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Chapitre 31

« Parfois de bonnes personnes font de mauvais choix. Cela ne signifie pas qu'elles sont de mauvaises personnes, cela signifie qu'elles sont humaines », Auteur inconnue.

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Je me dépêche de me déshabiller et de me changer. Lorsque je sors de ma chambre, je suis bousculée par AR qui elle rentre rapidement dans la sienne sans un regard pour moi. Je peux l'entendre fermer sa porte avec le verrou.

Tout ce que j'ai pu apercevoir d'elle, c'est son t-shirt sale. J'hésite entre aller la voir pour comprendre la situation ou aller rejoindre les filles. Ma décision est vite faite lorsque Joyce m'appelle de l'autre côté.

Je les rejoins, nous sortons du QG, et longeons le couloir pour aller à la salle commune. J'en profite pour poser des questions.

- Vous savez où était AR avant d'arriver ?

- Non, me répondent-elles en cœur puis Gaia poursuit, ce qui est sûr c'est qu'elle n'avait pas l'air rassurée et elle était sale. Elle ne nous a même pas parlé quand elle est arrivée.

J'acquiesce, car c'est ce qu'il m'avait semblé être aussi.

- Vous avez prévenu Elona ou Rochelle et Mau ?, demandé-je alors que nous arrivons à l'entrée de la salle commune. Gaia pousse la porte et nous rentrons à l'intérieur. Il n'y a presque personne et du coup je repère rapidement Steph, Danielle et Elana assises à notre « coin ». Je suis surprise de les voir discuter : Elana est apparemment sur la « liste » d'AR et Danielle et Steph sont les amies de cette dernière.

Qu'est ce qu'elles peuvent bien se raconter ?

- Non, bien sûr que non, répond Joyce détournant mon attention du trio alors que nous nous approchons de la sortie.

- Pourquoi ?

- Mais parce que si on le fait, on aura toutes des problèmes !, s'insurge Gaia.

- Tu oublies qu'on a plus le droit de sortir du bâtiment après 18h et nous l'avons laissé allé courir alors qu'il était 18h passé et maintenait elle a disparue.

J'acquiesce car en effet notre groupe de professeurs avait soudainement décidé de limiter nos sorties.

Nous sortons de la salle commune et empruntons le couloir qui débouche sur le terrain de sport.

Ce dernier est illuminé par de grandes lampes suspendues dans les airs, alors qu'il ne fait pas totalement sombre.

Plus nous nous rapprochons de la forêt, plus je me sens devenir anxieuse.

L'image du garou de l'autre fois recouvert de sang me revient et mon estomac se retourne. Je cesse de marcher.

- Gillian mais tu fais quoi ?, demande Joyce

- On devrait chercher de quoi se protéger non ?, geigné-je et elle fronce les sourcils.

- Quoi ? Mais il n'y a rien là bas, dit-elle.

- Je suis d'accord avec Gillian, me soutient Gaia, il y a des pelles à la réserve, on devrait aller en prendre une chacune.

J'acquiesce et nous rebroussons chemin pour aller chercher les dîtes pelles. Au passage Gaia prend trois lampes torche. Nous nous redirigeons en direction de la forêt.

- Rassurée ?, raille Joyce.

- Très, lui répond sur le même ton Gaia.

La forêt est exactement la même depuis le camping et j'éteins ma lampe étant donné la présence des mainsmains. Les filles en font de même.

- Lau !, crie Joyce à mes côtés et je sursaute surprise, mais je me dépêche d'en faire de même et Gaia aussi.

- Lau ! Lau !

Nous l'interpellons au fur et à mesure que nous avançons tout en prenant soin de regarder autour de nous.

Nous arrivons même à l'endroit où nous avons campé et toujours rien. Nous nous arrêtons et j'avoue être vraiment inquiète.

- On ne peut pas aller plus loin, dit Gaia, après c'est le côté interdit. De toute façon je crois qu'il y a une sorte de barrière qui nous en empêchera.

