⇣ Lee Heeseung٭

Elle tremblait comme une feuille, je ne pouvais même pas imaginer ce qu'elle venait de vivre...

Elle était vêtue d'une belle robe maintenant abîmée et déchirée. Elle avait dû passer une soirée agréable avant cet accident qui venait de ruiner sa vie toute entière.

Elle posa sa tête sur mon torse, secouée de gros sanglots qui ne s'arrêtaient pas. Je remis bien ma veste sur son dos frêle et lui caressai ce dernier.

Je sentais mon instinct protecteur envers elle qui me disait de tout faire pour qu'elle aille mieux. Je passai ma main dans ses cheveux pour retenir sa tête. Je fermai les yeux et la berçai dans mes bras. Je voulais la réconforter, même si je n'étais pas d'une grande utilité. Je la serrais contre moi comme si c'était la seule chose importante dans ce monde.

Mon comportement me perturbait moi-même. Mais tout ce qui m'importait actuellement était de sauver la vie à ces personnes. Et mon âme humaine ne pouvait laisser cette fille dans cet état.

La dame qui m'avait parlé tout à l'heure vint me trouver.

— Monsieur, nous allons la prendre en charge. Merci d'avoir pris soin d'elle.

— Je peux vous accompagner ? S'il vous plaît.

— Vous connaissez ces personnes ?

— Non, mais je suis inquiet pour eux.

— Oui je comprends, venez.

Je me levai et la suivis jusque dans l'ambulance. Une personne essayait de réanimer le copain présumé de celle que je portais dans mes bras. Je m'assis dans un coin, tenant ma petite protégée.

La dame lui désinfecta plusieurs de ses plaies mais devait attendre de la transférer à l'hôpital pour soigner une longue blessure qui démarrait de sa cuisse. Je n'avais pas osé regarder plus en détails, je ne la connaissais pas après tout.

Le trajet fut plus calme malgré la pression qui régnait pour ce garçon entre le vie et la mort. Quand à la jeune fille, elle s'était endormie dans mes bras. Tout cela l'avait énormément fatiguée et c'était tout à fait normal.

Nous arrivions bien vite à l'hôpital. Le lit de réanimation fut ramené rapidement à l'intérieur. Et j'en vis également un autre qui sortait de l'ambulance qui nous suivait. C'était le conducteur de la voiture complètement ivre. Je ne lui souhaitais pas la mort, mais je voulais qu'il regrette profondément son acte qui allait peut-être ôter la vie à quelqu'un et qui aura de graves conséquences sur des innocents.

Je sortis moi aussi de l'ambulance et suivis tout ce monde qui s'affolait autour de moi. On me prit cette fille de mes bras en m'apportant des explications.

— Nous allons faire des examens complets et s'il le faut une opération d'urgence. Souhaitez-vous attendre ici ? Cela risque d'être long.

— Je vais attendre ici si c'est possible.

— Bien sûr, nous allons vous mettre dans la chambre attribuée à la patiente. Vous pourrez attendre ici le temps qu'elle soit sortie des examens.

— Très bien, merci beaucoup.

— Suivez-moi je vous prie.

Et je la suivis à travers un dédale de couloirs et de chambres blanches comme neige. Elle s'arrêta devant l'une d'entre elle et entra.

— Voici, prenez vos aises et bonne attente Monsieur.

— Merci Madame.

Elle s'en alla en me laissant seul dans une chambre vide et silencieuse. Et j'attendis, toute la nuit, son retour. J'étais très inquiet, mais je m'endormis bien avant de la voir revenir.