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Chapitre 12 - Nova

Allongée dans mon lit, je regarde Freya faire les cent pas devant moi en me mordant la lèvre pour ne pas rire. Elle est agitée comme ça depuis que je suis arrivée dans ma chambre. Après la mise à mort, j'ai dû répondre aux questions des journalistes de différentes planètes et quand je suis arrivée dans la chambre, elle était déjà là. Elle a refusé de s'approcher de moi tant que je n'avais pas pris de douche et encore maintenant, elle n'a pas l'air décidée à m'embrasser. Qu'est-ce que j'ai encore fait comme conneries ? Commençant à en avoir marre de la voir ruminer dans son coin, je me redresse dans mon lit et, assise en tailleur, je la regarde en me tenant le menton, faisant comme si je réfléchissais. Quand elle s'en rend compte, elle arrête de piétiner le parquet et me lance un regard perplexe.

— Pourquoi tu me regardes comme ça ? me demande-t-elle.

— Pourquoi est-ce que tu refuses presque de me regarder depuis que je suis arrivée ? rétorqué-je. Il y a un problème ? Iagan a encore fait n'importe quoi ?

— Non, ça n'a rien à voir avec lui.

Lorsque je la vois se mordre les lèvres, je suis pratiquement sûre de savoir d'où vient le problème.

— Ecoute Freya, si t'es venue pour me regarder avec et air de reproche jusqu'à ce que tu partes sans me dire d'où vient le problème autant que tu retournes directement avec ton cher fiancé. Tu sais très bien que je supporte pas les non-dits.

A la mention de son fiancé, ma petite amie lève les yeux au ciel puis, en soupirant, s'approche de mon lit.

— Dis-moi que tu as agi sous les ordres de ton père.

Et voilà, j'en étais sûre. Elle n'est pas du tout d'accord avec mes actions de ce matin et elle espère que j'ai juste obéis à mon père. C'est à mon tour de soupirer. J'en ai fait des choses affreuses depuis que je la connais, toute de mon plein gré, elle devrait avoir l'habitude. Assassiner un homme après l'avoir obligé à regarder toute sa famille se faire tuer est parfaitement digne de moi, elle devrait le savoir. Mais elle préfère croire qu'il me reste encore un peu d'humanité. Son regard plein d'espoir disparaît devant mon silence.

— Nova, s'il-te-plaît, ne me dis pas qu'il te reste aussi peu d'humanité !

— Tu veux que je te dise la vérité ? la questionné-je en me levant. Mon père n'était absolument pas au courant de ce que j'avais prévu, ma mère non plus. J'ai tout organisé toute seule hier soir, de l'appel du bouffon télévisé à la mort de cet homme. La seule personne à être au courant de ce que je prévoyais était le père de Karleya, le général, qui approuve totalement mes choix. Mes parents ont été réveillés en même temps que vous ce matin, sans aucune idée du pourquoi du comment. Ils ont tous découverts en même temps que vous.

Devant son air abasourdi, j'arrête de parler pour lui laisser le temps de digérer. Qu'est-ce qu'elle croit ? Que j'obéis sagement aux ordres de mon père ? C'est moi qui gère l'affaire depuis le départ et ça fait bien des années que je n'obéis plus à mon père et que je gère le royaume en cachette.

— Et oui bébé, je suis la fille de mon père, ça ne devrait même pas t'étonner. Je suis assez grande pour décider de la sanction d'un homme toute seule.

— D'un homme qui s'est fait torturer physiquement jusqu'à ce qu'il avoue ? Je connais les méthodes employées sur Milésis, Nova. Tuer sa famille devant lui après ce que les gardes milésiens ont dû lui faire subir c'est franchement abusé. Tout comme sa mise à mort d'ailleurs. Tu ne pouvais pas juste l'emprisonner ?

Sentant que je commence à m'énerver, je lui coupe la parole. Je déteste qu'on mette en doute mes décisions et elle ne fait que ça depuis qu'on a commencé à parler.

— Tu sais que je t'aime bébé mais si tu continue à remettre en cause mes décisions on va finir par se disputer et vu comme ça a finir la dernière fois, je préférerais éviter.

