N/B : ce chapitre contient un passage peu détaillé sur un acte de self-harm. C'est le seul passage aussi hard que vous aurez à lire dans cette histoire. Merci de ne pas laisser de commentaires désagréables pour un sujet qui est déjà très dur. Vous pouvez aller directement à la fin du chapitre, le prochain chapitre vous aidera à comprendre le passage difficile. 

« Skies are crying, I am watching
Catching tear drops in my hands »

Tout mon monde semble s'écrouler. La vérité c'était ça. Pourquoi refusais-je de voir Joanne et Adam s'embrasser ? Pourquoi appréciais-je tout contact physique d'une manière différente d'Oscar ou encore Lucas ? Parce qu'il me plait aussi. Je pourrais croire que cela ait dû à mon admiration pour Adam mais il n'en était rien je le savais. Il me plait voilà le problème. Et si tout ça c'était sa faute et qu'il avait réussi à me séduire avec ses putains de phrase de drague de merde ? Bon peut être pas séduite mais il ne m'a pas aidé bien au contraire. Putain quelle conne. C'est un cauchemar. C'est impossible. Alors que j'étouffe mes sanglots dans mon oreiller tout en jurant tout et n'importe quoi, je sens mon téléphone sonner. Sans prendre la peine de décroche, je jette rageusement mon téléphone à terre avant de me remettre à pleurer. La nuit va être longue. Très longue. Commençant à me calmer, je soupire en essuyant d'un revers les larmes coulant à flots sur mes joues. 

- Celly chou ... celly chou ... qu'est-ce que tu fais ? Réponds moi sérieux ! Je t'entends pleurer ! 

J'attrape mon smartphone avant de voir que j'étais en ligne avec Billie. Ayant balancé mon téléphone, il a probablement dû faire de lui-même la décroche de l'appel. Quelle conne. J'aurais dû le couper cela m'aurait évité encore plus d'emmerdes. 

- Tout va bien reniflais-je.

- Tu pleures mais tout va bien ? Oscar m'a appelé. Il est inquiet et s'en veut de t'avoir laissé seule. Il culpabilise et fait les cent pas devant moi.

- Il est avec toi là ?

- Oui. Tu veux lui parler et le rassurer ? Car il ne va pas aller dormir avant d'être convaincu que tu ne vas pas faire de bêtise ...

- Passe le moi soupirais je.

- Oscar ! Celly chou veut te parler ! fit Billie.

- Mon petit chou ... ça va ?

- Pour l'instant ouais.

- Pour l'instant ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Cela veut dire ce que cela veut dire.

- Je n'aurais jamais dû te laisser seule. J'ai comme un mauvais pressentiment bien que j'aie confiance en toi.

- Oscar tout va bien.

- Lucas va me tuer s'il apprend que je n'ai pas pris soin de sa meilleure amie fit-il.

- Il prendrait un billet d'avion pour te faire du mal oui ... mais comme tu es un de mes trois idoles, je ne crois pas qu'il le fera fis je en haussant les épaules.

- Je garderais mon beau visage intact alors plaisante-t-il et je rigole à sa blague. J'aime t'entendre rigoler.

- Tu as toujours le mot pour me faire rire en même temps !

- Tout à fait. Celly chou ...

- Quoi ?

- Je veux que tu m'envoies une photo de ton poignet. Je veux pouvoir aller me coucher l'esprit tranquille.

- Oscar ...

- Y'a pas d'Oscar qui tienne. Je veux être sûr que tu ne te fasses pas de mal.

- Oscar ...

- Celly chou ...

- Ok je vais le faire soupirais je, vaincue.

- Merci. J'attends que tu me l'envoies et je raccroche. 

Je soupire en m'exécutant bien que ça me contrarie. Mais si ça peut rassurer Oscar et qu'il passe une bonne nuit je m'exécute volontiers. Contrairement à lui, moi j'allais passer une longue nuit. Très longue. 

- Ca me rassure fit-il une fois qu'il a reçu la photo. Est-ce que tu veux qu'on en parle ?

- Non. Sinon je crois que je vais me mettre à pleurer de nouveau fis je, la voix tremblante.

- Non Celly chou pleure pas. Je n'ai pas de blagues rigolotes à te raconter en plus !

- Oscar ... rigolais je.

- Mais je n'ai rien dit !

- Bon je vais aller dormir. Bonne nuit !

- Tu m'appelles ou tu appelles qui tu veux si ça ne va pas ok ? Lucas, Billie, Daisy, je m'en fous ... fit il, un ton plus sérieux.

- Oui.

- Oui qui ?

- Oui papa soupirais je, vaincue.

- C'est bien mon enfant fit il en souriant très certainement et je rigole. Essaye de dormir et si tu as envie que je vienne, super papa Oscar débarque.

- Ca devrait aller.

- Sûr ?

- Sûre. Bonne nuit super papa !

- Bonne nuit ma super fille adoptive.

