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Chapitre 95

« L'espoir fait vivre »

*

La gorge extrêmement nouée, je rejoins Lau qui a le regard vide. Je me plante en face d'elle dans l'espoir qu'elle me regarde, mais elle n'en fait rien. Dans un soupir nerveux je lui touche l'épaule et elle réagit enfin en se concentrant sur moi.

- Ca va arriver Gillian, souffle-t-elle et je secoue la tête.

- Lau arrête ok ? Les filles sont allées chercher de l'aide et nous allons sortir d'ici. Tu t'es excusée tout à l'heure pour toutes les choses bizarres que tu me disais, tu ne vas pas recommencer ? Si ?

- Je pensais me tromper mais non, commence-t-elle en tournant rapidement la tête vers l'intérieur du côté interdit puis elle me refait face, « ça va arriver et je n'ai rien mal interpréter »

Je déglutis difficilement face à l'air bouleversé qu'elle arbore.

- Qu'est ce qui va arriver ? , demandé-je alors.

- Qu'est ce que tu crois qu'il va se passer ? Nous allons en finir avec tout çà

Je ne trouve rien à rétorquer. Frustrée je me détourne et fixe la barrière.

- Elle n'est pas censée être là à cette heure de la journée, fait Lau derrière moi.

- Et tu n'as pas l'impression qu'elle est plus forte que ... , commencé-je avant de me taire me rappelant que les caméras et les oreillettes sont toujours fonctionnelles et que donc à l'institut ils voient et entendent tout ce que l'on dit. Alors que j'ai failli faire référence à la dernière fois que nous sommes venues ici.

Je me tourne vers Lau et elle hoche la tête pour me faire signe qu'elle a comprit ce que je voulais dire.

- Et il fait plus sombre ici. Rien n'est normal dans cet endroit, termine-t-elle et j'acquiesce.

Je soupire et me masse le visage. Cependant je stoppe mon geste quand je sens le sol sous mes pieds vibrer. Je cesse de respirer le temps que la vibration s'arrête et Lau et moi nous nous regardons apeurées.

- Est-ce que tu crois que ... ?

Lau ne termine pas sa phrase cri-strident teinté d'un rugissement s'élève.

- Oh non putain, commencé-je à dire tout en me déplacant pour avancer

- Ça venait de l'intérieur de la forêt, fait Lau d'une voix blanche et lorsque nos regards se rencontrent je sais qu'elle se demande si c'est le même que la dernière fois mais je secoue la tête pour lui signifier que ce n'est pas le cas.

Ce n'est pas le même cri.

Une seule idée me vient en tête : il faut que nous rejoignons Anthel.

Je ne sais pas si elle a la même idée que moi, mais lorsque je me mets en marche elle me suit en demandant :

- Tu penses qu'il est réveillé ?

- La barrière est activé, les bêtes d'ici le sont, je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas pour lui.

Tandis que nous marchons tranquillement un second cri s'élève et me paraît bien plus proche. Lau et moi nous nous regardons rapidement avant de nous mettre à courir. Le cœur battant et terrifiée, je reconnais Anthel et m'arrête. Lau en fait de même et regarde frénétiquement autour de nous alors que je m'approche de l'arbre. Je le touche, mais rien n'arrive. Je fronce les sourcils et me tourne vers Lau qui est raide comme un piquet :

- Gillian..., débute-t-elle d'un ton angoissé mais je l'interromps en fixant une énième fois l'arbre à visage :

- C'est bien lui, mais pourquoi il ne réagit pas ?

- Gillian, reprends Lau et je la regarde furieusement :

- Quoi ?

- Je crois qu'on devrait y...aaaaaaa

Lau disparait sous mes yeux. Terrifiiez et toute tremblante, je recule pour aller vers Anthel et je le contourne.

- Lau ?

Aucune réponse, juste le silence. A chaque seconde mon angoisse semble être multiplié par 5. Je ferme les yeux pour tenter de me calmer, mais je les ouvre brusquement à l'entente d'un fracas, comme celui d'un sac que l'on jette par terre, suivit d'un gémissement à 20 mètres devant moi.

- Lau ! , l'interpellé-je en allant vers elle tandis qu'elle se relève. Arrivée à sa hauteur je la touche comme pour m'assurer qu'elle est bien en vie.

- Lau , ca va ? C'était quoi ça ? Qu'est ce qui se passe ?

- Gillian , cours !

Sans attendre ma réponse elle sprinte. Je ne cherche pas plus loin et l'imite en courant à sa suite.

Plus nous nous enfonçons dans la forêt , plus le vent qui me frappe le visage est glacial et mes poumons me brûlent.

