Chapitre 9
Je suis toujours enfermée, mais j'espère pouvoir sortir rapidement. Enfin réveillée, je me rends compte de quelque chose. Les cordes qui maintenaient mes poignets sont détachées. Je tente de me lever mais retombe bien vite. C'est vrai... Cela fait maintenant quelques jours que je refuse de manger. Je suis moi-même étonnée de ma capacité à rester assise. La porte s'ouvre sur le jumeau de Rog, me voyant réveillée, il entre et ferme la porte derrière lui. Il s'approche de moi et, se retournant comme pour s'assurer que personne ne l'avait suivi, me demande si maintenant que j'étais libre, j'accepterais de manger.
« De toute façon, je ne pourrais pas plus t'aider que ce que j'ai fait. Je ne pourrais pas faire plus que retirer tes liens et te donner à manger pour que tu ais la force nécessaire pour tenir sur tes jambes et partir.
-Pourquoi fais-tu tout ça pour moi ? Ne devais-tu pas me tuer ?
- Si, c'est vrai, mais tu m'as ouvert les yeux. bref. Dans deux jours, je laisserais la porte entrouverte, tu pourras alors te faufiler à l'extérieur, normalement, les adultes ne seront pas présents. »
Seulement, alors qu'il allait rouvrir la bouche, Natsu fit irruption dans la salle. Que faisait-il ici ?.. Pourquoi était-il là ? Les larmes montaient. Je pleurais. Pourquoi était-il venu ici ? Je ne comprends pas... C'est en faisant un effort surhumain que je parvins à me lever et aller dans les bras de Natsu. Pendant quelques secondes, je crois percevoir du soulagement, rien que dans sa façon de me tenir.
« Enfoiré... J'ai pas le temps de m'occuper de toi, mais crois-moi que je vais revenir. »
Sur ces derniers mots, il me porte pendant que je m'endors dans ses bras, bien plus confortable que ce sur quoi je dormais depuis quelques jours.
Lorsque je me réveille, nous sommes dans un endroit qui m'ait inconnu. Je regarde rapidement le décor, mais ne reconnais rien pour autant. Je suis allongée dans un lit, une couverture recouvre mon corps, je suis bien au chaud et cela me donne envie de me rendormir. Mais j'entends des voix se rapprocher et une touffe rose ne tarde pas à apparaître dans l'entrebâillement de la porte. Il semble parler à quelqu'un, mais finit par couper court à la conversation, fermer la porte pour finalement se tourner vers moi. Si son regard est d'abord surpris, il s'attendris après quelques secondes pour ne laisser paraître que de la douceur.
« Tu t'es réveillée, Luce... Tout va bien ? Tu n'as pas mal quelque part ?
- Non... Je pense que ça va... Je suis seulement fatiguée, mais j'ai eu tellement peur... T'imagines même pas !
- En même temps, il y a de quoi... »
Il s'approche de moi et s'assois sur le lit. Il me prend dans ses bras et je sens soudainement mes yeux me piquer. Il me chuchote des mots comme "Tu peux pleurer, ne t'inquiètes pas" ou encore "Je suis là, tout va bien maintenant... C'est finis..." et je relâche toute la pression que j'ai eu ces derniers temps. J'agrippe son tee-shirt et pleure dans son cou. Il me caresse les cheveux d'une main pendant que, de l'autre, il caresse mon dos. Je finis par me calmer et chuchote, comme pour me le rappeler:
« Je t'aime.
Il me demande de répéter, mais je ne veux pas, c'est trop gênant. Il met fin à cette étreinte avant de me fixer pendant que j'essaye par tous les moyens de fuir son regard, rouge de honte.
- Lucy, répète, s'il te plaît.
- Je peux pas c'est trop gênant !
- Lucy...
Mes mains, qui s'étaient posées sur mes yeux, se font retirer par les siennes pendant que je continue à fermer les yeux. Voyant que je m'obstinais à rester ainsi, il finit par soupirer. Je sens quelque chose de doux se poser sur mes lèvres. Mes yeux s'ouvrent d'un coup, comme dsi j'avais reçu un électro-choc. Il se retire lentement, mais, restant à quelques centimètres de mon visage, il remet une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de venir poser sa main délicatement sur ma joue puis me chuchote:
- Si c'est "Je t'aime" que tu m'as dit, moi aussi, je t'aime. »
Cette fois-ci, ce ne sont pas des larmes de soulagement, mais des larmes de joie qui dévalent mes joues. Nous nous embrassons une seconde fois avant que je ne me souvienne de quelque chose.
« Ah oui, au fait, on est où ?
Il reste incrédule quelques instants avant d'exploser de rire. Je ne comprends pas vraiment sa réaction mais bon...
- J'avais complètement oublié ! Désolé ! On est chez moi. J'ai préféré, avec l'accord de tes parents, te ramener chez moi, j'ai pensé que ce serait plus sûr. Mais si tu préfères rentrer chez toi, je te ramène, hein !
- Non, non, c'est bon ! C'est même mieux comme ça, je pense. Merci. »
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro