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Chapitre 16 : Gwen


Je vais la tuer, je vais la tuer, je vais la TUER ! Bon sang mais POURQUOI l'avais-je pris dans mon "pseudo équipage" ?! Hein ?! Nous n'avions absolument pas le temps d'aller se balader avec des cailloux ! Et merde !

Nous marchions depuis déjà presque cinq heures, je n'en pouvais plus. Ma sacoche battait dans cesse sur mon flanc douloureux. Je n'avais pas eu le temps de remercier Nawen pour l'avoir récupéré durant son combat, et désormais mes excuses avaient du mal à sortir. Ma respiration était sifflante, je jettais un rapide regard au ciel et calculais qu' il restait environ deux heures avant que le Log-pose se soit rechargé et que nous puissions quitter cette île dingue. J'observais tristement l'intérieur de ma besace : il n'y restait plus que quelques biscuits, nos autres provisions ayant été toutes consommées la veille au soir. Je n'avais pas la moindre idée de la façon dont nous allions nous nourir les prochains jours. Une petite voix me sorti de mes réflexions :

- On peut s'arrêter, si'ouplaît ? demanda le petit Sohan, exténué.
- Oui bien sûr, faisons une pause, décrèta Nawen,  dit-moi Ann, on n'est pas sensé être arrivés depuis trois ou quatre heures, au moins ?
- Si, je ne comprend pas... honnêtement, je pense qu'on est perdus...
- Eh ben merci beaucoup Gwen !
- Quoi, qu'est ce que j'ai fait encore ?!
- Ben c'est ta faute si on est perdus !
- COMMENT ?

Ah je jurrai que j'allais commettre un meurtre ! Il allait morfler, le petit chat ! Ce n'était pas parce que je marchais devant que je savais forcément ou j'allais ! Nawen évita mon regard, fixa l'un des rochers et dit :

- Attendez, j'en ai pour cinq minutes...

Puis, elle prit son élan et s'élança sur une énorme stalagmite. Elle escalada prestement la pierre à l'aide de ses griffes et se percha tout en haut. Nawen resta un instant à se repérer, et redescendit ensuite habilement jusqu'à nous.

- J'ai repéré la porte rouge sous laquelle nous étions, il faut se diriger  au Nord-Ouest paaar... là bas ! Grâce à Gwen on s'est éloigné, mais normalement dans une heure nous y serons !

Les enfants semblaient soulagés de savoir qu'on serait bientôt arrivés. Je distribuais mes dernières provisions aux petits et à Nawen.
Puis, pour aller plus vite, ma cuisinière décida de prendre Sohan sur ses épaules, et nous reprîmes notre marche dans la direction indiquée par Nawen. Je les suivis en traînant les pieds.

                             *

Après une heure qui me sembla interminable, nous arrivâmes enfin en vue de l'arche. Il n'y avait plus aucune trace des cailloux que nous avions assomés, mais la place n'était plus que décombres après le passage de mon tsunami. Ann et Sohan se dispersèrent, inquiets de l'abscence des adultes. Je me mis sur mes gardes. J'avais raison.

Simultanément, une dizaine d'hommes-pierres surgirent de derrière des rochers. Nawen cria :

- J'AVAIS RAISON ! HAHA ! Ils étaient bien derrière des cailloux !

Ann, très éloquente, ne répondit rien.  Sohan se précipita vers une femme d'émeraude en criant :

- Maman !

Nous étions cernées, le danger était imminent. Ann, déstabilisée par cette apparition soudaine, ne savait plus quoi faire. Mais il semblait évident qu'elle n'était pas en état de s'opposer aux adultes, ou même de créer une diversion. Tsss, je le savais, on allait devoir s'en sortir seules. Je me mis à évaluer toutes les possibilités.
On ne pouvait pas se battre, nous étions largement en infériorité numérique et je n'étais pas en état de matérialiser une autre vague.
Si on voulait s'enfuir, il faudrait au moins une diversion, et je voyais mal par où nous partirions : en courant ils nous rattraperaient aussitôt, et impossible par la voie des airs,  je ne pouvais par nous propulser. Que faire ?

Nawen semblait prête à se battre malgré notre défaite certaine, mais elle coulait des regards entendus à Ann : elle attendait qu' elle fasse quelque chose, comme prévu. Mais on ne pouvait pas demander à une jeune adolescente de réagir logiquement face à cette situation qui la dépassait.

J'observais nos attaquants et compris pourquoi ils n'étaient pas encore sur nous. Ils attendaient qu' Ann les rejoigne ! S'ils nous attaquaient maintenant ils pourraient la blesser.
L'idée pour nous sortir d'ici m'apparut en un éclair. Cependant, Nawen n'allait pas aimer. Mais je n'avais plus le temps de trouver autre chose, je n'avais pas le choix, elle comprendrait. Alors, remballant mes remors, je saisit Ann par la taille et lui murmurais :

- Si tu savais... je suis désolée.

