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Chapitre 21 : Nawen


Dos au sol, je relevais soudainement mes jambes pour mettre un coup de pied monumental dans la tête d'un Marine, puis je me redressa en prenant appui sur mes mains. Je ramassais le sabre d'un soldat sur le pont taché de sang et tranchais en deux le torse de l'un de mes attaquants. Je remontais mon sabre au niveau de mon visage et vis dans le reflet de celui-ci qu'un soldat s'approchait par derrière. Je fis alors mine d'attaquer un marine devant moi et d'un bond soudain sautais sur ses épaules ; cet appui me permis d'effectuer un salto arrière et je me réceptionnais prestement dans le dos du marin que j'avais aperçu dans le sabre. Je plantais sauvagement mon arme entre ses omoplates, la retirais et, d'un coup sec, fis voler la tête d'un autre adversaire.

Deux attaquants se jetèrent sur moi simultanément, j'éborgnais le premier d'un coup de griffes et le second perdit ses bras grâce au sabre. Décidément, cette arme me plaisait de plus en plus. En reculant pour échapper au tranchant d'une hache, je trébuchais sur un des câbles que les Marines avaient lancé lors de l'abordage et en profitais pour le détacher de Nymphéas. J'esquivais les balles que deux snipers s'obstinaient à me tirer dessus en roulant au sol. Je pris parti de ma position et saisi l'occasion pour soulager quelques soldats de leurs pieds en leur tailladant les chevilles avant de me relever.

Soudain, une balle que je n'avais pas vue vint se ficher dans ma cuisse et m'arracha un cri de douleur. Je senti mes forces diminuer et ma vision se troubla. Qu'est ce que ? Je chancelais et du me retenir au mât pour ne pas tomber. Je me pris une seconde balle dans l'avant bras et sentis mes oreilles et ma queue disparaître. Qu'est ce que c'était que ces projectiles qui annulaient mes forces ?!

Un groupe de Marines se dirigea vers moi et je reculais, butant sur un bras que j'avais dû couper plus tôt. Mon sabre m'échappa des mains et le bruit qu'il fit en heurtant le pont résonna longuement dans mon esprit embrumé. Je sentais que je perdais le contrôle et mon cœur s'affola. Seule sur un bâtiment de la Marine, j'avais vraiment cru pouvoir m'en sortir ? Je jetais un œil au navire de Gwen, dont le bastingage était à une douzaine de mètres du bateau sur lequel j'étais coincée. Pourrais-je m'enfuir par les airs ? Au tremblement de mes jambes affaiblies par les balles, je compris bien vite que non.

Acculée, sans arme, je pris enfin conscience d'être encerclée par une vingtaine de soldats. J'étais mal partie. La panique montait insidieusement dans mon ventre, pendant que la situation m'échappait. Comme au ralenti, je vis vingt sabres s'abattre sur moi.

Je hurlais. Un cri venant du fond de mes entrailles, comme si me replier sur moi allait m'aider, comme si le bruit allait me protéger. J'ignorais combien de temps je restais ainsi, coupée de moi même par une barrière sonore et instinctive, attendant les coups. Cependant, après une minute qui me sembla interminable, je compris que j'étais vivante.

J'ouvris un œil, puis l'autre, et restais ébahie.

Tout les soldats étaient étendus autour de moi, inconscients. La bave aux lèvres, ils semblaient tous s'être évanouis d'un coup. Je ne comprenais pas, qu'est ce qui s'était passé ? Qui était intervenu pour me sauver ? Je ne voyais plus personne au alentours, seulement de larges fissures fendant le pont du navire de la Marine.

