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Chapitre 52

" Prenez garde au grand méchant loup pour qu'il ne vous mange pas", auteur inconnu.

**

Ella et moi nous nous observons en chien de faïence. Je meurs d'envie de lui demander qui sont ses deux frères dont elle parle. Cependant, ma gorge est si sèche que je n'arrive qu'à balbutier :

- Qui ? mais de qui tu parles ?

- De qui je parle ?, s'écrit-elle, mais de Gabin et Adam ! Tu sais, les deux gars que ta copine et toi vous vous tapez ?

- Pardon ?, m'étouffé-je avec ma salive.

J'écarquille les yeux, histoire d'être sûre que je suis réveillée ou que je ne viens pas d'halluciner.

Quoi que, je sais déjà que l'institut entier pense pour une raison qui m'échappe totalement, que je me tape Adam.

Cependant, plusieurs schémas se font dans mon esprit et Joyce et Gabin ne cessent d'y figurer.

- C'est de Joyce tu parles ?

- De qui d'autres ?, crache Ella avant de croiser les bars sur sa poitrine. Elle me fixe avec une sorte d'agacement qui ne me dit absolument rien, trop absorbée par sa révélation.

Parce que, autant se l'avouer maintenant, j'ai l'impression de me prendre une gifle en pleine figure, car tout ce que je craignais et que je n'avais pas osé demander à Joyce vient de m'être confirmé.

Il y a quelque chose entre Gabin et elle. Et contrairement à ma prétendue romance avec Adam, la leur m'a l'air totalement réelle. Le soir du camping, lorsque Gabin avait mis fin à notre "amitié" , je me rends compte qu'à mon réveil, avant ça, Joyce n'était pas dans sa couche.

Tout m'a l'air plus clair à présent. Avant que Gabin ne me surprenne, au niveau de l'entrée du côté interdit ,peut-être qu'il parlait de moi à Joyce et elle lui aurait peut-être dit de ne plus me parler. Et si toutes ces fois où elle se prenait la tête avec moi c'était tout simplement pour Gabin parce qu'elle aurait su, qu'en fait il me plaisait ?

- Moi aussi j'ai été choquée quand je l'ai su, dit alors Ella et je ricane.

Je ne suis pas stupéfaite, loin de là, parce qu'au fond je le soupçonnais. Pour l'instant je me sens comme trahie et humiliée.

Humiliée, parce qu'il y a à peine quelques heures, j'étais sur un petit nuage parce que j'avais parlé avec Gabin. Je m'étais ressassée ses paroles, son visage inquiet, nos genoux se touchant...

Et là je me sens si... Stupide ?

- Je l'étais encore plus pour ta copine parce qu'à chaque fois qu'il rentre aux dortoirs, il a son odeur sur lui. C'est insupportable, me fait savoir Ella et je remarque qu'elle s'est remis à piquer les feuilles au sol. Je déglutis avec difficulté.

Elle n'a plus l'air furieuse et quant à moi, je suis abattue. J'ai l'impression d'être à des années lumières de tout à l'heure lorsque j'étais au bord de l'évanouissement, effrayée par les agissements d'Ella envers moi. Mais là tout de suite, même le fait de savoir qu'en fait Gabin et Adam sont ses frères me passe au-dessus.

Il n'y a que Gabin avec Joyce dans ma tête.

- Une vraie pipelette d'ailleurs. Juste après ton accident, elle est allée les voir pour leur dire que je t'avais agressé.

Même si je suis en pleine phase d'assimilation du couple : Gabin et Joyce, ma curiosité concernant cet acharnement sur Ella comme étant mon agresseur me revient.

Et qu'elle en parle maintenant, se trouve être une ouverture parfaite, même si elle est la dernière personne avec que j'aurais pensé ou voulut en discuter.

- Et pourquoi elle a fait ça ?

Ella cesse de piquer et se redresse, me regardant avec surprise avant de sourire de façon ironique.

- Il se pourrait que je l'ai menacé, dit alors Ella en haussant les épaules, puis en une seconde elle perd son attitude décontractée.

- En fait, c'est que la dernière fois que je l'ai croisé je lui ai dit que si vous deux, continuez à tourner autour de mes frères et à ouvrir vos cuisses à tous vents aux garous de la meute, il se pourrait que quelqu'un vous fasses très mal prochainement.

