. Vous m'êtes précieux tout les deux. Halliwell ne prendra jamais ta place, met-toi bien ça en tête. La place que tu as dans mon cœur ne changera pas.
Il me regarde, surpris, un silence s'installe, avant qu'il le brise.
- Et c'est quoi ma place ?
- Celui... dont je suis tombé amoureux. Malgré son envie de faire des caprices et à me créer des problèmes, je l'aime quand même.
Il sourit, fier de lui.
- Je suis content, alors ! Pardon de faire des bêtises. Me dit-il, gêné.
- Tu n'as à être jaloux. Tu sais très bien que je ne t'abandonnerai pas.
- Tu as intérêt, sinon je dis à Auré de te botter les fesses.
- Concernant les soucis que tu me causes, tu en fais beaucoup moins qu'il y a trois ans. C'est un bon début. Allez, je récupère Halliwell et on va au foyer de Gislaine.
- D'accord ! Répond-il content
Je démarre la voiture et nous continuons notre trajet.
Depuis que Noucky sait un peu plus de chose grâce à son apprentissage, il a commencé à devenir jaloux. Au début, le calmer a été très difficile pour moi, il a commencé à devenir agressif et a fugué quelque fois. Cette partie de lui, il ne me l'a jamais montre avant cela.
Souvent, cela se produit pour des raisons inutiles, mais qui ont de l'importance pour lui. Je ne peux pas le blâmer pour ça, beaucoup de chose lui semble difficile à comprendre. Surtout quand ça ne va pas dans son sens, il ne comprend pas. Au lieu d'essayer de comprendre, il fait des crises de jalousies.
Depuis, je sais comment gérer quand il devient jaloux. Lui parler et le rassurer suffit pour le calmer. Il faut lui expliquer les choses pour qu'il puissent comprendre.
Arrivé à l'école, je dis à Noucky de rester dans la voiture. Il aime surveiller la voiture pour faire peurs aux voleurs. Je sors du véhicule et je marche vers l'entrée de l'école. Les parents viennent récupérer leurs enfants. Quand la classe d'Halliwell sort, je le vois accompagné de son enseignante. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il s'est intégré aux autres, malheureusement. Quand il vient vers, son institutrice le suit. Son visage est triste et ça m'inquiète. J'espère qu'il ne s'est rien passé de grave.
- Bonjour, Monsieur Léanpole. Dit l'institutrice d'Hally.
- Bonjour, Madame Dorilane. Tout s'est bien passé avec Halliwell ?
- Votre fils ne pose pas de problème, soyez rassuré . Il a juste perdu son bloc-notes pendant le cours, à la place je lui ai donné des feuilles. Mais...
Elle ne termine pas sa phrase et hésite. Voyant qu'elle n'ose pas me dire, je fronce les sourcils.
- Je vois que quelque chose ne va pas. Dites-moi ce que c'est. Dis-je.
- C'est délicat à dire, mais Halliwell se fait embêter par quelques uns de ses camarades...
- Parce que c'est un hybride, c'est ça ?
- Oui, je le crains. J'ai punis ceux qui embêtaient votre fils, mais il risque d'être de nouveau ciblé.
- Merci de m'avoir prévenu.
Notre conversation est écourtée par l'intervention d'une maman et son fils, visiblement énervé. Je les regarde de haut en bas, ce sont les stéréotypes parfait de la famille bourgeoise fermé d'esprit. Elle s'approche de moi, le regard sombre.
- C'est vous le tuteur de ce monstre ?! Il s'en est prit à mon fils ! M'agresse-t-elle en désignant Halliwell.
Hally se cache derrière moi, ses yeux se remplissent de larmes et son corps tremble. Je ne supporte pas de le voir comme ça et je ne vais pas laisser cette folle lui faire peur !
- De quel droit traitez-vous mon fils de monstres ?! Je suppose que c'est votre fils qui a embêté Halliwell !
- Thibault n'a fait que se défendre ! Cette créature s'en prit à lui et c'est normal ! Il n'a que ce qu'il mérite !