Mes battements de cœur résonnaient sans fin dans ma tête, amplifiés par l'écho provoqué par les balles. J'étais passé un peu trop proche de la mort ces derniers temps, il fallait que mon corps s'habitue. J'adressais un remerciement silencieux à la personne qui m'avait sortie de là par je ne sais quelle intervention magique, et tentais de me relever. Bizarrement, mes jambes refusèrent d'obéir et ma vue se voila. Ah non ! Ce n'était pas le moment de flancher, Gwen avait encore besoin de moi et nous étions loin d'être tirées d'affaire ! Je récupérais une lame à la ceinture d'un soldat proche de moi, et la plantais profondément entre les lattes du bateau. Ce dernier émit un craquement inquiétant et je vis ses failles s'agrandirent dans un grincement. L'urgence du départ se faisait plus pressante. Je saisis la garde du sabre et m'appuyais dessus de toute ma volonté, me hissant debout à la force des bras.

Je haletais, épuisée par ce simple effort, et me rendis compte que mon bras était maculé de sang, comme ma jambe, et que mes différentes hémorragies n'amélioraient peut être pas mon état. Accrochée au sabre comme à une bouée de sauvetage, je ne savais pas par quel miracle je tenais encore droite. Je me demandais comment est-ce que j'allais sortir d'ici, quand un mouvement sur le quai attira mon attention.

- NAWEN !

Une fine silhouette bleue courait, la tête tournée vers le navire sombrant au milieu du port et sur lequel je me tenais. À la jonction en entre le sol et l'eau, comme si de rien n'était, elle continua sa course, le liquide formant une sorte de surf sous ses pieds. Gwen avait survécu ! Un sourire naquit sur mes lèvres et je réussi à faire deux pas, avant de me rattraper à la rambarde du navire pour ne pas m'effondrer. Mon amie traversa la distance qui nous séparait en moins d'une minute, et se hissa – difficilement – à ma hauteur avec un jet d'eau sous ses pieds.

- Tout vas bien ? Je t'ai entendue cr...

Elle interrompit sa phrase en contemplant le bâtiment de la Marine. Son regard passa des soldats évanouis aux larges fissures, de mes blessures à celles que j'avais infligées.

- Est ce que c'est TOI qui a détruit ce navire toute seule ?

Dans ses yeux se mêlait de l'admiration et de la stupéfaction, ainsi que, pour une raison que je ne compris pas, un peu de méfiance.

- Oui je... oui je crois que c'est moi. À un moment j'ai un peu perdu conscience mais...

Un bruit de canon me coupa dans mon explication, mais cela sembla suffire à Gwen. Notre attention se porta simultanément sur le bâtiment dont l'attaque était venue, et je réalisais avec stupeur que deux autres navires de la Marine se dirigeaient droit sur nous.

- Gwen... ?

- Oui j'ai vu, Bachélis n'avait pas donné d'ordres qu'à un seul bateau apparemment. Allez viens on n'a plus beaucoup de temps !

- Gwen, s'il te plaît ? Je... j'ai besoin d'un peu d'aide là...

Elle me scruta rapidement pour comprendre d'où venait le problème, avant de s'attarder sur mes mains contractées autour du bastingage, mes jambes tremblantes et les impacts des balles. Avec un soupir elle passa son bras sous mes épaules et m'arracha du navire ennemi.

- Tu aurais pu me le dire plus tôt, que tu ne pouvais plus marcher...

Je ne répondis rien, et laissais sa colonne aqueuse nous transporter jusqu'à Nymphéas en quelques secondes. Aussitôt sur le pont, elle trancha à coup de shuriken les dernières cordes qui reliaient son bateau à celui des Marines, puis m'aida à m'asseoir contre le poste de commandes.

- J'en ai pour deux minutes, attends un peu.

Elle couru à l'avant du navire et plaqua ses deux mains contre la coque bleue de Nymphéas. L'étrange couche transparente qui recouvrait son bateau se mit alors à frémir, puis à entrer en mouvement. Comme gonflée par un air invisible, suivant les grands cercles de bras que Gwen réalisait à la manière d'un chef d'orchestre, l'eau gélatineuse s'élevait autour de nous. Englobant la coque, le mât et les voiles, tout les extrémités se rejoignirent au dessus de nos têtes, formant une surface lisse comme une... comme une bulle, oui. Je vis Gwen poser son front et ses paumes contre cette enveloppe, et fermer les yeux. Après quelques secondes, elle revint vers moi avec un faible sourire.

