Chapitre 12
Le sommeil est un lâche. Toute la nuit, alors que l'obscurité étouffait, engloutissait les choses comme un monstre suintant, toute la nuit, il a fui. Et les secondes s'enlisaient. Elles finissaient par s'agglomérer en minutes poisseuses, qui elles-mêmes refusaient de devenir des heures. Et les yeux perdus dans le ciel nocturne, à regarder les étoiles, à m'y accrocher pour fuir l'impression d'être seule face à la nuit, à les haïr d'être si lointaines, à espérer qu'elles pâlissent, enfin.
Le sommeil est un lâche. Il fuit devant la douleur.
J'ai mal. Une douleur brusque, fulgurante, qui ne se retire que pour mieux frapper de nouveau. L'impression qu'on étire ma peau, qu'on la distend, qu'on la hale sans pitié, puis qu'on s'arrête, pour reprendre aussitôt avec plus de hargne encore, pour refermer cette plaie béante, pour recouvrir la chair, les os qui lui restent, à ma main. À cette main qui pend contre ma selle, moribonde, tandis que, le dos droit, la fatigue affalée en travers des épaules, je contemple la route large et bondée qui mène à Tonoka.
Tonoka. Ils l'appellent la ville d'harmonie. Auréolée de son parfum léger et frais, ciselée par les rayons du soleil sur le ciel d'un bleu froid, on dirait une couronne posée sur l'horizon.
Les portes de la ville, ornées de fanions, dévoilent des rues régulières, grouillantes de monde. Le bruit est partout. La foule aussi, étrangement souriante. Entre les deux immenses battants de bois sculptés se pressent marchands, paysans, chariots, sicans, chevaux, et les luxueuses diligences des aristocrates. Tonoka enfle à mesure que la cohue se déverse dans ses entrailles.
Quelque part, au milieu de cette multitude, se trouve le guide, le précieux guide de l'Union que nous sommes venus chercher.
Les exclamations et les invectives s'accumulent tandis que les gardes postés à l'entrée de la ville interrogent chaque voyageur. Aucun Neighian ne leur prête assistance. Sans doute envoyés au Nord pour tenter d'endiguer le conflit.
Les charrettes louvoient, les montures se heurtent. Muscles crispés, épaules raides, je tente de diriger mon cheval à travers la foule.
« Remettez-nous vos armes, déclinez votre identité et la raison de votre venue à Tonoka, ordonne un petit homme casqué lorsque nous atteignons les portes.
Je lâche les rênes pour relever ma manche gauche. La douleur déchire aussitôt le corps, je hoquette.
Par Tharsio Silvia... quelle pauvre idiote !
— Nous sommes des envoyés de l'Union, déclare une voix froide dans mon dos.
Le garde lance à Melion un regard suspicieux.
— Et vous avez un document qui le prouve ? interroge-t-il sans chercher à masquer ses doutes.
L'elfe a dû se tourner vers moi, puisque le heaume de la sentinelle fait de même.
J'inspire, me penche en arrière, ouvre ma sacoche, y fouille, alors que les secousses se répercutent dans mon bras et écartèlent ma main. Je serre les dents. Et tends mon ordre de mission au petit garde, qui s'en saisit d'un geste vif, le déroule, le parcourt d'une traite.
— Heltia de Cytari ? interroge-t-il en relevant la tête.
Je hoche la tête. Le garde jette un coup d'œil à ma chevelure, fronce les sourcils, puis hausse les épaules sous sa cuirasse.
— Neighian ?
La question s'accompagne d'un regard presque machinal vers mon poignet, là où se trouve le jyrkhem, symbole de l'Ordre. Là où il devrait se trouver.
Je redresse les épaules.
— Oui.
Je soutiens le regard surpris du garde.
Ose-le. Ose me demander d'ôter mon bandage. Ose dire que sans mon tatouage, je ne suis plus rien !
Le casque de fer hésite avant de s'incliner de nouveau sur le parchemin.
— Melion de Piroê ?
