26/09/2020
Avec le temps, on découvre le pire
Et il n'y a rien de pire que le temps
Quand on a perdu les déluges
Les glandes lacrymales réduites en raisins secs

On dit qu'il faut chercher le carburant en soi
Je cherche, et je ne trouve
Qu'un corps défectueux, et des vides intarissables.
Je croyais que les choses pouvaient
S'arranger seules.
Mais on n'échappe à soi
Et on n'échappe pas autres
Et on n'échappe pas à la grêle qui nous fend les chairs amoindries.
Eucaryote sans organites
Qui ne parle plus.
On vous demande "Ca va?"
Et vous voudriez répondre non
Mais vous ne savez pas quoi dire.
Je veux toujours pleurer au mauvais moment.
La foule est oppressante
Et ma gorge se noue.
De longs mois sans rien changer.
Je suis proche du bilan,
Que me fait voir mon lustre
Imminent.

Je cherche l'envie d'essayer.

(Pourtant, j'ai traversé un renouveau. Le cycles ne se brisent pas. Je me perpétue en silence. J'attendais, maintenant je tend ma main vers le rien. Il faut traverser, c'est tout.)

Je ne sais plus où me mettre à la fin des insomnies.
J'ai l'impression d'être un gamin ingrat parce que je sais qu'il y a pire.

Combien d'années ai-je vécu ?
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Moi qui ne voulait plus faire de littérature fast-food,
J'ai du dégueuli à bas prix.