Je commence à être fatiguée et souffle :

- Lau...

- Ne t'arrête surtout pas , hurle cette dernière, mais n'en pouvant plus je ralentis.

C'est là que je sens un courant d'air et sifflement près de mon oreille. Epuisée, Intriguée et apeurée je m'arrête complètement. Lau n'est plus dans mon champ de vision et le silence autour me trouble.

Je passe mes doigts sur mon oreille. Cette dernière est glacée à cause de la température qu'il fait ici. Je regarde mon doigt, et il est tâché. Je saigne.

Un craquement sinistre, comme des os que l'on casse, résonne derrière moi. Lentement je me retourne et ce que je vois me fait reculer doucement. Je veux bien hurler mais j'en suis totalement incapable. Deux grands yeux qui semblent être deux minuscules trous noirs me fixent intensément. La tête de l'animal est ovale et s'allonge sur la longueur. Sa gueule barre son visage d'une oreille à l'autre et ses babines sont retroussées de sorte à ce que je vois une rangée de dents acérées. Le corps entier recouvert d'écailles jaunâtres, il a un long cou d'anguille. Un buste également ovale, il a deux bras minuscules de part et d'autres de son corps et il tient sur deux pattes. Pour finir il a une longue queue.

Je reviens à la réalité lorsque l'animal ouvre grand la gueule et qu'il sort sa langue avec une trompe au bout qui se dilate comme pour m'avaler. D'un geste vif je me détourne et détale à nouveau. Mais cette fois ci au lieu d'aller tout droit pour suivre le même chemin que Lau , je bifurque à droite. Je tourne rapidement la tête pour voir si la chose est toujours derrière moi, mais je ne la vois pas. Je me sens alors projeter violemment en arrière. L'animal ouvre grand la gueule, mais cette fois ci pour pousser un cri-strident. Le même que nous avons entendu tout à l'heure. Je me relève rapidement et cours.

Cette fois ci je cours sans m'arrêter et au bout d'un moment je vois en face de moi une rangée d'arbres collés les uns aux autres. Je repère rapidement un espace entre deux d'ente eux où je pourrais passer.

Je me tourne et vois que la bête me suit de très près. J'accélère, et arrive enfin au passage entre les deux arbres dans lequel je me glisse. Seulement dans mon empressement ma cheville se coince. J'émets un cri lorsque la bête s'approche dangereusement de moi alors que je me débats pour me libérer

- Oh mon Dieu Gillian !

Lau apparaît derrière à moi à ma plus grande surprise et tente de m'aider.

Je sens une brûlure à ma jambe et je hurle en libérant enfin mon membre. Lau me tire en arrière alors que mon regard reste accroché sur la chose qui vient de cracher une substance visqueuse sur moi, d'où la brûlure, par l'intermédiaire de la trompe de sa langue.

Mon cœur est au bord de l'explosion, et alors que je m'attends à voir la bête forcer le passage pour venir terminer le travail, cette dernière se détourne et disparaît.

Lau accroupit prés de moi, regarde ma jambe que je ne tarde moi non plus à fixer. J'essaie de la bouger mais grimace.

- Ce n'est pas très joli à voir, fait ma camarade et j'acquiesce.

Effectivement, la « salive » de la chose a détruit le tissu de ma combinaison, et une partie de la peau de ma jambe a été « brûlée ». On ne voit que la chair. J'essaie de bouger, mais une douleur lancinante me parcourt toute la jambe et j'ai envie de hurler encore une fois. Les larmes me montent aux yeux et je plisse les lèvres.

- Mais qu'est ce que cette chose m'a fait ?

Lau grimace et secoue la tête

- On dirait que sa salive agit comme un acide

- Et si c'était surinfecté ? , dis-je la voix tremblante

- Reste calme Gillian, m'intime-t-elle et ça m'énerve.

- Tu déconnes ou quoi ? Ne me dis pas de rester calme alors qu'il y a je ne sais quoi d'autres dans cette forêt qui risque de venir nous bouffer !

Lau souffle et se lève.

- Si ces bêtes voulaient nous dévorer elles l'auraient déjà fait. Je crois qu'elles voulaient juste nous conduire jusqu'ici.

Malgré le tiraillement de ma jambe, je prends le temps de regarder autour de nous pour la première fois et ma gorge se serre.

Non loin de nous il y a une marre avec un grand arbre immergé dans l'eau.

Je connais ce paysage, c'est celui du tableau de la bibliothèque abandonnée.

- Je connais cet endroit, murmuré-je

- Moi aussi. C'est ici que Vanina a été brûlée.

Aussi c'est ici que notre ancêtre a été brûlée.

