Chapitre 1

Peter courait dans les couloirs. L'excitation bouillonnait en lui, et il ne pouvait retenir le grand sourire qui s'étirait sur son visage. L'école était enfin finie. La journée avait semblé terriblement longue, mais maintenant, il était officiellement en week-end. Et ce n'était pas juste un quelconque week-end. C'était le premier week-end où il avait le droit de porter son costume de Spider-Man depuis que l'école avait commencé, un mois plus tôt. Bruce lui avait finalement donné le feu vert la veille, à la désapprobation évidente de son père. Et bien, Tony devrait s'y faire car il avait prévu de passer tout le week-end à rattraper le temps perdu.

- Peter, où tu vas ? lui cria Ned. Attends-moi !

Peter se retourna mais continua à marcher en arrière en parlant à son ami.

- Il faut que je rentre à la maison ! J'ai des choses à faire ce soir, tu te rappelles ?

- Je sais, mais je peux pas venir avec toi ? dit Ned, essoufflé alors qu'il courait pour le rattraper. Le geek dans le fauteuil, tu te souviens ?

Peter rit, absolument ravi.

- La prochaine fois !

Le visage de Ned se froissa suffisamment pour que Peter ressente une pointe de remords.

- J'te le promets, ajouta Peter, ce qui tira un sourire réticent à Ned.

- Je te retiens, dit Ned alors que Peter se retournait et recommençait à courir dans le couloir. Et n'oublie pas de venir, demain ! Comme tu me l'as promis !

- T'inquiète ! A demain ! répondit Peter par-dessus son épaule avant de sortir de l'école et de dévaler les marches trois par trois.

Son pied venait de se poser sur la dernière marche quand ses spider-sens se réveillèrent. La fraction de seconde qu'il perdit à essayer de comprendre ce qui pourrait être une menace pour lui, à l'école, fut celle de trop. Son épaule droite heurta quelque chose de dur et ferme et le déséquilibra. Il ne parvint pas à se rattraper et tomba par terre. Heureusement, il parvint à amortir sa chute avec sa main gauche avant que tout son côté gauche heurte le béton.

Il s'assit et son attention se porta immédiatement vers un groupe de gamins qui riaient tout près. Au centre se trouvait Flash. Évidemment. Peter comprit ce qui s'était passé une seconde plus tard. Flash s'était trouvé en parfaite position pour lui rentrer dedans et lui donner un coup d'épaule bien placé. Peter sentit ses joues rougir. Il était un super-héros et il s'était fait renverser par une petite brute de cour de récréation. Génial. Flash n'aurait pas dû être capable de faire ça, normalement, mais Peter était déséquilibré et Flash avait dû mettre tout son poids dans le coup. Physique en action.

Peter leur lança un regard noir en se levant brusquement, refusant de laisser à Flash la satisfaction de voir que sa chute l'avait affecté d'une quelconque manière. Il se pencha vers l'avant et ramassa les quelques livres et cahiers qui s'étaient échappés de son sac pendant sa chute. Il les remit rapidement à leur place.

- Ouais, haha, très drôle, abruti.

Peter ne parvenait pas à retenir la colère qu'il ressentait face au rire de Flash.

- Comment tu m'as appelé ?

Le rictus amusé de Flash s'évanouit d'un seul coup et il fit un pas menaçant en direction de Peter.

- Tu m'as très bien entendu, rétorqua Peter en faisant lui aussi un pas dans sa direction, refusant de reculer.

Il en avait assez de Flash et de ses conneries, bien que ce soit la première fois que l'autre garçon soit devenu physique avec lui.

- Quoi ? T'es devenu un dur à cuire, maintenant ? le menaça Flash en diminuant la distance entre eux et en donnant un rude coup à l'épaule de Peter.

- Va te faire foutre, répondit Peter avec colère, et il poussa Flash assez fort pour qu'il trébuche.

Un air tempétueux traversa le visage de Flash quand il se reprit. En une fraction de seconde, Peter se rendit compte que la situation escaladait rapidement et qu'il allait s'engager dans une bagarre. Et pas en tant que Spider-Man. En tant que Peter Parker. A l'école. Un vrombissement d'adrénaline le submergea. Il savait qu'il devrait reculer, mais il en avait trop marre de toute cette merde qu'il endurait à cause de Flash depuis des années pour le faire. Et ce n'était pas comme si Flash pouvait lui faire réellement mal.

- Hey ! Qu'est-ce qui se passe ici ? les interrompit une voix très ferme d'adulte, avant que le poing serré de Flash ait pu s'abattre sur lui, comme Peter savait qu'il l'avait prévu.

Peter et Flash firent tous les deux un pas en arrière, aucun d'eux ne voulant avoir une heure de colle par n'importe quel enseignant passant par là. Mais ce n'était pas un enseignant, en fait, se rendit compte Peter quand il se retourna vers la voix et vit l'homme à qui elle appartenait s'approcher rapidement. Happy.

