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Chapitre 3

Résumé des chapitres précédents : 1 : Emerhyion et Anher, deux Chevaucheurs de la Grande Forêt des Elfes sylvains tentent de défaire le champ de sortilèges qui entoure une Chose. Ils font appel à Leirinè, vieille professeur de magie de la capitale.

2 : Ce chapitre n'a aucune importance pour celui-ci (Naël, jeune handicapé dans notre monde bien connu de chez nous, va bientôt sortir de l'hôpital...)



Lorsqu'ils arrivèrent au miroitement, la nuit avait fini par tomber et la lumière scintillante des multitudes d'étoiles éclairait une clairière. Leur lueur semblait pourtant fade par rapport à la celle, bariolée, de la Chose. Leirinè, l'air toujours inquiète, explora les environs.

"Emerhyion, tu viens chasser ?

- Si tôt ?"

Un rire cristallin. Suivi d'un autre.

"J'arrive !"

Un énorme oiseau. Une flèche le transperce.

"Quelle est donc cette... chose ?"

Emerhyion se réveilla en sursaut. Les couleurs de la Chose tourbillonnaient devant ses yeux. Au coeur de la Grande Forêt, trois créatures. L'une s'acharnait à briser un sort, l'autre la regardait, et la troisième achevait de se réveiller, en même temps que le soleil. Le silence sous le couvert des arbres était pesant. Même les oiseaux ne se hasardaient pas à proférer un son, tant la rencontre entre magie et sortilèges tendait l'atmosphère. Anher et Emerhyion  osaient à peine respirer. Leirinè avait le visage calme et les yeux fermés. On aurait pu croire qu'elle dormait, si ce n'étaient ses lèvres qui remuaient. L'air ondulait autour d'elle, soulevant ses cheveux, et de ses bras et même de tout son corps s'échappaient des volutes presque transparentes, qui venaient former une cloche autour du miroitement. Ses inspections de la nuit lui avaient donné la réponse quant au contre-sort à utiliser.

Soudain, il y eut un claquement sec, des jets de lumière et les volutes s'éparpillèrent en tous sens. La vieille magicienne s'écroula à terre.

"Leirinè ! s'exclamèrent en même temps les deux compagnons, tout en se précipitant vers elle."

Emerhyion se pencha au-dessus du corps inanimé en lui demandant si elle n'avait rien. Un ronflement sonore lui répondit. 

"Eh bien,  je ne pensais pas qu'il était possible de s'endormir si vite."

Mais il se retourna, n'entendant plus la respiration de son ami. Puis se releva, aux aguets. Ses pupilles s'agrandirent, tout son corps se tendit. L'air était devenu lourd, difficile à respirer. Emerhyion connaissait bien cette sensation pour l'avoir vécue plusieurs fois, lors de missions à l'orée de la Grande Forêt. Un, ou plusieurs Sombres étaient là. Avec la souplesse et la rapidité d'un félin, il incanta afin d'assurer la protection de Leirinè, puis grimpa prestement sur un rocher surplombant le miroitement. L'Elfe tira une flèche de son carquois et banda son arc de noisetier. L'objet était presque aussi grand que lui. Tout le long du bois étaient gravées d'anciennes runes et une petite émeraude taillée en biseau était enchâssée au centre de l'arme. 

La flèche ajustée, notre archer suivit à pas prudents le semblant de piste qu'il avait flairé. Puis l'odeur et la sensation d'oppression disparurent soudainement. Emerhyion avança encore prudemment, et se retrouva nez à nez avec Anher. 

"Où étais-tu passé ? demanda-t-il.

- J'avais vu un Sombre.

- Et tu ne m'as pas attendu. Ni prévenu."

