Chapitre 2 Désaccord
Toute l'assemblée se dévisagea en silence, mais aucun n'osa cependant faire la moindre remarque. Ils faisaient face à l'icône mondiale de l'énergie solaire, le plus diplomate représentant des droits de l'homme. Tout le monde l'adulait, le prenait comme exemple ! La quasi-totalité des présidents figurait dans son agenda.
Joshua comprenait son mécontentement, la fonction de l'AIEA était d'assurer l'inspection des installations, leur sûreté, l'application et l'utilisation pacifique des technologies nucléaires. Il savait pertinemment que Chanfill serait outragé. Des Vignes demeurerait pourtant intransigeant sur cette décision.
— N'avez-vous pas accès au verrouillage et mise à jour du VD-A1 ? remarqua-t-il en le dévisageant.
— Encore heureux monsieur Des Vignes ! dit-il en soutenant son regard. Il devrait en être de même pour denier recours ! Vous avez l'obligation de...
Joshua l'interrompit en secouant négativement l'index.
— Quelle obligation ! Je détiens une place dans la E.S.E, dans celle du G8 et assure la vice-présidence de l'ONU. Dois-je en dire plus ?
Le directeur général obliqua vers le président du GIM, Jean Lapeyre, pour chercher un support ne venant pas.
— Jean, n'avez-vous rien à dire pour contrer cet effarant abus de pouvoir ?
L'homme baissa les yeux en restant muet. Broubeker se tourna alors vers le général de division aérienne.
— Général Descombe ? Quoi ? Cet effronté... il n'a même pas trente ans.
L'officier supérieur des forces françaises resta placide, l'observa simplement en restant muet.
— Oh, bien sûr, vu qu'une de vos bases aura servi à la création du NCH-001-D, il va de soi que vous accepterez absolument toutes les revendications de monsieur Des Vignes. Vous lui avez interdit l'accès à son agence de sécurité, tenez-lui tête ! Ah, mais bien sûr, le contrat avec ses drones. Marché florissant, intéressé n'est-ce pas !
Il chercha longuement une aide potentielle. Il la trouva en approchant du représentant de la NASA, Lucius Brantford.
— Vous êtes prêt à laisser autant de puissance dans les mains d'un civil !
L'homme réfléchit un court instant avant d'y répondre avec fermeté.
— Monsieur Broubeker a raison, vous ne pouvez effectivement pas être le seul à détenir le code de verrouillage du XZR-3.
Le patron de la première puissance mondiale resta inerte, il se retrouvait confronté au représentant des États-Unis d'Amérique, détenant la seconde place après lui en juxtaposant les milliardaires occupant le continent.
— Un membre de l'ONU devrait détenir un code, qui allier au votre pourrait faire fonctionner le laser. Je pense que cela serait une option équitable, monsieur Des Vignes !
À la grande stupéfaction de l'assemblée, Joshua perdit son calme. Il serra les poings pour gesticuler de colère.
— Vous savez à qui vous parlez, je suis Joshua Des Vignes...
Les yeux écarquillés de chacun le figèrent, jamais auparavant il n'avait perdu son calme. Reprenant sa sérénité légendaire, il comprit qu'il n'aurait pas d'autre choix que d'accepter la proposition. Plissant les lèvres, il se frotta le menton en regardant le groupe interloqué.
— La pensée profonde d'assurer la protection de notre planète m'a gonflé d'orgueil. N'étant pas un militaire, je pensais que ma bonne foi suffirait amplement. Je n'agirais cependant pas contre votre proposition, partager le code d'accès avec un émissaire de l'ONU me paraît raisonnable.
La sonnerie de son portable lui permit de couper court à la dérangeante confrontation, il répondit aussitôt.
— Joshua, j'écoute ! [...]Comment ? Quand est-ce arrivé ? [...] j'arrive de suite.
Il se tourna vers l'officier en enfouissant son portable dans son pantalon
— Excusez-moi, je dois m'absenter. Vous n'aurez qu'à envoyer un compte rendu à mon bureau.
Peu après son départ, le Général François Descombe mit un terme à la discussion entre le directeur général de l'AIEA et le membre de la E.S.E, Luc Etchevery.
— Chanfill ! s'exclama-t-il en hochant le visage vers la gauche.
Le général lui tourna le dos pour longer la rambarde donnant accès à l'entrepôt du NCH-001-D.
— Je suis désolé, général...
— C'est l'unique et dernière fois que vous m'aurez mis dans l'embarras, Broubeker... C'est compris ?
— Général, comprenez que...
le général de division aérienne commandant des forces européennes l'empoigna brutalement au menton.
— La discussion est close !
Il relâcha le directeur général de l'AIEA pour l'abandonner avec sa honte.
— Major, faites préparer mon véhicule !
— Bien, général
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