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Chapitre 9

Chapitre 9

Peter grogna quand la lumière filtra à travers ses paupières. Pourquoi le soleil était-il en train de le punir ? D'habitude, il s'assurait que les volets étaient fermés avant d'aller au lit. Il ouvrit ses yeux et les plissa en direction du réveil. Il lui indiqua qu'il était 10h14. Huh. S'étaient-ils couchés si tard que ça, la veille ? Tony et lui avaient passé la soirée dans l'atelier. Ils avaient commandé des pizzas et travaillé sur des améliorations de l'armure de Tony puis avaient réfléchi à un moyen d'améliorer les lances-toiles de Peter. La dernière chose dont se rappelait Peter, c'était qu'il était en train de jouer avec les designs de ses lances-toiles. Et ensuite... rien. Merde. Il avait dû s'endormir.

- F.R.I.D.A.Y. ?

- Oui, Peter ?

- Comment je suis arrivé ici ?

- M. Stark t'a escorté de l'atelier jusqu'à ta chambre, hier.

- Tu veux dire qu'il m'a porté, clarifia Peter d'un ton pince-sans-rire.

- Oui.

Peter soupira et se frotta les yeux.

- Je m'en doutais. Merci, F.R.I.D.A.Y.

- De rien, Peter.

Il était étonné de ne pas s'en souvenir. D'habitude, il se réveillait au moins, ou avait un vague souvenir de Tony le déposant dans son lit, mais il ne se rappelait de rien. Il devait vraiment être épuisé.

Peter sortit de son lit, enfila son jogging noir qui trainait par terre et prit ensuite son sweat à capuche gris de Stark Industries qui reposait sur le dossier de sa chaise. Il le renifla rapidement pour s'assurer qu'il était suffisamment propre pour pouvoir le porter, et l'enfila avant de se diriger vers le salon, qui était vide. Aucun signe de Tony. Oh, c'est vrai. On était vendredi. Il devait sans doute travailler.

- F.R.I.D.A.Y., où est Tony ? demanda-t-il, curieux, en ouvrant la porte du frigo.

- Il est dans la salle commune.

- Oh, dit Peter en prenant un yaourt, enlevant ensuite l'opercule avant de commencer à le manger. Il travaille ?

- Il n'est engagé dans aucune affaire relative à Stark Industries, répondit F.R.I.D.A.Y. de façon cryptique.

Bizarre.

Peter n'y réfléchit pas trop. Il engloutit le reste de son yaourt puis farfouilla dans les placards pour trouver une barre protéinée avant de la dévorer à son tour, espérant que ça soit suffisant pour faire taire les grognements de son estomac. Quand il s'assit sur le tabouret du bar, il remarqua le Starkphone qui se trouvait sur le comptoir. Il le prit avec curiosité. En général, Tony ne laissait pas trainer son téléphone. Peut-être qu'un des autres Avengers l'avait accidentellement laissé ici.

Peter appuya sur l'écran et l'écran de verrouillage apparut. Il cligna les yeux d'un air surpris quand il tomba sur une photo de lui-même. Il était de profil, assis dans le cabriolet de Tony. Son bras reposait légèrement sur la porte tandis qu'il riait de bon cœur, le vent ébouriffant ses cheveux. Il portait des Ray Ban sombres et commençait à se tourner vers l'appareil photo. Entre les lunettes de soleil et la vue de côté, la photo était assez floue pour qu'un étranger la regardant ne soit pas capable de l'identifier, mais pour quelqu'un qui le connaissait, c'était évident que c'était lui. C'était une jolie photo. Peter se souvenait de quand Tony l'avait prise. C'était pendant l'été, quand ils vivaient toujours au Complexe. Après le dîner, un jour, Tony l'avait embarqué pour une balade. Il ne se rappelait pas pourquoi il riait quand Tony avait pris la photo, mais il se souvenait d'à quel point il se sentait heureux.

Voir que Tony avait choisi cette photo pour la mettre en écran de verrouillage le toucha. Tony devait vraiment l'aimer. L'évidence de cette révélation le remplit de chaleur. Tony regardait sans doute l'écran de son téléphone un millier de fois par jour, et en retour, Peter l'avait évité et traité comme de la merde. La culpabilité l'envahit, engloutissant tous les bons sentiments qu'il avait ressentis précédemment, tandis qu'il reposait le téléphone.