- Ça va, gamin ? demanda Happy en arrivant aux côtés de Peter, et il plaça une main sur son épaule.

- Je vais bien, le rassura Peter, s'attendant à ce qu'Happy le pousse vers la voiture.

Mais au lieu de ça, Peter le vit se tourner vers Flash et faire un pas menaçant vers lui, se plaçant entre Peter et Flash.

- Et t'es qui, toi, bordel ? grogna Happy, et Peter vit la lueur de peur évidente dans les yeux de Flash.

Peter prit un moment pour apprécier la figure imposante d'Happy dans son costume noir et ses lunettes de la même couleur. Il était facile d'oublier qu'avant Iron Man, Happy avait été le garde du corps personnel de Tony Stark, mais la façon dont il se tenait maintenant ne donnait aucun doute à Peter qu'il avait mérité son boulot. Et même s'il savait qu'il n'avait pas besoin d'une protection physique, il appréciait malgré tout qu'il prenne sa défense.

- Heum, je suis, euh, personne, dit nerveusement Flash en continuant à reculer, jetant un coup d'œil autour de lui pour trouver une échappatoire.

Le reste de ses amis avait déjà disparu, l'abandonnant aussitôt qu'un adulte s'était pointé. Il était clair que Flash ne s'était pas attendu à être agressivement confronté pour son comportement.

- Tu as parfaitement raison, t'es personne, claqua Happy. Et si jamais je te revois ennuyer Peter à nouveau, je te promets que tu n'aimeras pas les conséquences. C'est clair ?

- Ouais-ouais, c'est clair. Clair comme du cristal, bégaya Flash.

- Bien. Maintenant dégage, ordonna Happy avec un mouvement de la tête.

Flash se retourna et s'enfuit la queue entre les jambes. Peter ne put retenir un sourire à cette image.

- Tu es sûr que ça va ? lui demanda Happy en se retournant vers lui pour le regarder de haut en bas.

Il épousseta une saleté sur son épaule, et Peter redevint sérieux.

- Ouais. Merci, Happy, répondit-il doucement.

- C'était qui, cet abruti ? fit Happy en fronçant les sourcils en direction de l'endroit où Flash avait disparu.

- Juste un idiot de ma classe, répliqua Peter en haussant les épaules, se dirigeant vers la Rolls Royce qu'Happy avait garée.

- Hey.

Happy agrippa son bras et essaya de le faire se retourner, mais Peter se dégagea de sa prise et continua à marcher vers la voiture.

- Peter, le reprit Happy face à son comportement inhabituel. Hey, viens là.

Happy l'agrippa de nouveau alors qu'il était à seulement quelques pas de la portière passager. Il le laissa faire avec un profond soupir.

- Quoi ? demanda Peter, sur la défensive, en croisant ses bras sur son torse, mais il ne se défit pas de la prise d'Happy.

- Ne me dis pas « quoi » comme ça, rétorqua Happy en fronçant les sourcils.

Peter resta silencieux.

Happy enleva ses lunettes et le regarda sérieusement dans les yeux.

- Est-ce que ce gamin t'embête souvent comme ça ?

- Non, pas vraiment. J'veux dire, ouais, il a toujours été un con avec moi, mais d'habitude il fait pas des choses comme ça.

- Mais il s'en est déjà pris à toi avant ?

- Est-ce qu'on peut y aller maintenant ? S'il-te-plait ? se plaignit Peter en essayant de se dégager, mais Happy le tenait fermement.

- Depuis combien de temps ça dure ?

- C'est vraiment rien. C'est qu'une brute inoffensive.

- De là où j'étais, il avait pas l'air inoffensif. On aurait dit que vous alliez vous mettre sur la tronche d'un moment à l'autre.

- Il n'aurait pas pu me faire mal.

- Il t'a presque fait mal, dans les escaliers. Heureusement que tu étais presque déjà en bas.

- Tu as vu ça ? grimaça Peter.

C'était embarrassant.

- Bien sûr que je l'ai vu. Pourquoi tu crois que je suis venu ? J'allais pas laisser ce petit con s'en sortir comme ça.

- Merci.

Peter baissa les yeux sur ses chaussures, honteux.

- Et je... je suis désolé que t'aies eu à gérer ça.

- Hey, fit Happy en relevant son menton avec son doigt. Ne t'excuse pas. C'est pour ça que je suis là.

Peter regarda autour de lui pour s'assurer qu'il n'y avait personne pour les entendre, avant de demander en plaisantant :

- Quoi ? Pour protéger les super-héros ?

- Yep. C'est littéralement dans mon contrat.

- Non, c'est pas vrai, rit Peter.

- Si, c'est vrai. Demande à ton père.

Happy lui fit un sourire avant de redevenir sérieux.