- Comment tu le sais ? , demandé-je.

- Je l'ai lu quelque part, répond-elle rapidement avant de se détourner.

- Mais elle est forcément là, il faut continuer ! , dit Joyce.

- T'as entendu ce que j'ai dit ? On ne peut pas, se répète Gaia.

- Et toi t'a rien compris ou quoi ?, s'énerve Joyce, on ne peut pas rentrer sans Lau. On s'en fout, on continue et s'il y a une barrière on ira alors voir Elona.

- Gillian écoutes, fait la voix.

Je lève les yeux vers les mainsmains et les regarde continuer vers le côté interdit.

- Allons-y, dis-je sans pouvoir me contrôler.

Gaia soupire, mais capitule.

- Ok.

Et nous continuons. A chaque fois que je fais un pas, j'ai l'impression que je vais vomir mes tripes.

Même si c'est moi qui ait eut le dernier mot pour qu'on poursuivre, toutes les réactions de mon corps sont contradictoires.

Je ressens un profond malaise à aller là-bas, cependant il y a comme une partie de mon esprit qui est en déphasage avec moi. Et c'est elle qui m'a fait parler.

- C'est ici, dit soudainement Joyce les yeux rivés sur le cadran de sa montre.

Malgré mon énorme sweat et mon t-shirt en plus de mon débardeur, je peux sentir le froid s'infiltrer à travers mes vêtements. Plus nous avons avancé dans la forêt, plus il a fait froid et moins il y a eu de mainsmains. Nous avons donc dû allumer nos lampes.

- C'est ici quoi ? , demande Gaia sur un ton irrité qui m'étonne d'elle. Pour quelqu'un qui est de nature calme...

- On est dans la partie interdite.

Je me raidis et regarde autour de nous. Le paysage n'a pas changé, il fait seulement plus froid et il n'y a plus de mainmains. Malgré les grands arbres qui peuvent cacher le ciel, il est facile de deviner que la nuit est désormais tombée.

- Bon, va falloir continuer alors, poursuit Gaia sarcastique.

Et nous le faisons. Joyce est la seule à crier le nom de notre camarade. Gaia est sûrement de mauvaise foie mais moi, je suis pétrifiée par l'ambiance lugubre qui règne. Je garde ma lampe torche rivé sur elle et alors que Joyce scande une nouvelle fois le nom de Lau, je me stoppe à la vue de traces de pas.

- Regardez, dis-je en désignant le sol. Les filles s'approchent et je sens Joyce se raidir.

- Ce sont des pas, dis Gaia puis poursuit d'un air pensif, s'il y a des pas c'est qu'il y a des gens qui sont venus ici ou qui sont là.

- Et peut-être Lau, dis-je

- Et peut-être Lau, répète Gaia d'un ton déterminé, presque satisfait.

Dans l'ombre je ne peux voir correctement les traits du visage de Joyce mais j'ai comme l'impression que c'est de la peur qui s'y peint.

Cependant je ne m'y attarde pas car elle se détourne et suit Gaia, c'est moi qui ferme la marche. Nous suivons les empreintes de pas et après seulement deux minutes de marche, les filles s'arrêtent brusquement.

Je me décale pour voir ce qui nous bloque et je suis la lumière de la torche de Gaia éclaire une paire de jambes dénudées, tout juste habillée d'un short rouge. Le reste du corps se trouve dans l'ombre. Aucune de nous ne bouge.ma poitrine se comprime.

- Ce n'est pas Lau, déclare Joyce d'une voix blanche.

J'ai la bille qui me monte à la gorge. J'éclaire les environs mais pas le corps et je reconnais dans le paysage les bottes de Lau. Sans réfléchir je me précipite vers celles-ci mais je trébuche sur quelque chose d'à la fois dur et mou. Étalée je me redresse, tout en récupérant ma torche alors que Gaia éclaire ce qui m'a fait tomber, puis elle hurle.