Dès qu'il eut fini sa barre de céréales, il retourna dans sa chambre et alla dans la salle de bain pour se brosser les dents, avant de descendre dans la salle commune pour voir ce que Tony faisait. Apparemment, leur conversation de la veille devait avoir aidé parce que Peter n'arrivait pas à se rappeler de la dernière fois qu'il avait cherché Tony au lieu d'essayer de l'éviter.

Il ne s'attendait pas à la vue qui l'accueillit quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Tous les Avengers étaient rassemblés dans la salle commune, certains assis dans les canapés et d'autres debout, mais il devint rapidement clair pour Peter que ce n'était pas pour passer du bon temps. Une atmosphère tendue régnait dans la pièce.

Peter regarda toute la pièce et vit que les visages de tout le monde étaient graves ou perturbés. La peur s'immisça en lui. Qu'est-ce qui se passait ? Personne ne l'avait encore remarqué alors il fit deux pas silencieux vers l'avant, essayant de passer inaperçu quand il quitta l'ascenseur avec hésitation.

- Tu as passé deux jours à Washington et tu ne peux rien nous donner ? grogna Clint, et la mâchoire de Peter se décrocha face à cette hostilité évidente.

- Je t'ai dit tout ce que je savais, claqua Tony. Et de rien pour tout le temps et tous les efforts que j'ai encore passés à essayer de sauver vos fesses.

- Ouais, ça a dû vraiment te demander beaucoup d'efforts, rétorqua Clint en roulant des yeux.

- Hey ! dit Tony, offensé. Je n'ai vu personne d'autre se porter volontaire ! Vous trois n'étiez même pas là, accusa Tony en pointant Scott, Wanda et Vision.

- Hey, mec, j'étais avec mon gosse, contra Scott.

- On est là, maintenant, Stark, grogna Wanda. Et tu n'as rien pour nous.

- Écoute, mon coeur –

- Attention, Stark, le prévint Wanda en levant la main et en tordant ses doigts, faisant apparaître une rougeur entre eux.

Peter allait faire un pas de plus pour être plus proche de son père au cas où il aurait besoin d'être protégé, quand Natasha les interrompit d'un ton ennuyé.

- Est-ce qu'on peut essayer de se concentrer, s'il-vous-plait ?

- Nat a raison, ajouta Cap. On s'est déjà suffisamment battus les uns contre les autres. On ne va pas recommencer.

- Clairement, acquiesça Sam.

- Peut-être que c'est le but de Ross, suggéra Bruce. Peut-être qu'il veut de nouveau causer des dissentions.

- Eh bien on ne va pas tomber dans le panneau, dit Rhodey d'un ton colérique. Et il serait stupide de le croire.

- Ross est beaucoup de choses, mais il n'est pas stupide, dit Steve.

- Je suis d'accord, répondit Natasha en plissant les lèvres. Je pense pas que ce soit son objectif. Il doit y avoir une autre raison.

- Peut-être – commença Vision.

- Peter, dit Steve, surpris, quand il le remarqua de l'autre côté de la pièce.

Merde. Il était découvert.

- Peter ? Qu'est-ce que Peter a à voir avec ça ? demanda Tony à Steve, confus.

- Non, répondit Steve en secouant la tête avant de pointer un doigt dans sa direction. Peter.

Tony se retourna et fronça les sourcils quand il croisa le regard de Peter.

- Depuis quand tu es là ?

- Heum, depuis, genre... maintenant ?

Il détesta la façon dont sa voix partit dans les aigus.

Natasha eut un raclement de gorge moqueur.

- Bon sang, gamin, rit Clint.

- Tony, je suis désolé de te dire ça, mais ton fils est un horrible menteur, plaisanta Rhodey.

Tony passa une main exaspérée sur son visage.

- Crois-moi, je sais.

- Hey ! protesta Peter d'un air indigné. Je ne – je ne mens pas.

- Ouais, mec, il faut vraiment que tu travailles sur ça avec lui, rit Sam.

- Je pourrais, mais je pense que je préfère ça comme ça, dit Tony en se dirigeant vers Peter. Je reviens, ajouta-t-il pour le reste de l'équipe en lui donnant une tape sur l'épaule pour le guider vers l'ascenseur. Le penthouse, F.R.I.D.A.Y. Alors, qu'est-ce que tu as entendu ? demanda-t-il dès que les portes se fermèrent.

- R-rien, bégaya Peter.

Les Avengers avaient raison. Il fallait vraiment qu'il apprenne à mentir.

- Peter, dit fermement Tony.