À cette pensée, nous grimaçons toutes les deux. La dernière fois que l'on s'est disputées, c'était lorsqu'elle a appris que sa mère l'avait fiancée à Iagan et qu'elle avait refusé de lui dire que nous sortions ensemble. Quand elle a refusé par peur que sa mère ne l'accepte pas, je me suis énervée et je l'ai virée de ma chambre. C'est d'ailleurs à partir de ce moment-là que j'ai commencé à prendre les rênes du royaume, pour faire passer le temps. On ne s'est pas parlé pendant six mois, jusqu'à ce qu'elle revienne sur Milésis et que je vois à quel point elle été triste avec cet imbécile. Toujours assise sur mon lit, je me lève pour la rejoindre.

— Je cherche juste à comprendre pourquoi tu tiens tellement à te faire passer pour plus méchante que tu ne l'es ?

— Mais je suis comme ça Freya, tu devrais le savoir !

On va vraiment finir par se prendre la tête si ça continue. Avec une petite moue boudeuse, elle secoue la tête comme si elle ne me croyait pas. C'est vrai que je ne me comporte pas comme ça quand je suis seule avec elle mais c'est normal, je ne vais pas faire le monstre quand je suis avec elle. Quand je la vois se passer la main dans les cheveux, je souris. Elle fait toujours ça quand elle veut changer de sujet de conversation. Ses cheveux blonds platine lui retombent immédiatement devant les yeux et je tends la main pour les remettre derrière ses oreilles.

— La phrase en ancien milésien qu'il a dite juste avant de mourir, elle voulait dire quoi ?

J'arrête mon geste et laisse mon bras tomber le long du corps en reculant. Elle trouve toujours le moyen de tout gâcher.

— Si je te le dis tu vas t'énerver.

— Dis toujours, soupire-t-elle.

Dérecheoh oso mow. Un jour nous serons vengés. Enfin, c'est ce que j'ai traduit parce que si on prend le sens propre, ça veut dire quelque chose du genre : jour nous vengés. Il parle très mal l'ancien milésien.

Comme je m'y attendais, elle se met à me regarder avec de grands yeux et à faire les cent pas dans ma chambre. Encore une fois.

— Arrête, tu vas finir par user le tapis.

Un air indigné prend place sur son joli visage de porcelaine et ses yeux de chat ont l'air sur le point de me tuer.

— Attends non mais tu te fiches de moi ? A ton avis, contre qui est-ce qu'ils vont se venger hein ? Ton père peut-être ? Non, contre toi !

— Je sais mais à partir du moment où la sage-femme qui a accouché ma mère a essayé de me tuer alors que je venais tout juste de naître, je considère que j'ai déjà vécu pire.

Me mordant l'intérieur de la bouche, je jette un coup d'œil à l'horloge numérique qui se trouve derrière l'iclyenne. Lorsqu'elle le remarque, ses joues commencent à rougir, comme si elle était énervée. Ce qui est peut-être le cas.

— Je t'ennuie peut-être ?

— Pas du tout ! je réponds en levant les yeux au ciel. C'est juste que mon père m'a demandé de l'appeler avant de partir à la réunion des héritiers et comme elle a lieu dans dix minutes, j'aimerais bien avoir le temps de lui parler avant.

— Jolie façon de me dire que je te dérange.

Sans que je ne puisse lui répondre que ce n'est pas ce que je voulais lui dire, elle ramasse son sac et se dirige vers la porte, la claquant bien en ressortant. Elle est de plus en plus susceptible. Ne voulant pas lui courir après dans le couloir, je retourne m'installer sur mon lit après avoir fait un détour dans ma valise pour en sortir mon émetteur d'hologramme. De nouveau assise en tailleur sur mon lit, je jette l'objet par terre avant de dire le nom de la personne que je veux contacter.

— Allumage. Contact empereur Orus de Milésis. Émettrice princesse Nova de Milésis. Ligne royale sécurisée numéro 635-01.

J'attends quelques secondes le temps que la connexion jusqu'à Milésis s'effectue et l'hologramme de mon père apparaît. Il est bien tranquillement assis sur son trône, le bras de ma mère visible dans le cadre de l'hologramme, et rien ne laisse penser qu'il est énervé à part la petite étincelle furieuse dans ses yeux.

— Salut papa. Salut maman, tu te caches ? Viens me dire bonjour au moins.

Dès qu'il me voit, il fronce légèrement les sourcils et ordonne à tous les nobles, soldats et à ma mère de quitter la salle du trône. Celle-ci hésite quelques secondes, se place devant lui pour me faire un signe de la main et sort de la pièce, suivie par ses dames de compagnie. Je le vois vérifier qu'il est seul avant qu'il ne retourne son attention sur moi.

