A Poudlard
Le train arriva enfin en gare de Poudlard sans autre incident. Les élèves descendaient des wagons tout en discutant des événements. Aria n'avait pas attendu l'autorisation de Saga pour sortir et rejoindre son amie. Hagrid appela à lui tous les élèves de premières années. Il regarda un peu bizarrement ces étrangers dont la plupart avaient les cheveux longs.
- Eh, vous en faites une de ces têtes, constata Milo en voyant arriver ses amis.
- Mal au crâne, bougonna Shura. Merci Saga.
- D'accord, répondit celui-ci. Même si ça me fait mal de l'admettre, Rune avait raison.
- Vous voulez que je soigne vos maux de têtes.
Mô s'apprêtait déjà à poser sa main sur la tête de ses amis. Mais Ayoros la repoussa en douceur. Il ne voulait pas que son ami utilise ses pouvoirs dans l'état où il trouvait encore. Mô acquiesça en silence.
- Comment quelqu'un peut-il connaître autant de chansons et les enchaîner les unes après les autres ? demanda Ayor.
- Comment une seule personne peut-elle faire autant de bruit ?
- Ne te plains pas, Rune, tu n'étais pas assis à ses côtés. Elle est parvenue à troubler ma méditation.
- Il n'y a pas que ta méditation qu'elle a troublée.
- Je me passerai de tes commentaires, Camus, ainsi que de tes moqueries, Milo.
- J'en ferai un, tout de même, lui dit Mô la voix lointaine. Elle est magnifique.
Le chevalier du Bélier passa délicatement ses mains sur la natte mêlée d'un ruban qu'Aria avait faite et qui pendait sur le côté du visage de Shaka. Il sentit la main de Mô frôler sa joue et son rythme cardiaque s'accéléra sans qu'il parvienne à le contrôler.
- Ma mère en faisait des semblables. Je te la défais, si tu veux.
- Plus tard, Mô, lui dit Dohko en posant sa main sur l'épaule de son ami.
- L'ombre a remué beaucoup de mes souvenirs, se contenta de répondre Mô avant de rejoindre ses amis.
Aldébaran était couvert de suie mais il semblait plutôt satisfait de son voyage en train. Rune avait attrapé les jumelles Darieus par le col pour les ramener auprès de Hagrid. Elles étaient en première année et elles devaient donc prendre les barques.
- Zut et rezut, rallèrent les fillettes.
Il confia les jumelles au géant.
- Alors, c'était vrai, vous êtes bien de retour, lui dit celui-ci. Il y en a à qui ça ne va pas plaire.
- J'espère bien, répondit sèchement le spectre en se massant la tempe.
Ils rejoignirent ensuite le portail du domaine de l'école. Le sorcier présent les détailla un moment avant de leur proposer des carrioles tirées par des... sortes de chevaux décharnés pourvus de grandes ailes noirs. Le sorcier leur expliqua qu'il s'agissait de sombrals et que seuls ceux ayant vu la mort pouvaient les voir. Rune passa sa main sur l'encolure de l'un d'eux. L'animal sembla apprécier ce contact. Les chevaliers décidèrent d'y aller à pieds, Mô se sentait suffisamment rétabli pour parcourir la distance en courant. Ils voulaient arriver avant les élèves afin de pouvoir discuter avec la directrice. Rune avait eu quelques difficultés à suivre le rythme soutenu et il arriva essoufflé. Le professeur McGonagall fut surprise de les voir arriver avant les élèves mais elle n'en montra rien. En revanche...
- Et bien, le professeur Parkinson m'avait dit que vous étiez bien amoché, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point !
Elle lui demanda s'ils voulaient, lui et Mô que Madame Pomfresh se charge de leurs blessures, mais ils refusèrent. Par contre, Rune ne serait pas contre une potion pour soigner leurs maux de têtes. McGonagall acquiesça puis, elle leur expliqua comment elle s'y était prise pour justifier leurs présences dans l'enceinte du château. Ils n'avaient pas pu déterminer qui avait déclenché le feu infernal qui avait failli coûter la vie à trois élèves. Ils étaient donc là pour veiller à ce que cela ne se reproduise pas et éventuellement trouver le responsable, afin que les cours se déroulent au mieux. Elle espérait d'ailleurs que Mô reprendrait les cours de soutien laissés vacants par Shion après l'incendie, elle avait remarqué les deux points sur le front du chevalier. Ce dernier accepta tandis que McGonagall continuait de les guider dans les couloirs du château. Elle s'arrêta subitement au milieu d'un couloir pour se trouver ver les chevaliers.