- Donc je veux que tu me dises si ce gamin t'ennuie à nouveau, ok ?

- Je pense pas qu'il le fera, dit Peter en secouant la tête.

Happy continua à le regarder. Ce n'était visiblement pas la réponse qu'il attendait.

- Ok. Je te le dirai. On peut y aller maintenant ? demanda Peter en essayant de ne pas paraître désespéré.

Il ne voulait vraiment pas parler de Flash. Il voulait juste rentrer à la maison pour pouvoir être Spider-Man.

- Bien sûr, mais je vais parler de ça à ton père, dit Happy en le guidant jusqu'à la voiture.

- Non, s'il-te-plait, fais pas ça, Happy. S'il-te-plait. Je gère, et lui il va devenir...

Peter fit un geste vague en l'air.

- Enfin, tu sais comment il est.

- Oui, répondit Happy en lui faisant un petit sourire, en lui tenant la portière ouverte pour que Peter monte dans la voiture. Désolé, gamin, mais il faut que je lui dise. C'est lui qui me paye.

Il ne valait mieux pas que cette histoire l'empêche de sortir en tant que Spider-Man, ce soir. Il savait que son père cherchait la moindre excuse pour qu'il ne sorte pas. Peter soupira et laissa tomber sa tête contre le repose-tête. Happy ferma la porte avec un rire face à sa théâtralité.

Peter passa le reste du trajet jusqu'à la Tour à regarder par la fenêtre et ignorer Happy.

- Tu sais, tu boudes comme ton père, l'accusa Happy quand la voiture entra dans le parking pour se garer.

Peter ne répondit pas. Il ouvrit sa portière avec colère et se dirigea d'un pas vif vers l'ascenseur. D'habitude, Happy le déposait juste, mais cette fois il le suivit de près. L'ascension fut étouffante. Quand ils arrivèrent enfin au niveau du penthouse, Peter ne put se retenir.

- Tu sais, tu pourrais être de mon côté pour une fois, l'accusa-t-il alors que les portes de l'ascenseur s'ouvraient, et il en sortit, mettant de la distance entre Happy et lui.

- Je suis toujours de ton côté, gamin, contra Happy, et Peter ignora volontairement le ton légèrement blessé de sa voix.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Tony en arrivant de la cuisine avec une tasse de café dans la main et les sourcils froncés d'inquiétude.

Génial. Peter espérait qu'il ne serait pas encore à la maison.

- Est-ce que vous – est-ce que c'est du sang ? demanda sévèrement Tony.

- Où ça ?

Peter se regarda alors que Tony posait sa tasse et se précipitait vers lui.

Son père attrapa son bras droit et ce ne fut qu'à ce moment-là que Peter remarqua la tache de sang sur sa manche. Huh. Ça n'avait aucun sens. Il avait atterri sur son côté gauche. Tony remonta la manche de son sweatshirt pour révéler sa peau immaculée.

- Ça vient d'où, Peter ? demanda sérieusement Tony.

- Heum...

Il fronça les sourcils, essayant de comprendre. Happy se dirigea vers eux et agrippa ses poignets, retournant ses paumes pour qu'il voie que celle de gauche était pleine de sang séché. Oh ouais. Il s'était retenu avec sa main gauche, contre le béton. Mais ça ne faisait pas mal.

- Comment tu t'es fait ça ? demanda Tony en prenant lui-même son poignet dans ses mains, avant de le tirer dans la cuisine pour faire couler de l'eau tiède dessus.

- Il est tombé dans les escaliers devant l'école, répondit Happy à sa place.

- Comment ? dit Tony en fronçant les sourcils.

Il pensait sans doute au fait que ses pouvoirs étaient censés éviter ce genre de choses. Il avait raison.

- Il a eu de l'aide, répondit Happy d'un air suggestif.

- Quoi ?

La voix de Tony devint aussi froide que la glace et il retourna son attention vers Peter.

- Quelqu'un t'a poussé dans les escaliers ?

- En quelque sorte. J'imagine. Il a toujours été un idiot mais apparemment il se sentait d'être un vrai con aujourd'hui.

- J'ai dû les séparer avant qu'ils puissent commencer à se battre, continua Happy, et Peter aurait voulu disparaître dans le sol.

Il ne savait pas si la déception qui avait remplacé la colère sur le visage de son père était mieux ou pire.

- Tu as failli te battre avec ce gamin ? demanda Tony.

- Non, nia Peter et Happy manqua de s'étouffer.

Tony haussa un sourcil et attendit.

- Oui, soupira Peter en regardant ailleurs. Mais il l'aurait mérité.

- Peter.

- C'est pas comme si je lui aurais fait du mal... pas trop, essaya de se défendre Peter.

Tony soupira profondément en éteignant l'eau, et prit un torchon blanc dans le tiroir.

- Attends, tu vas l'abîmer, protesta Peter, mais Tony l'ignora et enveloppa sa main dans le torchon.

