Ses cils disent bonjour à ses joues, un rapide passage entre deux heures. Elle étreint sans même y penser ses peluches de bonheur. Le moment s'étiole, se diffuse en filigrane, en filaments de plaisir de ses lèvres à son ventre qui doucement se soulève. Douces, chaudes et délicates, elles l'entourent et la protègent. Sa bouche entrouverte babille un rêve contre les poils blancs. Elle repose, sur le ventre gigantesque d'un lapinours comme neige, se laisse porter par le ballottement immuable de la respiration de son compagnon de fourrure. La petite au visage apaisé glisse sur des nuées de confiance et se défait désinvolte de toutes ses craintes ; je l'observe et mes mains la confortent. Et déjà la petite dort et ses cils comme en morse me disent au revoir.