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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈

Un besoin. Celui de le voir.

Sora pense avoir compris le sentiment qui poussait Satoru à refuser toute aide. Il voulait mourir. Le fardeau d'être le plus fort était devenu trop lourd à porter.

Elle se lève et essuie ses larmes.

Où peut-il être ? Si elle tente de détecter son énergie occulte seulement quelques secondes, ça ne devrait pas lui faire trop de mal, pas vrai ? Allant à l'encontre des conseils de Shoko, elle détecte la présence de Satoru dans la cour derrière les dortoirs.

Pourtant, il pleut des cordes. Que fait-il dehors ?

Elle agrippe la lettre plus fermement dans sa main droite et ouvre la porte. Moustache en profite pour sortir et se promener dans le couloir.

Quant à Sora, elle prend une grande inspiration et court retrouver Satoru.

Sa vision est floutée par l'humidité de ses larmes tandis qu'elle accélère le rythme. Sa migraine se réveille et ses poumons sont douloureux. Elle ignore son inconfort. Il y a plus important : son bien-être à lui.

Elle atteint la porte qui mène à l'extérieur. La pluie la trempe de la tête aux pieds tant elle bat son plein. Sora balaie les lieux du regard et trouve Satoru, debout, le regard planté dans les nuages gris foncés. Son Infini est activé, les gouttes d'eau ne l'atteignant pas.

Elle écrase le papier entre ses doigts qui devient tout gondolé.

— Tu voulais en finir, c'est ça !? Tu n'en pouvais plus d'être le plus fort alors t'as choisi le suicide, est-ce que c'est ce que cette lettre signifie ?

Il pleut si fort, que malgré ses cris, Satoru peine à l'entendre. Il sort de ses pensées pour observer la jeune femme.

Se plantant juste devant lui, Sora agite la lettre trempée dont les mots commencent à s'effacer.

— Tu n'étais pas censée lire ça, répond-il. C'est qu'un brouillon.

— Où est la version finale alors ?

— J'ai pas réussi à l'écrire.

— Alors j'aurais eu le droit au silence après ta mort ?

— Ecoute Sora, soupire-t-il, cette lettre ne veut rien dire du tout. C'était un moment de... faiblesse. Retourne à l'intérieur. Dans ton état, tu ne peux pas risquer de tomber malade.

— Alors tu voulais pas te suicider ? continue-t-elle à l'interroger.

— Non !  s'emporte-t-il. Peut-être ! J'en sais rien ! Oui ! Et alors ? Tout ce qui m'a toujours attendu c'est l'exorcisme. J'ai trouvé plus fort que moi, à quoi ça servait de continuer ? Les gamins sont capables de s'en sortir sans moi maintenant.

— Et moi dans tout ça ?

— Toi... 

Il fait une pause, clôt les paupières puis les réouvre, plongeant son regard bleu dans le violet du sien.

— Toi, tu m'embrouilles la tête et tu me fais douter de mes choix.

Les larmes de Sora se mêlent à la pluie. Il ne supporte pas quand elle pleure, cela comprime douloureusement son cœur.

— Est-ce que tu es heureux d'avoir été sauvé au moins ? désespère-t-elle. Tu ne regrettes pas d'être en vie, pas vrai ?

— C'était plutôt humiliant. J'étais prêt à mourir après une démonstration de mes pouvoirs alors que tout le monde savait que tu viendrais me sauver la vie.

Elle ouvre la bouche pour répliquer, mais il la coupe.

— C'est d'abord ce que j'ai pensé. Ensuite, j'ai réfléchi. Depuis que tu es entrée dans ma vie, tout a changé. Tu me vois vraiment, aussi bien mes forces que mes faiblesses. Tu vois absolument tous mes défauts et pourtant tu continues à rester à mes côtés, à vouloir me sauver la vie à tout prix. Et surtout, tu m'offres un avenir, un avenir où mes pouvoirs n'ont aucune importance.

— Je suis sûre que je ne suis pas la seule à te voir comme tu es. Je ne suis pas la seule à voir différentes parties de toi à la fois.

— Oui peut-être. La plupart voit l'imbécile immature qui fait des mauvaises blagues et le plus fort des exorcistes. Mais que voient-ils d'autres ? Il n'y a que toi qui semble voir quelque chose encore derrière. Je ne sais pas vraiment quoi, mais je veux que tu me le montres.

— Ce que je vois, c'est un homme, un homme incroyable qui fait tout pour les autres derrière leur dos. Un homme qui se sent seul, qui a l'impression d'avoir tout le poids du monde sur ses épaules.

— Tu as faux sur un point.

Il sourit de toutes ses dents, fier comme un gamin, avant de continuer.

— Je ne suis plus tout seul. Je t'ai toi.

Elle éclate en sanglots, trop plein d'émotions se bouleversant dans son être.

Il fronce les sourcils.

— Non non Sora... Pleure pas...

Il désactive son Infini pour la serrer fort dans ses bras.

— Je pleure pas de tristesse.

