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Chapitre 23 : Nawen


Une longue plage violette s'étendait devant nous. Un immense volcan s'élevait au centre de l'île et une inquiétante fumée lilas s'en émanait. Quelques buissons fleurissaient sur la côte, formant une végétation tropicale de plus en plus dense, qui délimitait les deux zones. De nombreux palmiers, lianes, plantes carnivores, épineuses et grimpantes se chevauchaient et créaient une forêt compacte. On pouvait apercevoir un mince chemin sinuant entre la mer et le volcan.

Gwen sauta sur son poste d'observation, et se saisi de l'une des cordes pour manœuvrer Nymphéas jusqu'à l'île. Je reportais mon regard sur cette dernière, quand j'entendis un choc sourd derrière moi. Malgré ce qu'elle ne cessait de me répéter, Gwen était loin d'être guérie. Elle avait trébuché et se tenait au mât en grimaçant. Je me précipitais et l'aidais à descendre doucement sur le pont. Gwen me remercia en grommelant et un coup de tonnerre résonna dans le lointain. Elle en avait marre d'être handicapée, et cela se voyait.

- Comment est-ce-que je peux diriger le bateau, s'il te plaît ?

Elle soupira, puis me désigna un cordage.

- Attrape celui-ci et suspens-toi y de tout ton poids. Bien, maintenant déplace ton centre de gravité à bâbord...

- Euh...

- A gauche Nawen.

- Ah ok, merci.

Gwen se dirigea vers le gouvernail, et le fit tourner d'une seule main. Nymphéas entama sa rotation. Nous mîmes quelques minutes à accéder à l'île, les vagues l'entourant étant assez agitées. Lorsque la coque commença à racler le fond, je demandais :

- Gwen, comment est-ce-qu'on va s'amarrer ? Il n'y a pas de port, ni de roche...

Elle s'approcha du bastingage, et balaya rapidement la plage du regard.

- Ok. Alors tu vas attraper ces deux amarres, et attendre mon signal. Quand je te le dirais, tu sauteras sur la plage.

J'acquiesçais sans demander ce qu'elle comptait faire, j'avais l'habitude des plans de Gwen. Elle descendis par l'échelle de corde comme elle pouvait, et vint se planter à une vingtaine de mètres du rivage. Les pieds ancrés dans le sable, elle ferma les yeux et inspira. Lentement, sa main droite débuta un balancement d'avant en arrière, et sous moi le bateau suivait ses mouvements. Les vagues que Gwen contrôlait d'une main propulsèrent soudainement Nymphéas sur la plage. Il glissa dans le sable, en s'inclinant dangereusement vers la gauche.

- Nawen, maintenant !

Je sautais du côté opposé et enfonçais profondément dans le sol les piquets autour desquelles les cordes étaient enroulées. Cela rééquilibra le bateau qui se stabilisa.

- Tu es sûre que ça va tenir et que Nymphéas ne va pas s'enliser ?

- Oui... Enfin, normalement...

- Quoi ?!

- Au pire je le redresserai avec l'aide de l'océan. Allez viens, j'ai vu des fruits à l'air appétissant par là bas.

Je jetais un dernier regard inquiet au navire, puis la suivie.

Nous marchâmes un moment sur la plage, plus ou moins silencieusement.

- Dis moi Gwen, est-ce-que tu sais pourquoi cette plage est violette ? Je n'ai jamais vu ça...

- Mais c'est pour être assortie à tes yeux enfin !

Je la gratifiais d'un regard blasé, pendant qu'elle ricanait doucement.

- Sérieusement ?

- Non, bien sûr que non. Selon moi ce sont les émanations de fumée causées par le volcan qui, aux fil des années, ont teinté le sable.

- D'accord, mais du coup pourquoi est-ce-que les fumées sont violettes ?

- Probablement parce que la roche du volcan l'est...

- Oui mais pourquoi la roche est vi...

- Je t'en pose des questions ?!

- Ben oui, là.

Elle soupira longuement et l'une des veines de son cou se contracta. Gwen se massa la tempe et reprit :

- Je suppose que cet écosystème a acquis cette couleur après de très nombreuses années d'évolution, jusqu'à aujourd'hui où on en vient à se poser des questions stupides sur les mystères de la nature.

- Mais alors pourquoi c'est devenu violet, et pas rouge ? Ou bleu ? Ou vert ? Ou jaune ? Ou...

- MAIS J'EN SAIS RIEN ! J'en ai strictement rien à cirer de ta plage violette !

Hum, visiblement Gwen était trop fatiguée pour être réceptive à la taquinerie. Je réprimais le sourire chatouillant mes lèvres, quand j'aperçus d'énormes arbres fruitiers devant nous. J'accélérais le pas, et me propulsais d'un bond dans les branches les plus proches. A l'aide de mes griffes je m'agrippais au tronc et me déplaçais autour des fruits. Il y en avait tellement ! Je n'en connaissais pas la moitié, et pourtant j'étais habituée aux fruits exotiques ! J'en cueilli deux ou trois de chaque sorte, les enveloppant dans de longues feuilles et les laissant glisser jusqu'au sol lorsque mes bras étaient trop pleins.