- Je vous interdit d'insulter mon fils ! Qui êtes-vous pour juger les gens de cette façon ?! Halliwell n'est pas agressif, je le sais car ce n'est pas dans sa personnalité !
- Mais c'est un monstre ! Regardez-le, ça se voit !
L'enseignante tente de calmer la mère de ce Thibault, alors que ce garçon se contente de regarder la dispute. Ce gamin se croit vraiment au cinéma, ma parole !
- C'est donc ce que vous voyez ?! L'apparence ?! C'est tout ?! C'est plutôt vous le monstre, il suffit de voir pour le comprendre ! Dis-je, énervé.
- Madame De Chauvin, c'est votre fils qui s'en est prit à Halliwell et non l'inverse... Intervient l'enseignante, tentant de clamer la situation.
- Foutaises ! Vous ne savez pas faire votre boulot correctement ! Je sais que mon Thibault n'y est pour rien !
De Chauvin ? Son nom me dit quelque chose. Je réfléchis pour savoir où j'ai pu l'entendre... Ah ! Je sais où j'ai vu ce nom ! Vraiment, pourquoi le hasard m'amène à ce genre de situation ?
- De Chauvin ? Quel hasard, vous êtes donc la femme de ce cher Monsieur De Chauvin. Condamné pour escroquerie et vol à mains armés. Voilà bien longtemps que je n'avais pas entendu ce nom. Je continue ? Dis-je d'une voix menaçante.
La mère et l'enfant me regardent en tremblant de peur. Ils ne savent pas sur qui ils sont tombés. Les autres parents la regardent et chuchotent à son sujet.
- Qui êtes-vous et comment vous savez tous ça ? Demande-t-elle, la voix tremblante.
- Je suis flic et c'est moi qui me suis occupé du dossier de votre mari par le passé. Par ailleurs, j'ai appris que vous aimiez vous donner en spectacle lorsque votre fils faisait des bêtises. Je crois que vous l'avez transféré à trois écoles différentes, si je ne trompe pas.
Ils deviennent blanc et raides, n'osant plus parler.
- Bien, maintenant que je sais qui vous êtes, vous allez arrêter d'embêter Halliwell. Il a eu assez de mauvais souvenirs dans le passé. Si j'apprends que votre fils continue de l'embêter, je ferai en sorte de vous le retirer et l'envoyer en foyer d'accueil. Votre Thibault n'est pas tout blanc non plus. Je n'ai rien laissé au hasard quand j'ai fais le dossier de votre mari.
- Espèce de... Dit-elle en levant sa main.
- Voulez-vous que je vous coffre pour outrage à l'agent ? Je serai à votre place, je ferai profil bas.
La femme s'en va, avec son fils. Lorsque je regarde Halliwell, mon cœur se serre. Il pleure et je n'aima pas le voir comme ça. Je le prends dans mes bras et le console. J'explique à l'enseignante que mon fils va être absent l'après-midi pour raison familiale. Je lui demande également si elle peut retrouver son bloc-notes, car je sais qu'il y tient. Elle hoche la tête et part, je fais de même en allant jusqu'à la voiture. Noucky fait de la place pour Halliwell, mais remarque ses yeux rouges à cause des larmes.
- Hally ? Pourquoi tu as pleuré ? Demande-t-il.
- Un garçon l'a embêté et la maman de ce camarade a osé le traiter de monstre. Dis-je.
- Quoi ?! Je peux les tuer ?!
- Non !
- Mais Azou...
- Je me suis occupé d'elle pas besoin d'aller jusque là. C'est la femme d'un escroc, son mari est en prison, et sa notoriété en tant qu'entrepreneuse en a pris un coup. Le pire sort pour elle, c'est l'humiliation qui va la poursuivre jusqu'à la fin de sa vie.
- Cool ! Tu as vu Hally, Azou il t'a vengé ! Se réjouit Noucky.
Halliwell reste silencieux, Noucky lui fait des câlins pour le réconforter.
- T'inquiète pas Hally, papa Noucky enverra en prison les méchantes personnes qui te feront du mal ! Dit-il fier de lui.