— Je sais, mais je préfère quand tu souris.

Quelques mèches brunes, coupées par l'attaque de Sukuna, sont aplaties sur le visage de Sora sous l'effet de l'averse. Il les fait glisser derrière ses oreilles et caresse les coins de sa bouche avec ses pouces.

— Ne me fais plus jamais ça s'il te plaît, le supplie-t-elle. Plus de mensonges, plus de secrets, plus de sacrifice inutile. 

Il acquiesce.

— Promets-le moi.

— C'est promis. Mais ça vaut aussi pour toi. Plus de secrets.

— Promis. 

Ils s'embrassent, aussi trempés l'un que l'autre. Elle le repousse gentiment, les mains contre sa poitrine.

— Il y a autre chose dont je dois te parler. C'est pour te le dire que je suis allée dans ta chambre. Moustache est revenu et il a griffé mon avant bras par accident. La blessure s'est refermée, j'ai réussi à utiliser le sort d'inversion.

— Qu...

— Ne t'extasie pas trop vite. Ça n'a rien changé à mon état.

— Shoko m'a dit qu'il y avait une autre solution. Le serment.

— Oui. J'y ai réfléchi. Je vais sacrifier mes pouvoirs. Ça devrait marcher étant donné que je les ai utilisés à leur maximum pour sauver tout le monde. C'est équilibré comme pacte.

— Mais tu es sûre de toi ? Tu ne pourras plus être exorciste.

— Je suis devenue exorciste parce que je n'avais plus de raison de vivre. Puis, quand je n'ai plus eu envie de mourir, j'ai voulu protéger ceux que j'aime. Aujourd'hui, notre plus grande menace est morte. Le niveau des fléaux va diminuer. Et même si j'ai appris à accepter mes pouvoirs, ils sont liés à de très mauvais souvenirs. Je veux vivre. Je veux t'offrir cet avenir dont tu m'as parlé. Tu voudras toujours de moi si je suis faible et non-exorciste ?

En guise de réponse, il l'embrasse.

— Ce ne sont pas tes pouvoirs qui font de toi une femme forte.

— Retiens bien cette phrase alors et applique-la à toi-même.

— C'est vrai que je suis une femme forte, plaisante-t-il.

— Idiot.

Elle enfouit son visage dans son t shirt trempé et sourit.

Elle est belle, elle l'est tout le temps. Que ce soit son visage ou son âme, il n'y a pas un moment où il ne le pense pas. Elle est ce qu'il a toujours voulu sans jamais oser l'espérer.

— Je t'aime Sora, chuchote-t-il les lèvres plaquées à son oreille.

Des frissons parcourent l'échine de la jeune femme.

— Je t'aime aussi.

Ces mots, il ne les avait encore jamais prononcés et personne ne les lui avait jamais dits.

Ils semblent déverrouiller une porte quelque part dans son cœur. Il plante un baiser dans le cou de Sora et s'y cache pour camoufler ses larmes.

Il ne sait pourquoi mais tout lui revient en pleine face. Toutes les personnes qu'il a perdues. Toute cette douleur, cette solitude. Tout refait surface dans les bras de l'amour de sa vie.



Juillet 2019

Ne plus avoir ses pouvoirs a été étrangement déroutant les premiers mois. Elle, qui les avait toujours détestés, avait fini par s'y accommoder.

Le plus agaçant, c'est son incapacité à passer outre l'Infini de Satoru quand elle le souhaite. En effet, insupportable comme il est, il en profite pour éloigner la jeune femme lors de leurs disputes. Bien que cela n'arrive pas souvent. Ni l'un ni l'autre ne supporte se faire du mal. Lorsque Sora pleure, il cède. Lorsque Satoru fait preuve de vulnérabilité, elle cède.

Celui-ci est actuellement assis sur son canapé, dans la maison achetée à l'époque où Megumi et Tsumiki vivaient avec lui, la maison où il a accueilli Sora un an plus tôt. L'été 2018 de leur rencontre.

Un ordinateur portable dernier cri sur les genoux, ses lunettes noires perchées sur son nez, les jambes étendues sur le canapé, il arrange des papiers administratifs. Dorénavant, c'est l'une des tâches principales qui l'incombe en tant que nouveau membre du conseil. Cela ne l'amuse pas, or, il peut au moins s'assurer que le monde de l'exorcisme, avec à sa tête le vieux Gakuganji, prend la bonne direction.

Sora pénètre la pièce, il lève les yeux vers elle et pose son ordinateur sur la table basse. Elle comprend le message et s'échoue sur lui, dos contre son torse. Il récupère son outil de travail et le place sur les cuisses de la brune. Il passe un bras de chaque côté d'elle pour continuer à écrire son mail.

Sora lit brièvement, il est question d'un transfert pour un autre lycée.

— Satoru, qu'est-ce que tu es en train de faire ?

— Tu m'as dit que tu voulais passer à autre chose ? Que tu voulais vivre ailleurs que Tokyo mh ?

