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De feu et de glace

La journée se terminait tranquillement. D'ici peu, les élèves auraient terminé les cours et Shion pourrait commencer le sien. Il se dirigeait vers la salle qui lui avait été attribuée en compagnie d'un jeune homme. Ils cessèrent leur discussion en croisant Rune. Le spectre semblait préoccupé.

- Tiens, le maître des livres n'est pas à la bibliothèque, commenta le jeune homme.

- « Maître des livres » ? reprit Shion avec étonnement. Je croyais que vous l'appeliez Cerbère, c'est un surnom qui lui convient mieux, crois-moi.

- Seuls ceux qui ne l'aiment pas l'appellent Cerbère. Quelques uns l'appellent le maître des livres.

- Dont toi.

Le jeune homme hocha la tête.

- Il connait tous les livres de la bibliothèque et... j'aime lire.

- J'avais un ami qui adorait lire...

- Le maître des livres lui aurait plu !

- Mm... aucune chance. Va dans la salle, je vous rejoins.

- Monsieur ?...

L'étudiant regarda Shion avec étonnement. Mais celui-ci l'avait déjà laissé pour suivre Rune. Il l'appela plusieurs fois seulement le spectre ne semblait pas l'entendre. L'ancien chevalier tendit la main pour la poser sur l'épaule de Rune mais...

- Mouais, commenta Shion en regardant sa main traverser l'épaule du spectre. J'ai du mal à m'y habituer.

Il se hâta pour le dépasser.

- Rune, qu'est-ce qui ne va pas ?

- Shion, que fais-tu là ? lui demanda-t-il.

- Je pourrai te retourner la question, Rune, rétorqua Shion en comprenant le sens de sa question. Tu ne dénotes pas dans ce décor mais tu n'as rien à faire là. A moins que tu ne sois mort et que l'on soit dans une sorte de rêve. Ce qui expliquerait certaine chose...

- Toi, tu es bien mort. Moi, je ne le suis plus et tout ça appartient bien au monde des vivants. Seulement, ce lieu est bien protégé...

- Que veux-tu dire par là ? Tu te caches ? De qui ?

Rune ne répondit pas. Il tourna la tête, tout comme Shion. Il se passait quelque chose, ils le sentaient tous les deux.

Les jumelles s'étaient ennuyées à mourir pendant le cours de sortilèges. Et elles n'étaient pas les seules. Pourtant, habituellement, ces cours étaient plus intéressants que ça. Le professeur s'en était bien aperçut. Alors à la fin du cours, il demanda à Albus et Scorpius de ranger la salle. Mü se contenta de bailler en s'étirant puis, elle laissa retomber ses bras en soupirant.

- Les miss Darieus n'auront qu'à vous aider, puisque mon cours les a grandement intéressées.

Mü tourna la tête vers lui avec sur le visage l'expression de quelqu'un de pas motivé du tout.

« Sale gamine, toujours en train de se foutre de nous », pensa l'enseignant en sortant de la salle. Heureusement, la journée s'achevait. La salle se vida rapidement et très vite ils ne furent plus que tous les quatre.

- Cynthia, attends ! cria Scorpius. (Mais la jeune fille était déjà hors de la salle). Tu as oublié ton livre !

Mü réagit aussitôt soudainement remplie d'une nouvelle énergie. Elle attrapa le livre et se précipita jusqu'à sa camarade. Elle aperçut une lueur mais elle n'y prêta pas attention. Elle rendit le livre.

- Mü !

La fillette se retourna en entendant la voix paniquée de sa sœur. Il faisait chaud d'un seul coup. Très chaud même. Et elle fut saisie par le spectacle qui s'offrait à elle. Un incendie avait envahit toute la pièce. Comment était-ce possible ? Un feu ne pouvait pas prendre une telle ampleur en à peine quelques secondes. Elle venait juste de passer. Elle fit un pas dans la pièce mais une main l'empoigna par le bras pour la faire sortir de la salle en flamme. Mü se débattit

- Usagi ! cria la fillette en se débattant.