- Je me fiche de ce stupide torchon, répondit Tony.

Il ne lâcha pas le poignet de Peter et le conduisit jusqu'au canapé. Peter s'assit et se mordilla la lèvre quand son père s'assit en face de lui, sur la table basse.

- Tiens, Patron, dit Happy en donnant la mallette de premiers soins à Tony.

D'où est-ce que ça sortait ? Peter ne savait même pas qu'ils en avaient une. Et comment Happy avait su où elle était ?

- Je serai en bas si vous avez besoin de moi.

- Merci, Happy, dit Tony en lui faisant un signe de tête appréciatif avant de retourner son attention vers la mallette de premiers soins dans sa main.

Il la posa sur la table basse à côté de lui, l'ouvrit et en sortit le désinfectant, du coton et des gazes.

- Tu sais, t'as vraiment pas besoin de faire ça. Ça sera complètement guéri demain, de toute façon, protesta Peter alors que son père défaisait le torchon autour de sa main et examinait la plaie pleine de sang.

- Bouge pas, l'ignora Tony, en commençant à frotter sa main avec du coton imbibé de désinfectant.

Peter refusa de grimacer même si ça piquait douloureusement.

- Je peux toujours sortir en tant que Spider-Man, ce soir, pas vrai ?

Peter n'avait pas réussi à se retenir de poser la question plus longtemps.

Tony haussa un sourcil dans sa direction et continua à nettoyer sa plaie.

- S'il-te-plait ? C'est rien, ça, et ça fait des mois.

Tony ne répondit pas. Il reposa simplement le désinfectant et le coton sur la table, et commença à enrouler la paume de Peter dans de la gaze.

- Est-ce que ça te fait mal ? demanda Tony une fois qu'il eut fini.

- Non, répondit Peter, puis il fit ses plus beaux yeux de chien battu à Tony. Alors, je peux toujours sortir ? S'il-te-plait ? Je peux ? Allez, papa. S'il-te-plait ?

Tony rit légèrement à la supplication.

- Ne crois pas que j'ai pas remarqué le fait que tu m'appelles papa seulement quand tu veux quelque chose, dit Tony en lui donnant un petit coup joueur sur le nez avec son doigt avant de se lever et de ranger les affaires dans le kit de premier secours.

- C'est pas vrai, répondit Peter en fronçant les sourcils.

En tout cas, il ne pensait pas que c'était vrai. Si ? Si c'était le cas, ce n'était pas volontaire de sa part.

- Mhmh, fit Tony d'un air sceptique.

Peter le regarda ramener la mallette dans la cuisine. Donc le kit de premiers secours était rangé dans la cuisine ? C'était bizarre de choisir de la ranger là.

- Est-ce que c'est un oui ? Papa ?

Tony rit sincèrement de sa question.

- Oui. Très bien. Tu peux toujours aller faire ton truc de Spider-Man ce soir. Je ne pense pas que je survivrais aux gémissements plaintifs si je disais non.

- Yes !

- Mais, dit Tony en pointant un doigt dans sa direction. Pas de bagarres à l'école et je veux que tu me le dises si ce gamin continue à t'embêter.

- Ok, si tu veux, mais Happy m'a déjà fait lui promettre la même chose.

- C'est parce que c'est un homme intelligent, sourit Tony. Mais ne lui dis pas que j'ai dit ça. Ça va lui monter à la tête.

- Bon, je peux y aller maintenant ? demanda Peter en se levant du canapé.

- Tu veux pas attendre après le dîner ?

- Non, je prendrai un sandwich ou quelque chose d'autre.

Tony fronça les sourcils.

- Ou je peux revenir pour le dîner ? proposa faiblement Peter.

- Non, vas-y, mais sache que rater le repas avec moi pour faire ton truc de justicier ne va pas devenir habituel.

Peter roula des yeux et courut jusque dans sa chambre pour enfiler son costume.

Quand il revint habillé avec son masque en main, il fronça les sourcils en voyant Tony dans l'armure d'Iron Man dans le salon.

- Heum... tu viens avec moi ? demanda-t-il.

Non pas que ça ne serait pas génial de faire équipe avec Iron Man, mais ça faisait tellement longtemps que Peter n'était pas sorti en tant que Spider-Man qu'il voulait en quelque sorte être solo pour sa première nuit.

- Non, je te supervise pour partir. Tu te rappelles ? dit Tony en indiquant le balcon.

- Oh mon Dieu, se plaignit Peter en roulant des yeux.

- Prêt ?

Peter acquiesça et mit le masque sur son visage.

- Je veux que tu sois à la maison pour 23h.

- Quoi ?

Peter enleva son masque et lança un regard surpris à Tony.

- On est vendredi soir. C'est pas comme si je devais me lever demain.

- Eh bien moi je dois quand même me lever demain matin.

- Et ? C'est pas comme si tu devais m'attendre.

