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Chapitre 90

NDA: Désolé! Je croyais que nous étions Dimanche aujourd'hui!

** 

Trois jours se sont écoulés depuis notre sortie en ville avec Elona. Comme je l'avais convenu avec Gaia, je n'ai pas parlé d'Alana à qui que ce soit. Cette dernière a d'ailleurs été reléguée au dernier plan de mes priorités, puisqu'aujourd'hui j'ai ma séance avec Mau et autant dire que mon niveau d'anxiété est au dessus de la normale. Dire que je suis nerveuse lorsque j'arrive à l'amphi et voit Mau entrain d'installer le transit (la baignoire ainsi que l'ordinateur utilisés la dernière fois) , serait un euphémisme.

Je reste entre les sièges ,attendant qu'elle termine, les bras croisés. Quand c'est le cas, elle m'appelle et je vais la rejoindre.

- Tu es prête ?

J'acquiesce à peine qu'elle se détourne déjà. De toute façon, mon avis ne semble pas si primordial que ça ici. Je ne l'ai pas informé de mon dernier rêve, celui où je me fais poursuivre, et je ne crois pas que cela aurait servit à grand-chose, si ce n'est peut être suscité une espèce de curiosité morbide en elle qui lui donnerait envie d'aller encore plus loin dans ses expériences que je n'apprécie déjà pas. Malheureusement pour moi, la règle ici, c'est que si Elona est d'accord c'est que tout est ok.

Sans un mot, comme toujours je rentre dans la baignoire et m'y installe.

Mau se penche sur moi, un léger sourire aux lèvres.

- C'est notre avant dernière séance ensemble, et comme tu t'en doutes déjà sûrement nous sommes proche de notre but, fait elle et j'arque un sourcil.

En quatre mois, les seules avancées que nous avons tirés de ces séances, ou du moins devrais-je dire que Mau a pu tirer de ces séances, c'est de pouvoir connaître le nombre de rêves auxquels il y'avait le blocage. Elle avait ensuite conclut que le mur avait sûrement été toujours là ce qui explique le fait que je n'ai jamais eu accès à mon jeu, mais qu'au moment où je revis mes rêves dans mon subconscient grâce au transit l'ordinateur a détecté une faille que se crée sur le mur. Elle pense que si j'arrive à voir cette faille et à y accéder j'arriverai certainement à aller de l'autre côté du mur et trouver mon jeu.

Le truc c'est que lorsque je revis mes rêves, le mur n'est pas dans le décor. L'idée de Mau est de faire baisser encore plus la température histoire de stimuler encore plus mon esprit et le faire apparaître.

- On y va , entende-je la voix de Maua tandis que la paroi se met à sortir des creux qui se sont formés pour fermer la baignoire.

Je sens ma poitrine se comprimer brusquement sous l'effet du changement de température, et un mal de tête lancinant, et pourtant familier maintenant, me martèle le crâne alors qu'une douleur aigue me traverse tout le corps.

En quelques secondes je sombre dans l'inconscience.

**

Gillian

Gillian

Inna m'appelle. La brume m'entourant s'éclaircie. Je suis dans le même endroit que le jour du test à l'école, le même paysage que j'avais vu sur la plaque. Inna me tourne le dos

Je respire un bon coup, je suis à nouveau dans mon « subconscient », avec le paysage mort à perte de vue, le mur derrière moi qui semble inspirer et expirer. Retentant mon souffle , je me tourne doucement vers lui :

Je vois mon père et ma mère, ils sont tous les deux assis dans notre salon. Ma mère a les traits du visage tirés comme lorsqu'elle est confrontée à un problème.

- Alicia, l'appelle mon père. Ma mère lève la tête et le fixe. Il poursuit, il le faut.

- Pourquoi tu les as contactés ? , demande alors ma mère d'un ton suppliant.

- Il le fallait. On a déjà eu cette conversation, soupire mon père.

- Mais c'est de Gillian dont on parle ! , s'exclame-t-elle et je sursaute. J'ai envie de parler ou alors la prendre dans mes bras quand elle porte sa main à son nez pour renifler, cependant elle se reprend, tu n'a aucune preuves

- C'est mon travail.