Mais sa sœur était de l'autre côté de l'incendie avec Albus et Scorpius. Ils n'avaient pas eu le temps de réagir. Le feu avait tout envahi en quelques secondes. Ils n'avaient eu que le temps de se coller contre le mur du fond. Les deux sœurs se fixaient au travers des flammes. Des élèves s'obstinaient à lancer des sortilèges d'eau pour éteindre le feu. Ou tout de moins le réduire suffisamment pour permettre aux enfants de sortir de cet enfer. Mais leurs efforts furent vains. Mü se débattait toujours pour rejoindre sa sœur, elle ne voulait pas la perdre. Elle ne pouvait pas les laisser là-bas.

Les élèves virent apparaître Shion de l'autre côté du feu, près des trois enfants. Il plaça ses mains devant lui et les écarta subitement sur les côté tout en prononçant les mots « Crystal wall ». Un mur se forma entre eux et le feu, empêchant les flammes et la chaleur de les atteindre. Mais Shion serra les dents. Son mur de cristal ne tiendrait pas longtemps. Il était mort et il s'estimait déjà content d'avoir pu matérialiser un mur de protection. Il chercha le cosmos de Rune, mais il était encore trop loin. Lui ne pouvait pas traverser les murs, il était obligé de suivre les couloirs. Il regarda autour de lui les options qui s'offraient à lui. La fenêtre était trop haute et de toutes façons, c'était impensable, en-dessous, il y avait le lac. L'énergie dévorante du feu désagrégeait déjà son mur de cristal.

A la porte de la salle, il aperçut Mü. Il la fixa. Elle regardait la scène, impuissante. Il se concentra sur elle. Il devait absolument entrer en contact mental avec elle.

« Aide-moi, Mü. Tu possèdes les mêmes pouvoirs que moi, j'en suis sûr. Tu m'as vu faire. Imite-moi ».

« Aide-moi, s'il te plaît. Aide-moi ».

Il entendit son appel mais il avait l'impression que ce n'était pas à lui que ces mots s'adressaient. Sa vue se brouilla soudain. Il passa sa main devant ses yeux. Sa main, il la voyait parfaitement, ce n'était donc pas ses yeux. Il regarda de nouveau le feu.

« De la condensation ».

Quelqu'un essayait d'éteindre le feu mais avec une méthode plus efficace que les sortilèges des jeunes sorciers. L'incendie était moins chaud mais pas suffisamment pour l'éteindre, ou ne serait-ce que l'étouffer pour permettre aux enfants de sortir.

Hors de la salle, dans le couloir, Mü, comme les autres élèves, regarda stupéfaite cet homme aux longs cheveux bleus nuits qui venait d'apparaître sous leurs yeux étonnés. Il avait regardé autour de lui pendant une seconde, visiblement surpris de se trouver là. Puis, il avait posé son regard sur l'incendie dans la salle. La seconde d'après, il s'était mis à faire froid et le feu sembla perdre de sa vigueur.

- Il y trois enfants là-dedans, intervint un jeune homme.

- Ça va être chaud, se contenta de dire l'homme. (Il ferma les yeux un instant). Couvrez-vous, il va faire froid.

Les élèves ne comprirent pas ce qu'il venait de dire. Il allait faire chaud ou froid ? Mais ils comprirent vite. L'homme avait à peine prononcé ces mots que l'air dans le couloir s'était effectivement refroidi. Du givre apparut même sur le sol lorsqu'il fit un pas vers la salle. Mü le regardait, subjuguée par cet homme à la présence si froide. Elle se laissa aller à des souvenirs si lointains. L'homme serra les dents. Ce feu n'était pas ordinaire. C'était comme s'il avait une conscience et il semblait avoir contrecarré son froid. Il ne pourrait jamais entrer dans la pièce. Il tourna la tête vers le fond de la salle. Les enfants étaient là-bas, à quelques mètres, mais ils étaient inaccessibles. Il posa sa main sur le mur et le gela. Il voulait voir où se trouvait le fond de la salle. Le feu l'empêchait en déterminer la profondeur avec précision. Il ne pourrait pas éteindre le feu donc sa meilleure option était de défoncer le mur au niveau des enfants pour les faire sortir. A moins que... Il sembla sourire en intensifiant de nouveau le froid pour lui laisser plus de temps.