— T'abuses, je voulais aussi parler un peu à maman. Je ne l'ai pas vue depuis que je suis partie au camp.

Ma mine boudeuse lui fait hausser un sourcil pendant qu'il me détail du regard. Voir sa fille habillée d'un jogging et à moitié avachie sur son lit n'a pas l'air de lui plaire.

— J'espère que tu ne sors pas dans les couloirs de l'Ambassade habillée de cette manière et que tu te comportes mieux que ça.

— Oh s'il-te-plaît, je veux bien faire semblant que tu aies de l'autorité sur moi quand on est entourés mais là on est que tous les deux alors arrête ton cinéma. Si je veux sortir habillée comme ça et me tenir avec le dos courbée d'une femme de cent ans qui as travaillée toute sa vie dans les mines c'est mon problème, pas le tien. Je fais ce que je veux.

Je le vois déglutir, comme s'il se retenait de me contredire, avant de s'installer bien au fond de son trône. Je rêve ou il essaye de me rappeler que légalement, c'est lui le dictateur de Milésis ? Levant les yeux au ciel, je passe les jambes par-dessus le bord du lit pour le provoquer un petit peu et prend un air nonchalant que je sais de source sûre qu'il va l'énerver.

— Ton messager m'a prévenu que tu voulais me parler. Alors, je peux savoir pourquoi tu tiens tant à me déranger ?

— J'aimerais bien savoir à quoi rimait ta petite démonstration de force de ce matin. Tu prends des décisions sans m'en parler maintenant ?

Lorsque j'entends sa question, je ne peux m'empêcher de me mettre à rire.

— Pardon ? Je prends des décisions pour le royaume sans t'en parler depuis des années. Je suis curieuse de savoir pourquoi c'est uniquement à partir d'aujourd'hui que ça te dérange.

— Parce que tu as parlé en ton nom seul. Tu ne m'as pas mentionné une seule fois. Est-ce que tu te rends compte que j'ai eu l'air complément idiot quand les journalistes ont afflué ici pour me poser des questions sur ta petite démonstration de force ? Les amis de la famille que tu as froidement fait assassiner sont déjà venu me demander réparation.

— Encore une fois, le coupé-je, ce n'est pas mon problème. Après tout, tout le monde pense que c'est toi qui tire les rênes de Milésis. Même si j'ai bien fait comprendre aux journalistes que j'ai agi seule, je ne suis que la princesse.

Pendant quelques secondes, j'admire avec joie la colère apparaître sur les traits normalement impassibles de mon père. Il n'y a vraiment pas à dire, le maître hors de lui est mon passe-temps préféré. Pour l'énerver un peu plus, je lui fais mon plus beau sourire d'innocente petite princesse avant de reprendre la parole.

— Même si je n'ai aucune explication à te donner étant donné que je suis assez âgée pour gouverner un minimum, je vais t'en donner une quand même. C'est le général Stones qui a approuvé la mise à mort du traître et de toute sa famille. C'est moi qui ai eu l'idée mais c'est lui qui m'a autorisée à la mettre en œuvre. Alors si tu veux t'en prendre à quelqu'un, tu n'as qu'à t'en prendre à lui. Mais tu ne le feras pas, parce que tu as trop peur de lui, contrairement à moi. Tu joues au dictateur alors que tu es devenu une vraie mauviette depuis qu'on a essayé de te tuer il y a quatre ans. Tu ferais mieux d'abdiquer, je suis une bien meilleure dirigeante que toi. Tout le monde le sait.

Encore une fois, je le laisse s'énerver tout seul.

— Pourquoi fais-tu cette tête ? J'ai exactement le même caractère que toi avant.

Un sourire moqueur sur le visage, je frappe des mains et me lève, prête à ramasser mon émetteur d'hologramme.

— Bon, c'est pas tout ça mais j'ai une réunion avec les autres dirigeants et ça serait dommage que je fasse courir la rumeur que tu n'es pas capable d'apprendre la ponctualité à ta fille unique. Rupture de la projection.

Une fois l'objet ramassé, je le range dans le bureau qui se trouve dans la chambre, me demandant quelle serait la réaction des autres si je les rejoignais habillée aussi décontractée alors que j'ai tué un homme il y a moins de deux heures. Ça pourrait être drôle. Un autre sourire aux lèvres, j'attrape le fourreau de mon épée pour ranger mon arme dedans. Allons faire un peu de diplomatie.

