
Chapitre 8
Chapitre 8
Peter fit une pause dans sa descente des escaliers en-dehors de l'école. Son spider-sens picotait désagréablement. Il regarda autour de lui mais ne vit aucun danger imminent visible, pour lui ou pour les autres qui l'entouraient. Tout le monde sortait de l'école, heureux d'avoir fini leur journée, incluant Peter. MJ avait détourné leur déjeuner en un entrainement de décathlon improvisé, alors ils n'avaient pas à sortir plus tard de l'école et pouvaient commencer leur week-end de trois jours un peu plus tôt que prévu. La journée du lendemain était banalisée pour une raison qu'il n'avait pas retenue, mais ce n'était pas non plus un week-end complètement libre pour eux. L'équipe du Décathlon Académique avait une compétition samedi, la dernière avant les Nationales la semaine suivante.
- Qu'est-ce qui va pas, mec ? demanda Ned, deux marches plus bas où il s'était arrêté quand il s'était rendu compte que Peter ne le suivait pas.
- Je sais pas, répondit Peter en fronçant les sourcils.
Le picotement n'avait pas empiré mais ne s'était pas arrangé non plus. Ça n'avait jamais fait ça auparavant. D'habitude, c'était un avertissement bref et rapide auquel il réagissait instinctivement, et une fois que le danger s'était écarté, ça s'arrêtait. Ce picotement bizarre le rendait agité et nerveux, comme si son corps voulait fuir une menace qu'il ne pouvait pas voir.
- Peter ? insista Ned en remontant les marches pour se placer à côté de lui.
Peter continua à étudier les alentours mais ne réussit pas à trouver quoi que ce soit de suspicieux ou d'étrange. Il secoua la tête, mais la sensation qu'il y avait un danger invisible demeurait. Peut-être que son spider-sens faisait des siennes. Il se demanda si c'était possible.
- Ça va ?
- Ouais, répondit distraitement Peter.
- Tu es sûr ? demanda Ned en fronçant les sourcils.
- Ouais, dit Peter avec plus de résolution dans la voix. Je suis sûr que c'est rien. Viens.
Il reprit sa descente des escaliers, toujours en alerte, en attendant le moment où le danger se ferait connaitre de lui-même et où son spider-sens s'alarmerait.
- Tu veux venir à la maison, ce week-end ? Peut-être après la compétition, Samedi ? demanda Ned une fois qu'ils eurent atteint le bas des escaliers.
- Je peux pas. Je suis puni.
- Quoi ? Pourquoi ?
- Je me suis disputé avec Tony.
- Mec. A propos de quoi ?
- Quelque chose de stupide, admit Peter sans aller dans les détails, toujours à moitié distrait par le picotement de son spider-sens.
Ned secoua la tête.
- Qu'est-ce qui se passe avec toi, mec ? Tu te disputes pas avec Tony normalement.
- Je sais, soupira Peter.
Il sentit une vague de culpabilité au souvenir de ce qu'il avait dit à son père adoptif. Il ne savait même pas pourquoi il avait dit ce qu'il avait dit. Il était juste très en colère et frustré.
- Tu es sûr que tu veux que je fasse ce piratage ? s'aventura Ned.
- Oui, répondit Peter sans hésitation.
- D'accord. Je vais travailler dessus ce soir. Je devrais pouvoir avoir fini ce week-end.
- Merci, Ned, sourit Peter. T'es vraiment un super geek dans le fauteuil.
- Ah ah, dit Ned d'un ton pince-sans-rire. On se texte plus tard.
- Ça marche, acquiesça Peter.
Peut-être que Ned pourrait venir ce week-end. Il ne savait pas si Tony voulait dire qu'il était puni au point qu'il ne pouvait plus voir Ned du tout ou s'il ne pouvait juste pas quitter la Tour. Il faudrait qu'il voie ça. Si Tony rentrait à la maison, en tout cas. Si non, Peter inviterait clairement Ned à venir.
- Bye, Peter, lui sourit Ned avant de partir.
