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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐈𝐈𝐈

Sora ouvre la porte et son chaton se précipite vers elle, grimpant maladroitement sur sa jambe jusqu'à atteindre son épaule. Elle le caresse, mais lorsqu'il perçoit Satoru derrière elle, ses poils se hérissent et il hisse.

— Doucement Moustache.

Elle le repose sur ses pattes au sol, tandis qu'il fait preuve d'un comportement méfiant envers Satoru.

— Eh beh, on dirait bien qu'il a oublié à qui il doit son nouveau chez soi, déclare l'exorciste de classe S.

— Je comprends pas, il est gentil avec tout le monde d'habitude. Désolée.

Satoru s'accroupit vers l'animal dont les oreilles se penchent vers l'arrière. Il rit et approche sa main de sa petite tête, faisant mine de vouloir l'attraper afin de l'enquiquiner davantage.

— Arrête, tu lui fais peur...

Sora touche son avant-bras pour lui intimer de laisser Moustache tranquille. En réponse, il lève les mains en signe de défaite.

— C'est lui qui a commencé. Je voulais me montrer civilisé, plaisante-t-il.

La jeune femme s'assoit sur le bord de son lit et appelle le chaton qui obéit. La boule de poil saute sur ses genoux en quête d'affection, sa queue frottant gaiement l'abdomen de sa maîtresse.

— Si je dérange vous me dites, sourit Satoru.

— Tu peux t'assoir si tu veux.

Il ne se fait pas prier. Les deux retirent leurs chaussons et prennent une position confortable sur le matelas. Satoru se place côté mur et s'allonge, tandis qu'elle est assise, inondant son chat de caresses, le dos appuyé contre sa tête de lit.

— Pourquoi j'ai pas le droit à autant d'attention ?

Le jeune homme attrape le poignet de Sora et dépose sa main au sommet de ses doux cheveux à la teinte neigeuse.

Elle rougit, de surprise et d'embarras, mais ne retire pas sa main. Un désir profond de noyer ses doigts dans sa chevelure la surprend.

L'expression de son interlocutrice le fait sourire. Un grand sourire de gamin qui fait apparaître ses fossettes aux creux de ses joues.

Elle retire lentement sa paume et regarde au loin pour reprendre contenance.

— Avant aujourd'hui, je n'avais pas remarqué que tu avais des fossettes aux joues.

— Ah oui ? Ça me rend encore plus beau, pas vrai ?

Sa question la gêne quelque peu, or, elle trouve de quoi répondre dans le but de cacher son trouble.

— Je ne peux pas avoir d'avis sur la question, je n'ai jamais vu tes yeux.

— Alors Madame veut voir mes yeux, hein ?

— Est-ce qu'un jour j'aurai le droit de les voir ? l'interroge-t-elle en pointant son bandeau.

Il jette un œil vers Moustache se disant avec ironie qu'ils possèdent tous deux les mêmes attributs, pelage blanc et yeux bleus, mais elle n'en a pas la moindre idée.

— Maintenant que je sais à quel point tu veux voir mes incroyables magnifiques yeux, ça me donne envie de faire durer le suspens encore un peu.

Elle fronce légèrement les sourcils et ses lèvres se pincent de déception.

— Mais un jour oui. Et tu seras tellement époustouflée que tu t'évanouiras.

Sora mordille l'intérieur de sa joue pour ne pas rire. Quel idiot...

— Ça doit faire bizarre de voir à travers quelque chose d'opaque.

— Ça soulage surtout, et ça m'évite des migraines atroces, avoue-t-il sur un ton plus sérieux.

Son pouvoir est si puissant qu'il dépasse parfois les limites de son corps. C'est pourquoi, il inflige constamment un sort d'inversion à son cerveau afin de le soigner de son utilisation quotidienne de l'Infini.

— Tu crois qu'un jour j'aurai les mêmes problèmes que toi ? Quand je serai devenue plus puissante.

— Probablement. Mais c'est différent. Les migraines, je les ais depuis gamin. Je peux pas éteindre le Sixième Œil comme par magie.

— Ça ne t'a jamais fait détester tes yeux ?

Elle le bombarde de questions tandis qu'elle n'a pas cessé les gratouilles derrière les oreilles de son chat.

Satoru écarquille leur sujet de conversation avec surprise. Jamais personne ne lui a posé pareil question. Pourquoi détesterait-il un don du ciel ?

— Non. Pas détester. Agacer peut-être. Mais pas détester. Il faudrait être sacrément débile pour détester un cadeau pareil, je suis né avec tous les attributs nécessaires pour être le meilleur des exorcistes. Et ça, on me le fait comprendre depuis que je suis né.

