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𝗙𝗶𝗿𝘀𝘁. 𝖯𝖺𝗌𝗍

- 𐂂 -
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" on va le faire pleurer.

- t'as pas eu la leçon avec Jisung, Yuna ?

- mais j't'ai déjà dit que j'aimais pas faire pleurer les gens, surtout quand c'est nos humains, la benjamine croisa les bras tout en faisant la moue, observant son protégé cloué au lit, une serviette sur le front. En plus il a fait du bruit, ses parents sont inquiets... Il est tombé assez violemment...

- justement, déclara Ryujin, c'est pour améliorer sa santé et sa relation avec ses parents qu'on est là. Donc maintenant tu vas bien gentiment faire ton boulot avant que je prenne ma cane, tu te rappelles ? Puis elle agita dangereusement le bout de bois devant Yuna, l'air menaçant. "

La plus jeune des fée abdiqua, ronchonnant dans son coin, se plaignant qu'on ne l'écoutait pas assez dans ce groupe. Yeji et Ryujin levèrent les yeux au ciel, l'une avec un sourire amusé, l'autre avec un regard désespéré, et toutes deux disparurent d'un commun accord pour laisser Yuna faire ce qu'elle devait faire.

La seule femme dans la pièce soupira avant de prendre une grande inspiration et elle fit tournoyer ses doigts tout autour du corps de Minghao, des flocons sortant de ses petites pulpes.

" in tempore abeamus ad praesens mutandum et futurum emendemus. Melior fiamus et in pace. "

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Minghao se réveilla, la bouche pâteuse et avec un mal de crâne extrêmement douloureux. Quand il essaya de se révéler de là où il était, de son lit donc, ses membres lui tirèrent soudainement, comme s'il avait courut pendant une semaine sans s'arrêter. Il avait une drôle d'impression quand, en regardant par la fenêtre de sa chambre, il vit de la neige.

Il n'avait plus neigé depuis ses six ans, et il en avait dix-sept maintenant.

En position assise, son cœur fit un bon dans sa poitrine quand il remarqua la décoration de sa chambre... Elle était enfantine, remplie de poster de dessins animés en tout genre, passant de Totaly Spies, à Kim Possible, mais aussi de chanteurs totalement oubliés aujourd'hui. Il se croirait revenu dans les années 2000, quand il n'avait que... Que six ans ?

En tournant la tête, il se retint de crier en tombant sur une jeune femme, toute habillée de rouge, qui le regardait déjà. Elle était mignonne, avec les cheveux ondulant son dos délicat, elle respirait la fraîcheur, l'enfance, la naïveté. Le passé.

" wow, tu as un sacré timbre de voix...

- v-vous êtes qui ? Et... Et je suis où ?

- bienvenu en 2003 cher ami, le jour de tes six ans, de tes premières neiges et... "

Minghao retint son souffle, le teint blème avant de s'étouffer avec sa salive, jugeant l'adulte en rouge devant lui.

" et la naissance de Chan... Mais bon sang, c'est quoi ce bordel ? J'vais me réveiller, c'est sûrement ça. Un coup sur la tête peux être. "

En même temps qu'il dit cela, Minghao se pinça l'avant bras, mais tout ce qu'il sentit fut qu'une vive douleur qui le fit chigner. Il jeta un regard affolé devant lui, à cette femme qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d'Ève, et qui le regardait à moitié dépitée et à moitié peinée.

" Je suis Yuna, ta fantôme du passé de Noël, je te suis depuis ta naissance. Chaque individu a trois fantôme, une du passé, une du présent et une du futur. On apparaît toutes le 25 décembre quand notre humain a 17 ans. Aujourd'hui, c'est ton tour.

- la bonne blague... Avouez, c'est un coup de Soonyoung ou de Jeonghan... "

Yuna plissa des yeux avant de s'avancer vers l'humain, tendit son bras et, d'un coup sec, transperça le ventre du brun, ne le touchant pas une seule seconde. Minghao recula, sonné, tout en regardant Yuna comme si elle était un monstre. Celle-ci soupira.

