Chapitre 42
⇣ Lee Heeseung٭
Il était tard, peut-être même au milieu de la nuit, mais je n'arrivais pas à m'endormir. Et puis, j'avais soif. Je descendis alors me servir un verre d'eau fraîche venant du frigo. Mais j'entendis des bruits, des sanglots je devinais. Ne me dites pas que...
Je tournai la tête dans tous les sens, cherchant la provenance de ce bruit que je détestais entendre. Je la vis. Là. Sur le balcon. Encore seule. La tête rentrée dans ses genoux pour pouvoir pleurer. En boule à terre, déversant une tristesse dont je ne comprenais pas toujours la cause si elle ne me l'expliquait pas. Peut-être était-ce encore à cause de l'enterrement de Jungwon ?
Elle était vraiment fragile. Je ne me fis pas prier pour sortir sur la terrasse et m'asseoir doucement à côté d'elle. Ses pleurs étaient arrachant, ils agissaient comme des lames tranchantes contre mon cœur. Je posai ma main tremblante d'inquiétude sur son dos déchaîné.
Elle ne bougea pas, elle ne cherchait plus cette chaleur qu'elle voulait tant retrouver auparavant. Non, au contraire. Mon contact la faisait se sentir encore pire. Je ne savais pas comment l'aider, pour une fois. Je pourrais tout faire pour son bonheur, je tentai alors un câlin. Elle ne me repoussa pas comme je le pensais, c'était déjà une bonne chose.
Je voulais connaître la raison de son chagrin, mais pas dans ces conditions. Je vins la caler contre moi, lui caressant la tête et le dos de mes mains refroidies à cause de ce soir de printemps. Je la serrais, du plus fort que je le pouvais. J'allai exécuter ce à quoi j'étais doué. Ce pour quoi je vivais.
Elle. Elle était la cause de tous les mots inimaginables. Je ne pouvais plus vivre sans elle. Elle était la partie manquante du puzzle. La moitié qu'il m'avait toujours manqué pour me sentir moi-même.
Nous restions un moment dans cette position. Moi berçant chaleureusement ses pleurs incessants, tombant inlassablement sur mon pyjama devenu lac.
— On va rentrer, d'accord ? Je vais rester avec toi, je te le promets.
Je lui embrassai le front avant de la porter jusque dans mon lit. Je lui fis la place la plus confortable que je puisse lui faire. Je voulais qu'elle se calme et qu'elle puisse se reposer convenablement. Je vins me blottir contre elle, calant ma tête au-dessus de la sienne.
Elle se lova contre moi, d'une manière que je sentais nouvelle. J'éteignis les lumières, laissant seule la Lune nous éclairer chastement. Et j'attendis. Des secondes. Des minutes. Des heures. Et elle s'endormit, lentement, dans un doux songe que je n'oserais lui dérober. Je m'éteignis à ses côtés, rassuré de la savoir en sécurité et dans un état de paix bien qu'intermittent.
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