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10.

La seule idée qui lui permettait de tenir par cette chaleur était : les vacances arrivaient. Lentement, petit à petit, elles se faisaient attendre mais à présent, il pouvait apercevoir sa liberté. Certes, cela signifiait aussi que ses examens se rapprochaient par la même occasion, mais après une année aussi difficile cela ne l'effrayait presque plus. Ou tout du moins, il essayait de s'en convaincre.

Le vendredi arriva bien trop lentement à son goût, et quand il parvint enfin devant son immeuble après avoir passé une bonne trentaine de minutes dans les transports en commun, Tsukishima ne pensait plus qu'à une chose : l'incroyable ventilateur qui se trouvait dans son appartement. Des gouttes de sueur coulaient le long de son dos, et s'il devait passer une minute de plus sous cette température, autant faire le mort sur le trottoir.

Le hall de l'immeuble était plus frais, lui offrant ainsi quelques minutes de paix – bien méritées – avant d'entrer dans l'ascenseur. Il hésita à prendre les escaliers, mais décida finalement que quelques secondes dans un bloc de métal étaient préférables à quelque effort physique. Sans honte, il appuya sur le bouton et attendit tranquillement que l'élévateur descende. Une fois à l'intérieur, il indiqua le troisième étage et observa les portes qui se refermaient...

– Attendez !

Oh putain non.

Il espéra, jusqu'au dernier instant, que la personne qui possédait cette voix – cette foutue voix irritante – se prenne les portes dans la figure ou bien tombe dans les pommes sous l'effet de cette minuscule course en direction de l'ascenseur. Mais malheureusement, il ne dut pas espérer assez fort car la seconde d'après Kuroo Tetsurou se frayait tranquillement un chemin à côté de lui, un grand sourire aux lèvres.

Qui flancha légèrement quand il se rendit compte de qui se trouvait à l'intérieur.

– Oh Tsukki...

Il sembla, l'espace d'un instant, chercher quelque chose à dire tandis que les portes se refermaient, puis quand il ouvrit la bouche :

– Ça roule ?

Kei résista à l'envie de lever les yeux au ciel. Depuis qu'il avait commencé à lui poser des gâteaux devant sa porte, à l'éviter – ou tout du moins, à essayer de le voir le moins possible –, Kuroo semblait presque gêné en sa présence.

Qui était cet homme et qu'avait-il fait de l'autre crétin ? Qu'il le garde, pensa Tsuki.

– Il reste deux étages, ne vous forcez surtout pas, fit-il en s'appuyant contre le fond de la cabine.

Cela allait être long – quelques secondes, c'était déjà trop – mais une fois arrivé dans leur couloir il pourrait profiter toute la nuit du confort de son appartement. Du vent frais que lui apporterait son ventilateur. Si sa mémoire était bonne, il avait rempli son bac à glaçons avant de partir ce matin, donc il pourrait toujours en croquer quelques-uns.

Mais soudain, l'ascenseur fit un bruit un peu étrange et sembla s'arrêter. Les sourcils froncés, Kuroo appuya une nouvelle fois sur le bouton du troisième étage, avant de grimacer avec un petit air paniqué.

– Tsukki....

– Ne le dites pas.

– Mais on est...

Chut.

– Coincés dans l'ascenseur.

Kei rejeta sa tête en arrière et se frappa l'arrière du crâne contre le miroir qui recouvrait le mur du fond. Il était poisseux. Ou alors Kuroo était poisseux, et il l'avait embarqué là-dedans. Ou encore...

Ils avaient tous les deux le mauvais œil, et se retrouver en même temps dans ce foutu ascenseur avait défié les probabilités : d'une pierre deux coups.

La chaleur commençait à lui faire perdre l'esprit, se rendit-il compte en sentant une goutte de sueur longer son échine.

– Il faut qu'on appelle le service d'urgence, dit-il en pointant l'étiquette qui affirmait cela. Sortez votre téléphone, et appelez ce numéro.

Il s'attendit à recevoir une contestation, ou tout du moins quelque chose ressemblant quelque peu à pourquoi tu le fais pas, toi ? Mais Kuroo sortit docilement son portable et composa le numéro en silence, attendant que son interlocuteur décroche pour pouvoir lui expliquer la situation. Quand il eut terminé, son regard glissa en direction de Kei qui patientait, les bras croisés sur sa poitrine.

– Alors ?

– Ils envoient quelqu'un pour dépanner, mais...

Il rangea son téléphone et soupira.

– Ça risque de prendre un moment. Pas des heures non plus, mais ils ne seront pas là avant une trentaine de minutes.