Je raccroche en rigolant. Il a toujours le mot pour me faire rire c'est dingue ça. En verrouillant mon téléphone, j'aperçois la photo de mon écran d'accueil et mon rire disparaît aussitôt. C'était la photo où Adam m'embrasse sur la joue. Je me pince les lèvres en retenant mes larmes. Comment avais-je pu tomber si bas en craquant pour Adam ? Quelle conne. Je verrouille mon téléphone avant de poser sur ma table de chevet et part mettre mon pyjama pour aller dormir. Une fois fait, je me démêle les cheveux et les attache en queue de cheval. Je soupire bruyamment alors que mon regard dévie rapidement vers ma petite boîte, précieusement cachée entre deux piles de serviettes. Cette boîte où je cache ces objets depuis sept ans. Sept longues années. Je me pince les lèvres alors que je tends les bras afin de pouvoir la prendre en main. Non Célestine ne fait pas ça. Je me pince les lèvres alors que je rabaisse lentement mon bras. Mais en même temps, j'ai besoin de le faire. Depuis mon arrivée à Los Angeles, je n'étais pas passée à l'acte. Et l'envie commençait à me gagner petit à petit. Il fallait que je le fasse. Je ne pouvais plus rester là sans rien faire. Rapidement, j'attrape ma boîte et l'ouvre avant d'en sortir le fameux objet. En me pinçant les lèvres, je me remémore les fois où je l'ai utilisé, à quel point j'étais au bout du rouleau. Je ferme les yeux lentement alors que dans ma tête c'est le dilemme. Fais-le. Ne le fais pas. Fais-le. Ne le fais pas. Si j'avais la possibilité de faire taire ces deux voix contradictoires qui raisonnent dans ma tête, je hurlerais de toutes mes forces afin qu'elles se taisent. Laissez-moi faire ce que j'ai à faire merde. Alors que je retire mon bandana noir pour le poser sur le côté, je tends mon poignet avant de mettre mon objet sur mes veines, touchant celles-ci sans pour autant commencer mon acte. Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Je suis clean depuis des mois. Jamais encore je n'avais tenu aussi longtemps. Sauf quand Clément faisait encore parti de ma vie. Et qu'à cause de lui j'ai rechuté. Alors que j'allais tracer le premier trait, le premier marquant une nouvelle rechute et montrant à quel point je suis faible, je ne parviens pas à le faire. Je ne peux pas le faire. Sans doute à cause de la promesse que j'avais plus ou moins faite à Oscar. Je soupire alors que je repose mon objet près de l'évier. Tu as évité une rechute Célestine. Sois fière de toi. Je ne sais pas si être fière serait le sentiment qui m'envahit le plus à ce moment-là. Oui j'ai résisté à la tentation de le faire – du moins pour l'instant – mais je ne me sens pas fière. Pas vraiment non. Je repasse dans ma chambre récupérer mon téléphone. Pourquoi faire je n'en sais rien mais je n'ai pas avoir mon téléphone loin de moi. Je me rince le visage pour essuyer mes yeux rouges et gonflés mais surtout pour me rafraîchir un peu. Je soupire à maintes reprises alors que j'observe à nouveau cet objet posé sur le bord de mon évier. J'avais résisté il y a à peine quelques minutes mais allais-je avoir la force de résister une seconde fois ? Cet objet m'appelle et me dit de passer à l'acte. Je le prends à nouveau en main avant de m'adosser contre le mur froid de la salle de bain, les lèvres pincées en retenant mes larmes. La tentation était beaucoup plus forte. Une seconde fois je n'allais pas résister. Oscar je suis désolée d'avoir cette promesse. Ne m'en veux pas mais contrairement à ce que tu crois, je ne suis pas aussi forte. Alors que les larmes commencent à couler à flots sur mes joues, je trace un léger trait sur mon poignet gauche avant de m'arrêter subitement. Je ne pouvais pas continuer. En me pinçant les lèvres, je ravale mes larmes avant d'attraper mon téléphone. Il y avait une seule personne pouvant m'empêcher d'aller au bout de mon acte. Une seule. 

- Allô ? fit-il, la voix légèrement endormie.

- Il faut que je te parle ... fis je, la voix tremblante.

- Célestine ? Qu'est-ce qui se passe ? fit-il, inquiet. Tu as un souci ? Tu as un problème grave ? Qu'est-ce qui y'a bon sang ? Dis-moi tout ! 

Je me pince encore plus les lèvres en retenant alors qu'il continue de me demander ce qui n'allait pas. Il s'inquiète plus qu'il ne faudrait. Et à vrai dire, cela ne m'étonne pas. 

- Est-ce que ... tu es seul ? finis je par demander.

- Attends. Je vais dans le couloir. 

Je l'entends alors se déplacer, poussant parfois des jurons quand il se prend les pieds dans je ne sais quel objet. Toute une discrétion. J'entends soudainement une porte qui claque, me confirmant qu'il était seul désormais. 

- Je suis seul Célestine. Maintenant dis moi ce qui se passe pour que tu m'appelles à trois heures vingt-sept du matin ? Qu'est-ce qui y'a ?

- Adam ... commençais je en fermant les yeux.

- Quoi ?

- Empêche moi de faire une bêtise.

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Hello, voilà pour le 33ème chapitre de Ne me détruis pas. J'espère qu'il vous as plu :) Alors Célestine au plus mal qui renoue avec ses démons mais finalement, elle se résigne et espère qu'Adam la fera penser à autre chose ;) 

TEASER du prochain chapitre (à venir samedi) : Célestine et Adam ont une longue discussion par téléphone ... très longue ... va-t-il empêcher la commission d'un acte irréparable ? ;) 

Célestine : Je ne peux pas te promettre ... comme j'ai promis à Oscar de ... 

Adam : De quoi ? Celly qu'est-ce que tu as fais !? Dis moi la vérité ... 

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? N'hésitez pas à voter, commenter, partager la fiction et vous abonner à ma page pour (re)découvrir mes autres histoires ! Je vous dis à samedi pour la suite de Ne me détruis pas ! 😘😘

PS : je sais pas si vous recevez les nouvelles parties mais si c'est pas le cas, dites moi si vous voulez que je vous prévienne quand un nouveau chapitre sort. Sinon dites vous qu'il y a un chapitre chaque mardi, jeudi et samedi soir à partir de 21 heures ❤