" si je suis ici, c'est pour te faire aimer Noël, chose que tu n'aimes pas puisque je suis là. Et pour te faire aimer cette fête, il faut remonter le passé pour affronté la cause de ton aversion. Ce qui veut dire... Ce qui veut dire qu'on va devoir allé à l'instant même où ton enfance est partie avec ton estime de Noël. "

Minghao fronça des sourcils mais ne pu répliquer plus puisque la porte de son ancienne chambre s'ouvrit à la volée, sa mère et lui enfant entrant dedans. L'une était colérique, les traits sévères, l'autre avait les larmes dévalant ses joues, inondant son pull. Ses mains s'accrochaient en vain à son jean, pendant que sa mère se retourna vers lui et elle se mit à crier, si fort que les murs se sont mit à trembler pendant une microseconde.

" Tu as toujours été un incapable, hurla-t-elle pendant que son bambin se remit à pleurer, emploi à de nombreux sanglot. Et c'est pas la peine de jouer la carte des larmes, ça ne marche pas Minghao, putain !

- j-je suis d-désolé-

- tu mens ! Tu as toujours menti, sur tout et sur rien ! Je suis quoi moi hein ? Une conne ? C'est ça que je suis pour toi ? Mais je vais te dire quelque chose, je ne suis pas con ! Elle cria de toutes ses forces, coupant la respiration de son enfant en la voyant lever autant la voix sur lui. "

Et sous le regard terrifié du Minghao du présent et celui de passé, elle s'avança dans la pièce, se rapprochant de Minghao adolescent. Elle s'abaissa vers la commode, et le brun sentit son cœur se déchirer quand il entendit les sanglots de l'enfant devenir de plus en plus fort quand il vit sa mère déchirer tous les dessins qu'il avait fait, tous ces dessins illustrant sa passion qu'il avait en tant que gamin. Elle déchira une à une toutes les pages des carnets, tous les schéma des cahiers, et toutes les illustrations des classeurs. Elle avait réduit à néant tous ce qui passionnait son fils.

" la prochaine fois que tu essaies ne serais-ce qu'une fois de toucher à Chan, je ferais bien pire. Est-ce clair ? Je t'ai demandé si c'était clair ! Elle fini par hurler, les joues rouges, et son enfant hocha la tête en détournant les yeux, ne préférant pas croiser son regard en colère et déçu. "

Puis elle s'en alla, éteignant la lumière et fermant la porte à clé. La respiration de l'enfant chuta, il suffoqua tandis que son corps rencontra brusquement le sol. Ses petits points se fermèrent autour de lui tandis qu'il prenait la position fœtale, front contre ses genoux, les pièces déchirées de tulipes, de lilas et de roses devant ses petits pieds.

Minghao enfant avait peur du noir.

" j-je voulais juste lui d-donner à manger... "

Les pleurs étaient un supplice pour les deux adultes. Le petit tremblait, se balançait sur soi-même avant de finalement s'endormir dans ses larmes, les joues inondées. C'est quelques minutes plus tard que la porte s'entre ouvrit de nouveau et que la tête d'une femme, la tante à Minghao, n'apparaisse. Elle entra dans la pièce, porta le bambin jusqu'à son lit et le borda délicatement, un sourire triste sur les lèvres.

" ce n'est pas ta faute 'hao, tu n'en savais rien... la prochaine fois, on te diras clairement que Chan est allergique aux fraises et qu'il ne faut pas lui donner un yaourt avec ce fruit... Ce n'est pas de ta faute. "

Puis elle s'en alla, ne refermant pas la porte derrière soi pour laisser la lumière filtrer dans la chambre de l'enfant. Minghao adolescent, celui qui était adulte et encore réveillé, sentit son cœur se comprimé.

" j'avais toujours pensé que c'était de ma faute...

- je suis ici pour ça Minghao. Toutes les erreurs que tu as commise inconsciemment dans le passé, elles n'étaient pour la plupart pas de ta faute directement. Cette situation en était la preuve. "

Ensuite elle s'avança vers Minghao avant de lui tendre la main, main que le plus jeune attrapa et tout deux disparurent de la chambre pour réapparaître dans le salon. Cette fois-ci, il n'y avait plus de neige par la fenêtre, mais il faisait très froid.

