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—Renjun, tu es le dernier, annonça Jeno. Une fois que tu seras rentré dans le salon, je ne pourrais plus rien pour toi. Mais quoi qu'il arrive, tu connais le mot. Au moindre problème, on vous sort de là.
Le manipulateur se retourna discrètement en direction de Jeno. Leurs regards se croisèrent et ils hochèrent la tête. Le plus dur ne faisait que commencer.
—Je n'aime pas ça, soupira Jeno alors que Yuta le rejoignait.
—Tout va bien se passer, le rassura le plus vieux. Ils sont doués.
—Je sais.
—Alors fais leur confiance.
Les tueurs séparèrent leur chemin après un dernier regard, ils devaient se tenir prêts à exfiltrer les manipulateurs à n'importe quel moment. De son côté, Renjun suivit Yeji jusque dans un salon privé où il retrouva les trois autres manipulateurs accompagnés de leurs femmes, installés sur des canapés et fauteuils.
—Salut ! s'exclama Yeji avec un grand sourire. Je vois que la pêche a été fructueuse ce soir. Il va être content.
—Je me demandais si tu allais arriver un jour, dit Ryujin. Comment il s'appelle ?
—Renjun, répondit le manipulateur à la place de Yeji. Et vous êtes ?
—Ryujin. Ici, il y a Sorn, Soyeon, Jaemin, Ten et Jungwoo.
Elle attribua chaque prénom à une personne d'un geste de main.
—Vous êtes tous ici pour rencontrer Kim Heechul, annonça Sorn en se levant. Il est celui qui dirige les unités dans lesquelles vous allez travailler.
A peine eut-elle finit sa phrase qu'un homme entra dans le salon depuis une porte menant à un autre.
—Il va vous recevoir, annonça-t-il. Vous pouvez entrer.
—Et bien c'est parti, lança Soyeon en se levant. Suivez-nous.
Les quatre femmes entrèrent dans le salon, suivies par les quatre manipulateurs. Ce salon était plus grand que le précédent, un homme brun tenant un verre à la main était installé dans un fauteuil et regardait son téléphone. Il leva la tête à l'entrée des quatre hommes.
—Bonsoir, dit-il en les sondant du regard.
Il posa son verre et se leva pour faire face aux nouveaux venus.
—Alors, qu'est-ce qu'on a là ?
Il marcha devant chacun des manipulateurs, les inspectant tel des pièces d'art.
—Bon choix, mes Anges. Ils sont magnifiques. Mais sont-ils utiles ?
—Ils ont du talent, dit Sorn.
—On le découvrira bien assez tôt, reprit Heechul en haussant les épaules.
Il marcha quelques pas avant de se retourner vers les manipulateurs.
—Donc vous souhaitez travailler pour moi. Vous connaissez les risques ?
—Bien sûr, répondit Ten. Et je suis prêt à les prendre.
—Très bien, très bien. Mais une petite chose. Une fois que vous travaillerez avec nous, vous ne pourrez pas faire machine arrière. C'est un travail à vie.
Heechul reprit ses déambulations.
—Vous devez faire une croix sur votre passé. Oublier ce que vous étiez et qui vous étiez.
Il s'arrêta quelques instants.
—Pas de famille ? D'amis ?
Les quatre secouèrent la tête négativement.
—Présentez-vous.
Il se tourna vers Jungwoo.
—Vous commencez.
—Je m'appelle Kim Jungwoo, j'ai vingt-trois ans. Je travaille dans une entreprise en tant que vendeur.
—Quelle entreprise ?
—La Neo Culture Technology.
—Etes-vous proche des autres employés ?
—Non. J'ai déposé une lettre de démission ce matin. Je détestais ce travail.
Heechul hocha la tête et se tourna vers le suivant.
—Na Jaemin. 21 ans. J'escroque les gens dans plein de domaines. C'est si facile de les manipuler.
—Intéressant...
Il se tourna vers Renjun.
—Hwang Renjun, 21 ans aussi. Je suis un manipulateur. Je joue avec mes proies et les utilises avant de tout simplement les jeter quand je m'en lasse.
—Décidemment, mes anges sont doués. Vous me plaisez beaucoup tous les deux.
Renjun haussa les épaules.
—On prend juste ce qu'il y a à prendre. Marche sur les autres ou fais-toi marcher dessus. C'est comme ça que fonctionne le monde.
—Et je suis complètement d'accord avec vous, répliqua Heechul avant de se tourner vers Ten. A votre tour.
—Lee Ten. 25 ans. Je possède un domaine immobilier donc je n'ai pas besoin de travailler.
Heechul haussa un sourcil.
—Pourquoi voulez-vous travailler pour moi dans ce cas ?
Ten haussa les épaules.
—Ma vie est ennuyeuse à mourir. Autant être utile à quelque chose. Je suis beau et les gens ont tendance à me faire confiance, ça peut servir.
Heechul se recula de quelques pas afin de mieux voir le petit groupe. Il avait un sourire aux lèvres quand il se tourna vers les filles.
—Vous êtes vraiment les meilleures ! Je suis si fier de vous mes Anges !
Elles sourirent. Leurs yeux brillaient de fierté. Heechul récupéra son verre et en bu une gorgée.
—Vous serez formés au combat. On fera de vous des armes. De magnifiques armes obéissantes.
Il fit une pause avant de reprendre.
—Si vous souhaitez toujours travailler pour moi, revenez demain soir ici. Et d'ici là, prenez soin de régler toutes vos affaires parce qu'on effacera toute trace de vous. C'est un aller sans retour. Je pense qu'il est inutile de vous dire que si vous parlez de ce qui vient de se dire ici, vous mourrez.
Il partit se rassoir.
—Et une dernière chose : si vous êtes venu avec une mauvaise intention à mon encontre, alors ne revenez pas demain. A moins que vous souhaitiez que demain soit le dernier jour de votre existence.
Ils sortirent sur ces mots. Les quatre hommes séparèrent leurs chemins. Après tout, ils n'étaient pas censés se connaitre.
—On ne peut pas rentrer chez eux ce soir, annonça Ten.
—Ok, répondit Doyoung. On vous exfiltre.
Ten soupira et sortit du casino. Son chauffeur l'attendait devant. Il s'installa à l'arrière de la voiture et appuya sa tête contre l'appuie-tête et se massa les tempes en fermant les yeux.
Jaemin avait rejoint Jaehyun et Renjun était avec Chenle. Ils étaient tous en route vers chez eux. Seule une personne manquait à l'appel.
—Où est Jungwoo ? demanda Lucas à la base.
—Aucune idée, on ne le voit pas sur les écrans, répondit Mark.
—Yuta, Jeno, où est Jungwoo ? demanda Doyoung.
—Il n'est pas avec Lucas ? s'étonna Jeno. On l'a vu sortir.
—Jungwoo ? appela Yuta. Jungwoo répond tout de suite sinon je te promet que tu vas regretter de n'être pas déjà mort.
Il y eu un moment de blanc.
—Je ne rentre pas ce soir, répondit finalement le concerné.
—Tu es où ?
—Je ne peux pas vous dire. Je vais devoir couper la connexion. Quoi qu'il arrive, vous aurez des nouvelles de moi demain soir.
—Et s'il t'arrivait quelque chose ?
—Et bien j'aurais tenté.
—Jungwoo !
—Il a coupé la connexion, informa Doyoung.
—J'espère qu'il reviendra en vie, que je puisse le tuer moi-même, marmonna Yuta en rentrant dans sa voiture.
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