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Chapitre 50

« Ne jamais perdre espoir », Auteur inconnu

***

Je suis restée dans mon espèce de léthargie tout le reste du dîner. Dès que j'ai terminé de manger, je me suis levée et leur ai annoncé que je devais me rendre au bureau d'Elona, puis je suis sortie de la cuisine.

Tout en me rendant au bureau de mon mentor, je ne sais pas pourquoi, mais je me suis repassée dans la tête ma conversation avec Joyce après que nous soyons revenues de l'infirmerie. J'ai l'impression d'être à la recherche d'un détail important dans ses dires, mais je n'en suis pas sûre.

Si la vérité était une alternative, je dirais bien que je me sens perdue dans tout ce bazar qu'est ma vie en ce moment. J'ai l'impression que je dois découvrir mille trucs et que je n'ai rien de concret. La seule vraie piste que j'ai réussi à avoir a été cet article sur Anthel, qui dans ma tête se trouve dans le dossier : côté interdit de la forêt. De ça d'ailleurs, j'ai découvert qu'il était fort possible qu'il y ait eut des pensionnaires avant nous ici. L'une d'entre elles s'appellerait Anala, et ma question serait donc : pourquoi nous l'avoir caché ? Et où sont-elles passées ? Pourquoi elles ne sont pas là ?

Et maintenant que je suis devant la porte du bureau d'Elona et que j'y toque, je me rends compte que la seule personne à qui je pourrais faire part de cette découverte est AR, parce que c'est elle, qui, la nuit du camping a sous-entendu qu'il y a eu d'autres personnes avant nous ici.

- Gillian entre, m'ordonne Elona de l'autre côté, et je m'exécute.

Je la trouve assise derrière son bureau, les bras croisés sur celui-ci. Elle a les yeux rivés sur mon poignet bandé et je me dépêche de m'avancer vers elle. Je reste debout attendant qu'elle me permette de prendre place.

- Assied-toi

- Merci, dis-je en m'asseyant.

Je me cale convenablement dans mon siège car quelque chose me dit que cet entretien risque de durer.

- Donc Gillian, je tiens à te dire déjà que je suis extrêmement heureuse de voir que tu vas bien, commence Elona et j'acquiesce. Elle poursuit : ensuite tu as dû t'en rappeler mais tu n'étais peut être pas en état, mais tu aurais dû commencer ta punition avec Ella aujourd'hui.

Je fronce les sourcils tout en retenant une grimace. A vrai dire, cette histoire de punition m'était complètement sortie de l'esprit. Pas une seule fois je n'y ai songé d'ailleurs, et maintenant qu'elle m'en parle ça me revient.

Malheureusement.

- Mais je suis blessée. Comment pourrais-je l'aider à nettoyer ? , dis-je en espérant qu'elle annule donc la sanction.

Au lieu de me rétorquer ce que je veux entendre, mon mentor joint ses doigts afin de les croiser.

- Figure-toi Gillian que le but était que vous passiez du temps ensemble pour apaiser les tensions.

J'arque les sourcils et elle fronce les siens.

De quelles tensions pouvaient bien me parler Elona ? Si c'est par rapport au fait qu'Ella me déteste ou que des rumeurs circulent dans l'institut comme quoi j'aurais une liaison avec Adam, je ne pense pas que pas que « passer » du temps avec Ella va arranger quoi que ce soit.

- Et il me semble d'ailleurs que ces tensions se sont intensifiées à cause ton accident, évoque-t-elle en fixant mon bras gauche.

- Comment ça ?

Comment ça aurait pu empirer étant donné que je n'ai accusé personne, et si en plus mon accident n'est connu de personne ?

Je veux dire, c'est juste arrivé hier, personne n'est au courant à mon avis.

- Il y a des rumeurs sur ton prétendu agresseur.

- Des rumeurs ?

Comment ça des rumeurs ?

Elona acquiesce avec raideur et se redresse sur son siège.

- Oui Gillian des rumeurs et je suis persuadée que tu connais l'identité la personne accusée.

- Je ne comprends pas, mentes-je, mais en fait je sais pertinemment ce qui se passe. Les questions de Joyce, tout ça.

Je ne sais vraiment pas pourquoi tout le monde pense qu'Ella est à l'origine de mon accident malgré le fait que j'ai tout nié en bloc.

- Ne mens pas.

Je pince des lèvres.

- Tu peux la dénoncer tu sais, dit-elle d'un ton mielleux qui ne lui va pas du tout. Je grince des dents.

Serait-elle entrain de me pousser à dire qu'Ella m'a fait ça alors que ce n'est pas le cas ?

- Je ne me rappelle de rien Elona.

Elle se referme une fois de plus. Elle plisse des yeux, et pince des lèvres à son tour comme je l'ai fait tout à l'heure.