Génial, pensa Kei. C'était décidément le meilleur jour pour rester bloqué dans une cage de métal. Après tout presque trente-neuf degrés, ce n'était pas si grave, si ? Et puis tant qu'à y aller, autant l'enfermer avec la personne qu'il tentait le plus d'éviter.

Pourtant, il devait bien avouer qu'il préférait encore être coincé avec Kuroo plutôt qu'être seul dans cette galère.

– Bon, c'est pas pour profiter de la situation, mais...

Il retirait ce qu'il venait de penser.

– Comme on peut pas bouger d'ici, il serait peut-être temps de parler un peu ?

Kei claqua sa langue contre son palais et fixa son regard vers le coin le plus éloigné de là où se trouvait Kuroo.

– Pourquoi parler quand ce silence est si agréable ?

Il aperçut Tetsurou se frotter la nuque avec gêne, puis l'entendit prendre une inspiration plus importante que les autres.

– Tu sais, j'ai toujours pas bien compris pourquoi tu es parti sans rien dire, quand on était au lycée.

Outch, il attaquait directement. Tsukishima se décala discrètement d'à peine quelques centimètres, et garda ses lèvres scellées. Il pouvait parler tout seul s'il le voulait, lui désirait garder encore quelques fragments de sa fierté.

– Je... pensais que notre arrangement te convenait aussi, se risqua-t-il en faisant couler son regard vers Kei. Je pensais qu'une fois que tu serais diplômé, on aurait pu se voir plus souvent.

Tsuki sentit son cœur se serrer. Dans cette histoire, l'idiot c'était lui. Apparemment, la claque qu'il lui avait lâchée juste avant de disparaître n'avait pas été assez claire sur le malentendu qui les avait rapprochés. L'un s'amusait, l'autre tombait amoureux. Et bien sûr, au final, l'abruti qui souffrait était toujours celui qui prenait les choses au sérieux.

– J'ai sûrement dit quelque chose qui fallait pas, à l'époque, mais si tu pouvais juste me dire ce que c'était...

Kei avait encore de la chance, dans un sens. Kuroo était con, c'était certain, et il se faisait un malin plaisir à faire semblant d'être un dur à cuire, un peu narcissique et sûr de lui. Mais dans les faits, il était gentil. Ce n'était pas le genre de personne à se moquer des sentiments des gens, ou à s'en servir dans certains cas.

Mais tout de même, pour ne pas comprendre les raisons qui l'avaient poussé à fuir, il fallait être sacrément bête – ce qu'il était, à n'en pas douter –.

Alors il attendit, jusqu'à ce que Kuroo comprenne qu'il ne comptait pas répondre : il embraya sur autre chose, discuta d'un sujet sans rapport, lui posa des questions sur ses cours, sur son année sabbatique, sur ce qu'il pensait des gâteaux. Kei se contenta de répondre rapidement, sans se retourner vers lui, sans le regarder trop longtemps, sans s'investir et sans faire attention à son estomac tout léger.

Au bout d'un moment, le silence s'installa et Kei hésita de longues secondes.

– Il y avait eu un malentendu, déclara-t-il alors, au bout de plusieurs minutes de silence.

Kuroo avait fini par se faire une raison, et s'était assis par terre, dans le coin opposé. En l'entendant parler, il releva rapidement la tête. À la montre de Kei, quarante minutes avaient passé depuis l'appel.

– De ma part, précisa-t-il. Comme vous l'aviez dit, c'était juste pour s'amuser.

Il tourna légèrement la tête dans sa direction, pour voir s'il avait compris ce qu'il voulait dire, mais ses sourcils froncés lui montrèrent bien qu'il l'avait surestimé. Il ne le dirait pas, pas clairement en tout cas, alors Kuroo allait devoir se contenter de ça.

De l'autre côté des portes, des voix commencèrent à se faire entendre.

– Qu'est-ce que tu veux dire par –

– Écartez-vous, nous allons ouvrir !

Ils n'étaient pas donc bloqués entre deux étages, c'était déjà ça. Kei commençait à avoir légèrement envie d'aller aux toilettes, alors s'échapper par la trappe placée au plafond ne l'aurait pas vraiment arrangé.

Kuroo, lui, bouda dans son coin, sans doute vexé d'avoir été interrompu, et attendit en silence que les secours les fassent sortir. Finalement, ce fut plus rapide qu'il ne pensait – et pas du tout comme dans les films, à sa grande déception –.

Quand il se retourna vers Kei pour continuer la conversation, ce dernier avait disparu et il entendit simplement la porte de son appartement se refermer.

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