Puis je la soulevais et la plaçais brusquement en bouclier entre nous et les Rokardiens. Je sortis un shuriken et l'approchais dangereusement de sa gorge. Je la sentis se raidir et un frison parcourut l'assemblé. Je clamait :

- Que personne ne bouge, ou vous récupérez Ann en petits morceaux de pierre !
- GWEN ?! protesta Nawen, outragée

Nos opposants s'imobilisèrent. Ils semblaient tous s'interroger du regard. J'exposais mes conditions :

- Nous allons prendre Ann avec nous jusqu'à la rive, ou nous la relâcherons. Essayez de nous suivre ou de nous arrêter et elle fini en tas de calliasse ! Je me suis fais comprendre ?

Quelques hommes aux grands cristaux supérieurs s'approchèrent et murmurèrent. Après une dizaine de minutes à débattre, un vieux en Lapis-lazulis s'avança et acquiesca.

- Nawen, tu viens ?

Cette dernière me regardait de travers, longuement, de la déception plein les yeux. J'espèrais réellement qu'elle avais compris mes intentions et que c'était la solution la plus simple. Nawen releva la tête. Mais au lieu d'afficher l'air résigné auquel je m'attendais, je distinguais dans son regard une lueur de défi. Avec un petit sourire félin, elle me reprit :

- Les conditions de ma capitaine ne sont pas tout à fait claires. Nous allons vous laissez Ann, ce serait un poids mort qui nous retarderait, lança-t-elle dans ma direction, en échange vous vous engagez à ne pas nous poursuivre.
- Que...?!
- Voouiiii ! Ils sont d'accord, merci madame Nawen ! lança Sohan avant que personne n'ai pu dire quoi que ce soit.
- Parfait ! conclua-t-elle, satisfaite.

Elle se tourna vers moi, qui bouillonais de rage qu'elle ai contredit mes idées publiquement sans aucun problème. Elle écarta mon bras de la gorge d'Ann et la poussa de côté. Avant que les Rokardiens réagissent ou que j'ai le temps de la railler sur notre issue incertaine, elle passa un de ses bras sous mes épaules et l'autre sous mes genoux, et je ressentis une brusque traction.

Sous mes yeux, les pierres furent soudainement remplacées par du ciel. Ma respiration s'accélèra.
Nawen avait bondi d'une petite dizaine de mètres. Elle avançait vers le rivage, en prenant appui sur les stalagmites les moins pointus, fendant les cieux. Impressionnée par cette technique et surtout par la force qu'elle possédait dans les jambes, je laissais échapper un sifflement admirateur accompagné d'un :

- Waow.

Avant de me souvenir que j'étais en colère contre elle. Il fallait tout de même avouer que sa solution était bien plus judicieuse et pacifique que la mienne. En même temps, si elle ne me prévenait pas qu'elle était capable de ce genre de prouesses je ne pouvais pas le prendre en compte dans mes plans. Cepandant, une excuse franchit mes lèvres et je cru la voir sourire.

Je me tendis au maximum afin de réduire le poid que j'infligeais à Nawen et parcouru l'horizon du regard. La mer s'étendait à perte de vue. J'espèrais qu'on trouve rapidement une autre île car mes réserves étaient vides de chez vides et plus de trois jours de jeun nous serait fatal : même si nous pouvions pêcher un peu, cette partie de la Route de Tout les Périls était tout sauf abondante. Je relevais la tête vers le ciel et me perdis dans mes réflexions.

Je ne savais pas exactement combien de temps nous étions restés suspendues dans le mouvement répétitif de Nawen : prendre appui, sauter, retomber doucement et recommencer. Mais la nuit tombait lorsque nous étions arrivées sur la rive. À peine avions nous posé le pied sur Nymphéas que Nawen s'écroula, exténuée après cette formidable traversée.

Je passais un de ses bras par dessus mon épaule et la soutenu jusqu'à sa chambre où elle s'effondra dans son lit avec un grognement. En remontant les marches je me sentis, moi aussi, accablé par une violente fatigue, vestige du tsunami. Mais il me fallait encore mettre les voiles et je résistais.

Lentement, je larguais les amares en murmurant, autant pour moi-même que pour l'océan. Puis je mis le bâteau en mouvement, savourant le roulis et les effluves maritimes qui m'avaient manqués. Droite, tenant la barre, je tachais de mettre le plus de distance possible entre nous et cette île rocheuse.

Enfin, après des heures de navigation trop longues à mon goût, quand la fatigue se fit plus pesante et la distance plus grande, j'abandonnais. Je jettais l'ancre au milieu de nulle part et attachais les voiles. Je fixais une dernière fois mon Log Pose, puis l'horizon.
Et finalement, je quittais le pont pour entrer dans ma cabine, m'allonger dans mon lit, et m'abandonner à un sommeil sans rêves.

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