Je fronce les sourcils, quoi que pas du tout étonnée. Si elle a réellement dit ça à Joyce, et que Joyce l'a répété à Elona ou je ne sais qui d'autre, il est clair effectivement, que les gens croiront que c'est elle qui a foulé mon poignet et que j'ai bien trop peur d'elle pour la dénoncer.

Et je ne leur donne pas tort sur le fait que je suis à vrai dire terrifiée par cette fille, parce que là, alors qu'elle me regarde, il y a ce je ne sais pas quoi qui brille dans ses pupilles et qui me donne la chair de poule.

- Et figure-toi que c'est le matin de ton accident que je lui ai transmis le message. Et comme par hasard le soir même, tu te blesses. Devine qui l'on accuse ?

Elle évidement.

- J'ai leur ai dit que ce n'était pas toi.

- Oui bien sûr Gillian ! En leur disant que tu ne te rappelais plus de rien ! C'est vachement ingénieux !

Comment est-ce qu'elle est au courant de mon mensonge ?

- Elona est venue nous rendre une visite après les cours. A Adam et moi. Elle nous a tout raconté et elle pense que je fais pression sur toi pour que tu ne dises rien.

Je ne pipe pas mot. Ella pousse un soupir énervé, lâche le piquet et le sac à ordures aux trois quarts remplis.

Elle avance vers moi et je prends peur. Heureusement, elle reste à deux pas de ma personne et me foudroie du regard.

- Elle veut mon renvoi. Et tu ne fais que l'aider pour ça

- Mais j'ai tout fais..., commencé-je totalement paniquée avant de m'arrêter lorsque en  un clignement des yeux, je sens ses mains de chaque côté de ma tête, avec l'expression terrifiante qu'elle avait arboré tout à l'heure quand elle avait suggéré de me casser le coup.

- Tais-toi, gronde-t-elle et je ferme les yeux instantanément retenant ma respiration.

Puis d'un geste brusque, elle prend en une poigne violente mes cheveux et me mets à genoux.

Instinctivement, je lui agrippe le bras de ma main droite, refoulant mes larmes prêtes à jaillir. Mon cœur bat à cent à l'heure et j'ai de la peine à retenir le cri de douleur qui menace de sortir.

D'un coup, elle me tire vers l'arrière m'obligeant à la regarder. Son regard est noir comme la nuit, puis il vire soudainement à un jaune doré fluorescent. A partir de ce moment-là, je ne réponds plus de rien. J'essaie de me débattre mais tout ce que j'obtiens c'est un resserrement de sa poigne sur mon cuir chevelure et le jaillissement de mes larmes sur mes joues.

Ella se met alors à parler et le son de sa voix me pétrifie, je cesse tout mouvement.

- Est-ce que tu as seulement une idée de l'importance de ma présence ici ?

Je tressaille et mes lèvres se mettent à trembler. Sa voix a changé. Désormais gutturale et profonde. Elle n'a rien d'humain et j'ai un très mauvais pressentiment.

- Est-ce que tu imagines une seconde ce que ça représente à mes yeux ?

Puis , d'un geste violent, elle me jette en arrière avec tant de force, que j'ai le réflexe d'essayer de me rattraper avec mes deux mains. Seulement dès que le poids de mon corps se fait ressentir sur mon poignet gauche, je pousse un cri qui me transperce la gorge.

La douleur est aigue, pire que la première fois. Sans aucune retenue, je pleure et me met en position fœtale alors que je la sens tourner autour de moi.

- Je te préviens Gillian. Si je me fais renvoyer à cause de toi, je reviendrais, commence-t-elle d'une voix normale.

Puis je sens un souffle sur ma joue. Je cesse de respirer, mais continue de sangloter.

- Et je te tuerais, murmure-t-elle de sa voix rocailleuse avant de se relever.

Je suis au bord de la crise cardiaque. J'entends des pas s'approcher.

Des voix parlent et j'en reconnais une seule.

Celle du garçon Racine qui m'a parlé avant que je ne rejoigne Ella. C'est celle de l'inconnu que je ne connais pas, qui parle.

- Tu lui as fait quoi ?

- Rien du tout elle est tombée, ment audacieusement Ella et je n'ose pas ouvrir les yeux.