- Oh putain !, s'exclame Joyce.

Surprise et à la fois apeurée je me tourne pour voir de quoi il s'agit : mon cœur s'arrête de battre.

La « chose », que j'ai enjambée est une tête de fille. Une tête détachée de son corps. C'est morbide de le dire mais je suis à la fois soulagée de voir que la tête n'appartient pas à notre amie, mais je suis en même temps horrifiée.

Un long frisson parcourt mon échine et je dirige ma lampe tremblante vers la paire de bottes de Lau et quand je remonte, je découvre au fur et à mesure son corps intact. Elle a l'air inconsciente.

- Voici Lau !, dis-je en m'approchant d'elle. Les filles ne bougent pas et quand je me retourne pour voir ce qu'elles font, elles ont les yeux fixés sur le corps décapité et la tête.

J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure. Je dépose la lampe par terre, elle pointe directement le visage de Lau. Celui-ci est recouvert d'un peu de terre, puis un peu plus bas, je remarque que son cou est ensanglanté. Avec des doigts tremblants, je palpe ce dernier et je pousse un soupir de soulagement lorsque je la sens respirer, même si elle est complètement glaciale.

- Elle est en vie, dis-je en me tournant vers les filles, mais aucune ne répond.

Joyce est proche de l'autre corps, regardant je ne sais trop quoi tandis que Gaia lève la tête vers moi.

- C'est super on va pouvoir y aller. Il faut qu'on signale la présence de ce corps, dit-elle en le montrant.

Joyce se lève brusquement.

- Non mais tu es malade ?, s'exclame Joyce, tu veux faire quoi ?

- Gillian

Oh non.

Je sens la panique me submerger, je me tourne de nouveau vers Lau. Je me mets à tapoter son visage pour la réveiller, dieu seul sait pourquoi. Je devrais prendre part au débat auquel se livrent mes deux amies, mais j'en suis incapable, comme si la voix m'avait cloué sur place.

- Je veux retourner de l'autre côté pour qu'on aille signaler ce qu'il y a ici.

- Tu es folle ? Et on aura quoi comme excuses ? On n'a même pas le droit d'être ici !

- Mais on s'en fout de la punition qui viendra ! Quelqu'un est mort ! Tu veux que l'on s'en aille comme si il n'y avait rien ?

Joyce ne répond pas, et moi je continue ma tentative de réanimation.

- Il n'en est pas question ! Imagine que quelqu'un vienne le trouver ?!

- On a rien fait, répond rapidement la métisse.

- Mais si on ne dit rien ça fera comme tel.

L'une d'elle soupire.

- En plus Lau est dans les pommes. Si elle se réveille on pourrait essayer de savoir ce qui c'est passé et ensuite aller voir Elona.

- Et Lau elle va se réveiller quand dis moi ?, demande sarcastiquement Gaia puis elle poursuit, mais ce n'est pas possible ! On ne devra même pas se poser la question c'est évident. Tout ce bazar, ça sent mauvais.

- Mais est ce qu'on sait qui est ..., commence Joyce mais je la coupe en sentant Lau bouger

- Elle est réveillée !

Gaia est la première à s'approcher et je me décale. Je me redresse tandis qu'elle s'abaisse au niveau de notre amie qui s'est redressée. Je reprends ma lampe et la braque sur celles-ci. Lau porte une main à son cou et fixe Gaia d'un air perdu, puis son visage se décompose. Sans hésitation elle regarde le corps et ses lèvres tremblent.

- Lau ça va ?, lui demande Joyce, mais cette dernière ne répond pas.

Sa respiration se fait plus bruyante et sans que je m'y attende elle se met à ramper vers la morte, et lorsqu'elle est à sa hauteur, Lau pousse un cri d'agonie avant de s'appuyer contre celui-ci.

Ma lampe éclairant le spectacle, les filles me regardent horrifiées. Je ne sais pas quoi penser, mon esprit est confus. J'ai l'impression d'être projetée hors de mon corps, puis la voix retentit.