Shion avait reconnu ce cosmos. Camus était à l'entrée de la salle. Il sentit également Rune s'approcher. Il espérait que ce dernier pourrait faire sortir les enfants sans risque. Il regarda son mur de cristal. Il se désagrégeait toujours. Le froid de Camus ralentissait l'action du feu sur sa protection mais celle-ci était sur le point de céder.

Il écarquilla subitement les yeux. Son mur de cristal cessa de s'émietter, un autre était venu le renforcer, plus brillant et puissant. Shion regarda vers la porte. Y serait-elle parvenue finalement ?

- Vous allez bien ? demanda une voix familière qui soulagea d'un seul coup son cœur inquiet.

Il tourna la tête et se détendit un peu. Mô était accroupit auprès des enfants. Il s'assurait qu'ils allaient bien. Mais comment étaient-ils arrivés, l'un comme l'autre ?

Seulement Mô ne vit pas Shion. Il était trop préoccupé par le danger qu'encouraient les enfants. Il vérifia qu'aucun d'eux n'est blessé. Albus était un peu brûlé au bras. Mô le soigna à l'aide de son cosmos en posant sa main sur sa brûlure. Puis, le chevalier du Bélier se releva, il devait les sortir de cette pièce. Mais dans le couloir, il sentit la présence de Rune.

« Zut, je ne peux pas faire ça », pensa Mô en serrant les dents.

Alors il saisit Albus, resté le plus près de lui, par les bras pour l'obliger à le regarder.

- A quel étage sommes-nous ?

- Au troisième, répondit Albus sans comprendre. A peu près...

- Troisième, répéta Mô. Dehors, juste en dessous, c'est une forêt, un parc...

- Un lac, répondit Scorpius.

- Un lac ? (Les enfants hochèrent la tête). C'est parfait. Vous savez nager ?

- NON, ne fais pas ça !

Mais Mô ne prêta pas attention à l'avertissement de Shion. Il envoya les enfants à l'extérieur du château avant de tourner la tête vers l'entrée de la salle. Ce cosmos, il le connaissait. Il sourit. C'était Camus. Le chevalier du Verseau regarda à l'intérieur de la pièce. Il fronça les sourcils. Il lui semblait voir le mur de cristal de Mô. Il serait là, lui-aussi ? En tout cas, les présences des enfants avaient disparu de la salle. Son ami ne pouvait être que là et il saurait en sortir sans dommage. Il intensifia son cosmos. Il allait en finir avec ce maudit feu.

- Vous devriez vous éloigner, dit-il aux élèves d'une voix plus autoritaire. Il va faire très froid.

Les enfants bougèrent à peine, stupéfait par la position qu'avait adoptée l'homme. Il avait soufflé dans ses mains, puis il avait écarté les jambes tout en joignant ses mains au-dessus de sa tête. Son regard s'était braqué sur l'incendie. Il se mit à faire très froid dans le couloir. Sans plier les bras, il les abaissa devant lui vers le feu tout en prononçant des mots que les élèves ne comprirent pas. Dans la salle, c'était comme si un épais nuage de glace s'abattait sur le feu. Ils étaient frigorifiés pourtant aucun ne bougea, sidérés du spectacle auquel ils assistaient. L'homme resta dans cette position un long moment, la glace semblait jaillir de ses mains jointes. Puis, tout s'arrêta. Il semblait à bout de force. Il tourna la tête vers eux en laissant retomber ses bras le long de son corps. Il voulait s'assurer que personne n'était blessé dans le couloir. Il baissa légèrement la tête. Sa vue se brouillait de plus en plus. Il était vraiment à bout. Jamais il n'avait intensifié son cosmos à ce point, même contre son plus terrible adversaire.

- Mô ?

Ce cosmos... Il tourna la tête sur sa gauche. Rune. Que faisait-il là ? Il voulut bouger mais il n'en avait plus la force. Il se sentit basculer en arrière.



Debout devant son temple, Shion regardait son compère avancer. Il n'avait pas d'affinité particulière avec ce chevalier. Mais il était l'un d'entre eux alors il fallait bien l'accepter. Le Bélier le laisserait donc passer. Mais la jeune fille qui l'accompagnait... il en reconnaissait les vêtements, une tenue traditionnelle tibétaine mais pas elle. De plus, elle semblait... Shion écarquilla les yeux.

