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à l'Allemagne qu'elle a assombrie.
je me répugne... je me cache dans des pulls aux longues manches, je perds du temps à regarder la lune éclairer mes faux-semblants....
souvenir...
dans les pas pressés de la capitale, la ville où le mur coupa les espoirs
je t'ai suivie dans le noir, les yeux embués d'alcool
tu as cassé la tirelire que j'avais achetée
ses couleurs se sont écrasées à même le sol
le coucher de soleil...
tu me promis la lune dans mon désespoir
tu éclairas mon sourire dans le noir cité
et on traversa, rires avinés, toute la cité
berlin, la ville, le froid, il annonçait moins douze...
tu as lacéré mon âme au vin rouge
puis de tes ongles la douleur lancinante dans mon poignet
non, je n'ai pas su t'oublier...
les musées antiques, les expos contemporaines ont accueilli mes peines et ton pseudo-amour
c'est facile non ( ? ) de pénétrer mon âme et mes contours...
m'embrasser dans un si joli lieu
alors que je m'engluais vingt mille lieues sous les mers
tes sentiments c'était de la merde
tu as usurpé l'alchimie entre nous, tu as camouflé ta nature cynique
moi j'avais cru que tu m'aimais avec authentisme
mais tu recevais ( tout ) quand je m'oubliais ( sur tout )
j'ai même pas profité du voyage : j'étais pas assez sobre
et toi tu buvais encore...
Il était question de ne rien laisser, qu'un amas de vide dans la bouteille qu'on dérobe
un amas de fumée de tes poumons embués qui s'échoue sur mon lobe d'oreille
avec toi c'était toujours pareil
des conneries sans limites.
Musée juif...
les visages mortifiés, le noir des hauteurs vides
les cris du métal que l'on piétine
et nous des gamines qui courent entre les stèles
à croire que profaner le silence donnait du style
je me suis prise un mur
on courrait si vite, je pourchassais tes lèvres
mais où tout cela mène...
cours de philo...
on parle de croyances, ici on parle d'ethnie
tu étais devenu mon seul pays
t'as réquisitionné mes saveurs
tu as plié mon coeur
je me suis pliée en quatre
J'ai de la rancœur, pas des regrets,
je t'ai gardée, t'ai regardée inhaler mes failles, me hanter, tes tenailles...
août, j'ai eu dix-sept ans...
la seule photo que j'en garde c'est mes avant-bras en sang
et toi, toi qui vient me hanter
s'il te plaît, faut s'arrêter
j'écoute tes albums, tes playlists
toi tu me maudis. moi je te médis.
il aurait fallu m'enlacer avant de me laisser...
maintenant va vivre dans le passé,
c'est mérité.
je mets du son dans mes oreilles
mon casque optimise l'espace bien mieux que j'organise ma vie
je m'efface dans l'oubli...
je vais devenir sourde mais ça m'est égal
Il n'y a rien de mal à fuir le mal
je ne veux pas de leur pitié alors j'ai dû changer de lycée.
c'est de ta faute, tu t'es moquée de mon âme
alors j'ai pris ma tête et je l'ai mise aux flammes....
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