Anher haussa les épaules. Ils revinrent au miroitement sans un mot. Le brun Elfe s'occupa de Leirinè, l'adossant à un rocher. Emerhyion, quant à lui, se mit à arpenter les alentours du miroitement désormais exempts de tout sortilège  tel un limier. Aucun détail ne lui échappa. Bien qu'invisibles à notre oeil, il découvrit de très légères traces de pas, si on peut les appeler ainsi. On aurait dit que seule la pointe des pieds avait effleuré le sol... Emerhyion se pencha et suivit les traces. Puis il accéléra le rythme et son inspection ressembla bientôt à une danse emplie de mouvements souples et majestueux, surveillée de près par Anher qui s'était assis sur une pierre. Tantôt il courait en de larges cercles, des fumeroles bleues au bout des doigts traçant son parcours derrière lui, tantôt il restait immobile durant plusieurs minutes, humant l'air et le sol, murmurant incantations ou réflexions.

Enfin, au bout d'une heure de recherches éreintantes, Emerhyion se laissa tomber sur la pierre à côté d'Anher. 

"Alors ? demanda celui-ci, ouvrant un oeil -qu'il avait finit par fermer-.

- Des Elfes sont passés par ici, il n'y a pas deux heures.

- Donc il y avait bien des Sombres; affirma Anher en se redressant, une brindille dans la bouche.

- Explique-moi comment ils auraient pu traverser le champ de sortilèges pendant que Leirinè le détruisait ?"

Anher fit la moue. Puis il se leva et alla jusqu'à la Chose. Là, il ramassa deux feuilles et revint vers Emerhyion.

"Celle-ci, dit-il en montrant l'une des deux; était hors du champ de sortilèges. Celle-là était dedans.

- Oui, et alors ?

- Alors regarde bien. La première feuille est sèche. La deuxième est verte."

Emerhyion leva un sourcil.

" Est-ce que tu vois une seule feuille encore verte ici ? Non, excepté autour du miroitement ! Celle-ci ; dit Anher en agitant furieusement la feuille sous le nez de son ami, date donc d'une époque où toutes les feuilles sont vertes : le printemps ! Et -comme c'est étrange-, Nähil a disparu... au printemps !"

Emerhyion fronça les sourcils.

" Le sort a donc été mit en place au moment où Nähil a disparu ! reprit Anher, tout excité de sa découverte.

- Vraiment ? Mais dis-moi donc, tu es en pleine forme aujourd'hui ! répondit Emerhyion avec un sourire en coin tout en ébouriffant les cheveux de son ami. Par contre, continua-t-il, ce que tu as dit juste avant est intéressant...

- Qu'a-t-il dit juste avant ? demanda une voix chevrotante."

Les deux Elfes sursautèrent et se retournèrent de concert. La veille Leirinè s'était assise en silence et était occupée à épousseter sa robe. 

"Qu'est-ce que vous avez à me regarder de cet air, vous deux ? dit-elle avant d'éclater de rire. Je vous ai posé une question, me semble-t-il. "

Anher, devançant Emerhyion, ré-exposa son idée.

"Les feuilles sont restées vertes...murmura Leirinè en se grattant le menton avant de changer brusquement de ton : Que s'est-il passé pendant que je dormais ? Je me souviens d'une très étrange sensation que je n'avais pas ressentie depuis longtemps...

- Les Elfes noirs."

La vieille magicienne acquiesça. 

"Je... j'ai découvert des traces de pas. Et... des traces plus grandes également. De celles-ci émane une odeur de feu. C'est comme si c'était récent. Très récent. Et pourtant, je suis persuadé que les plus petites empreintes sont celles de Nähil..."

Emerhyion secoua la tête. Ce qu'il venait de dire n'avait aucun sens. Il sentit les larmes lui monter aux yeux. Son visage baissé était caché aux yeux de ses compagnons par ses longs cheveux pâles. Soudain, une main douce se posa sur son avant-bras. Une odeur de lys couvrit celle des champignons, celle de la forêt.

"Il ne faut pas te laisser abattre, fils du jour. Je vous aiderais à retrouver Nähil.                                        Bien ! reprit-elle en calquant des mains. Voyons voir ces traces..."