- Surpris ? lança Aspro, satisfait de la surprise suscitée chez son compagnon d'arme.

Mais Shion l'écoutait à peine. Son regard était plongé dans ces yeux verts qui lui faisaient face. Mais ce n'était pas seulement ça qui intriguait autant le chevalier du Bélier. Elle appartenait à son peuple, ces deux points sur son front était la preuve de son appartenance aux Atlantes mais... Shion ne la connaissait pas. Elle le fixait pourtant. Dans son regard vert, il pouvait y lire de l'incompréhension.

- Je... je vous connais, se hasarda-t-elle en tibétain, comme si elle plongeait dans de lointains souvenirs.

- Non, répondit alors Shion, sûr de lui mais perplexe tout de même.

Elle fronça les sourcils. Pourtant elle était si sûre. C'était surtout la couleur de ses cheveux... Un peu plus loin, Aspro l'interpela pour qu'elle le suive puis, il s'adressa à Shion avec l'un de ses sourires qui avait le don d'agacer l'Atlante.

- Tu peux venir aussi. Après tout, tu es aussi concerné.

Shion avait suivi mais plus par curiosité. Cette jeune fille l'intriguait. Il avait une impression étrange en sa présence. Sage et Hakurei aussi furent surpris de la voir. Et eux-non plus ne la connaissait pas et tout ce que put leur dire Aspro, c'était « non, elle n'est pas d'ici ». Mais le « ici » en question restait vague. Il ne savait pas l'expliquer. Ou bien, il ne voulait pas l'expliquer. Ce qui serait beaucoup plus plausible venant du Gémeaux. En attendant, Mô, puisque c'était son nom, resterait sous la tutelle de Shion. Elle ne parlait que tibétain et seulement quelques mots atlantes. Elle n'avait pas dû être élevée parmi les siens bien longtemps, ce pourquoi les trois Atlantes du Sanctuaire ne la connaissait pas. Mais elle était jeune et si elle avait été enlevée à ses parents, étant petite, ils n'en avaient pas entendu parler.


(Parce que j'ai oublié de publier un chapitre, je le mets là)

Ayor était à la recherche de Masque de Mort et d'Aphrodite. S'il n'avait trouvé aucune trace de ce dernier, il savait où se trouvait le premier. Il monta l'escalier d'une taverne un peu paumé au milieu de nulle part. Il s'arrêta devant l'une des portes ou il attendit quelques secondes avant de frapper.

- J'suis occupé !

- Ça, je m'en serai douté, marmonna Ayor un peu gêné puis, il reprit d'une voix plus forte. Tu dois venir, on a besoin de toi.

- Pas tout de suite ! J'ai pas fini !

- Si, maintenant ! Alors dis à la dame de se couvrir, parce que j'entre !

Ayor attendit encore quelques instants avant de se décider à poser la main sur la poignée. Il respira un grand coup puis, il ouvrit la porte en grand. Masque de Mort tourna la tête un instant vers Ayor qui s'était arrêté net en le voyant dans le lit galamment accompagné. De l'entrée de la chambre, Ayor ne pouvait pas voir le visage de la dame en question, elle était restée allongée sous le corps de son amant. Il n'en voyait que les mains posées sur le bas du dos du chevalier du Cancer.

- Il l'a fait, le con, marmonna celui-ci. Bon, maintenant que t'es là, tu veux quoi ?

- Dohko pense qu'il y a un problème avec Mô.

Masque de Mort regarda un instant sa compagne. Ayor suivit son regard mais il ne parvient pas à apercevoir la belle. Sa tête était calée entre les deux oreillers. Il sentit ses joues chauffer tant il était mal à l'aise de la situation dans laquelle il se trouvait.

- Et ben, reprit Masque du Mort en tournant de nouveau la tête vers Ayor, vous n'avez pas besoin de moi pour l'aider.

- Ce n'est pas ça, Masque de Mort. On a trouvé Mô mais Dohko affirme que ce n'est pas lui.

- Si ce n'est pas Mô, vous devriez le sentir à son cosmos. Ça, on ne peut pas l'imiter.

Ayor se figea d'un seul coup. Cette voix, il la connaissait. Il sentit le malaise le gagner davantage.