- Tu fais des recherches !

- Mais ils les concrétisent.

Un lourd silence s'installe et moi je déglutis avec peine.

- Gillian, m'appelle Inna , Gillian écoute

Je sais maintenant ce qu'ils me cachaient. Mon père a contacté l'IJPS, il était très bien informé et il en a fait part à ma mère qui était contre.

Doucement je m'approche du mur.

Deux silhouettes se tiennent dans l'ombre et il n'y a aucun paysage, comme s'ils étaient dans le néant. Elles se tiennent l'une devant l'autre, seulement l'une d'entre elles est assise.

- Ina fais attention, fait une voix d'homme que je ne connais pas.

- Pourquoi ?, répond la seconde silhouette.

- Mêle-toi de tes affaires.

- Mais je le fais !

- Ce sont les leurs ! , rugit l'homme. La silhouette de Ina , bouge et elle se met à marcher puis à gesticuler.

- Et les nôtres aussi !

- Ce que tu fais est très dangereux.

Ina secoue la tête.

- Nous ne sommes pas les premiers, nous ne sommes pas seuls.

J'ai l'impression que le mur, ou du moins la chose agonie. Je fronce les sourcils et tend la main pour le toucher.

Je suis dans ma chambre, elle est vide et tout est silencieux. Je tourne sur moi-même et je vais à ma fenêtre, cependant il fait noir. Je sors alors de la pièce et descend les escaliers, le salon est tout aussi vide. Toutefois la porte d'entrée est entre-ouverte, la lumière est allumée dans le jardin. J'entends des bribes de voix et je m'en approche. Je sors à l'extérieur et je vois mon père qui est de dos, cependant le plus troublant est la personne en face de lui : Rochelle.

Ils parlent à voix basse et de là où je suis, je ne peux les entendre, malheureusement mes jambes refusent de bouger et restent clouées au sol. Je ne peux pas avancer. Je fronce les sourcils et soupire longuement, trop familière à ce genre de situation.

Quelqu'un ou quelque chose ne veut pas que j'entende.

J'examine alors la tenue de mon paternel : il est en costume, noir. Un costume qui d'ailleurs me dit vaguement quelque chose.

Tout d'un coup, la sonnerie d'un portable résonne derrière moi. Le temps que je me retourne, elle s'arrête, c'est le téléphone de mon père. Je jette un coup d'œil vers Rochelle et lui, ils ont tellement l'air encré dans leur conversation qu'il n'a pas eu l'air de l'entendre.

Je m'approche de l'appareil et regarde son fond d'écran qui est une photo de ma mère et moi le Noël dernier.

Ce n'est pas seulement la vue de la photo qui créé une boule dans ma gorge, non. C'est la date qui figure sur l'écran de veille qui me bouleverse : le 26 Septembre.

Le jour de l'anniversaire de mon parrain. Mes parents sont sortis ce soir là.

Le problème c'est que c'était une semaine avant que Rochelle et Shay ne viennent faire leur test au lycée, soit une semaine avant que je ne rencontre Rochelle et que eux aussi soient supposés la rencontrer.

Je le touche du bout des doigts, et je me sens vibrer en même temps que lui. Secouée je recule, et il y a un bruit de craquelure.

- Te voilà toi !

Je me retranche sur le côté pour laisser passer le garçon qui déboule comme une furie.

Il va se planter devant Jane qui prend un air inquiet.

Je reconnais ce gars : il s'appelle José, il est dans notre classe et fait parti de l'équipe de basket du lycée. Type hispanique, musclé comme il faut avec les fossettes qui ressortent quand il sourit.

Le gars populaire hyper sympa avec tout le monde en somme.

Mais à le voir là maintenant, dominant Jane de toute sa hauteur , il n'a plus rien à voir avec ce gars là.

Je me rappelle qu'en début d'année il y avait des rumeurs comme quoi il avait des vues sur Jane, mais je suis partie trop tôt pour voir quoi que ce soit se concrétiser.

- Qu'est ce qui t'a pris tout à l'heure ? Hein Jane ? on est censé être ensemble si t'es pas au courant ! , vocifère le garçon à la peau mat.