- Bye, répondit Peter en souriant aussi avant de se diriger vers le bus qui le conduirait non loin de la Tour.
Il voulait apprécier le peu de liberté qui lui restait tant qu'il le pouvait. Il avait envoyé un message à Happy pour lui dire que l'entrainement du Décathlon avait été annulé et qu'il était déjà en train de rentrer et n'avait donc pas besoin qu'on vienne le chercher.
Il n'arrêta pas de regarder derrière son épaule pendant tout le chemin jusqu'au bus à cause de ce picotement irritant qui ne s'était pas tu. Quand il posa un pied dans le bus, il s'attendit à ce que la sensation le suive, mais après quelques instants, elle disparut. Bizarre. Il était trop soulagé que ce soit parti pour trop y réfléchir. Il fit le chemin jusqu'à l'arrêt le plus proche de la Tour. Il marcha lentement le reste du trajet, heureux de voir que le picotement dérangeant ne revenait pas. Il traversa le hall d'entrée jusqu'à l'ascenseur et fit un petit geste de la main à Bobby, l'officier de sécurité, qui lui fit un sourire en retour.
Dès que les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le penthouse, Peter en sortit et posa son sac à dos avec un soupir avant de se diriger vers le frigo pour se servir à boire. Il prit une bouteille de Gatorade, l'ouvrit et la but à moitié. Il remit le bouchon et commença à traverser le salon quand il remarqua que Tony était assis sur le canapé. En train de l'attendre.
- Oh, dit Peter, surpris. T'es à la maison.
- Je suis à la maison, répondit Tony sans aucune émotion.
Peter hésita, pas sûr d'être autorisé à rejoindre l'homme après la dispute qu'ils avaient eue. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait parlé comme ça à Tony, et il ne savait pas vraiment pourquoi, à part qu'il avait été irrationnellement en colère et pas lui-même. Il ne s'était plus senti lui-même du tout, récemment.
Tony sembla sentir son hésitation.
- Viens là, mon grand, dit Tony d'un ton accueillant, tapotant la place juste à côté de lui.
- Comment s'est, heum, passée ta réunion ? demanda Peter en bégayant en se dirigeant vers le canapé, se sentant étrangement comme un agneau allant à l'abattage, même si le visage de Tony n'avait aucune trace de colère.
- Bien, répondit Tony sans élaborer davantage, ce qui ne lui ressemblait pas, alors soit il ne voulait pas que Peter en sache plus, soit il avait quelque chose d'autre en tête.
Peter avait la mauvaise impression que c'était la seconde option.
Peter s'assit à la place que Tony lui avait indiquée, utilisant la bouteille de Gatorade comme distraction pour ne pas avoir à rencontrer le regard de Tony.
- Comment ça s'est passé, à l'école ? demande nonchalamment Tony.
- Heum, bien. Super. Bien. C'était-c'était bien, bégaya nerveusement Peter.
Ça avait été facile de jurer et de crier sur Tony au téléphone, la nuit dernière, et la distance l'avait déconnecté de la réalité. Mais maintenant qu'il était confronté à l'homme qui lui faisait face, l'homme qui avait tant fait pour lui, la culpabilité le submergea. Peter posa la bouteille de Gatorade sur la table basse parce qu'il était sûr que la nervosité avec laquelle il la faisait tourner était révélatrice.
- Peter.
Tony dit son nom avec un profond soupir, et dans le coin de ses yeux, Peter put le voir passer une main sur son visage avant de se pencher vers lui et d'enrouler un bras autour des épaules de Peter. Tony sembla hésiter pendant un moment, s'attendant probablement à être rejeté, mais quand il vit qu'il ne résistait pas au contact, Tony l'attira contre lui. Peter se laissa faire. Résister ne lui vint même pas à l'esprit.
- Bonhomme, dit Tony, sa voix douce tandis qu'il le rapprochait encore plus près de lui, puis il passa son autre bras autour de lui dans une étreinte chaleureuse.