- Juste un truc comme quoi tu étais allé à Washington, des disputes et un gars qui s'appelle Ross, admit-il.

Tony l'étudia de près.

- C'est tout, dit Peter en levant les mains en signe de reddition. Je te jure !

Les portes s'ouvrirent et Tony le poussa pour le faire sortir.

- Je te crois, dit Tony tandis qu'ils entraient tous les deux dans le penthouse.

- Alors, euh, qu'est-ce qui se passe ? demanda Peter en se retournant pour faire face à Tony. Ça avait l'air plutôt sérieux.

- Je ne veux pas t'inquiéter avec ça.

- Tu ne penses pas que je devrais être tenu au courant ? demanda Peter d'un air indigné.

Quelque chose qui concernait toute l'équipe, qui stressait visiblement toute l'équipe, était quelque chose dont il devait être mis au courant.

- Non.

- Oh, allez !

- Ça concerne uniquement les Avengers, gamin. Je veux que tu restes en dehors de ça, dit Tony.

- Mais je suis quasiment un Avenger !

- Non, tu n'en es pas un.

- Je pourrais aider.

- Peter, crois-moi. On gère.

- Ça n'en avait pas l'air, grommela Peter.

- C'est notre façon de faire, dit Tony. Tu ne peux pas le savoir, étant donné que tu n'es pas un Avenger, mais c'est comme ça qu'on procède.

- En se disputant ? remarqua Peter en haussant un sourcil.

- En discutant, corrigea Tony.

Peter croisa les bras sur son torse, laissant son scepticisme apparaitre sur son visage.

- Ça ressemblait plutôt à une dispute.

- Tu n'as pas des devoirs ? demanda brusquement Tony.

- Non, souffla Peter. Et ne change pas de sujet. Je veux juste savoir ce qui se passe.

- C'est un problème pour les grandes personnes. Ce qui veut dire que ça ne te regarde pas, alors arrête de demander.

Tony adoucit la dureté de ses mots en ébouriffant ses cheveux.

Peter essaya de lui lancer un regard noir, mais n'avait pas dû être convaincant puisque Tony se contenta de répondre par un rictus.

- Bon, maintenant, il faut que je retourne en bas pour finir la discussion que tu as interrompue. Tu restes là, ordonna Tony.

- C'est pas comme si j'avais fait exprès. Je te cherchais, protesta Peter.

- Je sais, mon grand, lui sourit sincèrement Tony.

Il était évident qu'il n'était pas en colère.

- Et je reviens aussi vite que je peux. Pourquoi tu ne choisirais pas un film, comme ça, quand je reviendrai, on pourra le regarder ensemble.

- D'accord, acquiesça Peter, mais il traina des pieds pour montrer son mécontentement quand il se dirigea vers le canapé, et se laissa tomber dessus avec un soupir exaspéré.

Il prit la télécommande sur la table basse et alluma la télévision.

Tony rit et Peter l'entendit s'éloigner pendant qu'il faisait défiler les films.

- Tiens le coup, gamin. Je reviens vite.

Peter grogna face à la moquerie en continuant à surfer. Une seconde plus tard, il eut un sourire amusé quand il trouva le film parfait au moment où les portes de l'ascenseur se fermaient. Harry Potter. Tony allait détester. Il méprisait la magie. Mais il serait obligé de le regarder puisqu'il avait dit qu'il le ferait. Peter se dit qu'ils devraient faire un marathon. Ça semblait être une vengeance équitable. Il sourit d'un air diabolique et appuya sur play.

*****

Tony grogna quand la sonnerie de son téléphone le réveilla.

- F.R.I.D.A.Y., quelle heure il est ? croassa-t-il en se retournant dans son lit, tâtonnant à l'aveugle pour prendre son téléphone sur la table de nuit.

- Il est 3h15, Patron.

Tony grogna à nouveau. Qui l'appelait au milieu de la nuit ? Peter dormait dans sa chambre, toute l'équipe était ici, et Pepper ne l'appelait jamais à cette heure à moins que ce soit une réelle urgence. Après deux échecs, il parvint enfin à trouver son téléphone et le porta devant ses yeux, les plissant face à l'écran. Il fronça les sourcils quand il vit le numéro inconnu. Quelqu'un devait probablement avoir fait le mauvais numéro. Il ignora l'appel et reposa son téléphone sur la table de nuit.