- S'il te plait José pas maintenant, fait cette dernière d'une petite voix en reculant, mais il lui saisit vivement le poignet pour la rapprocher de lui.

- T'as beau être une surdouée, je doute que tu sois vraiment futée. Tu penses m'humilier comme ça devant mes amis et t'en sortir comme ça ?

- José arrête tu me fais mal, reprend Jane d'une voisxlas et je reste spectatrice de ce spectacle alors que je voudrais intervenir.

Seulement aucun de mes muscles ne veut me répondre.

- Sérieusement Jane ? , ricane méchamment l'autre et je vois Jane grimacer.

- Qu'est ce que tu voulais que je fasse ? ça fait des semaines que tu fais courir des rumeurs comme quoi on aurait baisé ? j'en ais eu marre, c'était totalement ridicule. J'ai même pas 15 ans ! , vocifère cette dernière et je frémis.

Le ton de sa voix... c'est le même qu'elle a utilisé pour me parler le jour de mon départ pour Dom.

Je sens que quelque chose de vraiment mauvais va arriver.

D'autant plus que je sens une certaine fureur émané de José.

- Tu veux savoir ce qui est ridicule. c'est toi. Tu es tellement débile

Avec force il l'a pousse sur le lit et je peux sentir le souffle de Jane se couper tout comme le mienne quand José pose sa main sur a ceinture et s'approche d'elle.

- José arrête ...

- T'es là à faire ta sainte nitouche, mais tu m'expliques pourquoi tu viens m'allumer en t'habillant comme ça ?

- José arr...

- Ta gueule !

Un frisson d'horreur me traverse quand je le vois s'approcher d'elle et l'allonger de force sur le matelas. Il est au dessus d'elle, et défait la boucle de sa ceinture ignorant les plaintes de Jane.

Et je ne peux toujours pas bouger.

Oh mon dieu est ce que je rêve ? Réveillez moi de ce cauchemar.

- Tu fermes ta putain de gueule et d'ailleurs tu m'enlèves ces lunettes de merde que tu te trimballes depuis des mois là

Joignant le geste à la parole il les lui arrache et les jette à travers la pièce.

Jane se débat les paupières fermées et je tremble. Quand il lui soulève sa jupe , elle ouvre les yeux et José s'immobilise.

Tout comme la première fois où j'ai vu ses pupilles rouge-sang j'en reste tout aussi interdite que maintenant.

- La vache, tes yeux ils ont..

Sa phrase reste en suspens tandis qu'il se dégage de Jane et s'assoie près d'elle. Cette dernière se recule et va se coller au mur. Ils se fixent longuement, puis tout d'un coup Jane saute du lit, mais José lui agrippe la cheville.

Elle hurle.

Un hurlement d'agonie raisonne et je sens tout ce qu'il y a autour vibrer. Le sol, les murs.

Je sens mon estomac, se nouer, se retourner.

Quand elle referme la bouche. Tout est silencieux. Même la musique qu'il y avait en bruit de fond, a cessé.

Les lèvres tremblantes mon regard passe de Jane à José qui est immobile. Elle regarde rapidement autour d'elle comme si elle avait peur que quelqu'un ait pu l'entendre. Doucement elle retire sa cheville de l'emprise de José et très lentement, le corps de ce dernier tombe avant de s'échouer au sol dans un bruit sourd.

Mes yeux s'écarquillent et Jane porte sa main à sa bouche.

Hésitante, elle s'approche de lui avant de se pencher sur ce dernier.

- José ? José ? José ? José répond. José ce n'est pas drôle. José ?

Seul un silence de mort lui répond et comme si il avait été ordonné à mo corps de se réanimer un haut le cœur me prend et je vomis.

Lorsque je relève la tête , nos regards se rencontrent et ne se quittent plus . Comme si ...

- Gillian ? , fait elle la voix tremblante.

Ma gorge se serre.

- Jane ...

Ma voix meure dans ma poitrine et un martèlement à mon crâne se fait ressentir.

Je vois les lèvres de Jane bouger alors qu'elle se lève pour venir vers moi. Un vertige me prend

Et je tangue. Je m'accroche au mur, il vibre encore plus et me fait tomber cette fois ci. Je tremble et il y a un flash d'une mini seconde , puis plus rien. Mais pendant cette mini seconde, un espèce de soulagement et de bien être m'étreint. Est-ce la faille ?