Piroê. Originaire de la capitale elfique, alors ? À moins qu'il n'ait simplement voulu en donner l'illusion. Oreilles Pointues acquiesce. Les yeux perçants du garde se tournent de nouveau vers moi, puis vers l'elfe, vers moi encore, avant de jeter leur dévolu sur un autre soldat.
— Va prévenir le Primazp que les envoyés de l'Union sont arrivés.
Et, avec un signe de tête vers nous :
— Allez-y. La maison du Primazp se trouve au centre de la ville, un peu en surplomb. Vous pouvez pas la manquer. Et faites attention dans les rues. C'est bientôt les Luminaires, la ville est pleine à craquer. »
Les Luminaires ? Déjà la fin de la saison ? Cela explique le torrent chamarré qui se déverse dans les rues, la multitude d'échoppes précaires serrées contre les murs et cette atmosphère de fièvre, d'excitation ravie qui suinte des visages et des conversations. Avec la même pensée sur tous les traits.
« Plus que deux jours ! »
Deux jours, et ils défileront dans la ville, fleuve gonflé par les habitants des alentours qui ont rejoint la Primaz pour l'occasion. Ils souriront par contagion, et ils se rendront au Temple de Lumière des crampes au visage, afin d'y planter une graine et ainsi requérir la paix pour la cité. Puis, ils feront leurs propres prières, et chacun se demandera si ses sous-entendus ont bien été saisis, et qui, et combien de personnes ont supplié les Fées pour lui. Ils masqueront leur inquiétude le temps d'aller chanter, manger et boire, jusqu'à ce que les étoiles pâlissent.
Et dans deux mois ? Dans deux mois, ils recommenceront, trop heureux par habitude pour se rendre compte que, peu importe qui les a énoncées, personne n'a entendu leurs prières.
Un idiot béat n'en reste pas moins un idiot.
Bousculé de toute part, mon cheval hennit, s'agite au milieu de la cohue. Par réflexe, je porte ma main gauche à mes rênes. La douleur m'étouffe. Et de nouveau, des heurts, des invectives, la multitude qui refuse de s'ouvrir devant moi. Après un énième coup, une énième exclamation, j'arrête ma monture et mets pied à terre, les dents serrées. Devant, derrière, tout autour, la foule, bruyante et sourde. Et à quelques pas, juché sur son petit cheval blanc, l'elfe. L'elfe qui n'a rien remarqué. L'elfe qui poursuit sa route, la posture raidie, les yeux fixés droit devant lui.
Pourquoi a-t-il l'air si...
Le flot bigarré l'a déjà emporté.
Dressée sur une éminence, la demeure du Primazp tient plus du palais que de la simple maison. Tout en elle, ses arches brisées, ses tourelles, ses bas-reliefs, ses lignes élancées, tout en elle respire le luxe et ce raffinement aristocratique si reconnaissable. Si fétide.
Une volée de marches en pierre mène à un perron sur lequel se tiennent trois personnes. Au milieu, légèrement en retrait, un troll immense aux épaules impressionnantes est entouré d'un halo sombre. Ou plutôt d'une absence de lumière. Ses défenses éclatantes ressortent sur la couleur pierre de sa peau. À sa gauche, Melion, dont les vêtements gris paraissent blancs par contraste.
Et de l'autre côté... De l'autre côté se tient, fin, élancé, un homme au visage tanné par le soleil. Des vêtements vert sombre, près du corps, soulignent sa peau brunie qu'un col échancré dévoile largement. Le soleil allume des reflets roux dans les cheveux bruns qui lui caressent les épaules. Même d'ici, je peux voir le sourire sur ses lèvres. Un sourire de voleur.
« 'ous de'ez être Heltia de Chytari, articule le troll alors que je gravis les marches après avoir confié mon cheval à un palefrenier.
Ses défenses ont beau aplatir les mots et distordre les syllabes, ceux-là sortent tout de même soignés, l'air d'épousseter leurs épaules d'une main.
— Il semblerait bien, répliqué-je en atteignant le perron.
