⇣ Byeol-Eun٭

Je m'éveillai lentement, définitivement pas dans mon lit. J'observai la pièce autour de moi et je vis un petit ange endormi sereinement en face de mon visage. Je remarquai que j'étais allongée sur lui. Pour quel genre de fille je me faisais passer ? Mais quand bien même, je ne pouvais pas bouger car ses grandes mains étaient délicatement posée sur mon dos. 

Je décidai de reposer ma tête contre son torse que je sentais se soulever lentement. Mon oreille posée contre celui-ci, j'entendais son cœur battre dans une douce mélodie qui m'apaisait étonnamment beaucoup. J'attendis ainsi qu'il se réveille, ce qui tarda un peu. Mais dès son réveil, les cheveux en bataille et les yeux mi-clos, il m'offrit un de ses beaux sourires que j'appréciais voir. 

Il sembla gêné de la position dans laquelle nous étions lorsqu'il le remarqua. Il ôta ses mains de mon dos et s'excusa. Je lui fis un petit sourire pour le rassurer avant de bâiller. Il était vrai que la soirée d'hier m'avait abattue à force de pleurer. Mais j'allais probablement un peu mieux.

Nous nous levions et il partit travailler comme chaque jour. Et comme chaque après-midi où nous partions nous balader après sa journée de travail. Cela me faisait beaucoup de bien, autant mentalement que physiquement. Je ne le remercierais sûrement jamais assez pour tout ce qu'il faisait pour moi.

Je ne parlais toujours pas beaucoup, mais je m'étais rapprochée de lui durant la semaine qui était passée à toute vitesse. J'avais un ami maintenant, j'en étais heureuse. Je retrouvai peu à peu goût à la vie grâce à lui. C'était bien le seul qui arrivait à me faire sourire et rire. Je le trouvais pourtant un peu plus timide que d'habitude, mais il restait toujours le même Heeseung que je connaissais. 

Cet après-midi, j'avais décidé de surmonter ma plus grande faiblesse et de retourner dans mon appartement. Je remarquai plusieurs lettres étalées sur le sol poussiéreux qui m'étaient destinées. Je rentrais et m'asseyais sur le canapé, accompagnée de Heeseung qui se colla à moi pour lire en même temps les courriers. 

La première lettre était pour le loyer que je n'avais pas payé, ce que je devais faire impérativement pour ne pas perdre une partie de ma vie. La deuxième m'atteignit droit au cœur. Il s'agissait d'une lettre de la sœur de Jungwon qui m'annonçait la date d'enterrement de son frère... Je lâchai la lettre de mes mains pour les mettre sur mon visage déchiré par le même sentiment qui avait lésé la peau de mon bras. Un énorme vide était réapparu, bien plus vite qu'il n'avait su disparaître. Je sentis simplement les bras de mon ami m'entourer, voulant probablement m'offrir tout l'amour dont j'aurais besoin  pour me sentir mieux.