- C'est bon, j'ai mis mon revêtement un peu à la va vite mais il n'y a pas trop d'inégalités d'épaisseur et aucune fuite. On va pouvoir plonger !

Je mis un instant à me souvenir qu'elle m'avait expliqué que Nymphéas pouvait devenir un sous-marin. J'eus soudain un léger doute.

- Tu es sûre que c'est solide ce truc ? Ça peut supporter la pression ? Et comment veux tu faire pour plonger ? Tu peux vraiment diriger ton bateau ?

- C'est parfaitement sans danger, et puis de toute façon on n'a pas d'autre choix !

Sans me laisser le temps de protester, elle passa mon bras autour de son épaule intacte et m'aida à marcher jusque dans la salle centrale de Nymphéas. Un escalier tournoyait en son centre pour descendre dans une salle circulaire, où les portes des différents lieux s'alternaient sur les murs. À ma grande surprise, elle ne descendit pas mais tira un levier à la droite de la porte. Un gigantesque mécanisme s'enclencha alors. Le sol de la cabine pour naviguer SUR la mer se retourna pour devenir plus sombre ; deux tableaux de contrôle surgirent du mur ; le gouvernail disparu pour laisser place à un fauteuil, et enfin une énorme baie vitrée s'ouvrit sur le mur de la cabine, laissant une vue panoramique sur le ciel, et les navires de la Marine qui se rapprochaient. Je me laissais tomber sur une chaise pendant que Gwen claquait la porte.

- C'est parti !

Elle leva lentement les bras derrière elle, comme si elle rencontrait une résistance, et je sentis tout Nymphéas basculer sous moi. Je lançais un regard en arrière, et mon instinct félin me cria de m'enfuir, quand j'aperçus la vague que Gwen hissait derrière nous. Elle relâcha soudain son effort, envoyant la moité de l'eau sur nos poursuivants et, à l'aide du reste de la vague, elle nous fit basculer dans l'océan.

Je plissais les yeux, essayant de m'habituer au changement de lumière soudain. Alors que Gwen semblait dans son élément, une vague de claustrophobie me gagna. L'eau. Il y avait de l'eau partout. Je levais avidement les yeux vers la surface, mais elle était déjà loin. Le liquide était présent au dessus, en dessous, à droite et à gauche de nous. Il n'y avait aucune échappatoire. La lumière marine m'oppressait. Gwen du sentir ma panique, car elle posa sa main sur mon épaule en signe d'apaisement.

- Nous sommes totalement en sécurité, ok Nawen ? Tout. Va. Bien. Nous se sommes pas à la merci de l'océan, c'est moi qui créer les courants marins qui nous dirigent. De ce côté de Grand Line personne ne peut nous suivre, car -sauf pour les vrais sous-marins- les navires portant un revêtement ont besoin des courants de l'eau pour se diriger. Hors, ces flux n'existent pas ici, c'est moi qui en fabrique. Tu comprends ?

J'acquiesçais, sans toutefois être totalement rassurée. J'avais cru voir Gwen grimacer de douleur, et si elle perdait connaissance notre sous-marin improvisé coulerait à pic.

Je sursautais quand un jet de bulles nous frôla sans prévenir.

- Gwen c'est quoi ?!

Elle ne répondit pas, occupée à en éviter un second qui passa à quelques mètres de Nymphéas. Elle marmonna :

- Ah les salauds, ils essaient de percer mon revêtement...

De qui parlait elle ? Percer la bulle d'air qui nous maintenait en vie ?

- Gwen qu'est ce qui se passe ?!

- Les deux bâtiments de la Marine, nous se sommes pas encore enfoncées assez profondément sous l'eau, ils peuvent voir notre ombre ! Ils nous canardent...

Comme pour ponctuer sa déclaration, deux autres boulets de canons percèrent la surface de la mer.

- Gwen tu as bien des canons, non ? Où sont-ils, nous devons riposter !

Elle observa un silence, avant de reprendre des ondulations de poignets trois fois plus rapides.

- Je n'ai pas de canons. À la base je suis une messagère, je suis neutre. Bien sûr dans les faits je sais que je peux être attaquée mais, ça va peut être te surprendre, ça ne m'arrivait pas souvent ! Et puis de toute façon, même si j'avais des canons, ils perceraient quand même le revêtement de l'intérieur.

- ... Qu'est ce qu'on peut faire alors ?

- Patienter encore deux minutes histoire que tu me laisse me débarrasser de ces gêneurs !

Son ton sec m'interpella, et je me rendis compte qu'elle réfléchissais depuis tout à l'heure pour trouver une solution. Peut être même matérialisait-elle de l'eau en ce moment. J'aperçus alors une gigantesque barrière transparente devant nous, et paniquais un instant, avant de me rappeler la sphère escargologramme qui entourait Jugjio. Lorsque nous la traversâmes, le même phénomène qui s'était produit à notre arrivée recommença. Les particules se séparèrent pour nous laissez passer, avant de se remettre en place. Je me retournais sur mon siège, pour observer la façon dont les navires de la Marine allaient franchir le faux verre. Mais au lieu de toutes s'écarter, une partie des images s'effaça, tandis qu'une autre resta bien en place. Pendant une seconde, je pu voir un dysfonctionnement de la sphère : l'escargologramme avait disparu, et il ne restait qu'une surface transparente qui bloquait nos poursuivants, surface que je pris d'abord pour du verre... avant de comprendre que c'était de l'eau. Gwen s'était servie du globe que tout le monde pensait faux pour cacher une matière toute aussi transparente, mais bien réelle. Elle abattit un de ses bras vers le bas, faisant s'écrouler la masse d'eau sur nos ennemis, perforant les coques de leurs navires, trouant les voiles et détériorant leurs armes. Dans un fracas monumental, nous fûmes sauvées.

Gwen projeta Nymphéas en avant et de toutes ses forces, pendant de longues minutes où aucune de nous n'osa parler, encore la tête dans les combats de Jugjio. Puis, après quelques temps, le navire ralentit. Ma capitaine s'arrêta et sorti une petite valise d'un placard. Je ne compris pas tout de suite ce qu'elle voulait en faire, lorsqu'elle s'accroupit à côté de moi et commença à nettoyer mes plaies.

- Euh... Gwen, tu sais, ce n'est pas nécessaire, hein, je peux faire ça toute seule ...

Sans aucune considération pour ma faible protestation, elle continua son travail méthodique. Je la laissais faire, trop embrouillée par l'affaiblissement de ma compréhension, que je ne m'expliquais pas. À un moment cependant je me réveillais un peu, quand elle serra brusquement un bandeau autour de mon bras et ma cuisse, et sortit une inquiétante pince de sa valise.

- Eh oh tu vas faire quoi là ?

Sans me répondre elle planta la pince dans ma cuisse, à l'endroit où la première balle était entrée.

- AAARG NON MAIS CA VA PAS ?!

Je tentais de me débattre mais elle me maintint fermement sur ma chaise, fouillant atrocement avec son outil dans ma plaie. Soudain, elle me lâcha et sortit la pince, qui tenait maintenant la balle. Un grand soulagement m'envahit, je ne sentais presque plus cette blessure qui m'avait tant diminuée. Immédiatement Gwen appliqua une compresse sur la plaie et entreprit de faire un bandage. D'un ton médical -quoiqu'un peu amusé- elle me demanda :

- On ne t'a jamais dit que, lorsque tu es blessée avec un projectile en granit marin, il faut le retirer au plus vite pour ne pas s'affaiblir ?

- Euh... non. Un projectile en granit quoi ?

Elle cligna plusieurs fois des yeux, avant de se passer une main sur la tempe.

- Nawen dit moi que tu sais ce qu'est le granit marin ?

- Je... ah si c'est vrai ! C'est le matériau qui neutralise les pouvoirs des possesseurs de fruit du démon !