Les yeux noirs, profondément enfoncés du Primazp me scrutent un instant, puis se tournent vers l'homme aux cheveux bruns.
— Dans che cas, baragouine-t-il, pergnettez-gnoi de 'ous présenter 'otre guide, Gaëtan de...
— De nulle part, ou de partout, selon ce qui sonne le mieux, le coupe l'intéressé avec un sourire étrange. De toute manière, ça revient souvent au même. »
Et ce disant, il exécute une révérence, gracieuse mais... mais quelque chose... mais quoi ? Lorsqu'il se redresse, son curieux sourire toujours accroché aux lèvres, je marque un temps. De loin, à côté de la taille impressionnante du Primazp, il ne semblait pas si grand. Son visage anguleux, son nez aquilin, son menton volontaire, ses sourcils fins culminent dix bons centimètres au-dessus de moi. Et dans ses yeux, un mélange confus de vert et de brun, il y a surtout une lueur. Une lueur d'ironie, de joie, de cynisme et d'amusement tout à la fois.
Qu'est-ce que Beren m'a dégoté, cette fois ?
Beren. Mon tatouage... J'ai l'impression qu'une bulle perce dans ma poitrine.
D'un geste souple, presque négligeant, l'homme passe une main dans ses cheveux pour les replacer derrière ses oreilles décollées. Des griffes terminent ses longs doigts aux phalanges apparentes. Garnum. Un garnum qui, l'air ravi, reprend :
« Tu sais chérie, j'ai beaucoup hésité avant d'accepter cette mission, mais ç'aurait pas été le cas si j'avais su que j'allais faire le voyage avec une telle beauté !
La mâchoire m'en tombe.
Il n'est pas sérieux ?! Non, on entendait un sourire dans sa voix. Pourtant cette lueur, au fond des yeux...
— Gnaître Gaëtan, mâchonne le troll avant que j'aie pu répondre quoi que ce soit, huis-je 'ous rappeler que 'ous n'a'ez pas eu à accepter la gnoindre gnichion, huisque 'ous 'ous êtes présenté de 'otre plein gré afin d'en reche'oir l'in'estiture ?
Les lèvres fines du dénommé Gaëtan s'étirent en un sourire... joyeux ? ironique ?
— À croire que les Fées savaient déjà ce que j'allais trouver au bout, déclare-t-il avec une nouvelle révérence.
— Un poing dans la figure ? rétorqué-je, et aussitôt, comme un rire dément d'ironie, une lance chauffée à blanc me transperce la main.
Je serre les dents à m'en faire mal, un nouveau sourire fend le visage du garnum.
— Huisque les présentachions chont faites, s'interpose aussitôt le troll, je suggère que nous rentrions à l'intérieur. 'ous de'ez a'oir faim. »
Du coin de l'œil, je vois l'elfe hocher la tête d'un geste raide, sans pour autant lâcher le guide des yeux. Une esquisse d'expression trouble ses traits. De la méfiance ? Mais je n'ai pas froncé les sourcils qu'elle a déjà disparu, et c'est avec son impassibilité coutumière que Melion pénètre dans le palais à la suite du troll. Je lui emboîte le pas.
Aucune issue, exceptés la porte d'entrée et un couloir qui s'enfonce à l'intérieur de la demeure. Le vestibule, à l'image de la façade, transpire l'ostentation. Immenses murs couleur crème, immenses colonnes aux motifs sylvestres, immense lustre de fer dont les chandelles peinent face à la lumière qui se déverse par les immenses fenêtres. Sur le sol, un tapis orné de pictogrammes trolls étouffe le bruit des pas. Je me tords le cou pour déchiffrer les plus proches.
« Par ichi, je 'ous prie.
Sursaut. Douleur. Mes dents grincent.
À l'entrée de l'unique couloir, le Primazp, flanqué d'Oreilles Pointues et du guide, m'attend avec une patience polie.
— "Art est terre", cafouille-t-il avec un geste vers les pictogrammes, "heu la tra'aillent, gnais tous en récoltent les fruits". Il s'agit d'une Ligne-'érité - j'ignore le tergne en continental - de gnon heuple à propos de l'art. De la peinture, plus particulièregnent.