Il enfonça son visage dans son oreiller. Il avait besoin de dormir. Ça avait été une longue journée. L'équipe n'avait abouti à rien malgré leurs discussions qui avaient duré des heures, et ensuite Peter l'avait torturé avec des stupides films de sorciers pendant des heures. Il s'était finalement échappé quand Pepper était passée pour traiter d'affaires en rapport avec Stark Industries, et c'était une des seules fois que Tony s'était senti sincèrement heureux de devoir faire de la paperasse.

Enfin, au moins, Peter ne l'avait pas harcelé pour savoir ce qui se passait, et son fils avait passé toute la journée avec lui, pour la première fois depuis des semaines. Il prit cela comme une victoire, mais il ne savait toujours pas quoi faire d'autre pour l'aider. Peter avait semblé aller mieux aujourd'hui, mais il n'était toujours pas entièrement redevenu lui-même.

Son téléphone recommença à sonner et interrompit ses pensées. Celui qui l'appelait persistait. Il prit de nouveau le téléphone sur la table de nuit. C'était le même numéro que tout à l'heure. Il ne voulait pas que celui qui l'appelait continue à l'appeler toute la nuit. Il soupira et appuya sur le bouton vert avant de porter son téléphone à son oreille.

- Allô ? répondit-il, la voix rauque à cause du sommeil.

- Je suis désolé. Ai-je interrompu votre doux sommeil ? dit la voix à l'autre bout du fil, semblant bien réveillée et dure.

Tony s'assit tout droit dans son lit, sa fatigue s'évaporant instantanément.

- Ross, le salua-t-il froidement.

- Mon assistant m'a dit que tu voulais urgemment discuter avec moi, continua Ross.

- Et encore il vous a fallu deux jours pour m'appeler, rétorqua Tony.

- Navré, dit sarcastiquement Ross. Le réseau est un peu mauvais, ici.

- Et où êtes-vous exactement ? tenta Tony.

- C'est classifié, répondit Ross d'un ton pince-sans-rire. Et ne vous donnez pas la peine de tracer mon appel. La ligne que j'utilise est intraçable.

- Ça m'a tout l'air d'un défi.

Ross eut un raclement de gorge moqueur.

- Si ça vous fait plaisir, Stark. Donc, que voulez-vous ? Je suis un homme occupé.

- Vous savez ce que je veux, grogna Tony, la colère prenant le dessus.

Ross eut l'audace de rire.

- Aussi flatteur que soit le fait que vous pensiez que j'aie la capacité de lire dans les esprits, ce n'est en fait pas le cas. Il va falloir que vous me le disiez. Utilisez vos mots. Ça ne devrait pas être trop difficile pour vous. Nous savons tous les deux à quel point vous aimez parler.

Tony grinça des dents. Il savait que Ross savait exactement ce dont il voulait parler. Il détestait le fait de devoir jouer ces jeux stupides.

- A quoi vous jouez avec les Accords ? Parce que, corrigez-moi si je me trompe, mais je croyais que quelqu'un – en l'occurrence, moi – avait obtenu des Nations Unies que vous soyez irrévocablement exclu du comité. Alors imaginez ma surprise quand ces nouveaux amendements ou sanctions, ou quel que soit le nom que vous leur donnez, y compris votre réintégration, ont atterri sur mon bureau, dit Tony.

- Droit au but, à ce que je vois. J'ai toujours admiré ça, chez vous, Stark, rit de nouveau Ross, ne semblant pas du tout inquiet.

- Quand vous aurez fini vos bassesses, j'aimerais avoir une réponse toute aussi directe, rétorqua impatiemment Tony.

- Je suis navré. Avez-vous posé une question ? Je pensais que vous aviez juste fait un résumé, se moqua Ross.

- Ouais, voilà ma question. Qu'est-ce que vous foutez, bordel ? Parce que la dernière fois que j'ai vérifié, vous étiez en-dehors de tout ça, Ross. En-dehors de tout ça. Et ça va rester comme ça. Et au nom des Avengers, nous refusons officiellement vos amendements et votre réintégration, alors quoi que vous essayiez de faire, vous pouvez l'oublier ! Retournez sous le rocher sous lequel vous vous cachiez avant tout ça, grogna Tony.

- Vous avez terminé ?

Tony ne répondit rien.

- Écoutez, Tony, commença Ross, et Tony détesta le sourire qu'il entendait dans sa voix. Vous ne le savez pas encore, mais j'ai toutes les cartes en main. Alors ça ne peut se passer que de deux façons. Vous et votre joyeuse bande de vauriens –

- Super-héros, le corrigea obligeamment Tony.

