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six

à lire avec Sodus de Cemeteries

CHAPITRE 6

« Ce n'est pas ton problème! »

Il me tendit la main pour m'aider à me relever, et je la saisie sans broncher.

Nous nous dirigeâmes vers la trappe se situant au bord de notre étage, celle-ci donnait directement sur sa chambre. Il l'ouvrit puis fit glisser une ouverture en bois de l'autre côté du petit rectangle afin de passer dedans. Il me demanda de lui envoyer la boîte à pizza qu'il avait laissé à côté de lui avant de descendre. Une fois qu'il l'eut posé sur sa table, il me tendit ses bras, m'incitant à prendre appui sur lui pour descendre. Au bout de quelques secondes, il me rassura et me dit de ne pas avoir peur, qu'il me rattraperait. Car oui, même sans parler, il avait deviné que j'avais peur. Je grimaçai très probablement. Il faisait une tête voir deux de plus que moi alors ses pieds touchaient le sol rapidement contrairement aux miens. Et puis la vraie raison était que je haïssais les caves. Ça m'effrayait énormément, après tout ce que j'avais vécu... comparé à la hauteur du toit duquel je m'étais jeté, ce n'était vraiment rien comme distance en réalité.

Mais bon, dans tous les cas, je n'allais pas mourir cette fois, si je tombais vraiment.

Assise au rebord, je me laissai alors finalement glisser, peu confiante, cette trappe me rappelant de très mauvais souvenirs. Mais les mains de Jackson m'attrapèrent si rapidement la taille que je n'eus pas plus de temps avec ces mauvais sentiments. Je me retins de lâcher un gémissement de douleur lorsque ses doigts appuyèrent sur mon bleu, sur ma hanche, et je le laissa me reposer en douceur sur le sol. Un silence s'installa alors.

Nerveuse, je pris finalement la parole, laissant de côté mon envie d'être mauvaise et méchante avec lui.

- Jackson?

- Mmh?

Il releva la tête, comme surpris. Il s'était apparemment encore une fois perdu dans ses pensées.

- On pourrais... en parler, de cette situation? Vraiment... sérieusement? demandai-je mal à l'aise.

- Quand tu veux, sourit-il franchement, histoire de me mettre en confiance.

Il s'assied sur son lit en m'incitant à en faire de même. Puisqu'il était de profil, ça me semblait plus simple de parler.

- Je... soupirai-je, qu'est-ce que tu vas faire?

Il fronça les sourcils.

- Comment ça?

- Je veux dire, par rapport à moi. Tu ne cesses d'essayer de me garder en vie alors que c'est inutile, je n'ai aucun endroit où aller, aucun endroit où vivre.

- Oui certes mais, ce qu'il se passe avec ta famille, ça pourrait... potentiellement s'arranger, non?

Je serrai les poings et inspirai grandement afin de ne pas m'emporter. Le pire était définitivement quand les gens qualifiaient ces personnes en tant que ma « famille ». Il n'étaient rien pour moi, rien de plus que mes bourreaux.

- Penses-tu sincèrement que... que j'aurais essayé de mettre fin à mes jours plusieurs fois si ce n'était qu'une « banale dispute de famille »? demandai-je calmement, les yeux fermés, contenant ma colère et ma déception.

- Je veux dire—,excuse-moi. Je me suis mal exprimé, se reprit-il. Il cherchait visiblement ses mots. Ce... ce problème dans ta famille, il est d'une telle envergure que tu ne peux pas retourner chez toi?

- Si jamais j'y retournais, je mourrais. répondis-je sérieusement en fixant le sol. Et, étant donner que c'est le seul droit qui m'ait été accordé, je veux au moins pouvoir décider du jour de ma mort.

- Hm... fit-il.

Il avait dû prendre ma phrase comme une métaphore alors que ça ne l'était pas du tout.

- Tes parents ne sont pas séparés ou un truc dans le genre pour que tu ailles chez...

- Je n'ai pas de parents, lâchai-je froidement.

- Ah... hum, d'accord...

Je ne relevai pas mais, quand je vis qu'il ne savait plus vraiment quoi dire, surtout qu'il essayait de ne pas plus me froisser, je lâchai un soupir avant d'élargir mes explications.

- Ce, ce que j'essaie de te faire comprendre Jackson, c'est que je n'ai ma place ni ici, ni là-bas ni même au lycée. Et je ne la trouve pas non plus dans cette ville ni dans ce pays; ni sur Terre. I... I think, no, I believe that I really don't belong in here, and the best for me is legitimately to leave...

- To leave?

Quand il vit mon regard lorsque je relevai la tête, il comprit, et sa réaction me surprit d'autant plus.

- Hors de question.

Il semblait avoir éloigné cette idée de son esprit depuis déjà bien longtemps. Mais il n'avait pas le choix en fait, et je comptais bien le lui faire comprendre.