" on a encore changé d'année ?

- 2005. "

Au même moment, un petit bébé courru dans la maison, en couche culotte, la maman de Minghao à sa suite. Ce bébé, c'était Chan, âgé de deux années. Minghao fronça les sourcils en ne se voyant pas arriver dans le salon, comme s'il était ... Puni ?

" tu devrais le dépunir Sounhi...

- non, il mérite de rester dans sa chambre.

- mais, ce n'est pas de sa faute !

- bien sûr que si, il m'a ramené un 9 sur 20, Yunmin, un 9 ! Je suis terriblement déçue de lui, il aurait tellement pu faire mieux.

- j-je te demande pardon...?

- elle ria, c'est l'enfant nul de la classe. Les mères me plaignent parce qu'il a des notes inférieures à quinze. Neuf était trop bas, il ne fait pas d'effort, il n'a aucune concentration.

- peux être ne le fait-il pas exprès...

- c'est un bon à rien, il fait tout pour me décevoir.

- tu t'en rend compte, de ce que tu dis ?! Explosa finalement la sœur cadette tout en tapant du poing sur la table. C'est ton fils, merde ! J'ai pas l'impression que tu en a conscience. Tu ne fais que le punir pour un rien, tu crois que c'est comme ça que tu vas lui apprendre la vie ?! Tu sais ce qu'il m'a dit un jour ? Il m'a dit que tu lui fais peur ! Il a peur de toi, de ce que tu peux lui dire. Quand je suis venue le chercher à son école, sa maîtresse est venue me voir pour me dire qu'il était malade des notes. Tu le rends malade avec ta pression ! "

Finissant son discours, Sounhi attrapa son sac, ses clés qui étaient éparpillés sur la table, elle mit ses chaussures et se dirigea vers la porte de la chambre de Minghao.

" qu'est-ce que tu fais ? S'affola l'aînée en voyant la cadette ouvrir la porte de son bambin.

- je l'emmène avec moi. De toute façon, tu en as déjà assez à faire avec Chan, de ce que tu m'as dis non ? Que je prenne Minghao chez moi ne te dérangera pas. Et comme ça, son ton baissa, cassant, il arrêtera de se pourrir la vie à cause de toi. "

Puis elle entra dans la chambre, un sourire doux au visage. Le brun, surpris de cette scène dont il ignorait l'existence, s'assit sur le canapé, désorienté.

" j'ai toujours vu ma tante comme... Comme quelqu'un qui m'avait forcé à aller chez elle pour m'éloigner de ma mère... Elle voulait juste me protéger...

- et elle a ouvert les yeux à ta mère qui a changé de comportement avec toi, non ?

- je m'en veut tellement... "

Les larmes aux yeux, Minghao se laissa pleurer, pensant sans relâche à sa tante qu'il n'avait depuis des années. Il avait passé son temps à ne pas vouloir d'elle, à ignorer son amour, alors qu'elle, elle en débordait pour lui. Elle le supportait sans qu'il ne demande rien. Et maintenant, il ne peut plus la remercier.

" écoute moi bien, Minghao. Un neuf, c'est tout autant parfait qu'un vingt. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu as essayé, tu as fait de ton mieux, et je suis fier de toi pour ça. Continue, et tu verras que les fruits de tes efforts vont être incroyables. "

Puis, encore une fois, Yuna attrapa la main de Minghao et ils disparurent une troisième fois, réapparaissant dans une salle de cours.

" quelle année...?

- 2010, tu avais treize ans. "

Minghao s'en souvenait bien de ce jour ci, son professeur principal avait convoqué sa mère pour une entrevue urgente, le conviant également à la réunion. Il avait été stressé un bon moment, et sa mère, qui avait changé de comportement avec lui et donc qui était moins dure, avait essayé de le rassurer comme elle pouvait avec l'aide de sa sœur.