Peter la lui rendit automatiquement, enroulant ses propres bras autour de l'homme et enfonçant son visage contre la poitrine de Tony, inhalant son parfum caractéristique. Celui qu'il en était venu à associer au confort, à la sécurité, à papa.
Peter ferma les yeux quand il sentit poindre les larmes derrière ses paupières face à l'inquiétude, à l'amour que Tony lui montrait même après qu'il l'ait traité aussi mal.
- Il faut qu'on parle, dit Tony contre ses cheveux, et Peter ferma encore plus étroitement les yeux en essayant de s'éloigner.
Tony ne le laissa pas faire.
- Tu n'as pas été toi-même dernièrement, continua Tony. Et j'ai laissé couler pendant un moment parce que je pensais que, peut-être, tu avais juste besoin d'un peu de temps... mais ça ne fonctionne pas, mon grand.
Peter secoua la tête pour dire le contraire d'un air têtu.
- Non, ça ne fonctionne pas, persista Tony.
Deux longues minutes passèrent en silence. Aucun d'eux ne parla, mais Peter n'essaya plus de s'éloigner à nouveau.
- Parle-moi, petit, marmonna Tony dans ses cheveux. Qu'est-ce qui se passe ?
Le picotement derrière ses paupières s'intensifia alors même qu'il niait que le problème existait.
- R-rien.
Tony frotta sa main le long de son dos.
- Tu es un horrible menteur. Qu'est-ce qui se passe ?
Têtu, Peter demeura silencieux. Même s'il voulait parler, il ne saurait pas par où commencer.
- Je sais que quelque chose te tracasse, essaya de nouveau Tony. Ça ne te ressemble pas, ça. Tu ne me désobéis pas volontairement comme ça. Tu ne m'insultes pas. Tu es quelqu'un de bien, continua Tony avec chaleur et une absolue certitude.
Comme s'il n'y avait jamais eu de remise en question de cet état de fait.
Peter ne put s'en empêcher. Il commença à pleurer.
- Oh, mon grand, murmura Tony en pressant un baiser sur le haut de son crâne. Dis-moi ce qui va pas. S'il-te-plait. Laisse-moi t'aider.
- Tu peux pas, pleura Peter contre sa poitrine.
- Je te promets que si, contra Tony.
Peter secoua la tête.
- Comment tu peux en être aussi sûr ? Tu c-connais même pas le problème.
- Non, mais je sais que je peux t'aider. C'est un truc de parent.
Entendre Tony s'appeler lui-même comme ça fit à nouveau perdre le contrôle à Peter. Ça lui rappelait qu'il refusait d'appeler Tony comme ça, de penser à Tony comme son père au cours de ces deux dernières semaines.
- Je suis désolé, se força à s'excuser Peter entre ses sanglots.
- Pour quoi ?
- Pour-pour tout. Pour avoir agi comme ça. Pour ce que j'ai dit. Je le pensais pas.
- Je sais.
Tony passa une main réconfortante dans ses cheveux.
- J'étais en colère.
- Je sais.
- Ça n'avait même aucun rapport avec ça, gémit Peter. C'était autre chose.
- Quelle autre chose ? le poussa Tony.
- J'ai juste été – je me suis juste senti tellement –
Peter s'arrêta en reniflant.
- Tu t'es senti..., l'encouragea patiemment Tony.
- Coupable. Je me suis senti... vraiment coupable, dernièrement, réussit à dire Peter.
Étrangement, avoir le visage pressé contre la poitrine de Tony de façon à ce qu'il n'ait pas à le regarder dans les yeux et voir son expression rendait ce qui se passait dans sa tête plus facile à admettre. Il se demanda si Tony les avait mis volontairement dans cette position pour cette exacte raison.
- Coupable à propos de quoi ? demanda doucement Tony en passant une main dans ses cheveux.
C'était étrangement réconfortant et la tension qui l'avait submergé après avoir admis que quelque chose n'allait pas commença à se défaire.
Peter mordilla l'intérieur de sa lèvre en essayant de trouver comment commencer à s'expliquer.
