Aries
Mô n'avait pas repris connaissance. Shaka restait à son chevet. Son état était stable mais précaire. Les garçons avaient raconté ce qui s'était passé. Eduard les avait poursuivis dans le but de leur faire du mal. Il n'avait pas digéré ce qui s'était passé l'année passée et il s'était juré de se venger. Les enfants s'étaient réfugiés dans cette salle mais il les avait retrouvés. Il s'était amusé à leur lancer des étincelles de plus en plus fortes et ils ne parvenaient plus à les éviter même si Mü en avait dévié quelques uns. Et puis, Mô était entré dans la salle au moment où Eduard s'apprêtait à lancer une autre attaque. Le chevalier du Bélier avait alors fait comme dans la salle lors de l'incendie, il avait fait apparaître un mur invisible et la lumière verte avait rebondi dessus pour frapper Mô de plein fouet.
Les élèves venaient régulièrement rendre visite à Mô et ils lui apportaient différents cadeaux. Camus fixa son attention sur l'un d'entre eux en particulier, un dessin fait par l'un des premières années, un bélier avec le nom écrit en latin « aries ». Il comprit d'un seul coup, le « s » qui n'était pas à sa place et lorsque Mô disait « j'ai l'impression de la connaître », il n'avait peut-être pas tout à fait tort, cette certitude qu'il avait : Mü n'était pas dans le couloir. Mais comment avait-elle fait ? Il chercha les jumelles partout. Intrigué de le voir passé aussi vite, Ayor le suivit. Camus trouva les fillettes au réfectoire, elles étaient avec les garçons. Il s'assit en face d'elles. Il posa ses mains jointes devant lui et se pencha vers elles. Il ne savait pas différencier Usa de Mü, pourtant il était persuadé qu'elles étaient différentes.
- Je veux la vérité, leur dit-t-il. (Les deux fillettes le regardèrent fixement). Qui êtes-vous ?
Elles restèrent silencieuses.
- Camus ? interrogea Ayor.
- Vous ne vous appelez pas Darieus, n'est-ce pas. J'ai eu du mal avec votre nom. Son orthographe me gênait depuis le début, il n'était pas logique. Etant un nom français, il y aurait dû y avoir un « x » et non un « s ». Jusqu'à ce que je voie un dessin de bélier. Vous savez comment on dit bélier en latin ? Aries. Je n'ai qu'à retirer le « d » et le « u » de votre nom pour retrouver le mot « aries ». Si j'ajoute à ça, ton prénom, Mü, qui est étrangement semblable à celui de Mô, le fait que vous n'ayez pas le même accent alors que vous êtes censées venir, toutes les deux, du Japon et que je suis certain de ne pas t'avoir vu, Mü, dans le couloir, mais une autre fillette ressemblant davantage à Mô. Je ne crois pas aux coïncidences et je suis certain que vous n'êtes pas ce que vous prétendez. Et quel lien avez-vous avec Mô ?
Ayor avait un peu de mal à suivre les explications de Camus. En revanche, les fillettes restèrent immobiles. Les regards des garçons faisaient des va-et-vient entre leurs amies et Camus. Mü regardait fixement le chevalier.
- Désolé, mais... il est temps d'y aller, les filles.
Ayor et Camus se tournèrent brusquement en entendant cette voix. Les jumelles aussi avaient détourné leurs regards vers ce nouvel arrivant, vers cette voix qu'elles connaissaient toutes les deux.
TB. Il venait d'entrer dans le réfectoire et il regardait les jumelles comme si sa présence en ce lieu était tout à fait normale. Ayor et Camus le regardaient toujours, surpris de le voir ici alors qu'il n'avait rien à y faire. Comment avait-t-il pu arriver jusqu'ici ?
- Aphrodite a raison, commenta Ayor. On entre comme on veut ici.
Le Lion augmenta son cosmos pour signaler à ses amis un problème. TB sourit. Ayor et Camus ne sentaient chez lui aucun cosmos, seulement vu les derniers événements, ils préférèrent se méfier d'autant qu'ils ne savaient pas comment il était entré ni depuis combien de temps il était dans l'école. Ayor signala au nouveau venu qu'il était préférable de laisser sortir les enfants. TB acquiesça sans pour autant détourner son regard des deux chevaliers. Les élèves sortirent en passant derrière l'intrus après qu'il se soit avancé de quelques pas. Camus se plaça à côté d'Ayor. Aldébaran et Milo arrivèrent et ils restèrent derrière TB, près de l'entrée. Celui-ci dit de nouveau aux filles qu'ils devaient y aller. Elles s'étaient levées elles-aussi mais elles restèrent derrière Ayor et Camus. Mü passa la main dans celle de Camus. Elles refusaient de partir, pas tant que Mô serait dans cet état.
- Vous ne pouvez rien faire de plus.
Mais les jumelles ne bougèrent pas.
- Tu les as entendues, lui dit sèchement le chevalier du Verseau, elles restent.
TB se savait cerné. Les chevaliers ne sentaient toujours aucun cosmos chez lui. Shura et Dohko arrivèrent à leur tour. TB sourit davantage, ce serait plus intéressant. Il semblait prendre du plaisir dans cette situation. Camus voulait savoir qui elles étaient réellement et si elles avaient un lien quelconque avec Mô. Shaka arriva en même temps qu'Ayoros.
- L'une des deux a un cosmos semblable aux nôtres, dit-il d'une voix presque glacial. C'est Mü, n'est-ce pas. Si elles restent toujours collées l'une à l'autre, c'est pour nous empêcher de savoir.
TB semblait perplexe, il ne connaissait pas le terme "cosmos". Mü prononça alors juste un mot : ki, énergie.
- Alors c'est comme ça que vous appelez l'énergie que vous dégagez. Personnellement, j'aurai préféré pouvoir partir tranquillement avec les filles. Mais vous ne me laissez pas le choix.
Sans rien ajouter d'autre, il tendit le bras sur le côté, la paume de la main face au mur. Il fit subitement monter son énergie à la surprise des chevaliers et il fit jaillir une boule d'énergie qui détruisit une partie du mur sous les regards stupéfaits de tous. Mais ils réagirent vite en voyant TB foncer sur Ayor et Camus qui se mirent en garde pour parer son attaque. TB augmenta encore son énergie mais il disparut un instant pour réapparaître derrière Ayor et Camus. Aphrodite et Saga surgirent à ce moment. Les filles ne voulaient pas partir mais TB ne leur laissa pas le choix, il les attrapa et il se précipita vers la sortie qu'il avait faite après avoir jeté un coup d'œil au dernier venu. Mais Aldébaran le devança. TB passa de justesse en esquivant le chevalier du Taureau. Il s'éloigna en volant.
- C'est un piaf, ce mec, où quoi ! commenta Milo.
- Alors, on va le faire descendre, continua Aphrodite en lançant une rose.
- Tu l'as eu ?
- Je veux. Il n'y a plus qu'à aller ramasser les oisillons.
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