- Ce n'est—

- Je suis catégorique.

Je fis les gros yeux, pensant qu'il se foutait de moi, mais non. C'est quand je me retournai finalement totalement face à lui et que je vis qu'il ne sourcillait pas du tout que je compris qu'il était sérieux.

- I won't let you « leave », mima-t-il avec ses doigts en se levant subitement.

Je ne l'avais jamais vu s'emporter autant depuis que je l'avais rencontré. Et malgré il restait relativement calme. Nous ne nous connaissions pas, mais pourtant il ne prenait pas du tout ma situation à la légère. Je ne savais pas si je devais m'estimer heureuse d'enfin avoir une épaule sur laquelle me reposer après tant d'années où si centaur juste... trop tard. I was hopeless.

- On ira voir qui tu veux, l'assistante sociale, le principal...

- J'ai déjà essayé...

- Alors la police!

- Jackson, tu crois réellement que j'ai pris ces décisions sur des coups de tête?

- Dans ce cas on se débrouillera. conclut-il, une lueur de détermination dans les yeux.

Pourquoi était-il aussi optimiste par rapport à ma situation? Convaincu que je m'en sortirai? Nous n'étions pas dans un film mais bel et bien dans la réalité, et dans celle-ci, la vraie vie, ça ne se finissait jamais bien, jamais

- Mais si tu veux qu'on s'en sorte tu vas...

- Tu n'es pas obligé d'utiliser "on", le coupai-je. Jackson... Tu, tu sais que je vais gâcher ta vie, tu es au courant de ça? Je ne suis qu'un putain de poids, je ne mérite pas d'être là et... un jour, tu le regretteras, tu en as conscience?

Il sembla perturbé par mes paroles mais ne se démonta pas pour autant. La lueur dans son regard ne se tarit pas un seul instant.

- Je ne regrette jamais d'aider des gens, même si je dois faire de sacrifices, tant qu'on en ressort tous gagnants, c'est le principal.

- Je ne t'apporterai rien de bon, ça tu le sais aussi alors?

Il semblait imperméable à mes paroles, elles ne lui faisaient rien si ce n'était que de le fortifier dans son idée. Je tremblais imperceptiblement en me rongeant les ongles. De toutes les vies dans lesquelles j'étais entrée, en passant par celle de ma mère biologique, je ne me souvenais pas avoir rendu heureux qui que ce soit. Et Jackson lui, il avait visiblement trouvé sa place dès la naissance. Je ne voulais pas lui enlever. Si nous nous rapprochions, je le pourrirai de l'intérieur à coup sûr. Il finirait détruit comme moi. Et c'était ce que j'essayais désespérément de lui faire comprendre.

- Dans ce cas, moi, si. Je ferais tout pour que tu sois heureuse, sois en sûre.

Il était vraiment train de prendre le risque de se sacrifier pour m'aider alors que je n'étais utile en rien? Ma présence seule était source de suffocation pour beaucoup, alors je fus touchée par ses mots mais arrêtai bien vite de m'emballer. Le nombre de personnes qui m'avaient fait cette promesse sans la tenir était énorme, invraisemblable même. Jackson n'était pas le premier et ce ne serait très certainement pas le dernier.

Furieuse que l'on m'ait promis des choses finalement jamais arrivées, que j'y ai cru alors qu'on me mentais et qu'il s'y mette lui aussi, je me levai à mon tour.

- C'est bon, arrête! Tu n'es pas obligé de faire semblant!

- Mais je ne fais pas semblant! Si ça te rends aussi irritée, prends-le comme un défi personnel pour moi-même!

- Et cette phrase, je ne sais pas comment la prendre. Encore une fois, je ne suis donc qu'un simple défi à relever? je lâchai après un temps de pause, le faisant malgré moi sourire.

- Ce que je veux dire par là Alicia, c'est que je ne t'abandonnerai pas, tu peux me croire.

- Mais je ne comprends pas pourquoi tu t'obstines tant! Ce n'est pas ton problème! On ne se connaissait même pas avant... ce jour... baissais-je la tête en me rappelant de notre étrange rencontre. J'avais comme honte. Honte d'avoir raté mon suicide et de m'être laissée faire comme une enfant après cela. Décidément, je ratais vraiment tout hein...

Mais me surprenant, Jackson me releva le visage pour plonger totalement ses yeux grisants dans les miens, comme pour que ses paroles restent ancrées en moi. Que nos regards s'entremêlent et se comprennent. Il me fixa comme cela pendant quelques secondes qui me semblèrent durer plusieurs éternités.