Je crapahutais entre les arbres, m'aidant de ma queue pour tenir la tête en bas, ou de mes oreilles pour rétablir mon équilibre interne. Je venais de ramasser les derniers fruits quand la voix de Gwen me fit sursauter :

- Hé ho petit singe tu as bientôt fini ?!

Je descendis de quelques branches et je la vis. Sans que je ne m'en rende compte, elle avait ramassé tout les fruits dans le sable et les avait organisé, au pied d'un tronc gigantesque à côté duquel elle avait préparé un feu. Plantant mes griffes dans l'écorce, je me laissais descendre lestement et la rejoins.

Je commençais à renifler chaque fruit, pour déterminer s'il était mangeable, et comment je pourrai le préparer. Finalement, je me décidais pour deux sorte de conques rosâtres, que je tranchais en lamelles puis superposais, avant de les emballer dans une large feuille vert clair, de les suspendre à un bâton et de les mettre en équilibre au dessus du feu.

- Et voilà ! Normalement la papillote va fumer la chair des fruits et ce sera délicieux !

- Si tu le dis, ce n'est pas moi la cuisinière... Qu'est-ce-que j'ai le droit de manger sans le cuire ?

Je lui désignais une dizaine de fruits et de coques, de toutes tailles et couleurs, et elle se saisit de l'un d'eux. Gwen mâcha en silence quelques minutes, avant de dire :

- Bon, je ne compte pas rester ici très longtemps. De toute évidence, bien que le côté « sauvage » de cette île soit très beau, il n'y a visiblement pas d'habitants et je ne veux pas que la mission prenne du retard. Regarde, Nawen :

Elle sortit le cylindre contenant le message de sa besace, et me désigna un léger entrelacs noir qui en faisait le tour.

- Il existe plusieurs sortes de messages. Les très urgents, aux arabesques d'or, que la Guilde confie aux messagers pouvant voler, se téléporter ou autre, et qui doivent être livrés en moins de trois jours. Ensuite il y a les pressés, aux arabesques d'argent, qu'il faut livrer en une semaine maximum. Et pour finir, il y a les lents, aux arabesques noires, qui sont souvent dangereux car ils nécessitent de parcourir de longues distances, et il ne faut pas dépasser le délais d'un mois.

- Que se passe-t-il si un messager ne respecte pas le délais ?

- Ce n'est jamais arrivé. Nous sommes des professionnels. Toujours est-il que, d'après mes calculs, il nous reste un peu moins de trois semaines pour apporter ce message à bon port.

- Ah bah ça va ! C'est bon, tranquille...

- Non, pas tranquille. Je suis aussi curieuse que toi de découvrir toutes les îles que nous croisons, mais cela nous ralentis considérablement car, à chaque fois qu'on pense ne rester qu'un jour, on reste trois ou quatre. De plus, si nous avons maintenant la Marine à nos trousses il serait plus prudent de se faire discrètes. D'habitude, je ne fais que deux escales, je peux jeûner pendant un ou deux jours et je ne rencontre quasiment jamais de problèmes. Depuis que tu es à mon bord j'ai la responsabilité de te nourrir, je cède plus facilement à l'envie de descendre à terre et, sans vouloir insinuer quoi que ce soit, nous attirons plus d'ennuis.

- Ouais bon en gros il faut qu'on avance plus vite...

- Ce qui risque d'être compromis avec mon bras blessé. Surtout que nous ignorons où se trouve Monkey D. Luffy... Au dernières nouvelles il se tient tranquille depuis presque deux ans, heureusement que j'ai la carte de vie car personne ne sait où il se trouve.

- J'espère que Sanji-san est avec lui...

L'évocation de mon idole cuisinier (et beau) me rappela les fruits en train de cuire et je récupérais précipitamment mes papillotes. Je tendis une à Gwen, qu'elle s'empressa d'avaler.

- Ce que je propose c'est qu'on fasse un rapide tour de l'île, qu'on retourne sur Nymphéas quand la nuit tombera, qu'on dorme tant que nous sommes à terre et que nous repartons demain matin. Avec ces réserves de fruits et ce qui reste sur mon bateau on peut facilement voguer une semaine sans s'arrêter, et notre retard sera rattrapé.

- D'accord, pas de problèmes. Mais, tu es sûre de vouloir visiter un peu l'île ? La dernière fois on est tombés sur des cailloux hostiles qui nous ont bien retardé, toi qui disais que tu ne voulais pas t'attarder...

- C'est que... je voudrai vérifier quelque chose. J'ai l'impression d'avoir déjà entendu parler de cette île, mais je suis incapable de me souvenir où... peut être dans un livre... Enfin, juste une heure ou deux, pas plus.

Je me retins de rire. En réalité, Gwen adorait découvrir et étudier de nouvelles îles, mais son travail l'obligeait à passer son chemin.