- ... pouvez accepter la proposition que je vous ai envoyée, continua Ross en ignorant l'interruption. Ou, vous pouvez la refuser, et je peux rendre ça très très difficile pour vous.

- Est-ce que vous me menacez ? fulmina Tony.

Ross, ce fils de pute, rit de nouveau.

- Je vous donne juste vos options.

- Ça ressemblait plus à une menace pour moi, et vous devriez savoir, Général Crétin, que je ne suis pas un homme qui répond bien aux menaces.

- Et vous devriez savoir, Stark, que je ne suis pas un homme qui fait des menaces en l'air, l'avertit Ross.

- Donc vous admettez que c'était une menace, répondit ingénieusement Tony.

- Je peux vous promettre que si vous ne me remettez pas au pouvoir et n'acceptez pas les amendements que j'ai proposés, il n'y a rien que vous regretterez plus dans votre vie, rétorqua Ross d'un ton glacial.

- Oh, vraiment ? Et qu'allez-vous me faire exactement ? se moqua Tony, pas du tout effrayé par son ton menaçant.

- Je ne peux pas vous le dire.

- Ouais, vraiment convaincant, rétorqua Tony.

- Je ne peux pas vous le dire, sinon je perdrais mon avantage, expliqua lentement Ross comme s'il parlait à un enfant. Vous ne laissez pas voir votre main à votre adversaire quand vous tenez un Royal flush.

- Je ne savais pas que vous étiez fan de poker, plaisanta Tony.

- Et croyez-moi, Stark, continua Ross en ignorant son commentaire, je tiens un Royal flush.

Tony ressentit la première pointe de peur à cette déclaration, dite avec une absolue certitude.

- Donc, ajouta Ross, d'un air plus jovial, je suis un homme raisonnable, alors je ne vais pas vous demander de vous décider tout de suite. Parlez-en avec vos groupies. Je serai de retour aux Etats-Unis la semaine prochaine, comme ça vous pourrez me donner votre réponse en personne.

- Juste pour clarifier, c'est juste moi qui serai désolé ou tous les Avengers ? demanda Tony d'un ton léger.

- Tous, mais plus principalement vous, répondit Ross d'un ton menaçant.

- Génial. On a fini ? fit Tony avec sarcasme.

- Pour l'instant, répliqua Ross. Mon secrétaire vous appellera pour vous donner rendez-vous.

- Uh huh. J'attends de voir ça, répondit Tony en roulant des yeux.

- Toujours un plaisir, Stark, grogna Ross.

- Je peux pas dire la même chose, dit Tony, et il raccrocha, appuyant sur le bouton rouge avec plus de force que nécessaire. F.R.I.D.A.Y., tu as réussi à tracer l'appel ? demanda-t-il en se massant les tempes, sentant poindre une migraine.

- Je suis désolée, Patron, mes tentatives ont toutes été soldées par des échecs, répondit F.R.I.D.A.Y.

- Fils de pute, jura Tony, en partie surpris et en partie en colère.

Il ne se rappelait pas de la dernière fois qu'il avait échoué à tracer un appel. Il fallait qu'il regarde ça de plus près. Il se leva et le tambourinement dans sa tête atteignit un nouveau palier. Ok, peut-être qu'il regarderait plus tard, quand sa tête arrêterait de le menacer d'exploser. Pour l'instant, il avait besoin d'un peu d'Excedryn, et il fallait qu'il parle à... Steve.

- F.R.I.D.A.Y., fais venir Steve ici, ordonna Tony en se dirigeant vers sa salle de bain, grimaçant quand il alluma la lumière.

Il ne perdit pas de temps et prit les pilules, avant de les faire descendre avec un grand verre d'eau et de retourner dans son lit.

Seulement quelques minutes plus tard, on frappa à la porte.

- Rentre, Cap, dit-il contre son oreiller.

- Tony ? s'enquit Steve en ouvrant la porte. F.R.I.D.A.Y. a dit que tu voulais me voir.

- Désolé de t'avoir réveillé, dit Tony, mais il ne bougea pas pour regarder Steve.

- C'est rien, le rassura Steve.

Tony sentit son matelas s'enfoncer quand Steve s'assit sur le bord.

- Tu vas bien, Tony ? demanda Steve, perturbé par son attitude inhabituelle.

- Migraine, expliqua simplement Tony.