Ma respiration est haletante et pour une raison qui m'échappe totalement, je suis en pleine course dans un bois. Il fait sombre et mes jambes sont en fau. J'ignore la raison d'une telle course poursuite, mais j'ai le cœur qui bat la chamade et j'ai la sensation d'être suivie.

Je n'ose pas me retourner et je dissimule mal les obstacles autour de moi. Je m'écorche de part et d'autres et j'évite de justesse certains troncs d'arbres. C'est alors que je sens un brusque courant d'air, en plus de celui qui me fouette le visage, puis une brulure à la joue gauche.

Choquée mais encore plus effrayée, je ralentis la cadence et porte mes doigts tremblant à ma joue. Je constate avec horreur que c'est du sang. C'est alors que je sens ma cheville être tirée d'un coup sec en arrière. Je perds l'équilibre en cri sourd retenu dans un souffle et je m'écroule à plat ventre.

Le corps entier tremblant, je sens une poigne agrippée mes cheveux pour me retourner brusquement. Des larmes de peur et de douleur se forment au coin de mes yeux, lorsque je me retrouve nez à nez avec une espèce de géants à combinaison grise, dont le faciès est démuni de visage.

J'ouvre la bouche pour hurler mais mon cri reste coincé dans ma gorge que mon agresseur vient de saisir fortement. Il serre de plus en plus tandis que je me débat en gesticulant. Inspirer et expliquer devient doucement impossible et je sens mes veines palpiter contre ma tempe.

J'ai la nausée, mais ne pleure plus, doucement je lâche prise.

***

Brusquement je reprends mon souffle et me redresse d'un coup vif. Je manque peu de donner un coup de tête à Mau qui était penchée sur moi. Le regard de cette dernière est braquée sur mon cou et je devine déjà ce qu'elle fixe.

La respiration hachée et sifflante, je sors de la baignoire arrachant au passage les électrodes sur mon front. Mau se hâte de faire le tour du transit pour venir se planter devant moi, tandis que grelottante de froid je me laisse choir sur le sol.

Les doigts tremblants je palpe légèrement mon coup alors qu'une grosse boule vient se loge dans ma gorge.

Mau a les lèvres entre ouvertes et lorsqu'elle avance sa main comme pour me toucher je réagis au quart de tour.

- Non ne me touche pas ! Plus jamais ! , hurlé-je en me reculant tant bien que mal.

Elle prend alors un air désolé qui m'irrite encore plus.

- Mais qu'est ce qui s'est passé ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Pourquoi tu ne m'as pas parlé de ce nouveau rêve qu'à priori tu as déjà fait ?

- Qu'est ce que ça aurait changé de toute façon ? Tu aurais tenue à vérifier si c'était un rêve réel ou tout simplement un cauchemar.

Elle pince des lèvres avant de se lever précipitamment pour aller vers l'ordinateur posé sur son bureau. Elle débranche les électrodes de celui-ci, et s'empresse de revenir vers moi.

Elle tape rapidement sur les touches de celui-ci alors que je me recroqueville sur moi-même.

La peau de mon cou palpite et j'ai du mal à déglutir.

- Entre le rêve 4 et 5 , il y a une espèce de blanc , je ne suis pas sûre mais...

- C'était la faille, terminé-je simplement avant d'ajouter, je l'ai vu.

Mau quitte son écran des yeux pour me fixer à présent :

- J'avais donc raison, souffle-t-elle et je manque de rouler des yeux. Elle poursuit néanmoins : tu ne veux pas me parler ton dernier rêve ? Peut être que c'est la clef de tout.

- Non je ne veux pas, et si ça peut t'intéresser je suis fatiguée de tout ça, dis-je sèchement.

Elle tente de s'approcher mais je recule encore une fois.

Elle fronce les sourcils :

- Mais Gillian, si tu as vu la faille, ça veut dire que tu peux l'atteindre. Dis moi comment est ce qu'elle est apparue ?