Elle s'approcha de la Chose. Dans une circonférence de dix mètres environ, un parterre de feuilles vertes entourait l'étrange miroitement. Le reste du sol de la forêt était jonché d'aiguilles de pin, de bogues de châtaignes et autres végétaux tombés de leur arbre. Une douce odeur de moisi, de mouillé et de champignons flottait dans l'air... Leirinè s'arrêta. Elle posa un pied hors du cercle occasionné par les sortilèges. Craquement. Puis à l'intérieur. Bruissement. Craquement. Bruissement. Craquement. Bruissement. Craquement bruissement craquement bruissement craquement. Elle sautait à présent à pieds joints entre les deux parterres évoqués plus haut. Anher et Emerhyion, bien qu'habitués aux excentricités de la vieille magicienne, la regardaient comme s'ils la découvraient pour la première fois. Effectivement, toute maturité semblait avoir déserté ce corps, laissant place à l'image d'une petite fille.

Sur un arbre, un oiseau chantait. Mais l'arrivée d'un écureuil le fit s'envoler. Leirinè, soudain aussi immobile qu'un chat flairant sa proie, leva les yeux vers lui, imitée par ses deux compagnons. L'oiseau, guère plus gros qu'une feuille de châtaignier, voleta, voleta, passa au-dessus des trois Elfes, voleta, voleta, et soudain sembla s'apercevoir que la Chose lui barrait la route. Il tenta de freiner, pattes en avant, mais il avait prit trop d'élan. Il traversa le miroitement... et disparut. Tous les chants de la Forêt s'interrompirent, et le ciel s'assombrit de bruissement d'ailes. Les trois Elfes se regardèrent. La doyenne se tourna très lentement vers la Chose et recula en essayant de ne pas faire de bruit.

"On ne s'approche pas, murmura-t-elle en pointant le miroitement, de ceci. Aucun magicien, même extrêmement puissant ne serait capable de créer ce genre de sortilège.

-Leirinè... demanda Emerhyion. Quelle est la nature de ce sort ?

- Je n'en sais rien. Tout ce que je peux dire, c'est que s' il est resté en place durant tout ce temps, c'est qu'il est très dangereux. Et que celui qui l'a créé n'en a pas tout à fait le contrôle. Je ne pense pas que cet oiseau soit toujours en vie... puis elle changea de ton et se tourna vivement vers Emerhyion. Dis-moi... pourrais-tu me décrire en détail ce qu'il s'est passé le jour de la disparition de Nähil ?"

Le visage d'Emerhyion se ferma. Il prit une grande inspiration.

Quelques instants plus tard, trois chevaux couraient à bride abattue. Les arbres de la Grande Forêt défilaient, quand soudain, Anher cria. Emerhyion et Leirinè stoppèrent immédiatement leur course.

"Qu'y a-t-il, Anher ? demanda Emerhyion en faisant pivoter son cheval.

- Non, non ce n'est rien... bafouilla l'interpelé. Ma cape s'est juste coincée dans ces branches..."

Le jeune Elfe tentait de décrocher l'habit avec le plus de précautions possible. Après quelques secondes sous les regards agacés des trois sylvains, celle-ci se déchira, laissant Emerhyion désespéré par tant d'incompétence. Une fois la cape dégagée, tous trois repartirent en direction de l'Arbre au Grand Njël, laissant les ténèbres et l'humidité qui entouraient la Chose derrière eux. Les grands chênes de la principale cité des Elfes sylvains apparurent bientôt, en même temps que le bruit des discussions et les cris des marchands.  Cependant, malgré les passerelles qui reliaient les arbres entre eux, un bon nombre de sylvains, montés sur de puissants chevaux ou tout simplement à pied sillonnaient le sol, rendant la course des montures du trio presque impossible.

"Nous n'arriverons jamais à temps ! soupira Emerhyion. 

- Bien sûr que si ! répondit la voix criarde et enjouée de Leirinè."

Elle lui fit un clin d'oeil et mit ses mains en porte-voix. Celles-ci s'illuminèrent d'un feu magique tandis que la vieille Elfe hurlait :

"PLACE ! PLACE OU JE VOUS REDUIT EN CHARPIE ! PLACE ! "

Avant qu'elle n'ait le temps d'en dire plus, Emerhyion lui baissa les mains sous le rire étouffé d'Anher. Face au regard du Chevaucheur, Leirinè haussa les épaules, un sourire amusé accroché aux lèvres.