- Peter ? insista Tony.
- Je les oublie, chuchota-t-il alors que les larmes roulaient silencieusement sur ses joues.
La main de Tony arrêta momentanément ses caresses dans ses cheveux.
- Oh, petit, non. Tu ne les oublies pas.
- Si, marmonna Peter. Parfois il se passe des jours sans que je pense à eux. Après tout ce qu'ils ont fait pour moi, je devrais penser à eux tous les jours. Tout le temps. Et j-je le fais pas. Et j'étais heureux. Comment je peux être heureux alors qu'ils sont morts ? Et que c'était ma faute. Je mérite pas d'être heureux à nouveau.
Il recommença à pleurer au milieu du torrent de mots qui sortit de sa bouche.
- Oh, Peter.
Tony embrassa de nouveau sa tête.
- Tu as le droit d'avancer dans la vie. Ils t'aimaient. C'est ce qu'ils auraient voulu. Et tu as le droit de ne pas penser à eux tous les jours. Ça ne veut pas dire que tu les oublies. Tu ne les oublieras jamais. Je te le promets, d'accord ?
Peter hocha la tête, ne se sentant pas encore capable de parler. Tony le repoussa pour que Peter ne puisse plus l'éviter.
Peter se frotta les yeux avec le dos de sa main, essayant de chasser ses larmes.
- Et ce qui leur est arrivé n'était pas de ta faute, dit Tony plus fermement.
Peter secoua violemment la tête pour nier.
- S-si. S'ils ne m'avaient pas pris avec eux, ils seraient tous les deux vivants maintenant.
- Tu n'en sais rien.
- Si je le sais ! Tante May n'aurait jamais eu cet accident de voiture et Oncle Ben ne se serait jamais fait t-tirer dessus, se lamenta Peter.
- Rien de toutes ces choses n'étaient de ta faute, essaya de le raisonner Tony.
- T-tu ne sais même pas ce qui s'est passé avec Ben, contra Peter.
En tout cas, de ce qu'il en savait, Tony ne le savait pas. A moins qu'il ait regardé par lui-même ou que May lui ait dit avant de mourir. Il n'en avait jamais parlé avec Tony.
- Il était au mauvais endroit, au mauvais moment. Un enfoiré lui a tiré dessus à quelques pas d'une station-service qu'il venait juste de cambrioler, dit Tony.
Apparemment, il savait.
- A moins que tu aies aidé le type à presser la détente, je vois pas en quoi ça pourrait être ta faute, dit Tony d'un air confiant en essuyant les larmes de Peter avec ses pouces.
- J'étais là, murmura Peter en baissant la tête, incapable de soutenir le regard de Tony davantage.
- Quoi ? Tu étais... tu étais où ?
Peter leva les yeux et vit l'expression bouche bée de Tony. Visiblement, il ne connaissait pas toute l'histoire. Il avait sûrement juste regardé dans les archives publiques.
- J'étais à la station-service. Le caissier agissait comme un crétin avec moi et quand le gars l'a cambriolé, j-j'ai rien fait. Je... je l'ai laissé partir. Alors que j'aurais pu l'arrêter. Si je ne l'avais pas laissé partir, il n'aurait jamais tiré... je n'aurais pas trouvé Once Ben en train de mourir sur le – sur le trottoir... Oncle Ben, il ne se serait pas – il ne se serait pas...
- C'est toi qui l'a trouvé ?
Tony semblait secoué.
- Ouais, il... je-je l'ai regardé mourir, dit Peter. J'ai rien pu faire.
- Bon sang, murmura Tony.
- Tu vois ? J'suis un genre de malédiction, essaya de le prévenir Peter. T-tu devrais rester loin de moi.
- Jamais, dit Tony avec véhémence, et il attira de nouveau Peter dans une étreinte si étroite qu'elle était presque douloureuse. Je te laisserai jamais, gamin.
- Tu devrais. J-j'ai été horrible avec toi.