- Alicia, c'est devenu mon problème à partir du moment où je t'ai vu sur le rebord du toi en train de pleurer. C'est devenu mon problème à partir du moment où je t'ai vu t'élancer dans le vide, et ça l'étais déjà au moment moment où je t'ai rattrapé. Et à partir de ce moment là, je le sais déjà, tu as définitivement changé ma vie, et à jamais.

- En mal... soupirai-je, butée.

- Au contraire, tu m'as fais ouvrir les yeux sur un tas de choses. Et c'est grâce à toi.

Il marqua une pause me permettant de bien assimiler ses mots, avant de continuer :

- Et les problèmes, on ne peut pas les oublier, ils faut les résoudre sinon ils resurgissent un jour ou l'autre. Et on va le régler ce problème, tu vas t'en sortir, et je vais t'aider, je te le promet. Mais pour que cela arrive, tu dois y croire aussi. Et si tu crois qu'être ignoble avec moi va t'aider, tu te mets le doigt dans l'œil chérie, parce que j'ai connu bien~ plus pire comme comportement, rit-il doucement, sous mon silence. Alors j'espère que toute idée de suicide a définitivement disparut de ton esprit, parce que si ce genre de scènes se reproduisent, je ne réagirai plus aussi calmement et tu auras une bonne raison de crier au suicide cette fois-ci.

Je rougis de gêne et de malaise tout en me dégageant de ses doigts toujours sous mon menton, le priant d'arrêter.

- Haha, excuse-moi, je conçois, c'était déplacé. Mais comprends-moi bien : le suicide n'est pas une option, d'accord?

Avec de simples mots, il avait remué les courants forts qui s'agitaient en moi depuis plusieurs années. Avec quelques phrases seulement. il leur avait fait changer de direction. Mes démons avaient arrêtés de s'accumuler au bords de mon précipice intérieur, ils avaient arrêtés d'attendre leur propre chute; ma mort, et ce, pour la première fois depuis longtemps.

J'hochai alors la tête, peu sûre de moi.

- On a, d'après ce que tu m'as dis, beaucoup d'obstacles sur notre route alors, tu n'as pas intérêt à baisser les bras dès le premier qui se présente, me suis-je bien fait comprendre? gronda-t-il sur un ton dur, les yeux rieurs.

- Je... oui... monsieur ? ris-je tout doucement, en baissant les yeux.

D'après les battements de mon coeur, ma gêne avait atteint un tel niveau que je devais à présent être rouge comme de la sauce pimentée. Je m'attendis alors à un rire en retour, rire qui ferait fortement redescendre la gêne qui me submergeait actuellement, mais à mon désarroi, ma phrase fut suivie qu'un doux silence. Je relevai alors la tête doucement, quelque peu mal à l'aise, et je me rendis compte qu'il me fixait avec... des étoiles dans les yeux? Il était visiblement fasciné.

- Qu'est-ce que... demandais-je en passant très clairement du rouge sauce pimentée au rouge du piment tout court. Je n'eus même pas le temps de terminer de poser ma question qui n'avait en soit pas vraiment de fin, qu'il me coupa.

- Est-ce que c'est moi ou... tu viens de lâcher un petit rire là?

Je ne savais pas si c'était humainement possible d'autant rougir, mais mon reflet dans le miroir de son armoire derrière lui me confirma que si, et cela, même dans la pénombre du soir. J'en était la preuve vivante. Je n'étais tellement pas habituée à tant d'attention, c'était... étrange.

Il continuait de me fixer tandis que je souriais un peu bêtement. Il haussa encore les sourcils ce qui me fit encore un petit peu rire, malgré moi.

- Vu comment t'es chou quand tu ris, je vais te faire faire sortir ce son de ta bouche plus régulièrement, crois moi! s'exclama-t-il en se dirigeant vers son armoire afin de nous trouver ce que je présumai être des pyjamas. Tu ressembles à une enfant de cinq ans.

Je cachai le visage en me le prenant dans les mains afin de me calmer quelque peu, sourire aux lèvres, puis je m'assis sur son lit. Les compliments, c'était définitivement pas pour moi.

La nuit était pratiquement totalement tombée maintenant, et ses yeux étaient la chose qui ressortait le plus dans cette pénombre. Ces yeux rassurants... Quand il se retourna afin de me lancer un haut, je restai captivé quelques secondes par ceux-ci.

Ils exprimaient tellement de choses en même temps, c'était incroyable. Et ce qui semblait en ressortir le plus, les émotions qui semblaient être les plus vraies, celles qu'on percevait le plus aisément à travers les miroirs de son âme étaient la détermination, la joie mais surtout la vie.

J'étais impressionnée. Littéralement impressionnée devant tant de choses inconnues pour moi, tel que l'innocence qui émanait de lui. C'était beau, c'était incroyable... C'était magnifique.

Et le tee-shirt que je venais de me recevoir en pleine tête me troubla, mais je souris, encore.

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