- Exact. Cette balle est en granit marin, c'est pour ça que tu es dans les vapes depuis tout à l'heure : tu te balades avec une saloperie dans ton organisme.

- Heeiiinn... mais on peut fabriquer des armes en granit marin alors ?

- Bien sûr ! Il n'existe pas que sous forme de menottes...

Tout cela expliquait pourquoi je me sentais si mal. J'allais poser une autre question à Gwen quand, sans prévenir, elle arracha la seconde balle de mon avant bras.

- AARRR BORDEL !

Passé la première douleur, je commençais à me sentir beaucoup mieux, mes membres répondant sans problèmes à chacun de mes appels, et mes sens félins revenant naturellement.

Gwen terminait mon second pansement quand je pris conscience que Nymphéas avait recommencé à bouger. Vers le haut.

- On est assez éloignés pour remonter ? Youhou ! Merci Gwen tu connais mon amour pour l'eau...

- Eh bien je ne remonte pas spécialement pour te faire plaisir mais, oui, nous sommes à près de deux heures de Jugjio maintenant, il n'y a plus de danger.

Elle marqua une pause et sa mâchoire se contracta.

- Nawen tu sais relativement diriger un bateau ? Pas orienter les voiles, hein, juste maintenir le gouvernail droit.

- Euh oui pourqu...

- Bien. Et est ce que tu as toujours mon message ?

- Oui je l'ai, pourquoi ces questions ?

- Pour être sûre que tout aille bien.

- Pourquoi ça n'irait pas bien ?

Elle commençait à m'inquiéter là.

- Parce que tu vois Nawen, moi, je ne suis pas sûre d'aller très bien...

Jusqu'ici elle s'était toujours tenue à ma gauche, pour maintenir son épaule dans mon angle mort. Enfin débarrassée du granit marin, je n'eus aucun mal à me lever, la contourner, et contempler l'étendue des dégâts. Un peu en dessous de son tatouage, une sorte de trou perforait son bras. Du sang séché entourait le tour de la plaie, mais l'hémorragie qui semblait s'être arrêté était en train de reprendre.

- J'avais un peu stoppé l'irrigation, mais j'ai quand même perdu trop de sang...

Elle grimaça mais leva quand même un de ses bras pour diriger Nymphéas. Gwen commença à trembler mais tint bon. La lumière du jour se rapprochait, et nous perçâmes enfin la surface.

Gwen s'effondra.

Je me précipitais, mais elle se releva sans mon aide et, d'un pas mal assuré, se dirigea jusqu'au levier de la cabine de commande. Elle s'affala dessus pour réussir à le baisser et s'assit lentement au sol, qui reprenait son aspect originel, comme le reste de la pièce. Les yeux mi-clos, les doigts de Gwen bougeaient encore faiblement, par petits à coups, et doucement, le revêtement de Nymphéas repris sa forme sur la coque, et je pu à nouveau respirer l'air frais. Je m'accroupis face à elle et lui saisis les poignets.

- Tu en as assez fait, capitaine.

Un sourire en coin mourut sur ses lèvres, et ses paupières tombèrent complètement. Il ne fallait pas perdre une seconde. Je résistais aux doutes tentant de s'insinuer en moi pour me faire échouer, et me focalisais sur ma tâche : j'allais devoir la soigner. Je n'étais pas très calée en médecine, mais mes bases suffiraient. Je n'avais pas le choix. Je récupérais la valise pleine de matériels de secours, puis – le plus délicatement possible – je transportais Gwen dans sa chambre.

Pendant une heure, je nettoyais sa blessure, la pansais, l'empêchais de se ré-ouvrir. Elle ne m'avait pas expliqué comment son combat s'était terminé, d'ailleurs j'aurai eu bien du mal à faire de même pour le mien. Je laissais mon esprit divaguer. Était-ce vraiment quelqu'un qui était intervenu pour m'aider ? Ou est ce que j'aurais pu être à l'origine de l'onde qui a terrassé ces soldats ? Je ne saurais sans doute jamais en réalité, mais, quand j'avais crié, il m'avais semblé avoir une impression si étrange...

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