- Tu es mon fils, Peter. Mon fils. Je ne pourrais pas t'aimer plus que je ne t'aime maintenant même si tu étais mon fils biologique et que je t'avais élevé toute ta vie, dit Tony avec une absolue certitude. Il n'y a rien que tu puisses faire pour changer ça. Rien. Compris ?
- Mais je le m-mérite. Je te mérite pas. Je devrais pas être heureux.
- Conneries. C'est des conneries, ça, gamin, contra Tony. D'abord, s'il y a quelqu'un qui ne mérite rien, c'est moi, pas toi. Je te mérite définitivement pas, mais je m'en fiche. T'es à moi de toute façon. Pas de retour possible.
- Tony –
- Nuh uh, l'adulte n'a pas fini de parler, l'interrompit Tony avant que Peter puisse contrer sa dernière déclaration. Ensuite, je n'ai jamais rencontré ton Oncle et je ne connaissais pas très bien ta Tante, mais je sais qu'ils voudraient que tu sois heureux. Ils voudraient que tu ailles de l'avant.
- Comment tu sais ?
- Parce que si quelque chose m'arrivait, c'est ce que je voudrais, répondit simplement Tony.
Peter tressaillit et serra Tony plus fort à cette pensée, comme s'il pouvait garder l'homme dans ses bras pour toujours.
- Mais j'ai juste – j'ai juste l'impression qu'ils sont morts et qu'au lieu d'être en train de souffrir dans un foyer comme j'aurais dû, tu m'as adopté et je vis dans le bâtiment le plus génial de New-York avec tous les Avengers et on dirait – on dirait... un rêve. Mais je... je devrais pas – je devrais pas profiter de leur mort. C'est... mal.
Tony prit une grande inspiration et le silence résonna pendant un long moment, avant que Tony n'agrippe ses épaules et le repousse pour le regarder en face.
- Peter. Petit. Écoute-moi, dit Tony, l'air sérieux. Perdre ta tante et ton oncle était horrible. Absolument terrible. Ce n'est pas quelque chose que tu choisis. Ça arrive, c'est tout. Et la façon dont les choses ont tourné... toi venant vivre avec moi... ce n'est pas quelque chose dont tu dois te sentir coupable.
- Mais je me sens quand même coupable. Je peux pas m'en empêcher, marmonna misérablement Peter.
- Tu te sens coupable par rapport à moi ? Du fait que je sois ton père ?
Peter put voir la douleur dans les yeux de Tony même s'il posait la question sans jugement aucun.
- C'est, heum, c'est... ça en fait partie.
Peter grimaça quand il vit l'air découragé de Tony.
- Je suis désolé ! C'est juste... tu es toi et je suis... moi.
Tony fronça les sourcils.
- Je ne te suis pas, gamin.
- Tu es... Tony Stark, et je suis – je suis juste un gamin du Queens.
Peter ne savait pas pourquoi ça avait besoin d'être expliqué.
- T'es pas juste un gamin du Queens. Tu es mon fils, contra Tony avec une conviction étonnante.
- Je veux dire, peut-être maintenant, mais avant –
- Heum, excuse-moi, peut-être ? l'interrompit Tony, offensé.
- Tu sais ce que je veux dire.
- Je suis tout à fait certain d'avoir signé ces papiers d'adoption, alors je ne vois pas ce que vient faire ce mot ici.
- Juste... laisse-moi finir.
Peter avait vraiment besoin de dire ça avant de perdre le fil de ses pensées ou son courage.
- Tu es... Tony Stark.
- Ouais, ça on le savait, gamin, sourit Tony d'un air amusé.
Peter ignora son interruption et sa tentative pour alléger l'atmosphère.
- Tout le monde te connait. Tu es celui qui a créé la technologie ARK et l'a utilisée pour créer une énergie verte. Sans parler du fait que tu es Iron Man. T'es genre le héros de tout le monde.
Tony fit un petit bruit comme s'il voulait protester mais se retenait.
