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Chapitre 68

" La souffrance est un état de solitude intérieure que rien d'extérieure ne peut soulager" , de Emile Michel Cioran 

** 


Nous avons continuez à rouler en silence, mais avec une toute autre tension dans l'air. Je sens l'ambiance entre nous électrique, et veuille à bien garder les yeux fixés à ma droite.

J'essaie de m'occuper l'esprit en pensant à Elona, et à ce que je vais lui dire ce soir. Je ne sais absolument pas ce que je vais faire ou encore lui raconter. Je n'ai pas eu la chance de reparler à Adam comme je le souhaitais et même si j'ai prévu de parler avec Gabin de ça, avec ce qui se passe en ce moment même, je me demande si cette sortie a encore du sens.

A travers ma colère, je suis morte de honte. Même si je sais que je n'ai rien fais d'autre, qu'imaginer et ressentir, j'ai l'impression, comme un sixième sens, qu'il sait tout de l'état dans lequel j'étais tantôt.

Toujours décidée, à ne rien dire et encore moins regarder Gabin, je m'apprête à effectuer une petite sieste, lorsqu'en cessant de regarder le paysage à ma droite, en face de moi se dresse un mur géant en métal au fur et à mesure que nous avançons.

Je peux dire qu'il fait comme plus de 10mètres de hauteur et il s'étend de part et d'autre comme à perte de vue.

- Nous arrivons vers la ville, m'annonce mon chauffeur et je me contente de hocher la tête tout en admirant, le mur qui devient de plus en plus impressionnant à notre approche.

Des questions me brûlent les lèvres mais je n'ose rien dire.

La façade en métal de ce mur géant m'a l'air de briller avec le reflet du « soleil » dessus.

Je suppose que la ville est à l'intérieur

Avec une certaine anxiété et excitation, j'attends de voir ce qui se passe lorsque nous arrivons à quelques mètres du mur. A environ 1m le transporteur cesse d'avancer. Je suis curieuse quant à ce qui va suivre, mais je me garde bien de regarder mon voisin.

C'est alors qu'une lumière blanche jaillissant du mur scanne notre engin, avec nous dedans.

Quelques secondes s'écoulent avant qu'un grand carré vert n'apparaisse sur la façade, avec le visage d'un jeune homme dessus.

- Bonjour, commence à parler le garçon aux traits fins et au crâne rasé, bienvenue dans la cité de Dom. Où souhaitez-vous allés ?

Je suis subjuguée par ce qui se passe.

Gabin, pose sa main sur le tableau de bord et dit :

- A la klo

Il retire sa main et le jeune homme en face fait :

- Décision validée.

Le carré vert disparaît .

Dans le silence nous englobant, j'entends un bruit de désaxement avant que notre transporteur ne se mette à descendre. Pendant un instant je pense que nous allons nous posés sur le sol. Je remarque le sol alors qu'une trappe s'est ouverte juste en dessous et nous ne faisons que descendre dans celle-ci. En face de nous tout est sombre, seule la lumière de l'extérieur nous éclaire le dessus grâce à la trappe ouverte.

Je lève la tête vers celle-ci, et la regarde se refermer lentement.

Nous sommes plongés dans le noir complet.

Quelques secondes s'écoulent avant que le bruit d'un détonateur ne résonne puis un amas de lumière jaillit du plafond. Le passage souterrain est immense

Une piste comme celle en surface se dresse en dessous de nous. Le transporteur se remet à avancer, avant que Gabin n'accélère. Les murs du tunnel sont comme des miroirs. Le plafond est tout blanc.

Nous roulons comme pendant cinq minutes avant d'atteindre la fin du tunnel. Nous faisons face à un mur. Devinant ce qui va se passer, je lève la tête vers le plafond. Un carré se dessine avant de se désaxer de l'ensemble pour créer un passage.

Notre transporteur s'élève vers le ciel et je me surprends à sourire bêtement lorsque nous arrivons à la surface.

Je fais face alors à un tout autre paysage qui me laisse bouche bée.

Nous sommes dans un parking où se trouvent une cinquantaine d'autres transporteurs semblables au nôtre. Gabin nous fait avancer vers une place vide.

L'appareil reste en suspens sur la piste. Je me demande comment sortir jusqu'à ce que mon compagnon ne place sa main sous le tableau de bord et sa portière s'ouvre. J'en fais alors de même.