Lorsque j'arrive devant la salle où a lieu la réunion des héritiers, un sourire mauvais orne mes lèvres. Je n'ai eu que quelques couloirs à traverser pour atteindre la salle où je dois rejoindre les autres mais toutes les personnes que j'ai croisées se sont écartées pour ne pas trop s'approcher de moi. Sans oublier que ma tenue décontractée avec mon épée ne doit pas arranger les choses. D'un signe de la main, j'ordonne aux gardes d'ouvrir les portes et, la main gauche sur le pommeau de mon épée, j'entre dans la pièce la tête haute et toujours souriante. C'est la première fois que je me trouve dans cette pièce donc je commence par l'inspecter un peu.

Les murs sont tapissés de velours rouges avec des petites dorures argentées. Un lustre doré est suspendu au plafond et le parquet lustré et identique à celui du couloir. Une petite dizaine de canapés noirs sont disposés à travers ce salon et de petites tables sont placées devant.

Isalys est installée toute seule, dans un siège installé près de la fenêtre. La Louvetia Ebony est toute seule sur un canapé aussi, les poings serrés contre ses cuisses en me jetant des regards en coin. Ses yeux qui me semble sont normalement roses commencent à prendre une teinte jaune qui me laisse perplexe. Est-ce qu'elle sent l'odeur de sang même après ma douche ? D'ailleurs, je me demande si elle a réussi à contrôler ses instincts de louve-garou ce matin. Je pense que j'aurais été prévenue si ça n'avait pas été le cas. De l'autre côté de la salle se trouve le futur Professeur d'Epsilon, lui aussi tout seul. Les seuls dirigeants qui ne sont pas de la même planète et qui sont ensembles sont Freya et Lorcan.

Je les repère immédiatement, installés sur l'un des canapés, et me dirige vers eux. Quand ma petite-amie me voit, elle tourne la tête dans la direction opposée et commence à parler avec Iagan. Je serre les poings en constatant que vu qu'ils sont fiancés, cet imbécile à le droit d'être ici. Tous les regards se posent vers moi mais je ne sais pas si c'est parce que je suis en retard ou à cause de ma petite démonstration de force de ce matin. Je m'assois à côté de l'eclysien en décidant d'ignorer Freya comme elle le fait avec moi.

— Salut Lorcan, ça fait un moment que je ne t'ai pas croisé.

Ce qui est vrai en soi puisque même si nous sommes au même endroit et que nos chambres sont assez proches, on ne s'est pas vu depuis la veille au matin.

— Difficile de trouver du temps pour tes vieux amis quand tu dois faire arrêter un criminel, répond-il en souriant. Un petit conseil, la prochaine fois que tu veux mettre un homme à mort, ne le fait pas le matin. Je déteste que l'on me réveille si je n'ai pas mes huit heures de sommeil et je n'ai que sept heures et cinquante six minutes de sommeil à mon actif aujourd'hui.

Un éclat de rire m'échappe, ce qui attire l'attention de Freya sur nous. Elle nous observe quelques secondes d'un air désapprobateur, plus moi que Lorcan, avant de reprendre sa conversation avec son fiancé. Haussant les épaules, mon meilleur ami me lance un regard interrogateur auquel je réponds en tirant la langue. Je lui montre ensuite mon épée du doigt et il comprend pourquoi elle est énervée.

— Sérieusement Freya, tu devrais pas réagir comme ça. Tu devrais savoir que notre chère amie la princesse Nova est une vraie sadique.

Un sourire triomphant sur le visage, je mime une révérence, ce qui a l'air de l'énerver encore plus. Je prends une petite moue innocente quand elle me fusille du regard, ce à quoi elle répond en prenant Iagan par le bras et en l'emmenant ailleurs.

— Elle a ses règles ? me demande Lorcan avec sérieux.

— Non, dis-je en levant les yeux au ciel. Elle a juste l'air de ne plus supporter mon comportement de future dictatrice.

Installée bien au fond du canapé, je la regarde rire avec son fiancé en me mordant les lèvres. Qu'est-ce qu'elle m'énerve quand elle essaye de me rendre jalouse. Surtout qu'elle sait que ça ne marche pas. J'ai l'impression que Lorcan s'apprête à me parler quand la porte du salon s'ouvre de nouveau, cette fois sur Fiel et quelques diplomates.

— Bonjour à tous ceux que je n'ai pas encore vu depuis ce matin. Est-ce que vous êtes tous là ?