- Si, tu l'es, insista Peter d'une voix plus basse. Et tu es... tu es mon héros. La plupart du temps, j'arrive toujours pas à croire que tu m'as adopté. Que tu me veux vraiment. Alors que je suis rien... rien de spécial.
- Peter, dit sévèrement Tony en serrant ses épaules. Regarde-moi.
Peter leva les yeux avec réticence pour croiser ceux de Tony.
- Il y a un paquet de choses que j'ai faites dans ma vie et dont je ne suis pas fier. Que je regrette, admit Tony.
Peter déglutit difficilement.
- Tu ne seras jamais l'une de ces choses, déclara résolument Tony. T'adopter a été la meilleure décision que j'aie prise de toute ma vie.
Peter renifla alors que ses yeux débordaient à nouveau.
- Tu es spécial. Tu es un gamin génial. Tu es intelligent. Et drôle. Et tu as un cœur énorme. Quand tu as eu ces pouvoirs, au lieu des les utiliser égoïstement pour devenir un athlète, tu as décidé qu'il était de ton devoir de sortir pour défendre ton quartier avec ton pyjama.
Peter sourit à travers ses larmes.
- C'était pas un pyjama.
- Ça y ressemblait.
Tony observa son visage pendant quelques secondes de plus avant de parler à nouveau, plus sérieusement.
- Je suis content que tu m'aies dit ce qui n'allait pas. Maintenant que je le sais, on peut y travailler ensemble.
Tony frotta ses mains de haut en bas sur les épaules de Peter pour l'encourager.
Peter fronça les sourcils.
- Comment ?
- En parlant des choses au lieu de les garder pour soi.
Peter eut un raclement de gorge moqueur.
- Hey. Moment de vérité. Tu te sens mieux ?
- Ouais, j-je crois.
Étonnamment, c'était vrai.
- Tu vois ? Je t'ai dit que je pouvais t'aider, sourit Tony avant de le reprendre dans ses bras.
- Ouais, merci, pa-Tony.
Même après avoir parlé, il n'arrivait toujours pas à laisser passer le mot. Il sentit Tony se tendre.
- Peter, dit Tony, la voix pleine de tristesse.
Peter appuya son visage contre le torse de Tony, honteux.
- Je suis désolé.
- Ne le sois pas, dit immédiatement Tony en frottant sa main le long de son dos. Tout va s'arranger.
Peter resserra son étreinte. Il n'était pas sûr que ce qu'il ressentait était quelque chose qui pourrait s'arranger, mais il voulait plus que tout croire Tony.
- Hey, dit Tony après quelques instants, avant de presser un autre baiser dans ses cheveux. Qu'est-ce que tu dirais qu'on passe le reste de la journée en bas dans l'atelier ? Juste toi et moi ?
- Sérieux ?
Peter s'écarta pour regarder Tony dans les yeux. Il avait du mal à retenir son excitation.
- Mais je croyais que j'étais toujours pas autorisé à y aller ?
- J'attendais que tu demandes, dit Tony en ébouriffant ses cheveux. Ça fait deux mois, gamin. La punition est levée.
- Et tu vas me laisser y aller même si je suis de nouveau puni ? demanda Peter avec hésitation.
Il ne voulait pas que Tony change d'avis.
- Tu n'as pas besoin de quitter la Tour pour aller à l'atelier, si ? demanda Tony en se levant.
- Non ? répondit Peter en fronçant les sourcils.
- Alors visiblement ça ne compte pas.
- Visiblement.
- Allez viens, mon grand, dit Tony en prenant sa main pour le tirer sur ses pieds. On va bricoler un peu.
*****
Hey ! ENFIN Peter a parlé à Tony, mais les choses ne vont pas pour autant se calmer, même si l'escalade de disputes entre les deux semble... temporairement apaisée.
Qu'est-ce que vous avez pensé de ce chapitre ?
J'espère que vous allez tous bien. Je vous remercie encore infiniment pour tous vos votes et commentaires, vous n'imaginez pas le bien que ça fait.
Prenez bien soin de vous, et je vous dis à jeudi ❤️
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