Les Jours de Lumière
Et la terre était prodigue, et les peuples prospères. Alors, les mères créatrices leur dirent :
« Voyez. Nous avons tracé la courbe du soleil, percé la nuit de la lune, de la terre fait jaillir les arbres et fait ployer leurs branches de fruits. Nous avons dans le ciel dessiné le vol de l'oiseau, sur le sol l'empreinte de l'animal, dans les flots le sillage du poisson. Nous avons placé la connaissance dans vos esprits et la bienveillance dans vos coeurs. Nous avons soufflé, et notre souffle était celui de la liberté. Nous avons parlé, et notre voix était celle de la paix. Allez, désormais. Ce monde est vôtre. »
Et les peuples regardèrent, et ils virent ce monde qui leur appartenait. Alors, ils dressèrent de hautes pierres en cercle et ils s'y rassemblèrent pour rendre hommage aux êtres qui le leur avaient offert. Et ils nommèrent ces êtres Fées, et ils voulurent leur offrir la chair animale. Mais avant que le sang ait souillé la terre, les graines qui s'y enfouissaient germèrent, et il en naquit des arbres immenses. Alors, les peuples comprirent et ils rendirent grâce aux mères créatrices pour la vie qu'elles leur avaient offert.
Extrait des Jours de Lumière, texte sacré
Auteur anonyme, traduit de la langue ancienne par les Luminologiens de Talek
Manuscrit conservé à la bibliothèque de Talek
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