Un coup d'œil d'ensemble de la pièce lui apprend qui oui et lorsque ses yeux se posent sur moi, j'ai l'impression que des éclairs de colère voilent son regard pendant quelques secondes. Ils disparaissent pourtant si vite que j'ai l'impression d'avoir halluciné. Il fronce alors les sourcils en voyant Iagan.

— Je suppose qu'étant donné que vous êtes le fiancé de la Sucesseur Freya, vous pouvez rester. Comme annoncé par le bouffon télévisé après la mise à mort de Treawey ce matin, vous vous rendrez sur la première planète pour la visite officielle des héritiers la semaine prochaine. Nous nous sommes mis d'accord il y a quelques minutes sur la planète qui aurait la joie de vous accueillir en premier. Il y a cinquante ans, c'est Icly a été la première planète à accueillir vos parents. Nous avons donc décidés que la tournée de l'Ambassade se déroulerait dans l'ordre des planètes par rapport au système solaire. Nous commencerons donc par Atlantia.

Il me semblait pourtant avoir demandé à ce que ce soit Milésis qui ait l'honneur d'être la première planète à nous accueillir et à organiser le bal de départ et que cela avait été accepté. M Je dois laisser apparaître mon mécontentement puisque Fiel justifie alors le changement de planète.

— Nous avions au départ choisi Milésis, en effet princesse Nova. Cependant, au vue de l'assassinat de mademoiselle Karleya, certains diplomates ont décidés qu'il vallait mieux ne pas faire de traitement de faveur envers votre planète pour le moment.

— Bien, comme vous voulez mais dans ce cas, je demande à ce que ce soit ma planète qui conclut la tournée des héritiers. La meilleure pour la fin.

Je me rends compte que j'ai indirectement insulté la planète de Freya lorsqu'elle me lance un regard indigné. Comment je fais pour toujours empirer les choses avec elle ? Je ne fais pourtant pas plus attention à la susceptibilité de ma petite-amie et attends la réponse du groupe de vieux qui se tient debout à l'entrée de la pièce. Visiblement contrarié, Fiel jette un regard aux diplomates qui acquiescent.

— C'est d'accord, Milésis aura droit au bal de fin de la tournée. Puis-je continuer mes explications maintenant ?

— Je vous en prie, faites comme chez vous.

Mon ton détaché a l'air de l'énerver mais, à ma grande tristesse, il ne réagit pas à ma petite provocation. Je déteste quand ils ne réagissent pas, ça n'a aucun intérêt.

— Nous avions tout d'abord prévu de vous demander de travailler sur un projet commercial à mettre en œuvre avec la planète en question, Atlantia, mais nous avons décidé de ne pas le faire pour cette session. A la place, nous demanderons uniquement à mademoiselle la Cristalia de s'occuper des préparatifs.

Isalys a l'air très ravie de cette nouvelle puisqu'un grand sourire apparaît sur son visage quand elle entend la nouvelle.

— On pari combien qu'elle va essayer de t'empoisonner ? murmure Lorcan à mon attention.

— Rien du tout, tu risquerais de ruiner Milésis.

Nous nous mettons alors à rire, coupant la parole à Fiel qui a l'air sur le point de vouloir nous passer un sermon. Essaye mon petit vieux, essaye. Comme s'il lisait l'avertissement dans mes yeux, il détourne le regard vers Ebony.

— Mademoiselle la Louvetia, nous aurions besoin de vous parler par rapport à la pleine lune de demain soir.

C'est déjà demain soir la pleine lune ? Je comprends mieux pourquoi elle me regardait aussi mal quand je suis entrée dans la pièce. Une exécution la veille d'une pleine lune, ça ne doit pas être très agréable. Ebony se lève pour suivre Fiel et les diplomates qui nous laissent alors seuls dans la pièce.

— Ils nous ont vraiment dérangés pour ça ? demandé-je à Lorcan.

— Je crois bien que oui. Regarde Isalys se pavaner comme une reine. Tu ne voudrais pas la faire revenir sur l'Ambassade ? J'ai l'impression que son ego a besoin de redescendre là.

— C'est avec plaisir.

Pendant quelques secondes, je reste silencieuse, cherchant comment je pourrais la calmer. Si je lui demande de tomber, elle saura que c'est moi et en plus, c'est pas très original. D'un sourire moqueur, je la regarde commencer à s'étouffer dans un quinte de toux. Quand elle arrive à se reprendre, elle me lance un regard noir. Finalement, ça peut vraiment être drôle que ce soit Atlantia qui ouvre le bal.

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