Lorsque je sors je me sens engourdie, et regarde les lieux avec beaucoup de curiosité.

Je sors d'entre les transporteurs tout comme Gabin et devant nous se dresse une entrée.

- La klo est le parc d'attraction de Dom , m'informe Gabin.

Ravie de cette destination, je m'efforce de le regarder, mais je me sens fortement rougir lorsqu'il me regarde dans les yeux et je souris

- J'adore les parcs d'attraction !, couiné-je et Gabin sourit à son tour avant de venir vers moi.

Il se place à mes côtés et m'intime d'avancer, en effleurant le bas de mon dos. Je me sens électrifiée et encore plus lorsqu'il se penche vers mon oreille, son souffle s'abatant sur moi :

- Je sais. Tu me l'a dis une fois quand tu me parlais de tes deux amies. Lys et Effie je crois.

Je regarde Gabin, et je me surprends à vouloir l'embrasser.

Je suis plus qu'agréablement surprise et émue par tout ce qu'il est entrain de me dire et de faire pour moi.

Je m'agrippe à son bras et accélère le pas pour rejoindre l'entrée

***

J'ai toujours trouvé les parcs d'attractions, déments, mais celui de Dom va bien au-delà de tout ce que j'ai pu imaginer jusqu'ici.

Gabin vient de nous faire passer le guichet de l'entrée et depuis lors, je n'arrive pas à détacher mes yeux du ciel.

Il y a un brouhaha qui nous entoure bien évidemment, mais ce bruit de fond ne peut masquer les croassements qui viennent du ciel.

Ma gorge s'assèche tandis que je suis des yeux les animaux dans le ciel voltigés. Ils sont énormes et ne voyant que de dessous je ne saurais les décrire. Je peux seulement dire qu'on dirait des oiseaux, ils ont des ailes et ils sont gris cendré.

Outre la présence d'espèces encore jamais vu pour ma part, je remarque que ces derniers sont montés, certainement par les visiteurs mais également par des dresseurs.

- On les appelle des Koni, m'informe Gabin. Je cesse de regarder le ciel, et le fixe.

Ce dernier me sourit , et je fonds littéralement. J'ai l'impression qu'il n'y a que lui et moi présentement.

- Par quel manège on commence ?

Le sourire de Gabin s'agrandit :

- Je parie que tu as envie de les monter, fait-il en faisant référence aux « Koni »

- Oui et non. J'ai surtout peur, répliqué-je honnêtement.

- Il n'y pas du quoi. Tu vas monté avec moi.

Je fronce les sourcils.

- Tu es sûr de savoir t'y prendre ?

Nous recommençons à marcher et nous nous mêlons à la foule.

- Je viens travailler ici, pendant l'hiver. Quand les autres vont hiberner ,

- Vraiment ?, fais-je surprise et ce dernier acquiesce

- Oui. C'est beaucoup plus dense, parce que même les écoles dans les contrés cessent les cours. Il y a plus de monde.

- Je vois. Votre hiver correspond à notre été.

- Joyce m'avait dit même que vous alliez enfin prendre vos vacances à cette période. a correspond à la fin de l'année. Vous allé valider votre 1ère année !, fait il d'un air enthousiaste.

- Oui. J'avoue même que j'ai hâte.

- Je sais tu es déçue de n'être pas rentré pour Noel. Joyce n'a pas cessé d'en parler

Ah oui ?, ais-je envie de demander, mais je me retiens.

Qu'a-t-il à me parler de Joyce comme ça ? Ça ne devrait, et pourtant ça me met mal à l'aise.

- Elle est très bavarde oui

- Ce n'est pas plus mal que quand tu ne l'es pas, commente d'un ton rempli de sous-entendu.

Gabin est il entrain de me faire des reproches ? Ou me compare-t-il à elle seulement ?

Alors que je m'apprête à dire quelque chose, je me fais bousculer et pousser vers Gabin par une femme corpulente et son enfant, qui ne prennent même pas la peine de s'excuser.

Mon attention est vite détourner lorsque, alors qu'il m'agrippait le bras, ce dernier descend lentement, pour ne pas dire lascivement, le long de celui-ci , pour venir s'échouer, sur ma main avant d'entrelacer nos doigts.

Je lève les yeux vers lui et tombe sur son regard ardent qui me fixe déjà.

Je ne respire plus.