- Tu sais Gillian, si tu le fais ça rendrait un service à notre communauté parce qu'elle pourrait être renvoyée pour ce genre de choses. Définitivement.

Mes yeux s'écarquillent de choc.

J'avais pu comprendre que je n'étais pas la seule à éprouver de l'empathie pour Ella, mais entendre Elona l'énoncer de cette façon et me proposer en plus de l'aider à la renvoyer de l'institut me parait totalement surréaliste.

Tellement surréaliste, que je me lève du siège sans son autorisation. Son regard est glacial, tout autant que le froid qui s'est installé dans mon esprit.

Nous nous toisons, et je me demande ce que je vais bien pouvoir faire jusqu'à ce qu'elle m'esquisse un sourire en coin qui me paraît totalement ironique.

- Tu peux y aller.

Je déglutis avec difficulté et me hâte de sortir de la pièce comme elle me l'a si gentiment proposé.

******************

J'ai passé ce que je pourrais dire une très mauvaise nuit. J'ai repassé maintes et une fois les paroles d'Elona dans mon esprit sans pour autant parvenir à en conclure quoi que ce soit de concret qui pourrait répondre à mes questions.

J'ai d'ailleurs le sentiment que les choses filent entre mes doigts, comme si j'étais spectatrice d'un désastre éminent et inévitable.

Comme si à chaque fois que je fais un pas en avant, un obstacle vient me heurter pour me faire reculer de cinq autre pas. Par exemple, avant-hier, quand je suis sortie pour aller rejoindre Gabin pour que nous puissions parler, voire faire la paix, il a fallu que ce soit à ce moment-là que cette voix-là rentre en contact avec moi pour me faire jeter de ces balustrades.

Il est clair que j'ai beaucoup de problèmes auxquels je dois trouver des solutions.

Ceci est un fait indéniable.

Seulement ce qui me taraude, c'est que je ne puisse pas y arriver, malgré tout ce que je mets en œuvre pour.

Par exemple, lorsque j'ai accepté d'aider AR pour démasquer l'imposteur, j'espérais au fond qu'elle m'aide elle aussi à démasquer celle que je suis vraiment. Surtout lorsqu'elle m'a dit qu'elle n'était pas en mesure de pénétrer mon esprit, aussi bizarre que ça puisse paraître, j'y ai vu une solution.

Une solution à l'un de mes nombreux soucis : découvrir mon jeu.

N'était-ce pas d'ailleurs la principale raison de ma venue ici ? Et pourtant, je tourne en rond par rapport à la question. Je reste assise pendant tous les cours de pratique de Mau à lire des livres sur des sujets qui ne me mènent nulle part, si ce n'est pour encore plus m'embrouiller. Je n'apprends absolument rien sur les capacités que je suis apparemment censée développer puisque je suis à présent dans mon habitat naturel.

Evidement ceci est un petit clin d'œil au baratin que Rochelle m'a radoté pour que je vienne ici.

***

- C'est maintenant que tu te lèves ?

Je suis tellement surprise par le culot de mon interlocuteur que j'en avale de travers mon comprimé.

Je plisse des yeux à l'égard de Gaia tandis qu'elle me sourit grandement.

Evidement c'est un sourire hypocrite.

Néanmoins je ne peux m'empêcher d'être perplexe par sa présence ici parce que quand j'ai trouvé le courage de sortir de mon lit, j'ai bien cru qu'il n'y avait personne au QG étant donné le silence de mort qui régnait. Ensuite, quand je suis venue à la cuisine, il y avait une légère odeur de thé et de lait. J'en ai donc conclu que les autres s'étaient déjà levées et avaient pris leur petit déjeuner avant de partir.

Seulement j'avais oublié Gaia.

- Et alors ?, lui dis-je en rinçant mon verre avant de le ranger. Arrêtée à l'encadrement de la porte, les bras croisés, elle hausse les sourcils.

- Comme les deux autres me détestent, je n'ai que toi. Et si tu n'as pas oublié, on a plus le droit de se balader seules. Du coup tu es mon binôme...

- Ok , acquiescé-je et son sourire s'accentue.

Sur ce elle se détourne et sort de la pièce tout en m'informant sur un ton guilleret qui me donne la chair de poule :

- Et prépare-toi parce que dans cinq minutes, nous allons à la bibliothèque !

Je reste plantée sur place, incapable de bouger. Je ne sais pas pourquoi le fait qu'elle vienne de mentionner la bibliothèque me perturbe autant.

Surtout que ça vienne d'elle, me fait un drôle d'effet, parce qu'apparemment, après Ella pour les filles, Gaia est également suspecte.

Et là à présent, sa phrase tournant dans mon esprit, je me demande où est ce qu'elle était avant-hier tandis qu'une voix inconnue menaçait de me prendre la vie.

