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Chapitre 7

Quelques jours ont passé depuis l'incident, mais je reste sur mes gardes. Je trouve que les parents sont de plus en plus étrange avec nous en ce moment et j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose dont ils ont peur de nous parler. J'ai peur de savoir ce dont il s'agit... Mon père m'a demandé de descendre avec Jubia pour nous parler, mais j'ai l'impression qu'il est assez nerveux... 

« Bon... Les filles... Connaissez-vous Rog ?
- Pourquoi tu nous demandes ça ?

J'ai posé la question, méfiante parce qu'il s'agit du nom du garçon qui me harcelait au collège.

- Vous n'avez pas remarqué un changement de comportement de temps en temps ?
- Si... C'est vrai que ça arrivait qu'il soit sympa avec nous... Pourquoi ?
- Celui qui t'a harcelé, Lucy, était son frère jumeau. Ses parents, pour éviter que celui-ci ait trop de problèmes, lui ont demandé de ne pas le dénoncer. Compliqué n'est-ce pas ? De vivre en sachant que beaucoup de membres de son entourage ou que l'on côtoie nous pensent capable de harcèlement. 
- Pourquoi nous dire tout cela seulement maintenant ?

Cette fois-ci, c'est Jubia qui est intervenue. Elle devait sûrement se demander "pourquoi avoir attendu que le collège soit terminé et les problèmes soit normalement passés pour nous en parler", mais c'est vrai que je me pose la question.

- Parce que c'est en lien avec la mère de Lucy et ton père, Jubia. Je pense qu'il est temps pour nous de vous dévoiler la raison pour laquelle vous n'avez plus revu vos parents depuis bon nombre d'années. 

Il regarde Aoi, comme pour avoir son accord et après un silence pesant, reprend la parole.

- Il y a quelques temps, Lucy, tu m'as demandé pourquoi tu ne pouvais pas voir ta mère. Je t'ai dis qu'elle était partie, n'est-ce pas ? 
- Oui...
- C'était faux. Tes parents, Jubia et ta mère et moi, Lucy, étions des amis de longue date. Pour vous dire, nous nous sommes connus au collège. À cette époque, Layla sortait avec ton père, Jubia, tandis que moi, j'aimais Aoi et que nous étions ensemble. Seulement, l'adolescence nous a changé, notre évolution au fur des années nous a complètement changé mentalement. Surtout que durant ces années, nous n'avions pas toujours cours pour la simple et bonne raison que beaucoup de gens avaient été embobinés par des terroriste et que de nombreux attentats ont eu lieu dans de nombreuses villes du continent d'Ishgar, notamment dans les écoles, collèges et lycées. Bref. Nous n'avons donc pas grandi dans les conditions de vie les plus heureuses. Ceci étant dit, au lycée, ta mère et moi nous sommes beaucoup rapprochés tandis que je m'éloignais d'Aoi et que Layla s'éloignais de son copain. Les couples ont été "changé" en quelque sorte et quelques années plus tard, j'étais marié à Layla et Aoi à ton père, Jubia. Vous êtes arrivées toutes les deux assez rapidement seulement, nous avons commis une erreur. Celle de rester proches malgré les années qui étaient passées. Peut-être que si nous nous étions éloignés à cette époque, Layla et ton père, Jubia seraient encore en vie. 
- Comment ça ?
- Oui, vous avez bien compris. Pour reprendre mon explication, nous avons dû faire un choix. C'était soit vous, soit nous. Soit l'un de chaque couple mourrait et vous étiez saines et sauves, soit c'était l'inverse. Je ne voulais pas laisser Layla se sacrifier, mais je n'ai pas eu le choix. Elle avait déjà tout organisé. Et la personne qui a tué Layla et ton père, Jubia, ce sont les parents biologiques de Rog et son jumeau. Seulement, j'ai bien l'impression qu'ils n'ont pas l'intention de nous laisser tranquille. J'espère sincèrement me tromper, mais j'ai l'impression que la même chose va se reproduire. »

Mon téléphone s'est mis à sonner à cet instant. Mon père m'a fait signe d'aller voir, ce que j'ai fait et c'était un numéro inconnu. J'ai décroché quand même, et une voix que je reconnaîtrais entre toutes et qui me terroriserait plus facilement que la mort elle-même s'est mise à parler. 

« Alors Lucy ? Tu croyais que j'allais te laisser tranquille peut-être ? C'est à cause de toi que mes parents sont emprisonnés. Et je compte bien te le faire payer en m'en prenant à ton petit-ami.

Mon sang ne fait qu'un tour. Nous ne sortons pas ensemble, mais je sais qu'il parle de Natsu, ce n'est pas la première fois qu'il me menace de s'en prendre à lui.

- Qui... Qui me dit que tu ne mens pas ?
- Oh, tu veux une preuve ?

J'entends la voix s'éloigner du téléphone et demande à quelqu'un de parler. La voix qui retentit me fait tomber de haut. Il a réellement mis ses menaces à exécution. Natsu me supplie de rester chez moi, de façon à ce qu'il ne m'arrive rien, seulement, au même moment, quelqu'un défonce la porte. On me demande de les suivre si je ne veux pas qu'il arrive quoi que ce soit à Natsu. J'ai le temps de noter quelque chose dans mon téléphone, je le jette sur le canapé après qu'ils m'aient demandé de poser mon portable.

- Très bien. Je vais venir. Par contre, je veux avoir une garantie.
- Quelle est-elle ?
- Vous ne toucherait à personne de mon entourage. Cela comprend les personnes présentes dans cette pièce mais aussi Natsu, Grey, Erza, Mirajane et tout leur groupe. Dès que vous m'aurez amenée là où vous le vouliez, je veux être sûre que Natsu soit relâché. 
- Très bien. »

Jubia me dit de ne pas faire ça, j'entends vaguement Natsu me dire la même chose, mon père me dit que c'est de la folie et Aoi ne parvient même pas à parler. Je sais que je suis égoïste de partir comme ça, mais si c'est le seul moyen pour moi de les savoir en sécurité, je ne le regrette pas. J'ai maintenant une petite idée de l'ultimatum qui a été posé à mon père plus tôt dans sa vie. Le choix entre moi ou ma mère. Aujourd'hui, j'avais le choix entre moi et Natsu. Je n'ai pas hésité, tout comme Maman l'a fait à l'époque. 



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