- Tu plaisantes, j'espère ?

- Non.

May ne l'avait jamais attendu.

- Je reste dehors jusqu'à trois heures du matin quand il y a beaucoup de choses à faire, testa Peter. Je veux pas que tu restes réveillé à m'attendre aussi tard.

Tony lui lança un regard calculateur, reconnaissant visiblement le défi dans sa remarque.

- Et bien ça ne sera pas le cas parce qu'il est hors de question que je te laisse rester dehors jusqu'à trois heures du matin. Et je suis sérieux. Je veux que tu sois à la maison pour 23h ce soir sinon pas de Spider-Man pendant une semaine.

- Les super-héros n'ont pas d'heure de coucher, se plaignit Peter en remettant son masque et en se dirigeant vers le balcon.

- Ben celui-ci en a une, déclara Tony en le suivant.

- Est-ce qu'on pourra juste finir cette dispute plus tard ? gémit Peter en se perchant facilement sur la rambarde du balcon.

Tony était un énorme rabat-joie. En cet instant, il voulait juste savourer la sensation d'être Spider-Man à nouveau.

- On pourra en discuter mais je ne vais pas changer d'avis, dit Tony en refermant le devant de son casque et il décolla, s'arrêtant pour planer à quelques mètres, dans les airs, devant Peter.

Peter regarda en bas. Wow, c'était vraiment haut. La Tour des Avengers était un des plus hauts buildings, si ce n'était pas le plus haut, de New-York, et aussi cool que ce soit, Peter se rendit compte maintenant du problème que ça posait.

- Qu'est-ce que tu fais, Underoos ? demanda Tony, sa voix métallique sortant du casque d'Iron Man.

Il semblait sincèrement curieux.

- Des maths, répondit-il honnêtement.

S'il sautait d'ici, il allait devoir être en chute libre sur au moins cinquante étages avant d'arriver à la hauteur du bâtiment le plus haut près de la Tour pour pouvoir y accrocher sa toile. La quantité de force que cela génèrerait défierait les lois de la physique. Et même s'il y arrivait, il ne voyait pas comment il pourrait faire pour ne pas heurter quelque chose en s'accrochant au bâtiment le plus proche. Il regarda autour de lui pour voir s'il y avait d'autres options plus viables mais n'en trouva aucune. Merde.

- Je peux pas sauter d'ici, se rendit compte Peter avec déception. C'est trop haut.

Iron Man se retourna, arrivant à la même conclusion. Peter se demanda brièvement si Tony s'en était déjà rendu compte un mois plus tôt et si c'était pour cette raison qu'il avait intraitable à propos de superviser Peter.

- A moins que...

Peter se mordilla la lèvre sous son masque en essayant de trouver une autre stratégie. Même s'il ne voyait pas bien d'ici, il savait qu'il y avait un bâtiment plus haut de l'autre côté de la tour, du côté de la plateforme d'atterrissage du Quinjet.

- J'ai une idée. Rejoins-moi sur la piste d'atterrissage, dit-il en retournant dans la Tour puis dans l'ascenseur, demandant à F.R.I.D.A.Y. de l'amener au bon étage.

Il sortit de l'ascenseur en courant jusqu'à la plateforme d'atterrissage. Tony l'avait battu, puisqu'il était déjà là. Peter se précipita vers le bord et regarda en bas. Le bâtiment près de la piste était à seulement trente étages, et les bâtiments proches étaient presque aussi hauts. Il planifia sa technique. S'il pouvait accrocher une toile la face cachée de la piste au bon moment avec un angle parfait, il pourrait atterrir tranquillement sur le toit du bâtiment à côté.

- Prêt ? demanda Peter en lançant un regard à son père.

Il savait qu'il avait plaisanté à propos du fait qu'il n'avait pas besoin d'aide pour sauter, avant ça, mais il devait admettre qu'il n'aurait jamais testé le saut sans avoir quelqu'un avec lui. Bien sûr, il était confiant sur le fait que, quelque soit l'endroit où il aurait sauté depuis la Tour, il réussirait à ne pas mourir, mais il doutait de pouvoir éviter une sérieuse blessure.

- Prêt, répondit Tony.

Ok. Je gère, pensa Peter en courant pour s'élancer avant de sauter en arrivant au bord de la piste d'atterrissage. Il se retourna dans les airs et resta en chute libre pendant de longues secondes avant de lancer une toile sous la face cachée de la piste. Elle se tendit et l'envoya valser en arc de cercle en direction du bâtiment le plus proche. Il se rendit compte une seconde plus tard qu'il allait arriver trop loin. Il dépassa le toit du bâtiment, mais il était toujours trop haut et allait trop vite pour atterrir dessus. Il passa donc au-dessus et l'arc de cercle formé par sa toile le renvoya dans les airs, encore plus haut, avant de se relâcher.