- Ok, soupira Masque de Mort. Sors, j'arrive.

- Je vais plutôt attendre, t'es pas pudique, il me semble.

- Lui non, mais moi oui ! s'insurgea une tête qui se redressa brusquement, obligeant Masque de Mort à basculer sur le côté.

Ayor voulut ouvrir la bouche pour dire quelque chose mais aucun mot ne put sortir. Il était tellement saisi de découvrir Aphrodite dans le même lit que Masque de Mort. Il ne parvenait plus à réfléchir. Il voyait le chevalier du Cancer rigoler en embrassant son amant dans le cou. Visiblement, il appréciait la situation. Aphrodite insista pour qu'Ayor sorte. Ce qu'il finit par faire en claquant la porte derrière lui. Alors qu'il attendait, son esprit ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer Masque de Mort et Aphrodite... Il secoua la tête pour chasser cette idée de son esprit. Il entendait les deux amants discuter et rigoler de l'autre côté de la porte. Celle-ci s'ouvrit une deuxième fois.

- J'espère que Mô a vraiment un problème, lui chuchota Masque de Mort à l'oreille.

- Dohko le pense, répondit Ayor en se crispant.

Tibet, Mont Jamir

- Dohko, c'est peut-être bon maintenant. Mô a répondu correctement à toutes nos questions. Comment peux-tu dire que ce n'est pas lui ?

- Ce n'est pas lui, Ayoros.

- C'est pourtant bien son cosmos. Rien que ça devrait te persuader !

Dohko serra les dents en regardant Mô. Il discutait avec Shaka et Milo. Tous. Tous étaient persuadés qu'il s'agissait bien de leur ami. Lui-aussi l'avait cru au début. Et il y avait eu ce petit détail. Il connaissait Mô depuis son enfance, depuis que Shion le lui avait présenté alors que le futur chevalier du Bélier venait d'avoir cinq ans peut-être. Il en savait plus à son propos que n'importe lequel de ses compagnons. Et il espérait que Masque de Mort pourrait le démasquer sans que...

Ils tournèrent tous la tête. Ayor revenait enfin avec les deux chevaliers manquants.

- Que s'est-il passé ? demanda Ayoros à son jeune frère en voyant sa tête déconfite.

- Je ne veux même pas en parler ! répliqua celui-ci en rougissant. Mais la prochaine fois, ce n'est pas moi qui irai les chercher !

- Tu n'avais qu'à m'écouter, pour une fois.

Masque de Mort passa devant Ayoros pour rejoindre Dohko, debout près de la demeure de Mô. Aphrodite resta près d'Ayor, il le regardait d'un air plein de sous-entendus. Les autres finirent par comprendre ce qui s'était passé et sans faire de commentaire, ils étaient bien contents de ne pas avoir été à la place d'Ayor. Masque de Mort s'arrêta subitement devant Mô et il le fixa droit dans les yeux.

- Vas-y, lui dit Mô d'un ton calme et serein qui pouvait donner l'impression d'être provocateur, pose-moi tes questions que je puisse y répondre.

Masque de Mort le fixait toujours, en silence. Son sourire avait disparu et c'est d'une voix presque monocorde qu'il lui demanda :

- Que fais-tu ici ?

Mô fut surpris, et il ne fut pas le seul. Du coup, il cafouilla et il ne savait plus trop quoi répondre. Il jeta des coups d'œil autour de lui à la recherche d'une réponse quelconque.

- C'est une question plutôt simple, reprit Masque de Mort en attirant de nouveau l'attention de Mô. Si tu ne la comprends pas, je vais te la poser autrement : qu'es-tu venu faire ici ?

Mô ouvrit la bouche pour répondre mais aucun mot ne sortit. Il semblait un peu perdu, désorienté. Pourtant il y avait une réponse toute simple que le chevalier du Bélier aurait pu donner : "je suis chez moi ici". Mais il ne la donna pas.

- Ça fait longtemps que je n'en avais pas vue une. Comment t'as bien pu arriver là ? (Il tourna légèrement la tête vers ses compagnons). Ok, plus personne ne bouge et on arrête de penser. Tu vas y arriver, Milo ?