"Si on ne peut plus s'amuser, alors ! En tous cas, cette petite amplification a eut son succès ! et toc !

-Petite... ?"

Emerhyion se demanda ce qu'il avait fait pour être affublé de ces deux phénomènes... mais il fallait  tout de même reconnaître que la route était dégagée, aussi nos trois sylvains s'élancèrent en avant. Une fois arrivés au pied de l'imposant arbre, ils sautèrent à terre et se heurtèrent aux gardes.

"Le Grand Njël n'est pas ici, leur dirent-ils. Il est aux archives."

Leirinè, en tant que professeur de l'éminente école de magie, avait droit à un accès illimité  à la bibliothèque des archives. Tous trois se précipitèrent donc vers l'arbre qui abritait les précieux documents. L'intérieur en était sombre, aucune fenêtre ne perçait le tronc, de peur qu'un vent trop violent n'éparpille les feuillets. Des lumignons flottaient dans l'air, projetant une lumière orangée sur les rayonnages. Ceux-ci étaient innombrables, creusés à même le tronc de l'arbre ou disposés en cercle dans les différentes pièces du bâtiment, et contenaient des centaines de millions d'ouvrages, certains en papier, d'autres en parchemin et d'autres encore dont la texture se rapprochait de celle des papyrus. Ceux-ci étaient les plus nombreux. Cette matière était en fait un mélange de sève, d'eau et de feuilles de chêne, le tout broyé ensemble, ce qui donnait une couleur blanche presque verte au papier obtenu. De grands Elfes à la peau pâle rangeaient, compilaient des manuscrits précieux, ou réécrivaient sur des tables rassemblées au centre de la pièce, les textes les plus abimés. Leirinè grimpa une volée de marches serrées contre les étagères, suivie par ses deux amis, et se retrouva face à un vieil Elfe, grand, de longs cheveux blanchis par le temps encadrant un visage fin aux traits ridés. Le Grand Njël, bâton en main, leur faisait face.

"Eh bien, Leirinè, où cours-tu ainsi ?

- Le bonjour, Njëlet'tharan. Suis-nous, nous avons à t'entretenir au sujet de Nähil."

Comme le lecteur peut s'en apercevoir, les formules de politesse non plus n'avaient jamais été son fort. Le Grand Njël fronça les sourcils et, voyant Emerhyion trépignant d'impatience, les suivit tous trois dans une salle où ils pourraient être seuls. Le gourou s'assit et écouta. Emerhyion prit la parole en premier, décrivant en détails tout ce que lui et Anher avaient fait près de la Chose, l'aide de Leirinè... il en vint au moment où celle-ci lui avait demandé ce qu'il s'était passé le jour de la disparition de Nähil.

"Nous chassions, comme vous le savez. Nous poursuivions un oiseau, quand Nähil me montra quelque chose que nous n'avions jamais vu. Ovale, miroitant de toutes les couleurs, à quelques centimètres seulement du sol, la Chose était fascinante. Quant à moi, j'étais plus concentré sur ma bête que sur mon ami. Je lui dit donc simplement de ne pas s'approcher. J'entendis alors comme un furtif bruit de pas et le cri de Nähil, étouffé lorsqu'il disparut dans le miroitement.

- C'est là que ça devient inquiétant, poursuivit Leirinè. Ils étaient encore des enfants, il venaient à peine d'entrer chez les Chevaucheurs, ils ne savaient donc pas comment sentir la présence de Sombres. Mais tu as bien dit que tu avais entendu des bruits de pas ? - Emerhyion acquiesça- il y avait donc quelqu'un d'autre avec vous. De plus, des empreintes qui n'étaient pas celles de Nähil étaient présentes. Ce quelqu'un aurait donc poussé le jeune Elfe dans la Chose, afin de le supprimer. "

La faible lueur des lumignons jeta un éclat lugubre sur l'Elfe lorsqu'elle prononça ces mots :

"Et vous savez tous que Nähil devait être le successeur du Grand Njël."



Troisième chapitre terminé, enfin ! Désolée pour la longueur, mais je n'ai presque pas de temps pour écrire... je ne promet rien pour la suite...

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