Je souffle fortement. J'en ai vraiment marre et tout ce que je veux c'est m'en aller d'ici, et puisqu'apparemment le seul moyen pour que j'y arrive il me faut lui dire ce qu'elle veut entendre je vais le faire :

- Vu que tu as baissé encore plus la température du transit, quand j'ai revécut mes rêves, le mur est apparu dans le décor le temps que je passe d'un rêve à l'autre. Je me suis donc approchée de celui-ci et quand je l'ai touché, la faille est apparue, très rapidement et sous la forme d'un flash, puis je suis passée à un autre rêve.

- Et il est apparu entre le rêve 4 et 5 ?

- Oui

- Ok. Notre dernière séance aura lieu dans deux semaines, et à l'issu de cette dernière tu dois connaître ton jeu, sinon tu redoubleras cette année.

J'en rirais presque si je pouvais.

- D'ici là, je vais me débrouiller pour trouver une solution qui me permettra de rallonger ton temps de passage entre chaque rêve.

- Peut être que tu devrais diminuer encore plus la température ? , fais-je sarcastique, mais Mau en semble pas saisir le sens puisqu'elle sourit :

- C'est une solution

- Mais tu ne comprends pas donc ? j'en ai marre de tout ça, je ne veux plus ! , m'exclamé-je en me levant cette fois ci.

Mau abandonne son ordi et se lève également.

- Gillian il reste juste une séance

- Et une dernière fois à subir ça encore ? , dis-je en montrant mon cou du doigt.

- Gillian peut être que si tu me racontais ce rêve qui te fait ça je pourrais t'aider. D'ailleurs on devrait aller à l'infirmerie, ou mieux encore le labo pour vérifier si tout va bien. Ce n'est pas normal que tu ais une quelconque séquelle physique après ça. Ce n'est pas censé arriver.

- De toute façon , je ne suis pas normale à moi toute seule.

- Gillian , fait-elle en avançant vers moi et je me recule vivement.

- Tu ne peux pas m'aider arrête, juste, arrête. Personne ne le peut de toute façon.

Sauf Ina. Mais elle n'existe pas.

***

Je quitte notre amphi pour me rendre à la bibliothèque car Elona a décidé qu'elle dispenserait dorénavant ses cours là bas.

Lorsque j'arrive les autres ne sont pas encore arrivées. Etant donné que nos tests de fin d'année ont lieu dans deux semaines, Mau a donné quartier libre aux filles pour s'entraîner , du coup à la prochaine sonnerie elles devraient être ici.

Le cours de notre mentor a consisté à réviser. Elle nous a indiqué plusieurs manuels à emprunter par la suite pour nous faciliter la tâche. Même si il avait été demandé aux filles de se concentrer malheureusement pour moi, c'est mon cou qui a attiré tous les regards.

AR et Joyce n'ont cessé de me jeter des regards troublés, quant à Lau , il m'a sembler qu'elle risquait de s'évanouir d'une seconde à l'autre.

Je me suis alors rappelé de ce que m'a dit Elana sur elle, ainsi que de la promesse que je lui ai faites. Il faut vraiment que je lui parle.

Lorsque la sonnerie annonçant la fin des cours résonne, Elona m'interpelle interrompant la course effrénée que Joyce et AR avaient entreprise pour se ruer sur moi.

Je me dirige vers mon mentor, et cette dernière attend que les filles soient sorties avant de parler.

- Ta séance avec Mau ne s'est apparemment pas bien passée à ce que je vois, fait-elle en indiquant mon cou de la main.

Elle saisit alors mon menton et l'incline légèrement, je grimace. Elle fronce les sourcils.

- Strangulation, murmure-t-elle et son ton me fait si froid dans le dos que je me recule.

Elle plante son regard dans le mien.

Raide comme un piquet, je me détourne sans un mot et sort à mon tour.

La phrase d'Ina me revient alors en tête : Ne leur fais pas confiance et ne les laisse pas découvrir qui tu es

***

Pour le déjeuner, je ne prends même pas la peine de retourner au QG et je vais me réfugier à la cafétéria. Après m'être fait servi , je vais prendre place sur une table vide. Je sens quelques regards curieux sur moi, mais je les ignore totalement, et entame mon déjeuner fixant avec grand intérêt un point vide sur la table.