- Oh merde ! jura-t-il et il se débattit frénétiquement en essayant de trouver une stratégie de secours alors qu'il était en chute libre, mais il était toujours trop haut.

Il allait falloir qu'il tombe encore un moment avant de pouvoir lancer une toile sur un bâtiment proche, mais avec cet angle, il allait quand même s'écraser durement contre quelque chose.

Mais il n'eut pas besoin de se résigner à ça, des bras en métal le rattrapèrent doucement, sous ses genoux et dans son dos.

- J'te tiens, dit son père en ralentissant leur descente avant de s'arrêter et de retourner vers la piste d'atterrissage de la Tour.

Peter n'arrivait pas à croire qu'il avait oublié que Tony le supervisait, dans son moment de panique.

- Il faut que tu bosses sur tes maths, hein ? plaisanta Tony en déposant Peter sur le béton avant d'enlever son casque.

Même s'il essayait de paraître léger et détaché, Peter put voir la tension dans ses yeux.

- Je suis pas tombé assez longtemps alors je suis allé trop loin.

- Tu n'as pas non plus sauté assez loin de la piste, ajouta Tony pour l'aider, maintenant qu'il savait ce que Peter essayait de faire.

- Je sais, acquiesça Peter. Est-ce que je peux réessayer ? Je pense que je peux y arriver cette fois.

- Bien sûr, pourquoi ne pas essayer de m'enlever encore quelques années de vie ? répondit sarcastiquement Tony avant de refermer son casque et de se placer dans les airs, en attente.

Cette fois, Peter courut depuis le bord opposé de la piste et bondit plus fermement. Il attendit quelques secondes de plus avant de lancer sa toile sur la piste. Cette fois, ses pieds se retrouvèrent à seulement un mètre du toit. Il lâcha ensuite sa toile et atterrit avec un salto.

- Ah ! Atterrissage parfait ! se réjouit-il alors que Tony se posait à côté de lui.

- Bien joué, le complimenta Tony avant de rétracter son casque et de le regarder sérieusement. Mais tu n'es pas autorisé à faire ça sans que je te regarde. Pour le moment, en tout cas.

- Je sais. Je le ferai pas. T'inquiète pas, acquiesça sincèrement Peter.

Il n'était pas certain de pouvoir refaire parfaitement ce saut à chaque fois, pour l'instant. Quand il pourrait, il protesterait contre ça.

- Très bien. C'est bon maintenant ? demanda Tony.

Ils n'étaient plus si haut. Peter se dirigea vers le bord du bâtiment.

- Ouais, c'est bon, dit Peter en regardant autour.

Les bâtiments s'alignaient parfaitement pour ses toiles.

- Merci.

- De rien, lui sourit Tony avant de pointer son doigt métallique sur lui. Fais attention.

- Promis.

- Et sois à la maison pour 23h.

- Ouais, ouais, souffla Peter en prenant du recul pour se préparer à sauter. Je dois y aller ! J'ai le monde à sauver, et tout. Enfin, le Queens, en tout cas, plaisanta Peter avant de courir quelques mètres et de sauter.

Il lança une toile sur un bâtiment, puis sur un autre. C'était mieux comme ça. Bon sang, il adorait ça. Ça allait être une nuit géniale.

*****

- Tony, assieds-toi, avant que tu nous rendes complètement fous à faire les cent pas, se plaignit Natasha sans détacher son regard du film qui se jouait sur la télé devant elle.

- Ouais, qu'est-ce qui se passe, mec ? demanda Clint en se redressant du canapé pour lancer un regard critique à l'homme.

- Peter est sorti en tant que Spider-Man, expliqua Bruce.

- Ah.

- Oh.

- Ça explique tout alors.

Tony s'arrêta de marcher, derrière le canapé de la salle commune, pour tous les regarder.

- Je dois admettre que tu gères étonnamment bien, dans ce cas, dit Natasha à Tony.

- Ah bon, tu trouves ? plaisanta Sam.

- Il n'est pas secrètement en train de regarder les moindres mouvements du gamin comme je suis presque sûr qu'il pourrait le faire, donc je dois dire que je suis d'accord avec Nath, se moqua Clint.

- C'est vrai, acquiesça Sam.

- Je vous déteste tous, râla Tony.

Il avait pensé à regarder le Baby Monitor du costume en temps réel, mais s'était rendu compte que ça le ferait stresser encore plus.

- Est-ce que ça va, Tony ? demanda Steve.

- Ouais, je vais bien. Bien sûr que je vais bien. Pourquoi j'irais pas bien ? Peter est dehors, seul, à combattre le crime, mais ça va. Ça va aller. Il va bien aller.

Tony n'arrivait pas à s'empêcher de parler.

- Wow, souffla Scott en clignant lentement des yeux.

- Ça fait beaucoup de « bien » pour une seule phrase, ajouta Rhodey en haussant un sourcil dans sa direction.