- Avant tout, il y a quelques questions à propos de Luciano que je voulais vous poser, à propos de sa famille. La police italienne n'a rien voulu nous dire concernant la branche moldus des Merconi.
- On est tous orphelin, répondit Saga. Et Masq... Luciano n'a jamais parlé de sa famille. A ma connaissance.
Le chevalier des Gémeaux se tourna vers Shura puisqu'ils étaient souvent ensemble mais le Capricorne s'en savait pas davantage.
- Mais j'irai voir votre policier italien. C'est l'affaire de quelques jours.
- Moins que ça, répondit la directrice de Poudlard. Je vais vous faire préparer un portoloin. Ce sera plus rapide.
Un quoi ?! Devant l'ignorance des chevaliers, McGonagall expliqua ce qu'était un portoloin. Shura se tourna alors vers ses compagnons.
- Une petite course, ça intéresse quelqu'un ? Mô, tu es exempté et Rune... tu joues pas.
- Mais tu crois qu'il te parlera, à toi, ce policier !
- La police espagnole demandant quelque chose à la police italienne... un peu, oui. Tu sais, il ne sont pas tous bouffé par la mafia.
- Parce que tu es flic ! (Shura hocha la tête). Pourquoi je ne suis pas surpris ?
Ayoros releva le défi de Shura à condition que ce dernier prenne le portomachin. Ayor se proposa également.
Ceci étant réglé, McGonagall s'avança encore de quelques pas, jusqu'à une porte restée ouverte.
- Voici l'incendie, montra la directrice, et...
Les chevaliers regardèrent dans la pièce et ils furent saisis. Dans la salle, un feu immense était figé dans la glace.
- Ça, c'est un beau glaçon, commenta Milo avec enthousiasme en passant sa main sur la glace éternelle.
A l'intérieur, le feu avait toujours ses couleurs flamboyantes.
- Impressionnant, tu veux dire !
- Tu n'y ais pas allé de main morte !
- Je vois, répondit simplement Camus.
Une petite femme apporta six gobelets sur un plateau qu'elle présenta tout d'abord à Rune.
- Mille potions ! s'écria-t-elle en voyant le visage meurtri du spectre. Pourquoi ne pas m'avoir prévenue ! Je vais vous soigner, vous et votre ami !
- On n'est pas amis ! précisèrent plusieurs des chevaliers.
- Directrice, intervint le professeur Parkinson qui venait d'arriver pendant que Rune prenait l'un des verres. Les élèves sont prêts.
- Nous arrivons.
- Tu ne devrais peut-être pas boire ça ? déconseilla Dohko à Rune alors que ce dernier leur avait dit de ne pas chercher à soigner Mô.
- Je prends le risque, j'ai trop mal à la tête.
Il avala le contenu du verre en une seule fois. Saga refusa catégoriquement de boire. Shaka refusa également mais plus poliment en expliquant qu'il pouvait passer son mal de tête par la méditation. Mme Pomfresh haussa les épaules en proposant son plateau à Shura, Ayoros et Ayor. Ils hésitèrent un instant en regardant le liquide bleu scintiller dans les verres. Rune l'avait bu sans hésiter mais pouvaient-ils vraiment lui faire confiance ?
- Bon, si vous préférez avoir mal à la tête...
Elle haussa de nouveau les épaules en s'éloignant. Elle ferait poser les verres à leurs places, au cas où ils changeraient d'avis. McGonagall les invita de nouveau à la suivre. Milo tourna la tête vers la salle gelée. Camus était resté devant la porte. Le chevalier du Scorpion le rejoignit et il s'adossa contre le mur près de la porte.
- Tu t'es surpassé.
Camus hocha la tête en silence.
- Qu'est-ce qui ne va pas, alors ?
- Les personnes présentes. Mô m'a montré les sœur Darieus, mais je n'ai pas le souvenir d'en avoir vue une près de moi. Je me souviens de Rune et d'autres élèves que j'ai vus dans le train et à la gare. Mais pas de la fillette. Non, par contre, j'aurai juré que Mô était près de moi, seulement, il était dans la salle.
- Ne te tracasse pas. Tu comprendras bien plus tard.
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