- Gillian il le faut

Quoi ?

Les pleurs de Lau s'intensifient et son corps est secoué par ses sanglots. Malgré le fait que je ne me sente plus réellement maître de moi-même je réussis à sentir une grande peine et de la compassion m'étreindre.

- Tu la connais ?, demande d'un ton doux Gaia, mais Lau ne répond pas. Elle soupire alors et se tourne vers nous

- Il faut qu'on retourne au QG pour signaler ça. Si Lau la connait, c'est qu'on la connait aussi, c'est donc une étudiante de l'institut.

Joyce ne répond pas, et prise par une curiosité malsaine, je braque ma torche sur la tête qui est à quelques pas de Lau et de la morte.

Je m'approche de celle-ci et l'examine. Ma gorge s'assèche alors que je m'en approche. Je m'accroupis et le visage de la victime regarde le ciel. Son visage est figé en une expression de surprise et malgré ça je peux noter qu'elle est très jolie et elle a le même blond que AR.

Ce que je pense est complètement morbide et je sens la nausée me serrer la gorge.

- Non, il ne faut rien dire, dit alors Lau d'une voix enrouée. Surprise je me redresse et me tourne vers elle.

- Et on fait quoi du corps ?, demande Joyce.

- On va l'enterrer, répond cette dernière en considérant nos pelles.

Je me sens révoltée et outrée, et alors que j'essaie de dire ce que je ressens par rapport à cette décision mes lèvres restent désespérément closes.

- Gillian il le faut, dit la voix et c'est comme si elle venait de me donner un coup à l'estomac. Je suis raide incapable de réagir, alors que j'ai envie de hurler.

Je ferme fortement les paupières, mais mon impuissance subsiste toujours.

Gaia ricane.

- Pas question ! Vous êtes timbrées ou quoi ? On ne va rien faire, il faut qu'on aille prévenir Elona.

- Non, nous allons l'enterrer, insiste Lau.

- Mais tu es totalement conne ou quoi ?, lui hurle Gaia dessus et malgré mon impossibilité à réagir, je suis surprise de voir Gaia autant remontée. On ne va rien enterrer du tout ! cC'est une personne qui a été tuée pas une poupée à qui on a arrachée la tête et qu'on va cacher dans le jardin !

- Je suis d'accord avec Lau, dit Joyce comme si elle n'avait rien entendu de ce que vient de dire Gaia. Je suis totalement d'accord avec elle. On ne peut enterrer des gens comme ça, cette fille ne mérite pas ça. Gaia se tourne vers moi à la recherche de soutien mais je suis incapable de dire quoi que ce soit.

- Dans ce cas moi je me casse, déclare-t-elle sèchement en jetant sa pelle par terre. Mais à peine a-t-elle fait deux pas qu'elle s'immobilise, le dos raide.

- Tu penses aller où comme ça ?, lui demande Joyce.

- C'est quoi ce bordel ?! Je n'arrive plus à bouger !

- Non sans blague ?, lui demande sarcastiquement mon amie, avant de continuer d'un ton dur, je sais c'est moi qui t'ai immobilisée. Sois tu reviens ici prendre cette foutue pelle pour nous aider soit tu restes là bas jusqu'à ce qu'on est fini. Dans les deux cas tu restes ici. Que tu le veuilles ou non on est toutes dans la même merde, personne ne se défile.

Je n'ose même pas imaginer ce que peux ressentir Gaia en ce moment car moi-même je suis furieuse pour la manipulation dont fait preuve Joyce.

- Ok je vais vous aider ! , finit par dire Gaia et deux secondes après elle revient vers nous et récupère sa pelle.

Joyce demande à Lau de se déplacer et elle est la première à planter le fer dans le sol.

J'ai le cœur lourd et des mots qui me brûlent les lèvres, cependant toute cette envie est bloquée par une barrière invisible.

- Gillian il le faut

Energiquement je creuse.

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