- Ouais, t'as pas vraiment l'air d'aller bien, surenchérit Wanda quand Tony souffla et recommença à faire les cent pas.

- Et bien, j'irais bien si Bruce n'avait pas dit à mon fils qu'il pouvait retourner faire le justicier, l'accusa Tony.

- Hey ! Je refuse de prendre cette responsabilité. Je l'ai juste autorisé médicalement, se défendit Bruce.

- Tu aurais pu attendre encore un peu !

Son angoisse avait fini par trouver un exutoire dans sa frustration envers Bruce.

- C'est ce que j'ai fait ! contra Bruce. Toi et moi savons que j'aurais pu l'y autoriser il y a deux semaines, mais j'ai rallongé le délai parce que tu me l'as demandé. Ne me fais pas dire à quel point c'était contraire à l'éthique, mais cette excuse ne pouvait pas durer éternellement. Il fallait que je l'y autorise. Tu sais qu'on ne peut pas l'empêcher d'être Spider-Man.

Le pire dans tout ça c'est qu'il savait que Bruce avait raison.

- Ça ne veut pas dire que je dois apprécier, marmonna Tony en se retournant pour lancer des regards accusateurs au reste de l'équipe. Et je comprends pas comment vous faites pour rester assis ici et regarder ce stupide film. Est-ce que je suis vraiment le seul à être inquiet ?

- Bien sûr que non, répondit Steve tandis que ses coéquipiers faisaient de même.

- Écoute, dit Clint en se retournant pour le regarder. On est tous inquiets pour ce morveux, mais ce n'est pas comme si on pouvait y faire quelque chose. C'est toi qui l'as laissé sortir. On doit juste avoir confiance au fait qu'il sache prendre soin de lui.

- Tu as raison, acquiesça Tony, et tout le groupe sembla pousser un soupir de soulagement. C'est ma faute. J'aurais pas dû le laisser sortir.

- Je ne crois pas que c'était ce que Clint voulait dire, intervint Vision alors que tout le monde grognait.

- Ouais, c'était définitivement pas ce que je voulais dire, acquiesça Clint.

- Non, non, non, peut-être que tu as raison. J'veux dire, c'est juste un gamin. Un gamin. Et je l'ai laissé sortir... je l'ai laissé sortir en collants en Lycra pour combattre le crime. Où il pourrait être blessé. Oh mon Dieu, mais quel genre de parent je suis ?

Il se tira les cheveux avec ses deux mains et il savait qu'il avait probablement l'air fou mais il s'en fichait.

- Doooonc, Stark est en train de devenir dingue, observa Scott, et Tony eut envie de le frapper.

- Oh, je t'en prie. On sait tous que ce costume n'est pas fait en Lycra, se moqua Clint au même moment.

- Sérieux ? C'est sur ça que vous avez décidé de vous focaliser ? remarqua Natasha en secouant la tête avant de donner une tape sur la tête de Clint.

- Tony, tu sais très bien qu'il va bien aller, raisonna Rhodey.

- Non, je sais pas. Je sais pas. Tu ne sais pas. Et si quelque chose se passait ? Il pourrait se faire tirer dessus ! Et ensuite il s'effondrerait dans une allée, quelque part, en train de se vider de son sang.

Oh mon Dieu, cette seule image lui donna envie de vomir. Il n'arrivait pas à contenir les courtes inspirations paniquées qui lui échappaient.

- C'est... graphique, dit Sam d'un ton pince-sans-rire.

L'équipe entière avait l'air un peu malade à la description de Peter blessé.

- Tony, soupira Steve en se levant pour se diriger vers lui. Viens... marcher un peu.

La seule raison pour laquelle il laissa Steve le guider jusqu'à l'ascenseur était qu'il était à deux doigts de s'effondrer, et il ne voulait vraiment pas que l'équipe entière assiste à une crise de nerfs épique.

- Je croyais qu'on allait marcher, protesta Tony quand Steve demanda à F.R.I.D.A.Y. de les faire monter au penthouse.

- C'est ce qu'on a fait. On a marché jusqu'à l'ascenseur, essaya de plaisanter Steve, mais Tony était trop stressé pour ne serait-ce que sourire. Est-ce que tu veux vraiment aller marcher ?

- Non, admit Tony.

- Ouais, c'est ce que je pensais aussi, dit Steve.

L'ascenseur les déposa à l'étage de Tony et Steve le guida vers le canapé.

- Assieds-toi, dit Steve en les faisant tous les deux s'asseoir sur le canapé. Et parle.

Tony ne pouvait pas s'empêcher de jouer nerveusement avec ses doigts.

- Et essaie de te calmer, ajouta Steve en l'empêchant de faire ça.

Une fois que ses doigts s'arrêtèrent de bouger, Steve enleva sa main de la sienne, laissant Tony complètement démuni, avec ses mains reposant sur ses cuisses.