- Et toi qui t'étonnait que tu étais papa il n'y a même pas vingt minutes.
- C'était avant !
Je démarre la voiture et démarre. Les immeubles de la banlieue parisiennes laissent places aux pavillons et l'environnements dominé par la verdure. Arrivés au foyer d'accueil de Gislaine, nous descendons de voiture. Halliwell me tient la main, mais son regard reste triste. Je lui dis que je le protégerai et qu'il n'est pas un monstre. C'est mon fils et je ferai tout pour qu'il ne lui arrive rien. Il hoche la tête, mais son comportement ne change pas. J'espère qu'il va aller mieux, une fois sortie du foyer. Nous entrons à l'intérieur de la grande maison, Gislaine nous accueil et m'invite à aller à son bureau. Halliwell est parti s'amuser avec les autres hybrides. Je me demande ce qu'elle va nous dire.
- Merci d'être venus si rapidement. Je ne vais pas passer par quatre chemin. Un de mes contact m'a fait parvenir une nouvelle particulièrement étrange. Il a trouvé un neko de treize ans à la queue de chat anormalement longue. D'après ses recherches, il abriterait l'esprit d'un Bakeneko, un chat-monstre en quelque sorte. Commence-t-elle.
- Bakene quoi ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
- Le Bakeneko est un Yokai, un esprit qui peut tuer, selon la légende japonaise. On doit le retrouver pour le protéger, car des personnes ont tenté de le tuer. Si Festlord met la main sur lui, qui sait ce qu'il lui ferait.
- Je vois, je m'en occupe avec Noucky. Où est-ce qu'il est ce... Bakeneko ?
- Tu vas être content. La dernière fois que mes contact l'ont vu, c'était à Tokyo, au Japon.
- Attends... Au japon ?! Mais je ne sais même pas parler un mot japonais.
- T'inquiètes pas Azou, nous les neko on comprends toute les langues. Me dit Noucky heureux de la nouvelle.
Je le regarde, perdu, puis je regarde Gislaine à nouveau. Elle hoche la tête en me disant que ce que dit Noucky est vrai. Pourquoi je suis le dernier informé pour ce genre d'information ? Puis, elle me dit ce que je dois savoir concernant ce pays, les contacts qui vont m'attendre à mon arrivé là-bas. Une fois informé de tout ça, je préviens mes supérieurs que je suis sur une affaire d'hybride et que ça va prendre du temps. Gislaine, de son côté contacte l'école d'Halliwell pour justifier son absence sur plusieurs semaines. Quant à Noucky... Il est content car il pense revoir Auré.
- Désolé, Noucky, Auré a changé de pays, il se trouve Russie en ce moment. Révèle-t-elle.
- Oh non ! Je voulais le voir ! Se plaint-il.
- On le verra, mais une autre fois, chaton. Dis-je.
Il est déçu, mais je peux le comprendre. Auré doit lui manquer.
Nous sortons du bureau de Gislaine et je vais récupérer Halliwell qui dessine avec d'autres enfants hybrides. Je vais le voir et lui dit qu'on rentre à la maison. Il hoche la tête et me donne un dessin avec marqué bas de sa feuille "Papa Aza mon héros". Je le prend dans mes bras et pose un bisou sur sa tête. Il me sourit de nouveau, c'est comme ça que je veux le voir, heureux.
Une fois sortis et entré dans la voiture, je prends le chemin de la maison.
- On a les billets, on part dans deux jours au Japon. Noucky, Halliwell, il faudra qu'on soit prudent une fois arrivé là-bas. Le Bakeneko peut être dangereux. Dis-je.
- On va aller voir des sumo ! Ajoute Noucky heureux.
- On n'y va pas pour faire du tourisme et le japon ce n'est pas que ça. Dis-je, exaspéré.
- Il y aura plein de poisson !
- Tu vas arrêter de penser qu'à manger ? Tu as déjà mangé il y a une heure. Bref, dès qu'on rentre, on prépare les valises, il n'y a pas de temps à perdre. Tokyo, nous voilà.
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