— Oui...

— J'ai décidé qu'il était temps que je prenne mon rôle de chef de mon clan au sérieux. Si tu es d'accord, on ira vivre dans le domaine des Gojo.

— À Kyoto ?

— Mh. Je deviendrai professeur là-bas.

— Utahime va être ravie...

— J'en suis sûr aussi, sourit-il. 

Il caresse ses cheveux bruns, puis continue à taper sur son clavier.

— J'aimerais te présenter à mes parents, brise-t-il soudain le silence.

— Vraiment ?

— Tu seras mon excuse pour leur adresser la parole après toutes ces années de silence.

— Tu veux reprendre contact avec eux ?

— Pourquoi pas, hausse-t-il les épaules. Je devrais être mort. C'est l'heure du renouveau.

Il embrasse son front.

— Je serai à tes côtés, l'encourage-t-elle.

— J'y compte bien. Je te préviens, ça risque d'être suuuuuper gênant.

Il rit contre son oreille, le son donnant à Sora une sensation de bien-être intense.

— Au fait, puisqu'on parle de mon clan, tu dois savoir qu'ils espèrent de moi que je leur donne des héritiers. Après tout, le clan tombe en désuétude, il n'y a presque plus de membres et la plupart ne sont pas exorcistes. Tu n'es pas obligée de dire oui bien sûr mais est-ce que tu veux avoir des enfants ?

— Avoir des enfants, répète-t-elle pensive.

C'est une idée qui n'a jamais traversé l'esprit de la jeune femme. Elle n'était pas censée avoir d'avenir et encore moins rencontrer l'amour de sa vie.

Mais sa vie a changé le jour où elle a touché la peau de Satoru Gojo et qu'il n'en est pas mort.

— Je pense que... Oui, un jour. J'ai envie d'avoir une famille avec toi.

Donner la vie au lieu de donner la mort.

— Et toi ? retourne-t-elle la question.

— Comme tu le sais, si on m'avait posé la question il y a encore quelques mois, ça aurait été un non catégorique.

Il soupire et presse ses lèvres au sommet de sa tête.

— Mais... La situation a changé. Je ne vais presque plus en missions, j'ai beaucoup plus de temps libre. Et il y a quelqu'un ici que je veux combler de bonheur.

Il l'inonde de baisers et elle éclate de rire, lui sommant d'arrêter. Il boude quelques secondes avant de se concentrer sur son ordinateur. Il ouvre une page internet et la pointe du doigt.

— Autre question, tout aussi délicate. Tu préfères ces boucles d'oreilles en quelle couleur ?

— Satoru...

— T'as raison, je les prends toutes.

— J'ai pas besoin de tout ça.

— Je veux que tu obtiennes absolument tout ce que tu désires, même un tout petit peu.

Elle lève les yeux au ciel.

— Tu as préparé nos valises pour notre voyage à Haïti demain ? dit-il en entrant ses codes de carte.

Elle acquiesce.

— Enfin des vacances, fait-il avec soulagement. Rien que tous les deux.

Les deux amoureux contemplent le silence, cependant, Satoru finit par le briser pour lui raconter la réunion de ce matin, se plaignant de ses nouveaux collègues.

Elle l'écoute avec attention tandis que son flot de paroles ne semble jamais connaître de fin.

Elle a l'habitude. Il parle beaucoup, la choie de cadeaux et l'inonde d'amour.

Et à sa manière, elle en fait tout autant. 

La photo de Satoru, Megumi et Tsumiki disposée dans le salon semble observer leur petit havre de bonheur. Tsumiki a été enterrée l'hiver dernier, de même que Suguru. Ils se rendent une fois par mois au cimetière, y croisant parfois Megumi. Ce dernier ne cesse de se plaindre du professeur de la classe de Première dont Nobara, Yuji et lui font maintenant partie. Cela ne manque jamais de faire sourire Satoru, qui prône alors manquer à l'adolescent.

Ses élèves, toujours en étude, sont déjà de grands exorcistes. Son rêve a fini par se réaliser. La société d'exorcisme change pour le mieux. 

Cela est d'autant plus vrai du fait de la découverte des fléaux par les habitants du monde entier. Après les événements de Shibuya, l'Etat a décidé de rendre public la connaissance de l'exorcisme. De plus, le combat contre Sukuna a été diffusé sur toutes les télévisions. Les exorcistes y ayant participé sont devenus de vraies célébrités. Il arrive même que leur soient demandés des autographes en pleine rue. Satoru adore ça. Il ne refuse jamais, prenant des photos avec chacun de ses fans. Sora, elle, est plus embarrassée. Elle signe maladroitement et balbutie des paroles inintelligibles. Elle préfère se réfugier dans ses livres d'histoire, tentant de reconstituer l'héritage détruit des Noroi.

Mais Satoru Gojo est animé par un nouveau rêve. Le bonheur de la future Sora Gojo.

Publié le 29/12/2024


Ne partez pas, y a encore l'épilogue 👀

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