— Je vois. Mais en tant qu'enfant, ça devait être difficile d'être perçu comme un être tout puissant. Généralement, l'être tout puissant dans la vie d'un enfant, c'est son père ou sa mère, on pense qu'ils savent tout, qu'ils sont les plus forts. Tu t'entends bien avec tes parents ?

— Mes parents...

Il enfonce sa tête dans un oreiller et l'odeur de Sora l'enivre.

— Une fois que je suis né, les Gojo m'ont éloigné de mes parents. J'étais chouchouté et traité comme un roi. Je les voyais de temps en temps, mais c'était difficile de les considérer comme mes parents.

Il hausse les épaules, puis s'allonge sur le côté. Son genou frôle la cuisse de Sora et aucun des deux ne coupe court au contact.

— Ils sont encore en vie ?

— Ouais. Ils vivent dans la maison principale des Gojo à Kyoto. Elle m'appartient mais j'y vais presque jamais.

— Ils n'ont pas essayé de se rapprocher de toi ? Même lorsque que tu as grandi et pris de l'indépendance.

— Non. Et les autres membres du clan ne font que me parler de mariage et de descendance quand je vais dans le coin, alors ça me fatigue. Ils trouvent toujours un moyen de me présenter des femmes, s'agace-t-il.

— Elles ne te plaisent pas ?

— J'ai pas envie de me marier. Et encore moins avec une inconnue. Je serais jamais à la maison et la seule chose que mon clan lui laisserait faire, c'est être une mère porteuse. Personne mérite une vie comme ça. Je sais qu'éventuellement, il faudra que ça arrive un jour, pour ne pas que ma lignée et ses techniques s'éteignent. Mais j'ai décidé de laisser le sujet sous le tapis pour un long moment.

— Tu préférerais te marier par amour ?

— Je préférerais ne pas me marier du tout. Et avoir un gosse... M'en parle pas.

Même s'il est impossible que son enfant hérite du Sixième Œil et de l'Infini à la fois, étant la descendance directe de Satoru, il serait traité de la même manière que lui quand il était petit. Son gamin n'aurait pas d'enfance et Satoru serait trop occupé pour pouvoir l'élever, le laissant aux mains de ceux qui lui avaient volé sa propre enfance. Il a déjà beaucoup trop de problèmes à gérer. Les grands pontes lui ont donné assez de stress pour toute une vie.

— Je pense que tu ferais un bon père, interrompt ses pensées Sora..

Il lâche un soupir amusé.

— Pour être un bon père, il faut être un minimum présent.



Les deux adultes passent des heures à parler, de tout, de rien, de choses importantes ou futiles. Satoru est le plus bavard et Sora l'écoute avec enthousiasme, un doux sourire sur les lèvres qui encourage l'exorciste de classe S à poursuivre.

Moustache s'est accommodé à la présence de Satoru, s'aventurant sur le torse de celui-ci. Sora est dorénavant assise en tailleur, ses genoux appuyés contre la cuisse du jeune homme, qui lui, demeure allongé, sa main caressant sans y penser l'animal.

— Tu faisais quoi là-bas ?

— Au Kenya ? J'étais parti voir un de mes élèves. Yuta. Les Première ont dû te parler de lui.

Elle acquiesce.

— Pourquoi est-ce qu'il s'entraîne aussi loin ?

— Je n'ai pas le temps de m'occuper de tous mes étudiants comme il faut. Miguel est un bon professeur et, c'est toujours utile d'avoir quelqu'un loin de la zone de conflit.

Sora fronce les sourcils.

— Tu crois qu'il va se passer quelque chose ?

— Croire ? Non. J'en suis sûr. Que ce soit les grands pontes ou les fléaux, ça ne va pas tarder à exploser. Il vaut mieux qu'on s'y prépare.

Les propos de Satoru les laissent pensifs quelques instants. Sora ne peut ignorer la légère boule qui s'est formée dans sa gorge. Le mauvais pressentiment est partagé, bien qu'elle aimerait le faire disparaitre.



Bientôt, le sujet de conversation dérive à nouveau, sombrant davantage dans le sérieux.

— J'ai oublié leurs visages... Même celui de ma tante a commencé à devenir flou.

Satoru l'écoute avec attention, son regard détaillant la brune tandis que le sien est plongé dans le vide.