- Je n'arrive pas croire que cet endroit existe, dis-je et Lau fixe à cet instant ma caméra mais elle ne dit rien.

Elle vient s'assoir prés de moi tandis que je baille longuement. Je me sens tout d'un coup fatiguée.

Je regarde ma montre mais cette dernière est éteinte. J'appuis sur l'écran mais rien n'y fait.

- Ma montre ne marche plus , déclaré-je et Lau me regarde.

- La mienne non plus , fait elle et encore une fois je baille.

- Allonge toi, m'ordonne –t-elle en me poussant vers l'arrière pour m'obliger à le faire. Sans opposer de résistance, je me laisse aller. Elle dépose ma tête sur ses genoux.

- Dors on va bientôt venir nous chercher.

- Tu crois ? , demandé-je dans un énième bâillement et elle me sourit.

- Oui

**

Je ne sais pas si c'est le froid ou la douleur qui me tire mon sommeil, mais à mon réveil je remarque que Lau m'a déposé au sol et s'est allongée à mes côtés. Je souffle et de la buée se forme à ce geste.

Incroyable. Je me redresse et alors que je me prépare psychologiquement à recevoir une décharge de douleur, il n'en est rien. Je ne sens rien.

Je regarde ma jambe et je vois avec horreur, que ma blessure est devenue bleue avec quelques teintes de violette.

- Gillian ?

Je tourne ma tête vers Lau qui se redresse également.

- Je t'ai réveillée ? Désolé, m'excusé-je et elle secoue la tête pour me signifier que non.

- Je ne dormais pas.

- Il fait super froid, et regarde ma jambe, je ne la sens plus.

Lau s'exécute et grimace.

- Merde, ça a l'air super infecté

- Ouai. Et toujours pas de nouvelles des autres. Est-ce qu'ils viendront seulement ?

Je ne sais pas pourquoi je dis ça, mais je suis complètement désespérée. Je ne sais pas depuis combien de temps nous sommes là , mais ça doit faire plus de deux heures, j'en suis sûre.

- Je ne veux pas te décourager Gillian, mais je te l'ai déjà dis, nous ne pouvons pas être sauver

J'ai l'impression de me prendre un coup de poing à l'estomac, mais je décide de l'ignorer.

- Il faut qu'on s'en aille d'ici, nous même, fais-je

- Tu ne peux même pas te mettre debout, et encore moins marcher

- Pourquoi tu es aussi pessimiste hein dis moi ?, m'exclamé-je furieuse

- Non Gillian, je suis réaliste. Tu es blessée et je ne suis moi-même pas au meilleur de ma forme pour te porter ou je ne sais quoi. Nos montres ne marchent pas donc nous ne pouvons communiquer avec personne. Quand bien même nous quittons cet endroit, si on ne se fait pas pourchasser entre temps, il y aura toujours la barrière et nous ne pourrons pas partir, me dit-elle très calmement.

- Donc on doit juste rester ici et attendre ?

- Je ne vois pas d'autres alternatives

- On va crever de froid, argumenté-je.

Il me semble que Lau meure d'envie de rétorquer quelque chose mais elle se retient. Nous soupirons en même temps.

**

Je ne sens plus aucun membre de mon corps et chacune de mes respirations est pénible. Seul le souffle de Lau me permet de savoir qu'elle est toujours vivante. Il ya un silence très mortuaire qui me fait froid dans le dos.

- Tu dors ?

Je tourne ma tête en direction de Lau à l'entente de sa question.

- Non

Je sursaute au son de ma voix tant elle est éraillée et cassée. Il fait tellement froid.

- Wow, super sexy. C'est Gabin qui doit être content, dit elle d'une petite voix et contre toute attente je souris.

- Non plutôt jaloux, j'ai l'air plus viril, rétorqué-je.

- Bien sûr, murmure Lau et je parie qu'elle lève les yeux au ciel. Cependant elle se redresse tandis que je reste allongée. Me surplombant, elle me dévisage d'un air morne.

- Tu te rappelles de ce jour où tu m'as reniflé devant l'amphi ?

Encore une fois je souris. Mes lèvres séchées par le froid s'étirent péniblement.

- Tu sens vraiment trop bon

Et puis d'un coup, un air me vient en tête et je le fredonne en fixant Lau sans ciller. L'expression de cette dernière change et devient perplexe. Lorsque je m'arrête, elle fronce les sourcils et me dit :

- C'était très beau

- Merci

C'était l'air que la mère de Gabin a chanté avant de mourir.

Ma gorge se serre atrocement.

- On ne viendra pas nous chercher, pas vrai ?

