12 - Le goût de sa mort
Gésir sur le bitume estival avec pour seule compagne la fragrance âcre en festival – infâme ! délicieuse... - de cette ondée tombée des cieux pour se mêler au mieux à ses miasmes, à ses fluides odorifères et fumants. Sa joue béante contre son linceul de grisaille laisse à sa langue le loisir inavouable de se délecter de sa dernière ripaille ; une mixture dégueulasse qu'il goûte de son organe de Tantale qui pendouille, un repas sanguinolent qui teinte ses lèvres arrachées et leur redonne un peu de vie. Sous le crachin, la carcasse tombée du ciel témoigne des écueils d'une existence décharnée, passée à s'écorcher et dont le seul plaisir, la seule liberté, est de choisir le goût de sa mort.
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