Chapitre 7 Les reflets de l'homme
Agen, onze heures du matin. La famille Plantin profitait du soleil dans le jardin. Le père terminait de nettoyer le grill pour préparer le barbecue. La mère découpait les morceaux de viande, les saucisses, en écoutant une compilation de musiques des années 2000-2010. Rodrigue était content de la loi martiale, cela lui donnait l'occasion de passer plus de temps en famille. Il n'avait aucune inquiétude envers le géocroiseur, l'Entreprise Spatial Européenne avait confirmé qu'il n'entrerait pas en collision avec la Terre. Monsieur Plantin était cadre manager dans l'entreprise carrefour, il embauchait tôt le matin pour débaucher tard le soir. Il n'était présent pour ses enfants que 88 jours dans l'année, donc, 46 dimanches plus six semaines de congés. La dure loi du travail, il ne vivait que pour son entreprise. Il aurait certes une retraite conséquente, mais ses enfants auraient quitté le cocon familial depuis bien longtemps. Donc, concrètement, il travaillait pour lui-même et non pour sa famille ! Mais pour l'instant, il souriait de plaisir en regardant ses enfants courir dans le jardin.
Ambarès-et-Lagrave, treize heures. L'Église catholique Saint-Pierre datant du XIe siècle ne parvenait plus accueillir les croyants occupant les marches donnant accès à l'entrée. Le prêtre n'avait reçu aucune aide de sa paroisse, il était livré à lui-même ! Il avait été surpris ce matin lorsque sa sonnette avait résonné alors qu'il se brossait les dents. Il avait ouvert la porte pour découvrir avec satisfaction Gérard, son ancien sacristain à la retraite. Le vieil homme avait cessé de venir à cause de son âge avancé. Malgré ses 86 ans, il était venu lui proposer son aide.
Pendant la prière, le prêtre était parti s'asseoir. Il détourna le regard pour observer les habitués de la messe du dimanche, ceux des fêtes chrétiennes, comme l'épiphanie, annonciation, carêmes... Et surtout, les nouveaux qu'il voyait pour la première fois. Ce n'était pas des inconnus, vers la gauche, il aperçut le contrôleur divisionnaire de la poste, à côté le directeur du Leclerc... Honteux, la plupart détournaient les yeux. Il joignit ses mains pour se concentrer sur la prière. Alors qu'il avait terminé, il leva son attention vers Gérard, véritable serviteur de la foi chrétienne. Il était le seul à connaître son second statut d'exorciste. Il pouvait parler de tout avec lui, confier ses angoisses.
Le prêtre se leva pour approcher de l'autel.
— Levez-vous...
Paris, 16 heures. Une course poursuite était engagée sur le pont d'Iéna. En amont, un 4X4 Porsche Cayenne noir percutait les rares véhicules circulant pour forcer le passage. Juste derrière, une Ford mustang rouge rayé de noir évitait les débris métalliques. Dans le véhicule tout terrain, les deux frères Dubroca sniffait de l'héroïne volé voilà une heure. Dans la voiture américaine, Robert voulait absolument récupérer les 500 grammes subtilisés par les frères jumeaux. Une voiture de police avait tenté de les prendre en filature, elle flottait dans la seine !
— Regarde comme elle est belle, la tour Eiffel ! s'exclama Juanes en la pointant du doigt.
— Regarde ce que tu fais, tu renverses de la coce.
Un hélicoptère d'intervention de la police survola la seine pour se rapprocher.
— Faut vite rejoindre un pont. Annonça Juanes.
— Pourquoi, ils sont dans le ciel.
Son frère regarda dans le rétroviseur intérieur pour apercevoir l'hélicoptère survolant leur poursuivant. Un harpon Xjet, à impulsion électromagnétique s'enfonça dans le capot pour faire griller le moteur, le véhicule circula en roues libres pour stopper sur le trottoir.
— Trop de la... commença Alberto avant de percuter violemment un bus.
Les deux frères voltigèrent au travers du pare-brise.
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