Lau ne me répond pas et elle se met à me caresser les cheveux.

Je ferme les yeux mais je n'arrive pas à pleurer. Il y a quelque chose à moi qui semble ne tenir qu'à un fil.

- Cette première année ici, ca vraiment été quelque chose pour moi. J'ai découvert que tout était loin d'être rose, surtout les gens. notamment grâce à mon jeu. Tu le sais, que rien qu'en te regardant droit dans les yeux je peux voir ton avenir ?

Comme pour appuyer ses propos, Lau exerce une pression sur mon crâne pour m'obliger à ouvrir les paupières et elle capture mon regard dans le sien .

- Et j'ai menti quand comme les autres j'ai dis à Mau que je voyais rien avec mon jeu et que ça ne fonctionnait pas sur toi.

Mon cœur cesse de battre.

- Parce je t'ai vu, cette image de toi actuellement que j'ai sous mes yeux, je l'ai déjà vu et ...

Rien ne vient. Elle ne dit rien et je comprends.

- Tu ne peux pas ? , soufflé-je en me redressant et elle se recule, le regard soudainement larmoyant.

- Tu es tellement gentille Gillian, sincère, honnête. Je m'en veux tellement, je suis tellement désolé, se lamente-t-elle mais aucune larme ne se déverse. Elle poursuit :

- J'aurais tellement aimé pouvoir le dire, te faire comprendre tout sur ...

Elle s'arrête comme si son souffle lui manquait et ses yeux s'écarquillent. Quant à moi je sens une chaleur intense mais très courte m'envahir. J'ai l'impression d'être plus légère.

Lau se met à tâter nerveusement ses lèvres et je la regarde faire perplexe. Elle me lance alors un regard vif, comme illuminée.

- Je peux parler ! Je peux le faire et toi aussi !

Mon cœur cogite dans tous les sens, alors que ses propos me percutent.

- Tu parles d'Ina ?

C'est à mon tour d'écarquiller les yeux. C'est la première fois que je prononce le prénom de la voix devant une tierce personne que et ma camarade semble savoir de qui il s'agit vu son expression d'émerveillement qui est vite remplacer par un air paniqué. Elle me saisit le bras et tente de me soulever :

- Mais qu'est ce que tu fais ?!, m'exclamé-je

- Il faut qu'on se casse d'ici tout de suite, fait elle en me laissant tomber lourdement voyant bien qu'elle ne peut pas me porter.

- Mais je ne peux même pas marcher !

Lau se remet à ma hauteur.

- Gillian, ça fait des mois que je suis incapable de parler d'elle parce qu'elle m'en empêche, mais là à cet instant, j'ai senti quelque chose de libérateur

- Moi aussi, soufflé-je.

- Sauf que ce n'est pas arrivé pour nous faire plaisir. Quand j'ai di tout à l'heure t'avoir vu , c'était la vérité et je me suis vue aussi. Cette scène j'en connais la fin et ce n'est pas beau à voir. Il faut qu'on s'en aille d'ici.

Toute une panoplie d'émotions m'assaille face à ses révélations. Mais la jubilation prédomine. Tout ce que j'avais supposé depuis le début n'était pas infondé. J'avais raison, Lau était bien en contact avec Ina.

- Lau il faut que tu me dises tout s'il te plait !

- Non pas maintenant. Gillian ? Juste, je t'en prie quoi qu'il arrive je veux que tu estes concentrée sur ce que je vais te dire moi ! Résiste et écout...

Silence radio.

Je n'entends plus rien.

Je vois Lau parler, ses lèvres bougées mais aucun son ne me parvient. J'ai comme une montée d'adrénaline et d'excitation. Je n'ai plus froid.

Je cesse de fixer Lau et laisse mon regard glissé sur tout ce qu'il y a autour, plus précisément sur le lac et l'arbre qui y est immergé.

Je me détourne complètement de ma camarade en me mettant debout. Dans un coin de ma tête, une infime partie de mon être tressaille à l'attente de la douleur que je suis censée ressentir à ma jambe, mais il n'en est rien.

- Gillian , vient à moi c'est l'heure

Je fais un pas puis l'autre, mon troisième est intercepté par un croche pied. Je tombe lourdement au sol. Mes oreilles semblent se déboucher et je sens parfaitement la présence de ma camarade. Furieusement je regarde Lau me dépasser sans un regard pour moi.

- Gillian vient à moi , fait Ina alors que Lau se rapproche dangereusement du lac.

Je suis pris d'une rage inexplicable qui me broie les tripes. D'un bond je me mets sur mes deux pieds et saisis d'une poigne ferme ses cheveux avant de a tirer violement par l'arrière.