Je me sens être redressée. J'ouvre les yeux et je reconnais bien celui qui avait daigné me répondre. Tenant toujours mon poignet gauche et malgré les larmes dans mes yeux, je le vois froncer les sourcils.

- Qu'est-ce qu'elle t'a fait ?, murmure-t-il

- Rien, le fais-je à mon tour.

Il fronce encore plus les sourcils avant de soupirer. Néanmoins il m'aide à me relever.

Je me suis calmée entre temps, et je remarque avec surprise qu'Ella et l'autre garçon ont disparu.

- Elle est retournée à leur dortoir et Lee est parti ranger le matériel.

Je hoche la tête. Je tiens toujours mon bras lorsque place sa main au bas de mon dos, m'indiquant d'avancer. En d'autres circonstances j'aurais été gênée, mais là actuellement tout ce que je veux, c'est sortir de cette forêt et me tenir le plus loin possible de cette psychopathe d'Ella.

Nous marchons en silence vers la sortie et alors que nous ne sommes qu'à quelques pas de celle-ci, à ma plus grande surprise, le garçon parle: 

- Au fait bonjour à toi aussi, je m'appelle Reza

Je m'efforce de lui  sourire.

- Gillian

Reza me raccompagne jusqu'au bâtiment des dortoirs et nous nous séparons. Je le remercie avant de rentrer à l'intérieur.

Pour le moment, ma seule préoccupation est la douleur à mon poignet qui ne fait qu'augmenter crescendo au fil des secondes. J'ai l'impression de le sentir palpiter et gonfler.

C'est donc d'un pas rapide, presque en courant même, que je rejoins le QG. Lorsque j'arrive à celui-ci , je constate qu'il est vide. Ou du moins en apparence. Il n'y a pas de bruits et personne au salon. Je ne cherche pas plus loin non plus, et je vais directement dans ma chambre. Je me rends à la salle de bain, et sors la crème que m'a donné Joyce de l'armoire.

Lorsque je retire le bandage de mon poignet je me rends compte avec une certaine horreur qu'il est gonflé et tout rouge. Il me fait mal comme jamais et c'est encore pire lorsque je le touche du bout des doigts pour en tester la sensibilité. Mon estomac est totalement noué rien qu'à l'idée de le manipuler. Cependant je n'ai pas le choix.

Dans un profond soupir, je débouche la crème et d'un geste tremblant je l'étale sur mon poignet rougit et enflé. Je sens ce dernier palpiter sous mes doigts lorsque je commence à le masser. Et quand je serre les dents, refoulant mes larmes de douleur, je me rends compte à quel point Ella peut être dangereuse et que comme elle l'a dit, elle est capable de vraiment me faire mal si elle le souhaite.

**

Je ne sors pas de la chambre de tout l'après-midi, attendant patiemment que non seulement la douleur de mon poignet passe mais que celui-ci dégonfle également. J'ai remis le bandage en place, mais il est très facile de voir la différence de taille entre les deux. Je sais qu'il est très peu probable que l'une des filles ne me pose de questions là-dessus étant donné notre dernier échange, cependant je préfère attendre que ça s'arrange pour ne rien risquer.

J'ai eu ma dose de situations inconfortables pour la journée.

Lorsque le dîner est prêt, c'est Gaia, qui à ma plus grande surprise, vient me prévenir. Sentant déjà, l'ambiance tendue venir, je souffle un bon coup avant de sortir de mon antre et de me rendre à la salle à manger. Avant de pénétrer dans celle-ci, je regarde une dernière fois mon poignet et me mord la joue.

Il n'est plus aussi volumineux qu'avant, mais il est toujours gonflé.

Quand je rentre dans la cuisine, une chaleur, ainsi qu'une odeur agréable m'accueille. Les filles sont déjà attablées, sauf Joyce qui fait le service. Je prends place en face de Lau et Gaia est à ma droite. Je me concentre sur les plats que disposent Joyce sur la table pour éviter de regarder Lau.

Je me sens extrêmement gênée et mal à l'aise, comme à chaque fois que je me dispute avec Lau. Joyce fini par prendre place à côté de celle-ci lorsque elle  termine sa tâche.