Celui haussa les épaules et Masque de Mort baissa la tête en fermant les yeux. Il écarta un peu les mains en prononçant deux mots à peine audibles, dans un souffle glacial chargé de mort : « Vita morta ». L'air changea aussitôt, il glaçait les os, tout autour d'eux perdit de sa couleur pour une teinte plus grisâtre, plus terne. Les chevaliers furent surpris. Ils regardèrent, stupéfaits les alentours. Subitement, c'était comme si tout était mort. Puis, leurs regards se tournèrent vers Mô et Masque de Mort. Lui n'avait pas changé de position. Le chevalier du Bélier était devenu plus sombre et vaporeux. Il avait pris un tout autre aspect puis, il disparut totalement sous les regards médusés des chevaliers. Alors seulement, Masque de Mort baissa les bras et doucement tout redevint comme avant.

- Qu'est-il arrivé à Mô ? demanda Shaka inquiet pour son ami.

- Dohko avait raison, lui répondit Masque de Mort en tournant la tête vers lui. Ce n'était pas Mô.

- C'était quoi ?

- Et qu'a-t-il fait de Mô ?

- Elle rien, ce n'est qu'une ombre. Mais elle n'avait pas à être ici. Pourquoi êtes-vous tous venus ?

- Le cosmos de Mô a disparu. Tu ne l'as pas senti ?

Masque de Mort se tourna un instant vers Aphrodite, lui aussi arborait une mine grave. Ils se fixèrent un moment en silence.

- Comment cette ombre a-t-elle pu prendre l'apparence de Mô ? lui demanda Dohko.

- A cause de votre conscience collective. Vous êtes venus chercher Mô, vous l'avez trouvé. Elles peuvent donner la parfaite illusion d'une personne en puisant dans la conscience collective. En venant ici, votre préoccupation, c'était Mô. Alors l'ombre a pris son apparence mais aussi tout ce que vous saviez de lui.

- C'est pour cela qu'il a parfaitement pu répondre à toutes nos questions.

- Mais alors, où est Mô ?

Masque de Mort hocha la tête lorsqu'Aphrodite lui demanda si leur ami se trouvait là-bas. Il avait une expression grave sur son visage. Les chevaliers d'or insistèrent pour savoir de quel endroit il s'agissait, mais également pour s'y rendre et récupérer leur ami. Masque de Mort finit par céder mais il ne voulait pas emmener Shaka sous prétexte qu'il serait « trop voyant ». Seulement celui-ci insista, il ne voulait pas rester en arrière à attendre, l'âme remplie d'inquiétude.

- On va se faire griller à peine arrivé, grommela le chevalier du Cancer en invitant ces compagnons à s'approcher de lui.

Il se tourna vers Aphrodite et lui lança un regard mauvais. Ce dernier s'immobilisa un instant alors que Masque de Mort lançait déjà son attaque des vagues d'Hadès. En quelques secondes à peine, ils se retrouvèrent dans l'antichambre du royaume des morts. Le Cancer se dirigeait déjà jusqu'au Puits des âmes, où les esprits des morts se jetaient dans un cratère sans fond.

- Attends, lui cria Shura. Je ne trouve pas Aphrodite.

Masque de Mort se retourna à peine en disant qu'il avait dû préférer rester là-haut puis, il reprit sa route. Les chevaliers se regardèrent un moment. Ils cherchèrent Aphrodite encore un instant puis ils finirent par se rendre à l'évidence, le Cancer avait raison, il n'avait pas voulu suivre. Ils étaient furieux contre lui, ils avaient pensé que le chevalier des Poissons se donnerait au moins la peine d'aider l'un des leurs.

Ils se rassemblèrent au bord du gouffre. Ils devaient descendre tous en même temps et se faire le plus discret possible.

- Un dernier détail, là-bas, c'est sans armure, mais ça on ne les a déjà plus, ni pouvoir, alors tâchez de ne pas crever parce que je ne ramasserai personne. Et Shaka, essaie de la mettre en veilleuse.

Shaka fut un peu vexé de la remarque de Masque de Mort. Mais il ne répondit pas. Ayoros posa sa main sur son épaule pour lui dire de ne pas y prêter attention. Ils sautèrent tous en même temps.

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