Minghao du présent et Yuna se mirent sur le côté en attendant que la scène dont le brun se rappelait très bien se déroule. Il revit avec une certaine nostalgie la présence du psychologue du collège, ainsi que l'assistante sociale, aux côtés de son professeur. Ça lui faisait une drôle de sensation, lui qui ne les avaient pas vu depuis un bon moment maintenant qu'il était au lycée.

La porte de la classe s'ouvrit, les présentations se font, et tout six s'asseyèrent d'un commun accord pour discuter.

" votre fils, Minghao, est doté d'une extrême intelligence mais dont il a du mal à canaliser, à maîtriser, commença le professeur, bon nombre de fois je le surprend à regarder ailleurs, le nez en l'air, pendant son contrôle. J'ai commencé à m'inquiéter quand il a eut son tic avec sa jambe, et sa manière de couper la parole à ses camarades pendant les pauses.

- vous savez, l'assistante sociale prit la parole, Minghao est venu me voir un jour. C'est un garçon fragile, doué d'une grande sensibilité et dont la vie ne l'a pas épargné des grandes beauté du monde. Madame... Il faut que vous sachiez une chose...

- votre fils a le TDAH, un trouble psychologique de l'attention et de l'hyperactivité, coupa le psychologue, trouvant que la discussion tournait un peu trop autour du pot.

- mon fils a- je vous demande pardon ? "

Et ensuite, la mère s'était levé en criant des injures, disant que son fils n'avait pas de problème, qu'il n'avait pas de trouble, qu'il était normal. Cette scène, elle avait blessé Minghao au plus profond de lui, et revoir cela maintenant, en revivant les paroles tranchantes de sa mère, ça ne fit que casser sa carapace d'autant plus.

" madame... C'est votre fils lui-même qui m'a demandé d'avoir un entretien avec vous... Il a besoin d'aide, ce n'est pas un cas à prendre à la légère, il a besoin qu'on l'aide à canaliser son hyperactivité, ignorer cette faculté ne lui créerait que des problèmes à l'avenir...

- ce n'est pas à vous de décider. Je suis la seule à avoir un pouvoir sur mon enfant, et je suis la seule à pouvoir dire ce qu'il est et ce dont il a besoin. Sur ce. "

Elle prit la main de l'enfant de treize ans avant de passer la porte, n'oubliant pas de la fermer violemment à sa suite. Les deux fantômes restèrent quelques secondes à attendre que l'un d'entre eux ne parle, et ce fut la psychologue qui franchit le pas avec un soupir de résignation.

" pauvre petit.

- ne le pleins pas. Je ne pense pas qu'il aimerait avoir de la pitié, un enfant doit être vu comme un être humain, pas comme une chose fragile. Le mieux que l'on puisse faire, c'est de l'aider au possible, même si madame Xu n'est pas d'accord.

- ce n'est pas de sa faute... "

Minghao observa la scène, abasourdi, fixant de ses propres yeux ces professeurs dont il ne se souvenait plus autant bien de leur visage. Revivre cette scène était douloureuse, la réaction de sa mère était tant haineuse qu'elle lui avait fait douter de lui toute son adolescence et même encore aujourd'hui. Pour lui, les notes étaient primordiales, mais il n'arrivait jamais à se concentrer, toujours brimé pour cela et critiqué quand il n'arrivait pas à ses fins.

Le faisant revenir sur terre, Yuna lui tendit la main pour la énième et dernière fois, et Minghao sentit, au vu du regard de la jeune femme, que cette dernière fois n'allait pas être plaisante pour lui. Il prit la main tendue et tout deux apparurent dans une chambre d'hôpital, en face d'un lit où une dame était branchée à toutes sortes de machines qui faisaient un bruit tonitruant, donnant la chair de poule au brun.