La tension dans mon bas ventre est de retour, et je jurerais, que les pupilles de mon interlocuteur s'assombrissent.

Ses doigts se resserrent autour des miens avant qu'il ne déclare d'une voix lourde :

- Viens on va faire un manège qu'Ella adore.

Malgré l'évocation d'Ella la cause de tous mes problèmes, et qui devrait d'ailleurs me ramener à la réalité et peut être me pousser à avoir la conversation que je redoute tant avec Gabin, je le suis simplement le cœur battant.

Nous dépassons des manèges ainsi que des stands de nourriture, pour nous arrêtez face à une longue file de personnes.

Alors que nous faisons la queue, je sens quelques regards curieux sur nous, et je devine que c'est parce que certainement je suis une joueuse et Gabin un garou.

Mais cette idée est très vite chassée, lorsque je repère plusieurs autres couples dans la foule.

Je me sens alors rougir : 1ère raison car je me sens drôle de me mettre Gabin et moi dans le lot des couples et dire les « autres », deuxièmement, parce que la raison pour laquelle les gens me regardent : ils doivent sentir que je ne suis pas d'ici. Et sans que je ne puisse me contrôler je ressens de la honte d'être venue. Je suis extrêmement mal à l'aise et seule la chaleur des doigts de mon accompagnant, me pousse à avancer.

Je me sens jugée. Je rencontre des regards, et je me sens jugée.

Les doigts de Gabin se resserrent autour des miens alors que c'est enfin notre tour de passer le guichet. Derrière le responsable du manège se trouve plusieurs cabines, presqu'une cinquantaine je dirais. Une nous ait désigné, et je suis Gabin vers celle-ci.

Les cabines ressemblent étrangement aux cabines téléphoniques que l'on peut trouver à Londres, sauf que celles-ci ne sont pas transparentes. L'extérieur est recouvert de verres, mais impossible de voir l'intérieur.

Gabin place notre ticket sur la façade de l'habitacle avant que deux battants ne se dessinent et s'ouvrent. Je suis Gabin à l'intérieur. Il y a deux sièges l'un en face de l'autre en fourrure blanche. Au coin de la pièce se trouve une table basse avec une boite. Les murs sont également en verres, et ils nous renvoient à chaque fois notre reflet.

Les deux battants de la porte se referment dans un bruit sourd derrière nous tandis que Gabin et moi nous tenons l'un en face de l'autre. Je n'ose pas trop le regarder, et continue d'examiner la pièce. Fort heureusement, ce dernier lâche ma main avant de se diriger vers la table basse du fond.

Ne voulant pas rester là comme une cruche à ne rien faire, je décide de prendre place sur l'un des sièges , et sautille légèrement sur celui-ci pour en tester la douceur.

Quelques secondes après, Gabin vient prendre place en face de moi, la boite qui était posée tantôt de l'autre côté avec lui.

- On appelle c'est endroit le voyageur

J'acquiesce à ses dires et attend la suite. Il ouvre la boîte, et en sort des oreillettes. Intriguée, je le regarde refermer l'objet et le poser à ses pieds. Il place les oreillettes à ses oreilles avant de me tendre les deux autres.

Quoi qu'il ne m'ait pas expliquer en quoi va consister ce « jeu » , c'est avec un certain enthousiasme, que j'enfile à mon tour les deux accessoires.

- Il va nous projeter dans d'autres endroits et créer des situations.

Je fronce les sourcils.

C'est censé vouloir dire quoi ? Et comment ça va m'amuser ?

- Ne t'inquiète pas. C'est vraiment excellent comme manège. Certaines choses vont être réel , et d'autres non , me rassure ce dernier et j'acquiesce quoi que toujours aussi perplexe.

Tout d'un coup, la pièce plonge dans le noir. Je me crispe sur la chaise et me redresse.

- Détends toi, me parvient alors la voix de Gabin tandis qu'un clignement des yeux, nous changeons de décor.

Comme suspendus dans les airs je me retrouve debout face à ce dernier. Nous sommes dans une sorte de brume et quand je regarde en bas, je constate le vide.

Effrayée, je m'accroche à ses épaules tandis qu'il me lance un sourire avenant :

- Reste calme. Ça va bientôt commencez

A peine a -t-il finit sa phrase que je sens un courant d'air nous frappez par derrière. Je n'ai pas le temps de réagir que l'on me tourne violement et je change à nouveau de décor.