- Tu sais, si tu devenais pirate tu n'aurais plus à obéir à la Guilde et tu pourrais vivre ta vie comme tu le voudrais, sans obligations de délais.

Elle me jeta un regard oblique et leva un sourcil.

- Je ne vois pas ce que cette remarque vient faire ici. Et puis le jour où j'aurais envie de me faire pirate...

Elle me tourna le dos pour signifier que le débat était clos. Gwen recouvrit de sable violet notre feu, et commença à marcher vers la forêt profonde.

- Hé Gwen ! Qu'est ce qu'on fait pour tous les fruits que j'ai ramassé ?

- On les laisse là, et on reviendra les prendre tout à l'heure.

Elle avait raison, ce serait stupide de s'encombrer. Je m'enfonçais donc à sa suite entre les lianes.

Il faisait humide. Au dessus de nos têtes on percevait des cris d'oiseaux et des grésillements d'insectes. J'étais passée devant et tranchais à coup de griffes les lianes et les feuilles qui nous barraient le passage. De temps en temps je me retournais vers Gwen. Elle ne disait rien mais je l'entendais buter sur des racines et trébucher à intervalle régulier, s'habituant lentement à évoluer avec un bras en écharpe. Elle voulait aller au moins jusqu'au volcan, et nous avancions maintenant depuis une heure. J'entendis soudain un cri au milieu du silence. 

- Nawen, à droite !

Je me retournais brusquement, et vis une petite éclaircie entre les branches. Gwen, sans aucune considération pour la frayeur qu'elle venait de me faire, avançait déjà vers la lumière qui l'avait attiré. Je la suivi, et débouchais sur le sentier que nous avions aperçu depuis le bateau. Beaucoup plus à l'aise sur un terrain plat, nous accélérâmes notre allure. Le chemin était étrangement large, et je vis Gwen se pencher sur le sable un peu boueux au sol.

- Qu'est-ce-qu'il y a ?

- Rien, je me demandais juste comment ce chemin, large comme deux navires, a-t-il pu se former...

- Probablement qu'il est devenu comme ça après de très nombreuses années d'évolution, jusqu'à aujourd'hui où on en vient à se poser des questions stupides sur les mystères de la nature.

- Hilarant, Nawen. Je suis morte de rire.

- Ça va, hein, si on peut même plus rigoler...

- C'est simplement étrange que, sur cette île vierge de toute trace humaine, cette route unique soit apparue comme cela.

- Peut être que ce sont des animaux qui l'ont créée ?

- Moui, peut être...

Elle se releva et nous reprîmes la marche. Pas longtemps cependant car, devant nous, le volcan se profilait.

Plus nous nous rapprochions, plus je pressentais que nous allions rester un jour de plus sur cette île. Face à nous, dans la paroie violette, se découpait une grotte haute d'une vingtaine de mètres.

- Gwen, ne me dit pas que tu vas vouloir entrer dans cette montagne-volcan, si ?

Elle ne répondit rien et passa sa main sur la pierre, recouverte de plantes par endroits.

- Juste cinq minutes... Allez Nawen, c'est fascinant, on dirait que cette mousse brille un peu, elle doit être bioluminescente à l'intérieur de la grotte...

- Ça sent le piège à plein nez, je ne veux pas retomber sur des Rocardiens.

- Écoutes, je rentre rapidement, je ne m'enfonce pas, je regarde un peu la végétation et je reviens. Tu veux venir avec moi ?

- Non merci, j'attends ici, et s'il y a un problème tu cris, ok ? Ah et méfies toi des pierres ! Et des...

- Ne t'inquiète pas.

Elle s'engouffra dans le volcan, et je m'assis devant pour patienter.

Le soleil descendait lentement derrière les nuages, et la température se rafraîchissait. J'ignorais depuis combien de temps Gwen était à l'intérieur. Mon sixième sens me criait qu'il y avait un danger, pendant que ma raison assurait que je me faisais des idées. Mais soudain, je n'eus plus de doute quant à la voix qu'il me fallait écouter. Un grondement sourd s'éleva de la montagne, suivi par un cri de douleur. Un cri humain.

Je me retournais vers le volcan et murmurais :

- Je savais que ça allait mal tourner...

Je me préparais à courir dans la caverne, quand une pierre tomba à mes pieds. Elle fut aussitôt suivie d'une seconde, et en quelques instant la grotte s'effondra. Je donnais un coup de pied rageur dans l'éboulement et laissais échapper un grognement de colère.

Une tonne de roche me séparait maintenant de Gwen.
















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Hey ! J'espère que vous avez aimé ce nouveau chapitre (et les avis de recherche *w*) ! Ma très chère onepiecesanjilaw a toujours ses problèmes de wifi (et en plus là elle est en Allemagne), et ils ne sont pas prêts d'être fini, elle publiera donc quand elle pourra, on ne lui en tiendra pas rigueur. Sur ce, on me dit dans l'oreillette qu'il faut que je dorme, donc bye les gens et on espère que vous êtes prêts pour cette nouvelle île ! ^0^

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