⇣ Lee Heeseung٭

Quelques jours passèrent jusqu'au jour J, celui de l'enterrement. Mon moral était au plus bas depuis tout ce temps, j'avais demandé à Jay de bien vouloir m'accompagner. Heureusement pour moi, il avait accepté. 

J'étais assis sur le canapé à l'attendre lorsque la sonnette retentit dans un tintement sourd à mes oreilles. J'ouvris la porte à mon meilleur ami qui fit une tête choquée tout en rentrant.

— Mon dieu mec, t'as vraiment pas l'air bien. Tu es certain que tu veux y aller ? 

— Oui, je dois y aller. En respect simplement pour Jungwon, même si je ne le connaissais pas du tout, il avait l'air de quelqu'un de vraiment bien. 

— Je comprends, c'est vraiment humble de ta part. Mais avant d'y aller laisse-moi arranger tes cheveux, ils vont dans tous les sens.

Il pouffa avant de plaquer mes cheveux sur le côté. Je n'avais pas remarqué, mais son costard lui allait vraiment bien. Je ne devais certainement pas avoir la même allure comparé à lui. 

— Voilà c'est mieux ! Comme ça tu es tout beau et tu es prêt pour cette journée qui va être chargée en émotions j'ai l'impression.

— Tu l'as dit...

Je le suivis jusque dans sa voiture où il partit jusqu'au lieu qui était indiqué sur la lettre. J'observais le paysage qui me semblait monotone. Je voyais le monde par des couleurs froides, reflétant mon état. Il se gara bien trop rapidement à l'endroit voulu.

Je pris une immense inspiration pour faire partir la pression. Cette pression me pesait énormément, j'appréhendais de revoir Byeol-Eun. Je ne pourrais même pas l'aider, elle ne voulait plus de moi. Jay se tourna vers moi avant de sortir.

— Tu n'as pas du tout l'air dans ton assiette, si jamais tu veux rentrer tu me le dis et on y va. Je m'inquiète un peu pour toi à vrai dire. Je ne t'ai jamais vu ainsi. C'est à cause de cette fille que tu as hébergée ? 

J'acquiesçai simplement, je ne trouvais même plus le courage de sortir un mot. En revanche, je sortis de la voiture et je m'avançai jusqu'à mon ami. Je traînais le pas, marchant lentement, me préparant à subir la forte atmosphère qui allait se dégager de cet enterrement si symbolique. 

Nous marchions, côte à côte, jusqu'à retrouver un groupe de personnes toutes inconnues vêtues entièrement de noir. Du noir, partout, sur les vêtements, autour de moi, dans mes pensées. Cette obscurité envahissante qui m'étouffait à chaque instant.

Mais au milieu de toute cette noirceur, un brin de lumière qui avait auparavant éclairé mes journées se tenait là, devant moi. Ce projecteur n'était plus braqué sur moi, mais bien sur une autre personne si spéciale.