Je sors de ma contemplation lorsqu'un plateau apparaît dans mon champ de vision. En levant les yeux, je tombe nez à nez avec Ella et réprime avec grand mal mon soupir quand elle s'assoie. Depuis l'évènement des garous, certes j'ai été son invité mais nous ne sommes pas devenues meilleures amies pour autant.

- Bonjour, fait elle dans un grand sourire et je suis totalement incapable de lui rendre son geste. Je me contente de la regarder avec de grands yeux.

- Bonjour , dis-je et son regard valse entre mes yeux et mon cou.

Je cesse de respirer.

- Je ne vais pas te demander comment tu vas parce que non seulement je m'en fiche mais en plus vu ta tête se serait complètement stupide.

Aucune réponse de ma part, elle fronce les sourcils et plisse des lèvres.

- En plus tu n'es pas de bonne humeur apparemment, donc je vais faire vite : dans deux semaine vous organiser une soirée pour l'un de vos tests finaux. Je sais qu'il vous ait imposer d'avoir au moins un invité d'autres espèces. Je voudrais être la tienne, parce que de mon côté pour mon cours d'éducation moral de Dom il y a certains critères à remplir pour valider cette matière. Et être invité à un évènement de joueuses en fait parti.

- Ok pas de problème

- Donc on se rend à la soirée ensemble

- Pas de problème

- Et ça ne va pas déranger Gabin ?

- Lui et moi ne nous sommes pas vraiment parlé dernièrement, dis-je.

Et c'est la stricte vérité. Depuis le début de la semaine, Gabin et moi ne nous sommes parlés , et les semaines qui l'ont précédés, nous avons à peine passé du temps ensemble. Je sais qu'il est très pris par la préparation de son examen final.

Ce qu'il faut savoir c'est que leur test final se déroule en trois épreuves : la première étant d'organiser un évènement et d'y inviter un étudiant d'une autre espèce et de réussir à se faire invité par ce même étudiant ( si possible) à un évènement qu'ils organiseraient , la seconde est une épreuve écrite d'histoire comme nous et la dernière est la transformation complète.

De ce que j'ai compris, jusque là, aucun d'entre eux ne se serait jamais transformé en loup garous en dehors des pleines lunes. Et cette année c'est cette capacité qu'ils devaient acquérir.

- Je vois, finit par dire Ella en se levant avec son plateau mais avant de partir elle me di :

- Je sais que vous nous prenez pour les méchants d'ici, mais tu as vraiment mauvaise tête, je te conseille de prendre soin de toi et de te méfier de tes supposés protecteurs.

La gorge nouée, je la regarde s'éloigner incapable d'effectuer le moindre mouvement.

***

Une fois mon déjeuner englouti, je quitte la cafète sans demander mon reste. La vie étant d'une ironie sans précédent, lorsque je rentre dans la salle commune, j'y vois Gabin.

Comme je l'ai signalé tout à l'heure, c'est la première fois que nous nous voyons cette semaine et il semble surpris lorsqu'il note ma présence. Trainant des pieds je vais le rejoindre. Il est dans l'espace neutre et il est seul avec une pile de livres face à lui. Ses yeux ont l'air fatigué et ses cheveux partent dans tous les sens.

- Salut, dis-je une fois à sa hauteur en me laissant tombée à côté de lui sur le fauteuil. Il ferme le manuel qu'il a entre les mains et le pose sur la pile sur la table.

- Sal..., le mot meurt dans sa gorge quand ses yeux se posent sur moi, plus précisément mon coup. Ses yeux s'écarquillent de stupeur ou alors d'horreur, il me saisit l'épaule d'une main pour me rapprocher de lui et de l'autre, tout comme la fait Elona tout à l'heure, il joue avec mon menton pour regarder mon cou dans toutes les perspectives possible.

Excédée, j'essaie de le repousser mais rien à faire :

- Gabin, souffle-je

- Non Gillian ! C'est quoi ça ?!

Ses doigts effleurent ma gorge, un long frisson parcourt mon échine, de douleur et d'extase. Néanmoins je me raidis et il daigne me lâcher enfin.

Je soupire.

- Ce n'est rien Gab, juste un rapport avec les séances avec Mau.

Gabin fronce les sourcils.

- Tu te fiches de moi ? C'est ton Ogie qui t'a fait ça ?

- Non , dis-je , c'était dans l'un de mes rêves.

- Un rêve est un songe Gillian, les rêves ne blessent pas.

Comme on n'ait pas censé entendre de voix dans nos têtes.

- Je sais, soufflé-je à nouveau.

- Il faut que tu le montres à dame Elona

- Elle m'a déjà vu

- Et qu'est ce qu'elle a dit ?

- Rien

- Elle va te laisser continuer ? , fait il alors d'un air sombre.

- Dans deux semaines ce sera ma dernière séance.

Gabin ne se départit de son expression et continue de me fixer. Il me prend la main et je plisse les lèvres.

- Gillian, je vois bien que tu n'en peux plus. Tu n'es pas obligée de continuer.

Ma boule à la gorge familière revient.

- Je suis obligée. D'ailleurs même je crois que je redoublerais mon année. Je ne le sens pas. Mau pense que nous sommes prêt du but, que je peux trouver mon jeu dans deux semaines, mais ...

Je ne termine pas ma phrase et hausse les épaules.

J'ai peur, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai très peur.

- Hé , fait il en me saisissant à nouveau le menton mais cette fois ci avec douceur. Il plante son regard dans le mien et je fais la moue.

- Je n'aime pas te voir comme ça , dit il et je souris faiblement.

J'entrelace nos doigts et dévie mon regard sur la pile de livres.

- Comment tu avances dans tes révisions ?

- Plus ou moins bien. J'aimerais qu'on passe plus de temps ensemble, mais il faut que je me concentre.

Je le regarde à nouveau.

- Je sais, ne t'inquiète pas.

Et d'un côté ça m'arrange parce que je peux déprimer tranquillement.

- En parlant de test, tu sais que dans deux semaines nous avons notre évènement. Ella est venue me demander à ce que je l'invite et je lui ais dis oui.

Gabin arque un sourcil.

- Tu me plaques pour ma sœur ?

- Il se pourrait bien. J'adore son humour sardonique et son sarcasme sans fin.

Gabin me sourit grandement.

- Je m'en suis toujours douté.

- On a pourtant essayé tant bien que mal de cacher notre jeu.

Il rigole et je l'imite doucement.

- Je me disais qu'on pourrait essayer de se voir ce soir ?

- Non , désolé.

Je sens un froid se jeter entre nous et je me demande si j'aurais dû être moins directe.

- Pourquoi ? , demande-t-il sèchement et j'hausse les épaules

- Tu dois te concentrer tu l'as dit toi-même et quant à moi, je ne suis pas vraiment d'humeur

- Tu rigoles ?

- Non

- Je te dis , que j'aimerais passer plus de temps avec toi et je trouve un peu de temps à te consacré et tu me dis ça ? , fait il entre ses dents et n'appréciant pas son ton, je libère nos doigts.

- Je suis désolé Gabin, mas tout ne tourne pas autour de toi. Je suis fatiguée et franchement je ne suis pas du tout d'humeur donc tu m'excuseras, mais non je n'ai pas envie de te voir ce soir parce que je dois m'occuper de beaucoup de choses. Au cas tu ne l'aurais pas remarqué j'ai quelques problèmes à régler, déblate-je d'une traite en indiquant ma gorge du doigt.

- Moi je pense que tu es stressée et que tu as besoin de parler

Je secoue la tête en m'éloignant.

Parler ? Si seulement je le pouvais. Ina pourquoi m'empêche tu de parler de toi ? De mes rêves ? De Bethany ? De mes craintes ? De mes douleurs ? De mes peines ? De cette solitude ?

Pourquoi es tu partie ?

- Non. Juste laisse moi, fais-je en me levant.

- Sérieusement Gillian ? C'est ce que tu veux ? Pourquoi tu ne me dis pas la vérité ?

Je sens que les veines de mon front sont sur le point d'éclater tant mon cerveau surchauffe.

- Non, dis-je avant de m'éloigner.

Je ne peux pas te dire la vérité.

Je ne le peux juste pas. 

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