Tony les regarda pendant quelques secondes avant de tourner son regard vers la fenêtre, ignorant l'air concerné de Steve. Alors que tout à l'heure il n'avait pas l'air de pouvoir s'arrêter de parler, maintenant c'était la dernière chose au monde qu'il voulait faire.

- Tony, dit Steve en essayant de reprendre son attention.

Steve soupira quand il refusa de le regarder.

- Je sais que tu t'inquiètes pour lui.

Tony observa les lumières clignotantes provenant des bâtiments qui dessinaient l'horizon de New-York. Peter était dehors en ce moment-même. Seul.

- Il faut juste que tu te souviennes que Peter est un gamin intelligent. Il sait prendre soin de lui, et si d'une manière ou d'une autre, il lui arrive quand même quelque chose, je suis certain que tu as une façon de le savoir immédiatement.

- Ouais. C'est vrai.

Tony expira longtemps avant de prendre sa tête dans ses mains. C'était vrai. Il avait installé suffisamment de mesures de sécurité dans le costume pour être alerté immédiatement si quelque chose n'allait pas.

- Mais... et s'il lui arrivait quelque chose et que j'étais incapable d'arriver à temps ?

- En tant qu'Iron Man, tu peux traverser la ville en seulement quelques minutes, pas vrai ? demanda Steve.

Tony acquiesça d'un air tremblant mais ne leva pas la tête.

- Tu sais que Peter s'est entrainé avec moi, cet été ?

Tony se contenta d'hocher à nouveau la tête, ne faisant pas encore confiance à sa voix.

- Ben, laisse-moi te dire que Peter est capable de tenir bien plus que quelques minutes si les choses devaient dégénérer.

Steve lui donna une petite tape sur l'épaule et la laissa là.

- Ok ?

- Ouais. Ok.

- C'est bien que tu t'inquiètes pour lui, mais fais juste attention à ne pas l'étouffer.

Tony leva les yeux pour le fusiller du regard, ce à quoi Captain Parfait eut l'audace de rire.

- Très bien. Je vais essayer de rester en-dehors de tout ça. C'est toi le père ici, rit-il en tapotant son épaule avant de s'éloigner.

- Exact.

- Tu te sens mieux ?

- Ouais. Merci.

- Tu veux qu'on retourne en bas ?

- J'ai pas envie de gérer tout le poulailler maintenant. Vas-y, toi, dit Tony, puis il fronça les sourcils quand Steve prit la télécommande et alluma la télévision.

- Ok. Ça te dit de finir le nouveau Star Wars avec moi ?

- T'es pas obligé de rester. Je suis un grand garçon. Je peux prendre soin de moi.

- J'ai envie de rester, dit Steve comme si c'était évident, puis il eut l'air de réfléchir. Enfin, si tu veux ?

Tony regarda Steve pendant quelques secondes, mais quand il vit qu'il n'y avait aucune pitié dans ses yeux, il haussa les épaules.

- Ouais, si tu veux. Mi casa es tu casa.

- Ok. Donc... Star Wars ? demanda Steve avec un sourire.

- Ouais, lequel ?

- Heum, Clint dit que c'est le nouveau qui est comme un préquel des anciens, mais sans aucun Jedi dedans ?

- Ça doit être Rogue One. Je ne l'ai pas encore vu non plus. F.R.I.D.A.Y., lance-le.

- Oui, patron.

Il s'avéra qu'il avait fallu que Tony ait son propre enfant pour qu'il se rende compte du nombre de pères ayant des problèmes qui existaient dans Star Wars. Ce n'était peut-être pas le meilleur choix pour son état d'esprit actuel.

- C'est quoi ce bordel ? La mère meurt. Ensuite la figure paternelle/mentor meurt ? Puis le père meurt. Et ensuite ils meurent tous ? bredouilla Tony alors qu'ils regardaient les deux personnages principaux être engloutis dans la mer. C'est pas censé être un film Disney ?

- Au moins ils ont mené leur mission à bien ? proposa légèrement Steve.

Tony lui lança une poignée de popcorn.

- Désolé.

Au moins, Steve eut la décence de paraitre honteux. 

*****

Et voilà le premier chapitre de ce Tome 2 ! Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Profitez bien de ce calme et de cette relative bonne humeur, parce que vous savez ce qu'on dit... c'est le calme avant la tempête. Je viens de traduire le chapitre 6 et je suis dans l'oeil du cyclone mdrrr

Merci à tous ceux qui suivent cette traduction jusqu'ici, j'ai trop hâte de vous la faire découvrir, vous verrez comme elle est géniale. 

Alors, ce week-end je suis invitée, et j'ai peur de ne pas pouvoir poster. Je vais faire de mon mieux et essayer de poster dimanche, sinon je suis navrée de vous dire que ça ne sera pas avant jeudi prochain... 

Prenez soin de vous !