Elle émet un cri en portant ses mains à son cuir chevelu. J'en profite pour m'avancer rapidement et alors que je ne suis qu'à quelques pas de l'eau, elle m'agrippe fortement le bras pour me tourner vers elle et m'asséner une gifle avec son poing.

Désamorcée, j'en perds l'équilibre sous la force et la violence du coup.

Je tangue et me tâte la joue les larmes aux yeux.

- Gillian, vient à moi, libère toi, libère-nous.

Je regarde en direction de Lau, et je me rends compte qu'il est trop tard. Elle est entrain d'avancer dans l'eau et d'un coup elle plonge.

J'attends impuissante en écoutant le clapoti de l'eau, mais en même temps je me sens à nouveau maitresse de mon corps. C'est le silence à nouveau, puis le sol se met à vibrer.

Intriguée, je fronce les sourcils et recule de la marre dont la surface de l'eau vibre également.

- Lau ? , appelé-je en essayant de me relever, mais le tiraillement de ma jambe m'arrête.

C'est certain, Ina n'a plus d'emprise sur moi.

Les vibrations s'intensifient et je commence à paniquer. Un grondement d'aspiration s'élève, comme si l'on siphonnait quelque chose. C'est alors que l'eau de la marre se met à diminuer de façon impressionnante jusqu'à complètement disparaître.

Précipitamment, je me traine comme je peux jusqu'à cette dernière et j'y découvre avec horreur Lau allongée, les yeux grands ouverts, mais elle ne bouge pas.

- Lau !

Elle ne réagit pas.

Quelque chose en moi se brise et je me sens devenir hystérique.

Je jette un coup d'œil rapide à ma jambe blessée qui a prit un couleur noirâtre avec quelques nuances de bleuet de violet.

Serrant les dents, j'avance doucement dans le cratère qui était rempli d'eau tantôt et me laisse glissée par la pente.

Le souffle coupé j'atterrie prés de mon amie qui ne réagit toujours pas. Le cœur battant et les oreilles bourdonnantes, je m'approche d'elle, jusqu'à me retrouver au dessus d'elle.

Ce que je vois m'électrifie.

Elle a les yeux grands ouverts et le regard rivé au ciel. Les doits tremblants, je tâte son pouls mais je ne sens rien.

Je réessaies, mais toujours rien. Non seulement je n'ai pas de pouls mais en plus elle est glaciale. Ma gorge se noue et les larmes affluents.

- Oh mon dieu, Lau !

Alors que je m'apprête à la secouer, les vibrations au sol reprennent et je me sens pétrifiée. Je sens une chaleur vive derrière mon dos et lorsque je me retourne je me rends compte que cela vient du grand chêne à quelques pas de nous. Je cligne plusieurs fois des yeux lorsqu'il me semble que l'arbre est entrain de se fendre en deux, diffusant par la même occasion de la lumière.

Et quelqu'un en sort.

Mon cœur cesse de battre.

A cause de la lumière j'ai dû mal à distinguer la silhouette, si ce n'est qu'elle avance vers nous.

La personne est totalement nue, c'est une fille avec un corps harmonieux. Et ce visage.

Je le connais, je le reconnais.

- Vanina ...

Elle me sourit grandement, avant de regarder Lau. Son sourire ne disparaît pas.

- Qu'est ce que tu lui as fais ? , demandé-je avec difficulté

- Merci

Sans d'autres préambules, elle se détourne et retourne dans l'arbre qui se referme.

Je suis frigorifiée. Sa voix, c'est la même.

Je retourne à nouveau vers Lau. C'est le silence total, seule ma respiration haletante résonne dans l'air.

- Lau s'il te plait, gémis-je mais aucune réaction.

- Gillian !

Je relève vivement la tête à l'entente de mon prénom. Mau court dans notre direction, derrière elle une horde d'élèves. Elle est la seule à se glisser à notre hauteur.

- Mau aide moi s'il te plait, aide-la s'il te plait !

Ma voix tremble. Mau se penche sur elle, et tout comme moi tout à l'heure elle lui tâte le pouls avant de se mettre à lui faire du bouche à bouche.

Mais rien.

Je me sens chancelée en arrière, et ma vue se floute. Cependant je la vois ralentir le rythme et ça me réveille.

- Pourquoi tu t'arrêtes ?

Mau ne répond pas et je me redresse avec difficulté :

- Pourquoi tu t'arrêtes Mau ?!

- Gillian je suis désolée mais...

Je n'entends pas le reste de sa phrase que mes oreilles bourdonnent. Encore une fois je chancèle.

Puis c'est le trou noir. 

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