Une autre question qu'il convient de soulever est l'impact d'une exploitation sans cesse croissante du barmadas sur la population de kirpouflus dans le Territoire Neutre. Puisque ces animaux se nourrissent presque exclusivement de la plante susnommée, la réduction progressive de celle-ci à l'état naturel s'accompagnera immanquablement d'une diminution sensible du nombre de kirpouflus.
Le fait, déjà énoncé, est que le barmadas en culture n'est en mesure d'offrir, après traitement, qu'une liqueur de moindre qualité. Il ne s'agit donc pas ici de proposer une alternative à l'exploitation du barmadas sauvage, mais bien une réglementation stricte qui garantirait que cette exploitation ait lieu dans le respect de l'environnement et de l'écosystème. La manière dont les kirpouflus se sont adaptés à leur milieu de vie, devenant immangeables pour se prémunir des prédateurs, interroge la responsabilité des peuples dans la rentabilisation qu'ils font de ce qui les entoure. Une bouteille de liqueur vieillie en fût exige-t-elle le sacrifice de toute une espèce ?

Extrait d'un Traité sur l'exploitation du barmadas,

Présenté devant l'Union le 33 de Fumée 1177 par le Primaz d'Osphus