- Donc pour ce soir je vous ai préparé une dinde au four accompagnée de purée. Et pour le dessert il y a une bûche au frigo, annonce Joyce en se levant avant de s'armer d'un couteau et d'une fourchette pour découper la dîte dinde qui à mon plus grand bonheur a bon augure.

Je cesse de fixer la nourriture et lève les yeux vers mes deux camarades en face de moi. Mon regard rencontre celui de Lau, mais cette dernière détourne rapidement le sien.

Frustrée j'en conclus qu'elle m'en veut et je me sens encore plus mal.

- Quel merveilleux réveillon nous passons, déclare alors Gaia sur un ton plus que sarcastique alors qu'elle se sert de l'eau de vie.

Je me tourne légèrement vers elle, histoire qu'elle relève dans mon regard un quelconque avertissement pour qu'elle cesse.

- Même si tu t'en fiches, laisse-moi te dire que nous avons réussi à convaincre Rochelle de nous faire venir tout ça. Parce que comme tu le dis, c'est le réveillon de Noël.

Suite à sa phrase, Joyce sert le premier morceau découpé de dinde à Gaia.

- Merci, dit cette dernière et Joyce nous sert par la suite.

Nous terminons avec la purée et commençons à manger en silence. De temps en temps je relève les yeux vers Lau, mais elle garde les siens rivés sur son assiette.

Telle que je connais Lau, elle rumine. Elle rumine sur ce que je lui ai dit et il est clair qu'elle m'en veut. Ce fait me surprend un peu d'ailleurs, car c'est à Joyce que j'avais attribué ce rôle.

Je devrais savourer mon repas, mais tout ce que j'arrive à faire c'est de ravaler la boule à la gorge qui ne fait que remonter.

- Je ne sais pas vous, mais c'est dingue comme il règne une ambiance pesante ici, déclare Gaia et je cesse de mastiquer. Joyce lui lance un regard noir tandis que Lau ne réagit pas. Quant à moi je regarde estomaquée ma voisine me demandant quel est son problème

- Sinon comment c'est passé ta punition avec Ella, Gillian ?, me demande soudain Joyce, me surprenant tout autant.

Je me focalise sur elle et puis tout d'un coup tout ce qu'a pu me dire Ella sur Gabin et elle me revient en mémoire.

Mon sentiment de trahison remonte, ainsi qu'une colère si noire que je sens les battements de mon cœur s'accélérer.

Spontanément, je saisis la bouteille d'eau de vie afin de m'en servir pour la première fois de la soirée. Je prends mon verre et le porte à me lèvres. Alors que je m'apprête à avaler une gorgée Lau parle :

- Quoi ? Tu bois ? Pour te donner du courage et mentir ? Ou c'est encore pour nous cracher ton venin à la gueule ?

A l'entente de ces mots hargneux, je repose doucement mon verre sur la table et retiens mon souffle.

Je ne sais pas si c'est parce que c'est la première fois que Lau me parle comme ça ou alors ma soudaine haine ou dirais-je, jalousie, mais je m'en sens bouleversée. J'ai l'impression d'avoir été prise en flagrant délit par Lau et j'ai honte.

Certainement rouge je balbutie un « non », à son attention. Elle ne rajoute rien de plus et se contente de froncer les sourcils, puis de se lever brusquement avant de lancer un « je vais aux toilettes » et elle sort de table.

Nerveusement, je la suis du regard, et lorsqu'elle est hors de la pièce, je déglutis avec difficulté. Instinctivement, je reprends mon verre et en bois une longue gorgée, sous le regard désapprobateur de Joyce.

- Ça c'est bien passé avec Ella ?, redemande Joyce comme si Lau n'avait pas quitté la table. Déstabilisée, je me mords l'intérieur de la joue avant de prendre une grosse bouchée de dinde.

Tout en mâchant, je cherche mes mots, Joyce me scrute et plus elle le fait plus je suis mal à l'aise et en colère.

J'ai envie de lui hurler dessus à vrai dire.

Cependant qu'est-ce que je pourrais lui dire ? Que ça c'était bien passé avec Ella ?

Ou du moins que tout se passait bien jusqu'à cette dernière ne se mette à me parler de Gabin et elle, pour péter les plombs juste après ?