Tout est à présent vert et c'est comme si nous étions en campagne. Je me retourne, et vois Gabin entouré deux de jeunes filles qui me font dos. Il a les yeux rivés sur elles et semble m'avoir oublié. L'une est blonde et l'autre brune et elles sont toutes les deux vêtus de longues robes qui me rappellent quelque chose.

Je fronce les sourcils essayant de me rappeler, mais on me tire la main et lorsque je regarde à nouveau devant moi, je suis estomaquée par la fille qui me fait face : un teint un peu halé, de grands yeux verts, une bouche pulpeuse, les cheveux un peu au vent avec un air sauvage.

C'est l'ancêtre des garous.

- Viens avec moi Gillian , chante-t-elle en m'entrainant par la main.

Je suis comme subjuguée, et ne fais rien d'autre que la suivre.

J'en oublie tout ce qui est autour de moi. Elle chante une cantique dans une langue qui m'échappe totalement, mais son grain de voix me berce et je ne fais rien d'autre que courir derrière elle dans l'espoir de suivre son rythme.

Plus on avance plus son ton monte. Je suis essoufflée mais je ne sais pas comment m'arrêter. J'ai l'impression d'être inexorablement attirée par elle comme un aimant, mais elle me renvoie le sentiment en accélérant sa foulée qu'elle ne veut pas être rattrapée. Mais dans ce cas , pourquoi m'appelle-t-elle ?

Ça fait soudain un tilt dans mon esprit, et je pense à Gabin. Un blocage se fait et je cesse ma course.

L'ancêtre des garous disparait de mon champ de vision et le décor change à nouveau.

Je me retrouve à présent dans une pièce, très grande. Les murs sont d'un blanc immaculés et je ne vois pas le fond de la salle. Comme si elle ne se terminait pas.

Etrangement, je ne suis plus essoufflée, comme si je ne venais pas de courir. Je regarde autour de moi intriguée, mais ne voit pas Gabin.

C'est alors que je distingue un bruit de fond. Comme des sabots qui frappent le sol. Lorsque je me tourne vers l'origine de ce bruit, c'est abasourdi que je vois jaillir un cheval. Gigantesque, bleu nuit galoper vers moi. Je ne bouge pas et observe l'animal qui ralentit la cadence en avançant.

Mon cœur bat à tout rompre dans ma cage thoracique lorsqu'il est a à peine deux mètres de moi.

Je contemple l'animal, son pelage a l'air soyeux et il est resplendissant. Nos regards se croisent et mon estomac se noue.

Ça me frappe comme une évidence. Nauséeuse, j'ose m'approcher de lui et mes doigts effleurent sa crinière et nous fermons en même temps nos yeux.

Une chaleur forte me traverse en entier.

C'est le tic d'une horloge qui me fait ouvrir les yeux. Encore une fois, je ne suis plus au même endroit. Je suis dans une chambre, plutôt spacieuse je dirais.

Arrêtée dans un coin de celle-ci, tandis qu'un grand lit, est posé au centre de la pièce, je reconnais les personnes au chevet de ce dernier.

Je prends alors conscience de l'ambiance pesante qu'il règne et du fredonnement qui comble le silence.

Pendant un instant je me demande si ma présence est remarquée. La curiosité prend le dessus et j'avance vers le lit. Personne ne réagit.

Deux chaises sont disposés en face de celui-ci. Y sont installés Gabin et Ella.

Ils ne relèvent pas la tête lorsque je m'avance encore plus. C'est comme si j'étais invisible. Mon regard tombe alors sur ce qu'ils fixent.

Une femme dont le visage creux est allongée sur celui-ci. Ses grands yeux noisette ont l'air de lui manger le visage. Elle a le regard fixé vers le plafond. Ses lèvres sont sèches, mais pleines. Pincées, je devine que le fredonnement vient d'elle. Son teint est livide et elle est en nage dans ses draps.

Elle n'a presque plus de cheveux, son crâne est complètement dégarnie à l'avant et pendant un instant j'ai l'impression qu'elle ne respire pas, alors que c'est moi qui est arrêtée de le faire.

Lorsque je recommence à le faire , je prends acte de l'odeur âcre suspendu dans l'air et lorsque je relève la tête , je tombe sur Adam adossé sur le mur d'en face.

Son regard a l'air de me transpercer, mais je sais pertinemment qu'il ne me voit pas.