— Mais j'essaie de pas trop y penser, parce qu'à chaque fois, je me revois le jour de mon anniversaire. Y avait des ballons partout dans le jardin, un gros gâteau et une énorme peluche. Après c'est le vide. Quand j'ai repris conscience, ils étaient déjà morts. Il y avait du sang partout...

Elle mordille sa lèvre inférieure, les larmes menaçant de poindre.

— Je vois pas comment je pourrais m'en remettre. Jamais je me pardonnerai un truc pareil, même si je connaissais pas mes pouvoirs, c'est moi qui les ai tués.

Satoru ne sait pas vraiment quoi dire. Avoir tué toute sa famille par accident doit être l'une des choses les plus atroces qui puisse arriver à quiconque.

Il choisit de garder le silence et de poser sa main au-dessus du genou droit de Sora.

— Peu importe le nombre de vies que je sauverai, ça sera jamais assez. Des fois, ça devient trop dur... Je sais pas comment faire face à ça.

La brune parle rarement d'elle et de ce qu'elle ressent. Maintenant qu'elle a ouvert les vannes, il lui semble difficile de s'arrêter. Il est là, il l'écoute. Et elle a besoin d'extérioriser ce qui lui comprime le cœur et l'empêche d'être une femme comme les autres.

La chaleur de la paume de Satoru à travers son pantalon la réconforte quelque peu.



Ils alternent entre ces moment d'émotions et des temps plus légers où d'amusantes anecdotes d'enfance sont racontées.

— Mes parents n'avaient pas une place importante dans le clan avant ma naissance, ils n'étaient pas de puissants exorcistes comme j'étais destiné à l'être. C'est pour ça qu'on m'en a éloigné. J'ai surtout été élevé par les servantes et les aînés du clan. Si on peut appeler ça élever, les aînés faisaient tout pour avoir mes faveurs. Tant que j'étais un gamin, ils avaient encore le pouvoir sur le clan, mais ils savaient qu'une fois que je serais adulte, ce serait moi le chef. C'était assez drôle à voir, la manière dont ils s'écrasaient devant moi, les cadeaux, les compliments hypocrites. J'étais qu'un gamin mais je voyais clair dans leur jeu. Et je m'en servais pour obtenir ce que je voulais. Ce que je préférais, c'était leur faire du chantage.

Leurs deux vies sont si différentes, pourtant, on leur a tout deux pris la possibilité d'être un enfant naïf dont le seul problème est de gagner la course de l'école.

— À la maison, commence Sora, c'était bruyant et plein de vie. Les jumeaux, mes petits frères, couraient toujours partout. Ma grande sœur les réprimandait tout le temps, alors je faisais pareil. C'était mon modèle. Je voulais être comme elle et je la collais à longueur de journée. Elle en avait marre des fois, mais elle prenait sur elle et me laissait jouer avec ses jouets.



Les heures passent sans qu'ils ne le réalisent. Satoru cesse un instant ses propos quand il réalise la lumière qui pénètre la chambre par l'interstice des volets électriques.

Elle se tourne à son tour vers la fenêtre.

— Il fait jour..., déclare-t-elle.

Ils ont passé la nuit entière à discuter sans la moindre once de sommeil.

Satoru expire avec amusement.

— J'ai pas vu le temps passé.

— Moi non plus...

L'exorciste de classe S allume son téléphone, ses sourcils se lèvent.

— Alors ça pour une surprise..., marmonne-t-il.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Megumi me demande de l'entraîner. Il faut que j'y aille.

Le chaton proteste lorsque Satoru s'extirpe du lit, mais il se rendort bien assez vite sous la couverture.

Sora est déçue aussi de le voir quitter sa chambre. Le temps est passé trop vite, elle aimerait le garder avec elle encore un peu. Chaque fois qu'il part, il lui semble plus inaccessible.

— Tu vas encore disparaître des semaines sans donner de nouvelles ?

Il tente d'amoindrir le sourire qui menace de fendre son visage.

— Non. Pas cette fois. Mais tu sais, rien ne t'empêche de m'envoyer un message toi-même si je te manque trop.


Publié le 19/07/2024


Un peu chaotique et pas ouf comme chap mais ils ont au moins appris à se connaître. J'ai pris des libertés sur l'histoire de l'enfance de Satoru en essayant d'être cohérente avec les infos qu'on avait déjà.

Je voulais retranscrire le plus possible de leur conversation vu qu'ils ont passé toute une nuit blanche à parler. J'espère que vous avez apprécié le chapitre.

Prochain chap, soirée entre filles. Sora va devoir répondre à quelques questions un peu embarrassantes.

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