" Avant maintenant, ce n'était que des ébauches qui te faisait juste appréhender Noël. Cette année, en 2011, à l'âge de quatorze ans, c'est ici-même, à cet instant, à ce moment, que ta haine pour cette fête s'est développée. Si nous sommes ici, c'est pour te laisser la possibilité de parler, de lâcher ce poids que tu retiens en toi depuis tout ce temps. "

Cette femme, il la connaissais bien. C'était sa tante, atteinte d'un cancer défini trop tard et donc trouvé à un stade trop avancé pour être soigné. Quelques jours après sa prise en charge à l'hôpital, elle a succombé à la maladie, et Minghao n'avait jamais eu le temps de lui ouvrir son cœur pour lui dire tout ce qu'il y avait dedans.

Il n'avait jamais pu la remercier.

" elle t'attend, depuis toujours, depuis toutes ces années. Elle n'attend que ça, Minghao. C'est à toi de voir si tu veux te livrer ou non, si tu veux être libre ou non. "

Au même moment, la femme se retourna vers eux et se laissa sourire quand son regard se porta sur lui. Lentement, elle leva sa main vers son neveu et lui fit un geste pour lui dire bonjour, tendrement. Tremblant et sur le point de pleurer, il s'approcha doucement d'elle et s'échoua près du lit en bloquant un sanglot dans sa gorge. La main de la femme passa dans ses cheveux, et il vit avec désespoir que seul elle pouvait le toucher. Il demeurait incapable de ne serais-ce que lui prendre la main de son propre vouloir, et elle ne semblait pas disponible de le faire à sa place, alors il profita de la tendresse de sa poigne sur ses cheveux, soufflant en reconnaissant ce geste maternel qui lui avait tant manqué.

Cela faisait maintenant trois ans qu'il n'avait pas vu Yunmin, ayant dix-sept ans maintenant. Dans son présent, il se sentait très seul après cette tragédie, il ne s'en rendait pas compte avant mais sa tante était de loin, avec son frère, son seul soutien. C'était la seule qui croyait vraiment en lui, peu importe son trouble, sa sensibilité et son hyperactivité, elle voyait en lui une intelligence que même sa propre mère avait tendance à oublier, tant obnubilée par son bulletin de notes. Minghao aussi avait perdu foie en lui en voyant sa moyenne chuter, mais Yunmin avait été là pour lui redresser la tête, elle avait été présente pour lui à chaque moment de sa vie, et ne plus l'avoir a été un tel choque qu'il n'avait même pas réussi à aller la voir à l'hôpital une seule fois.

Il s'en était tellement voulu, et encore aujourd'hui il ne le se pardonne pas.

La porte s'ouvrit sur deux personnes qu'il reconnaissait bien, Minghao tressaillit. Il fixa sa mère s'asseoir sur un tabouret près du lit, et son beau-père de l'autre côté, à quelques centimètres de lui, sa jambe transperçant la sienne.

" Minghao ne viendra pas aujourd'hui, une nouvelle fois... Murmura la jeune maman, prenant la main libre de sa sœur dans la sienne. Il s'est enfermé dans sa chambre, je l'entend parfois pleurer. Il ne mange plus, ne va plus à l'école et ne parle plus à personne. Il ne parle même plus à Chan, je ne sais plus quoi faire... Je me rend compte que son seul repère, c'était toi Yunmin, sa voix se craqua, qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Il ne veut plus me parler, et dès que l'un d'entre nous entre dans sa chambre, il se met à crier, fort. J'ai essayé de lui parler mais c'est comme une coquille vide... J'ai été une si mauvaise mère pour que mon enfant finisse par me rejeter, dit...?

- dit pas ça, souffla Kai, caressant doucement le dos de sa femme.

- tu lui manques terriblement, je t'en prie, un sanglot lui prie la gorge, reviens nous, reviens lui, reviens moi... "

Elle se leva ensuite et claqua la porte derrière elle en courant, sans se retourner une fois. Kai soupira avant de baisoter la main de Yunmin, et sorti à son tour pour chercher son épouse. Minghao et Yuna étaient les seuls restant dans la pièce, l'un les larmes bordant ses joues, l'autre une moue au visage.

" je t'aime, je t'aimais si fort... Murmura t'il, les larmes s'infiltrant entre ses lèvres. "

Il éclata en sanglots, sa tête s'échouant sur le lit, près de la poitrine de Yunmin qui se laissa sourire, caressant toujours la chevelure de son protégé.