Paraître surprise.
— Ah.
Et un rapide coup d'œil lancé aux pictogrammes, pour parfaire l'illusion. Mais lorsque je reporte mon attention sur le couloir, mes yeux heurtent ceux de Melion. Fixes et perçants, soupçonneux. Les chandelles du lustres s'agitent, au-dessus de moi. Puis, l'elfe se détourne et s'engage dans le couloir à la suite du Primazp. Je l'observe s'éloigner avant de lui emboîter le pas, une tension désagréable logée dans le ventre.
Quels soupçons nourrit-il ?
— Après toi, chérie, lance dans mon dos la voix indubitablement ironique du garnum.
Par Tharsio Silvia, Beren, qu'est-ce que je t'ai fait ?!
— Je vais te la faire courte, Gaëtan de nulle part ou de partout, grincé-je en me retournant. Tu m'appelles encore une fois "chérie", tu finis avec les cheveux plus flamboyants encore qu'un stygia. Est-ce clair ?
Le sourire du garnum disparaît d'un coup. Il jette un regard inquiet aux torches qui grésillent et s'agitent, menaçantes, sur leur socle, ramène les yeux vers moi. Recule d'un pas. Je redresse les épaules et tourne les talons. Au moins, il n'y reviendra plus
— Tes désirs sont des ordres, chérie, lance une voix enjouée dans mon dos.
Par Tharsio Silvia !
— 'oici gna galerie personnelle. »
Le Primazp s'est retourné pour embrasser d'un geste le long couloir dont les murs, je n'avais pas remarqué, sont recouverts de toiles. La peinture luit à la lueur des torches. Paysages, portraits, objets qui se disputent l'espace comme autant de fenêtres ouvertes sur des multiples ailleurs. Le réalisme des tableaux, un réalisme presque dérangeant, trahit l'origine trolle des artistes. Il n'y a qu'eux pour reproduire avec une telle exactitude l'apparence des choses, et non ce qu'ils en perçoivent.
Je jette un coup d'œil au Primazp. Immense, la silhouette troublée par la lumière qui s'efface autour de lui, il promène sur sa "galerie personnelle" un regard satisfait. Nul doute qu'elle a été placée de manière à ce que chaque nouvel arrivant, où qu'il souhaite se rendre, doive la traverser. Libre à lui ensuite d'imaginer la somme monstrueuse qu'une telle collection a dû coûter. Alors les nuits étoilées, les villes baignées de couchant, les fleurs, les visages immobiles défilent, plus vrais que nature. Pourtant, les toiles se ressemblent toutes. Vides d'émotions. Aseptisées.
Et puis, d'un coup, la rupture. Au milieu du couloir, au milieu des peintures sagement représentatives, un tableau attire le regard. Non, il l'accroche, il le harponne. Je m'approche.
C'est une explosion d'arabesques noires et grises, nuancées parfois de pourpre, qui s'entremêlent, qui se soulèvent mutuellement, comme si leur désordre cherchait à s'extraire de la toile. C'est un homme, qui pleure assis sous un rocher, tandis qu'autour de lui, l'orage se déchaîne. C'est... C'est un fatras noir et inextricable, mais c'est une évidence. Dans les courbes à peine esquissées, il y a une tête, enfouie dans deux mains puissantes. Dans les traits indisciplinés qui zèbrent la peinture, le tonnerre gronde. Et puis ce noir plus dense, plus profond, au-dessus de la silhouette accroupie... la pluie ruisselle sur un rocher.
Mes entrailles se tordent. Les torches crépitent. Le tableau dégage un sentiment de détresse, de désespoir. Loin des autres toiles lisses et stériles, il est bouleversant, poignant, presque... exigeant. Il lance un appel muet qui résonne dans la chair.
« Une helle toile, n'est-che pas ?
Sursaut, pivot, les flammes des torches s'élancent, la douleur me cogne. Je serre les dents. Le Primazp à mes côtés accorde à peine un regard à la dague entre mes doigts.