Il ne regarde pas la femme dans le lit et encore moins son frère et sa sœur.

Le bruit d'une porte qui s'ouvre retentit. Je tourne la tête en même temps que Gabin et Ella et je suis troublée par la personne se tenant sur le seuil de celle-ci :

- Elana, chuchoté-je .

Comme si elle m'avait entendue, nos regards se croisent mais je sais que c'est Adam qu'elle observe. Cependant la lueur qui danse dans ses prunelles me sidère. Ses yeux sont froids, les traits de son visage crispés, comme si elle était en colère ou alors que ça l'ennuyait profondément d'être ici.

Dans un besoin urgent, je me tourne de nouveau vers la femme. Je me rends compte que le fredonnement a cesser.

Mon cœur se serre, et la nausée me vient.

J'entends un reniflement, je ne sais pas de qui il provient.

Ella se lève de sa chaise et se penche vers la femme et l'embrasse brièvement sur les lèvres. Elle lui ferme les paupières et je sens ma tête bourdonner.

Ma vision devient floue.

Je ferme les yeux et expire. Quand je les ouvre à nouveau, je suis de retour dans le voyageur avec Gabin face à moi. Je me sens vertigineuse, et pourtant je ne peux cesser de le fixer. Quelque chose a changé entre nous.

Je le sens, je le vois.

J'ai l'impression de le voir pour la première fois, et de le rencontrer pour la première fois. Il enlève ses oreillettes avant de les replacer dans la boîte. Il me regarde et me sourit. Mon gorge s'assèche. Fiévreuse, je l'imite et lui tends les deux accessoires.

Nos doigts se frôlent, quand il me les prend et j'ai envie de lui prendre la main et d'aller près de lui.

L'image d'Elana me revient en mémoire et j'ai envie de lui demander pardon.

Je ne sais pas pourquoi mais je veux lui demander pardon et l'embrasser. J'ai mal comme si je venais de commettre la plus grosse erreur de ma vie.

Gabin se lève et va replacer la boîte à sa place.

Il vient alors prendre place à mes côtés. Nos genoux se touchent et je lève les yeux vers lui.

Son regard est intense, et peut être le mien aussi je ne sais pas.

- Comment tu as trouvé ? , demande -t-il d'une voix rauque qui me donne la chair de poule tandis que le fredonnement de la femme malade se met à jouer dans mon esprit

- Profond

Ma voix n'est qu'un murmure. Je ne sais pas d'où me vient le choix de ce mot, mais il me parait parfait.

C'était profond, intense. J'ai l'impression d'avoir touché quelque chose de réel.

- Tu as aimé ?

J'acquiesce.

- Avec des mots

Surprise par son ton autoritaire, je me pince les lèvres.

- Qu'est ce qui était réel ? , demandé-je en redoutant déjà la réponse.

- Le deuxième lieu était un fantasme commun.

Je rougis au mot « fantasme ». Gabin imagine-t-il vraiment ce que je peux fantasmer le concernant ?

- Se retrouver face aux ancêtres.

- J'aimerais en savoir plus sur elles, me contenté-je de dire.

- Comme nous tous je suppose, fait il d'un ton las qui m'intercepte.

- Qu'est ce que tu veux dire ?

- J'aurais aimé être d'une autre nature , dit il ignorant complètement ma question. je n'en démords pas pour autant.

- Tu aurais voulu être un cheval ? , demandé-je alors un peu moqueuse. Gabin se mord la lèvre, je serre les cuisses.

- Quelque chose comme ça. Tu n'aimes pas ?

J'hausse les épaules .

- C'est viril, dis-je alors en repensant au moment où je l'ai reconnus dans l'animal quand nos yeux ce sont croisés tout à l'heure.

Un silence plane dans la pièce.

Je sais que je vais y venir.

Au dernier lieu.

A la dernière situation.

Mais j'attends qu'il fasse le premier pas.

Ce qu'il fait d'ailleurs :

- La dernière situation était réelle, déclare-t-il et automatiquement j'enchaine

- Je sais.

Nous nous fixons et ses yeux ont l'air de me crier quelque chose que je n'arrive pas à décrypter.

Il n'y a ni douleur, ni peine. Mais il y a quelque chose, de plus profond que ça. Comme si ça dépassait la limite de la souffrance qu'un être humain peut ressentir.

Je repense alors à notre conversation sur l'humanité.

- C'était ma mère

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