Il y a tellement de choses à raconter, seulement tout ce que j'ai envie de déballer c'est ma jalousie ainsi que mon énervement.

- C'était instructif, lâche-je une fois ma mastication terminée en espérant qu'elle s'arrête là pour les questions.

Malheureusement elle en rajoute une couche, pile au moment où Lau revient dans la pièce. Elle reprend place en face de nous. Son visage est rouge et fermé. Je n'ose rien lui dire pour le moment.

- Qu'est-ce que tu veux dire par instructif ? Elle t'a dit des trucs ?, fait Joyce d'un air inquiet qui m'agace instantanément.

Cependant, je ne peux lâcher des yeux Lau qui s'est remise à manger et qui ne relève toujours pas les yeux de son assiette comme tout à l'heure.

Elle ne m'a jamais fait la tête comme ça.

- Gillian ?, m'interpelle Joyce une nouvelle fois et je la regarde en fronçant les sourcils.

- Quel genre de trucs ?

Elle prend alors un air embarrassé qui me donne envie de lever les yeux au ciel.

Elle s'attend à ce que je lui fasse un résumé détaillé de mon après-midi, seulement tout ce qui me vient à l'esprit quand je la vois, c'est que presque tout l'institut croit que j'ai une liaison avec Adam alors que c'est elle qui se tape Gabin !

Gabin qui est un ami qui m'attire vraiment.

- Je ne sais pas... des potins, ce genre de trucs tu vois ?, roucoule alors Joyce sûrement dans l'espoir d'obtenir une information.

Elle pense que je vais lui donner ce plaisir.

- Non. Elle ne m'a rien dit du tout. On ne s'est même pas parlé, dis-je et Gaia ricane.

Désorientée, je me tourne vers elle en haussant un sourcil.

- Je pensais à un truc, dit-elle en se levant pour débarrasser son assiette.

Elle la place dans le lave-vaisselle puis revient à table munie d'un plat à dessert et d'une cuillère.

Le silence revient à table. Gaia est avachie sur sa chaise, les bras croisés. Joyce a l'air perdue dans ses pensées et quant à Lau, elle continue de manger sans nous prêter attention.

N'en pouvant plus, les mots sortent de ma bouche.

- Ecoutes Lau, je sais que tu m'en veux et je suis vraiment désolée. Je me sens nulle là

A mon plus grand étonnement et bonheur, l'intéressée lève les yeux vers moi et daigne me fixer.

Il n'y aucune colère ou animosité dans son regard, ce qui me soulage. Cependant elle a un air las.

- Je sais , commence-t-elle avant de faire une longue pose d'environ 1 minute durant laquelle je vois son visage passer de cet air las à un air très triste, qui me peine.

- Mais il faut que vous arrêtiez.

A ces mots, je me redresse, et je remarque que Joyce prête de nouveau attention à ce qui se passe.

Que veut-elle qu'on arrête ?

- Je veux que vous cessiez de me faire ça, me balancer à la moindre occasion ce que j'ai pu faire comme erreur dans la forêt cette nuit-là, déblaye-t-elle alors en faisant de grands gestes vers elle-même.

- Surtout toi, accuse-t-elle Gaia en la pointant du doigt.

- Je le vois dans tes yeux.

Gaia ricane. Je suis effarée par cette réaction, mais pas moins que Lau, puisqu'elle adopte un air furieux.

- Ça te fait rire en plus ?

- Bien sûr ! Regarde comment tu te victimise !, attaque Gaia et Lau perd les pédales, puisqu'elle se lève brusquement, en faisant tomber sa chaise par terre. Joyce et moi restons assises avec des expressions paniquées et choquées aux visages tandis que Gaia reste sereine.

- Moi je me victimise ? Tu es sérieuse ?

Bien ok ! Très bien je me victimise c'est super, et comme nous sommes toutes réunies comme il faut, c'est l'occasion parfaite pour parler de ce qui s'est passé cette nuit-là. On n'en a jamais discuté et je sais que tu en meurs d'envie ! Donc allons-y Gaia.

Parlons. Dîtes moi tout ce que vous avez sur le cœur et j'en ferais de même.

NDA: je cherche un acteur pour faire Adam. des idées ? Et PS: merci pour l'avalanche de commentaires sur le dernier chapitre. Vous êtes une réelle motivation :)

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