******

Vingt minutes après notre discussion , je me retrouve effectivement à la bibliothèque avec Gaia. Cette dernière est penchée, d'un air concentré, sur un guide, tandis que moi je suis assise dans un coin de la pièce où je sais que les autres espèces ne viennent pas, un autre livre sur les esprits sous mes yeux.

En venant jusqu'ici, ma camarade n'a pas daigné m'adresser la parole. Elle avait l'air plongé dans ses pensées et j'ai décidé d'en faire de même. Ce qui m'a conduit à ceci avec ce livre : même si tout le monde croit que le commanditaire de mon accident est soit Ella soit Gaia, moi qui connais la vérité, j'ai besoin de vraiment m'éclairer sur ce sujet.

Pendant longtemps j'ai cherché à comprendre qui était Ina ou du moins ce qu'elle était. J'ai cherché à trouver une signification à cette voix qui me parlait et me disait de faire telle ou telle chose et que je le faisais malgré moi. Jusque là, elle ne m'avait rien fait faire de mal : ou du moins pas physique.

C'est là que débarque alors cette voix que je n'avais jamais entendue jusque là.

La suite est très simple, je me retrouve aux bords des balustrades de la bibliothèque abandonnée , me laissant tomber malgré moi, et c'est là que je fais une pause dans la scène.

Au moment où je bascule de l'autre côté , sur le coup je ne l'ai pas noté, mais maintenant avec le recul et à force de me ressasser la scène dans ma tête je me rends compte d'une chose : Ina est intervenue. Alors que je me laissais aller dans le vide, Ina est intervenue en disant « non » et c'est d'ailleurs suite à cette interruption que Gabin m'a tout de suite rattrapée.

La nouvelle voix avait alors comme désertée de mon être.

Pour moi , ces deux voix agissent comme des esprits. La deuxième plus comme un esprit malin, parce qu'elle a voulu ma mort, ou du moins a essayé de me faire du mal, tandis que Ina avait parut jusque là, si j'y réfléchis bien, comme une conseillère ou un guide du genre.

Mais est ce que je dois vraiment prendre le problème de cette façon ?

Je veux dire les différencier comme l'une étant bien et l'autre non ?

Suis-je bien placée pour le savoir ?

Est-ce que d'ailleurs je devrais réellement me poser la question ?

Est-ce que je ne devrais pas plutôt chercher à trouver un moyen pour qu'elles n'aient plus d'influence sur moi, et surtout concernant Ina. Pour que je puisse enfin parler d'elles à quelqu'un ?

C'est d'ailleurs ce que je pense vraiment rechercher dans tous ces bouquins que je lis. Ils parlent d'esprit et tout ça. Ils expliquent comment ces derniers peuvent prendre possession du corps de quelqu'un et qu'est ce que ça implique.

Ca décrit exactement ce qui m'arrive, cependant, aucun d'eux n'explique comment s'en débarrasser.

A aucun moment le sujet n'est abordé comme si c'était tout bonnement impossible.

Quoi qu'il en soit, je me replonge dans le livre, espérant que ce dernier soit différent de tous ceux que j'ai pu lire à présent.

Alors que je me replonge dans ma lecture, je me fais vite déranger, par une chaise qui est tirée tout près de moi. Je ne veux pas relever la tête , espérant que mon nouveau voisin devine que je suis en pleine lecture et que je ne veux pas être dérangée.

Toutefois, ce dernier n'a pas l'air d'être de cet avis puisque d'un mouvement brusque, ma chaise bouge et je me retrouve en face de Gabin la bouche ouverte, un hoquet de surprise m'échappant.

Néanmoins la surprise de cette action n'est rien comparée à celle que je ressens à me retrouver en face de celui-ci, qui plus est ici. Je ferme tant bien que mal ma bouche, et je m'accoude à ma table reculant mon buste lorsque je me rends compte que nos genoux se frôlent.

Mon coeur bat à tout rompre, et le seul souvenir que j'ai de lui et moi si proche, c'est le soir de notre première rencontre, lorsque j'ai cru qu'il allait m'égorger ou me violer.

Je déglutis difficilement, tentant de soutenir son regard , qui m'a tout bien l'air inquisiteur.

Mais comme d'habitude il est beau.

- Salut, me dit-il dans un souffle en se penchant. Moi je ne bouge pas , je suis immobile.

- Salut.

Gabin passe de mon visage au reste de mon corps , avant de s'arrêter sur mon bras gauche , puis sur mon poignet.

Toute forme d'embarras disparaît , et j'espère ne pas être rouge , afin d'avoir l'air sérieuse parce que quelque chose me dit que l'échange que nous allons avoir ne vas pas être des plus agréable.