" ce n'est pas de ta faute Minghao, rien n'a jamais été de ta faute. Je t'ai toujours aimé, du plus profond de mon être. Ne te sous-estime jamais, tu es fort, intelligent et perspicace, ne laisse personne dire le contraire. Je sais ton amour pour moi, je l'ai toujours su, et j'espère que tu es conscient du mien envers toi. "

Sa main blanche et osseuse vient secouer affectueusement ses mèches brunes délicates, et Minghao ferma les yeux en retrouvant ce touché qui lui avait tant manqué.

" je suis tellement désolé, pour tout... Pour tout c'que j't'ai fait, c'que j't'ai dit, c'que j't'ai fait endurer... Pour toutes ces insultes que j'pensais mérité alors qu'elles étaient simplement cruelles... Taty, j'suis tellement désolé, tu me manques tellement, pardonnes moi...

- je t'ai déjà pardonné, mon ange. Mais si tu veux vraiment te dédouaner, elle le fit relever le menton, promet moi de rester fort, de parler avec ta mère et de ne plus rester dans ta bulle comme tu le fais si souvent. Je te l'ai déjà dit : ton hyperactivité n'ai pas ce qui te défini le plus, ce ne doit pas être le mot auquel tu pense en premier quand tu entends ton prénom. Tu es un humain avant tout, comme tous les autres. Que tu sois sensible, peureux, hyperactif, et j'en passes, ne devrait pas faire de toi quelqu'un de bizarre. Tu es une personne à part entière, unique, et tu es comme tout être humain : tu as un cœur, des jambes, des mains, que te faut-il de plus pour te prouver que tu es normal ? Ton caractère, c'est ce que tu es en terme d'âme, et c'est la chose la plus belle qui puisse exister chez l'être humain, c'est cela qui nous différencie des animaux. Si nous n'avons pas nos sentiments, nos manières de penser et de parler, comment pouvons nous nous distinguer de tout ceux qui nous entourent, à commencer par nos parents ?

- m-mais les notes...

- est-ce qu'il y a un chiffre sur mon front ? Je ne pense pas, et sur le tiens non plus. C'est comme ton hyperactivité, Hao, tes notes ne sont pas toi, et tu n'es pas les notes. Ça arrive à tout le monde de ne pas avoir une bonne moyenne, ta maman la première. Elle ne veut que ton bonheur, mais ne sais pas comment s'y prendre. Tu es son premier enfant, montre lui comment se comporter avec toi pour ne pas qu'elle le répercute sur Chan. Montre lui comment bien te mettre à l'aise, parle lui de comment tu te sens, et tu verras que la communication est la clé de bien de sagesse et de paix. "

Puis elle toussa fortement. La vue de Minghao se flouta en même temps, puis soudain, il sentit la fatigue s'imprégner de tout son corps, le rendant lourd et fatigué. Il vit avec intérêt la fée du passé s'asseoir à ses côtés avant de caresser son dos, et les mots de sa tante le bercèrent entre les bras de Morphée, ricochant dans les méandres des rêves.

" je t'aime. "

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Joyeux chapitre pour le réveillon de Noël, uh ? :')

Oui, je pleure. Et vous ? :)
C'est un chapitre fort en émotions, mais ça fait plaisir à le rappeler : les notes X vous ! Il faut faire la différence pour ne pas perdre pied comme Minghao.

Et je trouve ça intéressant d'ajouter la question du TDAH, c'est une notion que peu utilisent, connaissent et abordent, alors quoi de mieux que de l'intégrer à cette mini fiction ? Rassurez vous, elle n'es pas d'une grande importance, juste un petit plus qui rajoute une explication quand aux problèmes de notes.

En tout cas, j'espère sincèrement que ce petit os vous plaira parce que j'y ai mis toutes mes vacances (enfin cette première semaine) dessus. N'hésitez pas à laisser des commentaires, ça fait toujours plaisir <3
Passez un bon réveillon, et profitez de votre famille ! Love sur vous <3

See you soon~

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