Chiasse de troll, je ne l'ai même pas entendu approcher !
— Probablegnent la plus helle de gna collecchion, poursuit-t-il en mâchouillant ses mots.
Puis, après m'avoir lancé un bref regard :
— Qu'en penchez-'ous ?
Je fronce les sourcils.
Que peut bien lui importer mon avis ?
— Je n'ai pas eu le temps de beaucoup m'intéresser à l'art, ces dernières années. Mon avis n'a rien de constructif.
Le troll me jette un nouveau coup d'oeil.
— Faites-gnoi la grâche de laisser lihre mon jugement...
— Non.
Et je tourne les talons.
Qu'il garde ses manières, son raffinement, sa politesse et son parfum d'aristocrate !
— Sa'ez-'ous que l'artiste qui a heint cette toile est gnort dans la gnisère ?
Je m'immobilise.
Les mains derrière le dos, le tissu de sa tunique supplicié par ses larges épaules, le troll contemple le tableau d'un oeil absorbé.
— Chelon les canons de heauté de gnon heuple, poursuit-il, comme pour lui-même, la réalité doit chupplanter l'interprétachion. La heinture est comme un grand château aux gnultiples portes que chacun heut emprunter. Or à quoi chert-il de conchtruire d'ignenches hâtiments si ch'est pour n'y inclure qu'une petite ou'erture à heine 'isible, réservée à l'architecte ?
Il pousse un soupir.
— "Art est terre", poursuit-il, cette fois à mon intention. Les trolls heignent pour les autres, pas pour eux-gnêgnes. Et on a reproché à chet artichte de heindre pour lui. Mais je pense qu'on a'ait tort. Il était dépréchié, il était cheul. Alors dans ches toiles, il 'erchait chon désechpoir, cha 'eine, cha colère. Il ne heignait pas pour lui, il che heignait, lui. Et perchonne n'a chu le comprendre.
Le Primazp secoue la tête avec un nouveau soupir.
— 'oilà trente ans qu'il est gnort et on cognenche cheulegnent à reconchidérer chon travail.
Sur la toile, j'ai l'impression que l'homme relève la tête pour me regarder. L'impression qu'une main pèse sur ma poitrine.
— Se renier, renier les autres, ou être renié... Un avenir si vaste.
J'ai parlé trop fort. Le lourd silence qui s'ensuit, et le regard du troll qui pèse sur moi le prouvent assez. Je garde les yeux fixés sur la toile, les épaules raides.
— 'ous n'a'ez pas de gnot en continental qui correchponde, finit par déclarer le Primazp de sa voix pataude, gnais gnon heuple a une exprechion pour désigner une chertaine forgne de chouffrance, chelle que l'on tente d'exprigner alors que perchonne n'est à gnêgne de la comprendre.
— Et vous allez me l'enseigner ?
Le troll esquisse un bref sourire, aussitôt déformé par ses défenses.
— Plutôt 'ous la traduire, rectifie-t-il. Je doute que le rendu continental choit auchi préchis que les tergnes originaux. Enfin... Pour parler d'une douleur offerte au regard du gnonde, et hourtant ignorée, gnon heuple parle de Cherne-Pierre, ou che qui ch'en rapproche dans 'otre langue. Parce que les chernes chont chous les yeux de chacun, mais chur une peau couleur pierre, perchonne ne les voit.
Et, sans me laisser le temps de répondre, il ajoute avec un geste vers le bout du couloir :
— Chi 'ous 'oulez hien me sui're. »
Hey,
Oui, je sais, je suis en retard, je suis désolée, c'est un peu la course en ce moment. Que pensez-vous de Gaëtan, alors ? Ça a l'air d'être un petit rigolo, pas vrai ? Pas du tout porté sur la provocation en plus, donc tout va bien !
J'espère que ce chapitre vous a plu et je vous dis à bientôt pour un petit texte intercalaire.
Une santé de licorne et un sourire de cochon d'Inde
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro