Chapitre 78
« Le petit jeu de séduction avant de sortir ensemble, c'est le meilleur moment », auteur inconnu.
***
Lorsque nous sommes rentrées au QG après avoir quittées le réfectoire, AR a rejoint sa chambre et moi la mienne. Au bout de quelques minutes, quand nous finissons de ranger, je me retrouve assise sur le lit à repenser à Jane. L'audace d'AR tout à l'heure me fait penser à elle, et ainsi tout un flot de souvenirs me submerge.
Jane La Rose.
J'ai l'impression d'avoir 80 ans, et que Jane fait partie d'un passé très lointain. La dernière image que j'ai de cette fille, c'est d'elle devant sa maison, les yeux rougeâtres, un air de drogué me disant qu'il faut que je vienne ici.
Sur le coup ça m'avait fait peur, mais maintenant que j'y repense, ça me semble étrange. Je me rejoue la scène dans ma tête : quand on s'est retrouvé devant chez elle. La couleur que ses yeux avaient pris.
Rouge écarlate. Comme la couleur des joueuses.
Tout d'un coup, ça fait un tilt dans ma tête.
La couleur des joueuses.
Ses résultats au test qui ont été différents tout comme les miens et qui lui ont cramé les yeux. Jane était surdouée et Jane a eut un résultat différent des autres comme moi. Pas comme le mien, mais différent.
Est-ce que Jane était une sous espèce ?
Je me redresse d'un coup. Certes, ce n'est pas vraiment dans mes priorités en ce moment, mais je me pose réellement la question.
Qu'est ce que Jane était ?
....
- Tu vas où sapé comme ça ?
Comme le bon Dieu ne m'épargne jamais , il a fallut qu'au moment où je me décide de me rende discrètement dehors pour rejoindre Gabin en espérant secrètement que les filles s'occuperaient du dîner et non de moi, voilà qu'elles sont toutes réunies au salon du QG , à l'exception d'Elana , Lau , Gaia et Joyce.
Je fusille Stéphanie du regard, car c'est elle qui m'a intercepté
- Nulle part qui te regarde, grincé-je tandis que la blonde adopte un air faussement outrée.
- Chaud, ricane Danielle avant qu'AR ne s'en mêle.
- Moi je sais où elle va, chantonne cette dernière en se levant pour venir se poster à côté de moi.
- T'es vraiment une naine, fais-je remarquer en espérant changer de sujet.
- Comme ton copain
Danielle et Steph s'esclaffent quant à moi j'essaie de cacher ma gêne derrière un regard noir en direction d'AR.
- Ta gueule
- Je l'ai rencontré ce midi au réfectoire alors qu'on mangeait, poursuit-elle ignorant ma remarque, il est venu s'assoir avec nous. Vous l'auriez vu, c'est un putain de canon.
Oh seigneur aide-moi.
Nouveaux couinements des filles.
- Et c'est avec lui qu'elle a rencard ? , s'excite Danielle et Steph surenchérit :
- Il s'appelle comment ?
- Oui et son nom est Gabin
- C'est bon ? Vous avez finit de parler de moi, comme si je n'étais pas là ? Je peux y aller ? , fais-je sarcastique et AR fait la moue en m'examinant.
J'ai quelque doute sur ma tenue car j'ai longuement hésité entre mettre une jupe et un pantalon, sachant bien qu'il fait quand même frisquet dans la forêt la nuit tombé.
Au final j'ai opté pour une jupe type patineuse rose pâle et un haut à manche longue gris moulant mais très fin, mon gilet de joueuse par-dessus.
AR se rapproche de moi, et c'est suspicieux que je la laisse arracher l'élastique qui retenait mes cheveux. Elle se met sur le plante des pieds et les ébouriffe, ce qui me fait sourire.
- Là tu peux y aller
Je lui souris franchement, mais arrête lorsque j'identifie l'expression vicieuse de leur visage.
Le rouge me monte aux joues avant je ne me détourne.
- Allez-vous faire foutre putain !
- Tu nous raconteras tout en détail
Je passe la porte du couloir, mais j'ai le temps d'entendre le début de leur fou rire suite à la remarque débile de Danielle.
N'empêche que je souris toute seule tout le long du chemin.
Quelles débiles ces filles.
***
Lorsque j'arrive au terrain de sport, je suis surprise par l'ambiance qui y règne. Hors pour les événements organisés, je ne me suis jamais aventurée ici en soirée. Si dans la journée c'est endroit est complètement désert, à croire que les étudiants ici ne pratiquent le sport que lorsqu'ils en sont obligés, la nuit tombée c'est tout autre chose.
Comme toujours les lumières sont allumés autour du terrain, et plusieurs étudiants sont éparpillés sur celui-ci. Il y a des groupes, des couples. Plus de couples et de groupes et aucun ne porte de gilet. Donc impossible, ou du moins pour moi, de savoir qui est quoi.
Rapidement, je jette un coup d'œil à ma montre, il est 19h45. Je reste postée un peu dans l'ombre prés de la porte qui mène à notre couloir histoire de ne pas attirer de regards jusqu'à l'arrivée de Gabin. Mon regard se perd dans le vide, mais mon attention est très vite captivée par un éclat de voix qui m'est très familier.
- Non mais tu te fous de moi ?!
C'est celle de Joyce et elle vient du côté des garous, ou du moins de la porte qui mène à leur couloir. Elle est tout juste prés de la nôtre. D'ailleurs lorsque je regarde dans la direction d'où me vient la voix de mon amie, malgré la pénombre, je distingue sa silhouette. Elle me fait dos. Une autre silhouette plus imposante se tient en face d'elle. J'en déduis donc que ça ne peut être qu'autre qu'Adam. Aucun des deux ne semble m'avoir remarqué, et j'en profite pour reculer et me coller le plus possible à notre porte. Cependant la voix d'Adam me parvient toujours aux oreilles même si ils sont hors de ma vue :
- Calme toi, je comprends que tu sois en colère mais il faut que...
- Ne me touche pas ! , tonne d'une voix suraigüe Joyce.
Pendant un instant, je pense que les autres vont les entendre et s'approcher pour voir ce qui se passe mais il n'en ait rien.
- Essaie de me comprendre, il faut que je sache.
- Te comprendre ? , fait dans un souffle mon amie et je sens un certain désespoir émanez d'elle. Elle poursuit : c'est ce que je fais depuis toujours. Mais toi par contre tu t'en fiches de me comprendre moi n'est ce pas. Tu t'en fiches de moi tout court à vrai dire.
- Bébé ne dis pas ça
- Ne me touche pas !
La voix de Joyce tremble et ma gorge à moi se serre.
- Ella avait raison, tu t'en fiches de moi. C'est elle que tu veux n'est ce pas ? Moi je suis juste là pour baiser
Oh non. J'ai la nausée qui me vient.
- Joyce
- Non mais arrête de me mentir ! Sinon pourquoi tu ne me le demandes pas à moi ? pourquoi ?
- Parce que...
- Tu t'en fiches !
Et ses sanglots éclatent. Un long frisson me traverse tandis que j'entends les pleurs de mon amie. Néanmoins entre ses spasmes elle continue et j'ai envie de lui de mander d'arrêter.
- Cette pause...
Elle renifle et parle difficilement.
- Cette pause entre nous m'a parmi à réfléchir et à me rendre compte de beaucoup de choses. Comme le fait que je tienne vraiment à toi, mais que ça ne soit pas réciproque.
- Bébé, fait d'un ton doux Adam qui m'irrite profondément.
- Laisse moi finir, s'écrit-elle avant de reprendre d'un ton affligé, moi je ne peux pas continuer comme ça.
Mon cœur s'arrête et celui d'Adam aussi je crois car il se met à parler avec une certaine nervosité dans la voix.
- Quoi ? Joyce t'es juste furieuse et ...
- Rien. C'est finit. Entre nous c'est mort
A peine deux secondes après cette annonce, je n'ai pas retenu mon souffle que Joyce apparait face à moi. Je distingue ses joues baignées de larmes.
Ma bouche s'entre ouvre mais aucun son n'en sort. Tout ce que j'arrive à faire c'est de me décaler tandis qu'elle s'engage dans notre couloir. Je me tourne et vois Adam arrêté, l'air troublé, choqué. Je ne sais pas et à vrai dire je m'en fiche. Je ne sais pas si c'est mon regard inquisiteur, mais il ne lui en faut pas plus à lui aussi pour déguerpir.
Nerveusement, je regarde de nouveau ma montre : 19h55, puis notre porte de couloir. J'ai envie de partir et rejoindre Joyce, comprendre ce qu'il se passe et surtout la réconforter. Je me sens tellement conne de ne lui avoir rien dit tout à l'heure quand elle rentrait.
Je me triture les doigts et lorsque la porte des Garous s'ouvre pour la seconde fois, je me précipite à regarder de ce côté comme si Joyce allait en sortir mais en fait ce n'est autre que Gabin. Ce dernier regarde droit devant lui, puis un peu autour de lui avant que son regard ne tombe sur moi. Timidement, je m'approche de lui les mains jointes. Lui aussi se rapproche jusqu'à ce que nous soyons face à face.
- Salut, soufflé-je
- Salut. Tu es là depuis longtemps ?
Même s'il ne l'a pas dit sur un ton particulier, j'ai l'impression qu'il est ennuyé ou alors agacé.
- Assez pour assister à la rupture de Joyce et Adam.
Gabin ne semble pas surpris et je soupçonne qu'ils se soient rencontrés dans le couloir et qu'ils aient parlé.
- Je vois, dit-il avant de me prendre la main et nous nous engageons sur le terrain.
Les autres étudiants ne nous adresse aucun regard et ça me soulage d'autant plus, que mon cerveau vient de faire un bug sur nos doigts enlacés.
Par son silence je comprends qu'il n'abordera pas le sujet de Joyce et Adam et ce n'est pas plus mal. Tout ce que je veux c'est profiter un maximum de ce rendez vous avez lui.
Comme je l'avais prédis, dés que nous pénétrons dans la forêt, une brise légère nous frappe et tout se fait ressentir dans mes jambes.
Je ralentis la cadence et Gabin le remarque :
- Tu as froid ?
- J'aurais dû mettre un jean, ronchonné-je et mon rencard reluque mes jambes nues. J'en rougis fortement et je m'humecte les lèvres lorsque nos regards se croisent.
- Moi j'aime bien, fait il d'une voix grave et mon bas ventre se tord.
Je détourne le regard, et fixe droit devant nous. J'essaie d'alléger la tension qui vient de s'installer entre nous en changeant de sujet.
- J'avais lu qu'à la base, nous n'étions même pas autorisés à venir ici même. Pénétré la forêt tout court.
Je regarde Gabin du coin de l'œil. Il sourit et je pense qu'il a compris ce que j'essayais de faire. Néanmoins, il se prête à mon jeu
- Oui, mais juste pour les deux premiers mois parce que certains garous continuent d'hiberner. C'est une espèce de tradition
J'acquiesce.
- Donc seul le côté interdit reste toujours refusé.
- Oui
Notre conversation se termine alors que nous arrivons à la clairière où nous avions campés quelques mois plutôt. Les nems-nems au dessus de nous nous éclairent, tandis qu'il y a une nappe dressée au milieu avec un panier dessus.
Nous nous installons. Alors que Gabin sort le repas, je cherche une position adéquate pour m'assoir et je me maudis à présent d'avoir porté une jupe. A bout, j'enlève mon gilet et recouvre mes jambes avec. Je m'attaque par la suite aux sandwichs que ce dernier nous a préparés, et je lui parle en même temps, d'AR, puisqu'il m'a posé quelques questions sur elle . La conversation dérive ensuite sur l'ambiance au QG et je lui dis que c'est beaucoup mieux maintenant que les autres sont là. Je finis par lui demander comment ça se passe de son côté, ce à qui il répond :
- Depuis, l'affaire avec Elona , on reste sur nos gardes.
Sujet qui fâche.
Je me rembrunis un peu tandis qu'il range les couverts car nous avons finis de manger. Il pousse le panier de côté et s'allonge sur Le dos. Je ne tarde pas à l'imiter en m'installant à ses côtés. Je place mon gilet le long de mes jambes en guise de couverture car il fait assez froid maintenant.
Gabin soupire et je le sens se renfermer. Je n'aime pas vraiment ça. Du coup, je me mets de côté, de telle sorte à pouvoir le voir de profil.
- Qu'est ce qu'il y a avec Elona ?
C'est une question dont la réponse m'obsède v.
- Ce qu'il y a toujours eut j'imagine. cette animosité entre espèces, elle a toujours été là. elle ne devient sérieuse que quand on le veut.
- Et Elona le veut ? , soufflé-je. Gabin hausse les épaules.
- Ça l'arrange.
Il ricane.
- Nous dérangeons, et faisons tâche. Surtout Ella.
- Pourquoi ? Qu'est ce qu'il y a avec Ella ?
Tout d'un coup je me redresse sur un coude et le regarde de haut.
Gabin souffle et se redresse à son tour mais cette fois ci s'assoie.
- N'en parlons pas ce soir tu veux ?
Je fronce les sourcils.
- Je pensais que nous devions régler les choses ?
Et par ça, j'entends bien évidement répondre, à toutes mes questions. Il est clair que Gabin sait ce qu'il en est réellement avec Elona mais ne veut pas me le dire.
Il saisit la main sur laquelle ma tête reposait et m'intime de me redresser.
Mon esprit s'embrouille légèrement tandis que je m'exécute. Lorsque je suis sur mes genoux, Il me prend par les hanches et me rapproche de lui. Je cesse de respirer momentanément quand je me retrouve à califourchon sur lui, mes jambes nues de part et d'autres de ses cuisses.
Un frisson violent me parcourt des pieds à la tête tandis que je m'agrippe à ses épaules.
- Par choses, je ne voulais pas dire de tous ces problèmes, mais plutôt de nous.
Dieu sauve moi.
- Nous ? , répété-je la voix éraillée.
Ses mains quittent mes hanches pour descendre lascivement sur mes cuisses qu'ils serrent. Mon souffle s'accélère un peu, et à sentir sa peau contre la mienne, çà me donne envie de me frotter contre lui.
- Oui nous, fait il d'une voix grave qui me donne chaud.
- Et qu'est ce qu'il en est de nous ? , geigne-je alors qu'il se met à remonter ses mains, et s'arrête à la fin de ma jupe.
- Je ne sais pas, commence –t-il et nos yeux ne se lâchent pas, mais je n'ai pas arrêté à penser à qui s'est passé la dernière fois.
Moi aussi.
Mais je n'ose rien dire car j'ai peur du son que ma voix pourrait avoir tant je me sens bouillonnée à l'intérieur.
- Et je me suis dit que j'aimerais vraiment recommencer
Arrêt cardiaque.
Mes doigts se crispent sur ses épaules et mes jambes se resserrent autour lui. J'ai à peine le temps de me remettre de ses paroles que ses lèvres sont déjà sur les miennes.
Pendant un court instant, je suis si électrisée par la sensation de nos lippes jointes que je suis incapable de bouger. Ce n'est que lorsque ses mains remontent plus haut, en dessous de ma jupe, que je me réveille. J'entre ouvre les lèvres et sa langue vient jouer avec la mienne.
Mon bas ventre palpite.
La cadence de notre baiser est si effrénée que j'ai une sensation délicieuse de vertige qui m'oblige à m'accrocher encore plus à Gabin. Malheureusement, ce dernier met fin subitement à notre échange en suçotant ma lèvre et j'en gémis.
Son souffle s'abattant sur mon visage, je n'écarte pas le mien.
Nos regards plongés l'un dans l'autre je n'ose rien faire que me mordre la lèvre.
J'ai gémis.
Un vague sentiment de honte me submerge, mais plus Gabin me regarde, plus je me dis que j'aimerais encore le faire. Mon souffle est saccadé et les mains de ce dernier sont toujours là où elles étaient précédemment.
Pas une seule pensée cohérente ne subsiste dans mon esprit. J'ai juste l'impression d'être en feu et ma poitrine me semble peser un tonne.
- Ralentissons un peu, dit il d'une voix râpeuse qui me clou sur place. L'autorité que je décèle dans son ton me fait frémir et docilement j'acquiesce.
Je devrais certainement être refroidit par ce changement, mais s'en est tout autre. Si ce n'est que je suis encore plus... Excitée ?
A cette pensée, une brise de raison et de pudeur vient me gifler, et je feins descendre des cuisses de Gabin , que son emprise se raffermit. D'un coup ferme, il me rapproche de lui et cette fois ci nous nous emboitons.
Mes yeux s'écarquillent à la sensation de son intimité contre la mienne avec seuls remparts, son jean et ma culotte.
Cette fois ci je n'arrive plus à soutenir son regard, et baisse les yeux sur sa poitrine. Ses mains quittent alors mes jambes et viennent saisirent les miennes qui sont sur ses épaules, pour entrelacer nos doigts. Je sens son visage se rapprocher du mien encore une fois et je ferme les paupières. Je ne sens qu'un léger baiser sur mon nez et je relève les yeux vers lui.
De nouveau, un contact visuel très intense.
Gabin s'éclaircit la gorge et il m'a l'air tout d'un coup nerveux.
- Je ne sais pas comment commencer à vrai dire, fait-il de sa voix toujours aussi rauque, et moi je ne sais plus comment parler ou respirer.
- Je n'ai jamais fais ça avant tu sais ...
Il laisse sa phrase en suspens et un silence malaisé plan. La tension palpable entre nous n'arrange en rien la situation, quoi que j'essaie de l'encourager à continuer en acquiesçant à ses précédents dires.
- Je ..., commence-t-il cherchant ses mots il poursuit, je t'aime vraiment bien.
Mon cœur cesse de battre.
Littéralement.
Je regarde Gabin, mais en fait je ne le voie pas car je suis sur une autre planète. Complètement.
Même si ce n'est pas la première fois, qu'il m'avoue que je lui plaie, il ne l'avait jamais dit en ces termes là. Et il en va de dire que je suis folle de joie. Je serre encore plus mes doigts sur les siens, et même si j'ai envie de lui hurler que moi aussi je ressens la même chose, tout ce que j'arrive à faire, c'est de murmurer piteusement :
- Moi aussi je t'aime vraiment bien.
Dieu merci, ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, car il me sourit par la suite. Je me sens fortement rougir.
- Jusque ici, cette relation entre nous a été plutôt instable. Je suis en grande partie responsable de ça, parce que j'avais vraiment des appréhensions.
Surprise j'hausse les sourcils, mais j'ai le sentiment qu'il ne va pas s'épancher plus sur ses « appréhensions », ou du moins pas tout de suite. De ce fait je le laisse continuer :
- Mais maintenant quelques données ont changés et ...
Encore une fois, il cherche ses mots et quant à moi je me demande quelles données ont pu changer pour lui faire changer d'avis. Cependant il y a une certaine ambiance qui règne que je n'ai pas envie de perturber avec mes questions.
- Et je sens que ça peut marcher. Entre nous ça peut coller, si on essaye ?
Sa dernière phrase semble être une question qu'il me pose et les battements de mon cœur s'accélèrent.
Il est entrain de me demander de devenir sa copine.
Gabin me demande de sortir avec lui.
Il veut que l'on essaye, donc il veut que je sois sa copine. Il veut que je sois ?
- Tu me demandes d'être ta copine ?
Une fois sortie d'entre mes lèvres, ma question me semble complètement conne. Je me mords la lèvre, lorsque je vois qu'il prend une expression amusé.
Je dois avoir l'air totalement ridicule.
Puis tout d'un coup il redevient sérieux :
- Non. Juste pouvoir t'embrasser et te faire ce que je veux.
Une nouvelle vague de frissons me submerge lorsqu'il lâche mes mains suite à cette phrase. Les palpitements de mon bas ventre qui s'étaient entre temps calmés reviennent à la charge. De ses deux mains, il me saisit la nuque et plaque à nouveau ses lèvres contre les miennes. Il taquine ma langue de la sienne et lorsque j'entre ouvre la bouche pour l'accueillir complètement, il pousse un gémissement.
Ce baiser n'a rien n'à voir avec le précédent, car Gabin fait danser nos langues d'une lenteur si exquise qu'une bouffée de chaleur me submerge.
Lorsque nous nous lâchons enfin, nos souffles saccadés se mélangent et je choisis ce moment là pour murmurer à nouveau.
- C'est oui pour l'essai.
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