- Oh. Tu – tu vas bien ? Est-ce que t'as besoin de quelque chose ? proposa Steve, pensant probablement que c'était pour ça que Tony l'avait appelé au milieu de la nuit.

- Non. Je viens de prendre de l'Excedryn. C'est pas pour ça que je t'ai demandé de venir, expliqua Tony.

- Ok, dit simplement Steve.

Il ne demanda pas pourquoi il était là. Il attendit patiemment que Tony explique.

- Je viens juste de raccrocher avec Ross. Et après, la migraine, dit Tony en faisant un geste en direction de sa tête.

- Pourquoi il t'a appelé au milieu de la nuit ? s'indigna Steve.

- Parce que c'est un vindicatif trou du cul, répliqua Tony.

Quand Steve demeura silencieux, Tony insista.

- Quoi ? Tu ne vas pas me réprimander pour mon langage ?

- Nope. Ce que tu as dit est vrai, dit Steve.

Tony rit puis haleta.

- Ow, ne me fais pas rire.

- Désolé, s'excusa Steve, mais Tony vit bien qu'il retenait son propre rire. Alors, que voulait Ross ?

- Il m'a menacé.

- Quoi ?

Steve était visiblement furieux.

- Ou je suppose qu'on peut dire qu'il nous a menacés nous, les Avengers, mais plus spécifiquement moi, ajouta Tony.

- Il nous a menacés avec quoi ?

- Tu sais, il n'a pas été très clair sur ça. Juste, quoi qu'il ait sur nous, ça ne va pas nous plaire, si on ne coopère pas.

- Il veut qu'on signe les nouvelles propositions, supposa Steve.

- Ouais, si on n'accepte pas ses amendements et qu'on ne le réintègre pas, on va le regretter, blablabla. Le plus grand regret de toute notre vie, etc., etc. On a jusqu'à la semaine prochaine pour décider de notre sort, dit Tony en essayant de paraitre léger.

- Tu penses qu'il bluffe ? demanda sérieusement Steve.

C'était quoi ce truc des références au poker, ce soir ? Tony considéra la question pendant de longues secondes, mais au plus profond de lui il savait déjà la réponse.

- Non, marmonna-t-il contre son oreiller.

Steve soupira lourdement.

- Ce qu'il a sur nous doit être assez important pour qu'il soit aussi audacieux, dit Steve, réfléchissant tout haut.

- Ouais, murmura Tony.

Ils réfléchirent tous les deux en silence.

- Alors qu'est-ce qu'on fait ? demanda finalement Tony.

- On en parle à l'équipe et on décide ce qu'on fait ensemble, répondit Steve.

- Qu'est-ce que toi tu veux faire ? insista Tony.

- Je... ne veux pas accepter. Je ne veux pas voir Ross de près ou de loin, répliqua Steve, et Tony vit qu'il s'attendait à une argumentation de Tony.

Comme si l'histoire était sur le point de se répéter.

- Ouais, moi non plus, marmonna Tony avant de finalement tourner son visage vers Steve pour le regarder.

Il ne manqua pas la surprise qui traversa son visage.

- Vraiment ? demanda Steve.

- Non, bien sûr que non, mais j'aimerais savoir ce qu'il prépare. Je vais voir ce que je peux trouver, quand je piraterai son serveur privé, dit Tony en lançant un rictus satisfait à Steve.

Steve rit.

- J'ai rien entendu.

- Evidemment, dit Tony en bâillant, avant d'enfoncer à nouveau son visage dans son oreiller.

- Dors un peu, Tony, dit Steve en tapotant son dos avant de se lever. Il n'y a rien qui ne puisse attendre demain matin. On va trouver une solution.

- Hmm. Ouais. 'Nuit, Steve.

- Bonne nuit, répondit Steve.

La porte se referma doucement derrière Steve quand il partit.

Il fallut vingt minutes de plus pour que la migraine redescende à un point où il pourrait enfin dormir. Le seul avantage était que ça faisait suffisamment mal pour l'empêcher de réfléchir. 

*****

L'enfoiré de Ross est dans la place, les amis ! Alors, à votre avis... Qu'est-ce qu'il a comme moyen de pression sur les Avengers, et plus particulièrement sur Tony ?
J'adore lire vos petites théories !

On se retrouve dimanche pour le chapitre 10, j'espère que vous allez tous bien ! Je vous embrasse et vous remercie encore mille fois pour tous vos votes et commentaires. ❤️

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