- Comment tu te sens ?, me demande-t-il d'un ton inquiet en fronçant les sourcils et la seule pensée cohérente que j'arrive à avoir c'est : est ce qu'il me serait possible de reculer ma chaise pour cesser le contact de nos genoux. C'est un toucher plaisant qui ne me permet pas de réfléchir correctement et je ne sais pas pourquoi d'un côté je rage un peu parce que je sais qu'il n'a n'en que faire. La preuve se trouve sur son visage.

Aucun signe de malaise.

- Ça va et toi ?, lui dis-je, fière de ne pas bafouillée. Je m'humecte rapidement les lèvres avant de soutenir son regard, attendant avec appréhension la suite. Sa mâchoire m'a l'air contracté et je me demande si c'est un bon ou un mauvais signe.

- Gillian, grogne-t-il en se penchant encore plus vers moi et je ne trouve pas la force de faire un mouvement de plus.

- Mon poignet est juste foulé, débité-je contrite de me sentir aussi vulnérable d'un coup.

Gabin ne dit rien, cependant, il saisit avec douceur le dit membre. Malgré le bandage, je suis prise de courts frissons mais vifs. Je n'ose pas regarder Gabin. J'observe les alentours pour voir si personne ne nous regarde. Je suis extrêmement gênée par la situation mais à la fois très agréablement surprise par la tournure des évènements.

Le voir me toucher de cet air inquiet me procure une satisfaction jusque là insoupçonnée.

Je sens le regard de Gabin me brûler le visage mais je suis trop bien gênée par mes pensées pour le regarder aussi.

- Gillian, m'interpelle-t-il alors et je suis obligée de le fixer.

Je déglutis avec difficulté et j'essaie de ne pas interpréter le regard qu'il me jette à l'instant . Parce que même s'il me plait, il faut que je reste aux bords de la limite. Donc je ne devrais pas me dire, que la façon qu'il a de me regarder me paraît si particulière que c'est comme si nous n'étions que tous les deux.

- Tu sais que tu peux tout me dire n'est ce pas ? , me dit-il et j'acquiesce.

Le pire dans tout ça , c'est que je le pense réellement.

Je pense vraiment, là maintenant, que je pourrais tout dire à Gabin. Je me dis que je pourrais lui confier n'importe quoi, il ne me jugerait pas.

Et ça me fait peur, parce qu'en plus de me plaire physiquement , j'ai une confiance aveugle en lui qui me saute aux yeux à présent.

Je baisse les yeux sur ses doigts autour de mon poignet, il fait des cercles avec son pouce sur celui-ci.

- Qui t'a fais ça ?

Je le regarde de nouveau et il y a encore de nouveau ce blocage. C'est étrange de le dire mais je sens Ina quelque part dans ma tête, attendant que je tente de révéler quoi que ce soit à son sujet. Mais je ne veux pas mentir à Gabin. Je ne veux pas lui servir le même baratin que j'ai fais aux autres, et je lui réponds de la façon la plus honnête qui soit :

- Je ne sais pas.

Et c'est la stricte vérité. Je ne sais pas qui est cette voix.

Gabin me fixe mais ne dit rien. Il a toujours cet air sérieux, mis rien ne trahit sur ce qu'il pense vraiment.

Timidement alors j'ose lui demander :

- Tu me crois ?

- Oui, répond-il du tac au tac et je m'en sens si soulagée que je ne peux réprimer le large sourire qui vient prendre place sur mon visage.

- Je suis tellement contente que tu le fasses. Au QG, personne ne veut rien entendre elles pensent toutes que c'est ...

Je m'arrête subitement , me rendant compte de ce que j'allais faire . Gabin fronce les sourcils.

- Ella?, complète-t-il l'air tout sauf surpris et j'acquiesce. Il soupire et souffle :

- Je sais .

Moi par contre je ne sais pas quoi répondre. Comment ça il sait ?

Je suis vite déconcentrée lorsqu'il lâche mon poignet et pose une de ses mains sur ma cuisse droite me coupant le souffle. Il y exerce une pression avant de se lever.

- Bon je dois y aller, mais je suis content d'avoir pu te voir. J'étais vraiment inquiet depuis avant-hier soir.

Bêtement je le fixe bouche bée, le cœur battant à tout rompre. Cependant lorsqu'il se détourne pour s'en aller , je suis prise d'une pulsion que je maudis immédiatement après que les mots soient sortis de ma bouche :

- On est amis maintenant ?

Gabin s'arrête, moi je mords l'intérieur de la joue prête à me frapper à même la table. Je me crispe lorsque ce dernier se tourne imperceptiblement vers moi de telle sorte que je vois son sourire en coin.

- On est tout ce que tu voudras...

Il se détourne de nouveau et s'en va me laissant au bord de la crise cardiaque

NDA: En média la AR de mon cœur alias  Dove Cameron 

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