— Je peux savoir ce que c'était que cette petite scène ?

Chan sursauta en voyant sa secrétaire débarquer comme une furie dans son bureau. Elle ferma la porte derrière elle et s'approcha de son supérieur.

— De quoi est-ce que vous parlez ?

Ce dernier l'observait depuis derrière son bureau, assis sur son siège.

— Ne jouez pas à ça avec moi, votre petite crise de jalousie avec monsieur Kato. Vous savez que ça n'est pas dans les règles.

— Je vous ai déjà dit que ça n'était pas de la jalousie... Juste que ça me faisait bizarre de côtoyer un autre de vos clients, devant vous qui plus est.

Mina croisa les bras devant elle.

— Il n'y a pas que ça, vous avez été particulièrement désagréable avec lui.

— Peut-être parce que vous le draguiez ouvertement devant moi !

Chan regretta aussitôt ses paroles en voyant sa secrétaire prendre un air furibond.

— Draguer ? Je vous demande pardon ?

— Non, ça n'est pas ce que j'ai voulu dire...

— Mais c'est ce que vous avez dit ! s'indigna la jeune femme. Vous savez très bien sur quoi se basent nos rapports, vous n'avez pas le droit d'être jaloux, c'est contraire aux règles.

Son supérieur se renfrogna, certes, il avait accepté les conditions, il n'avait pas le droit de jouer les étonnés maintenant.

— Pardon, vous avez raison.

— Bien, dit Mina en s'avançant jusqu'à poser ses mains sur le bureau. Maintenant vous vous doutez bien que je ne peux pas laisser passer ça.

Chan déglutit, il savait le genre de punitions que pouvait lui infliger sa secrétaire, et toutes les options qui s'offraient à lui étaient particulièrement excitantes.

— Vous allez me punir ? dit-il à voix basse.

— Oui, préparez-vous car ça sera quand vous vous y attendrez le moins.

Ils furent interrompus par des petits coups frappés à la porte.

— Entrez, ordonna Chan comme soulagé d'être sauvé par le gong.

Changbin pénétra dans la pièce et Mina reprit aussitôt son rôle de secrétaire. Elle jeta un regard au noiraud avant de se diriger vers la sortie.

— Oh, dit-elle à l'intention de Chan, n'oubliez pas que vous avez un rendez-vous en visio avec M. Choi cet après-midi.

— Oui, merci Mina, à plus tard.

— Ça va, ça a l'air de mieux se passer maintenant, dit Changbin une fois seul avec son ami.

Celui-ci ne put retenir un petit rire, il ne croyait pas si bien dire...

***

Quelques jours s'étaient écoulés et Chan vivait dans la peur constante de la punition de sa secrétaire. Ils n'avaient pas eu l'occasion de se revoir en privé depuis leur petite entrevue, alors il se demandait encore de quel genre de punition Mina avait voulu parler.

Il était environ trois heures de l'après-midi ce jour-là, et Chan venait de se connecter à une plateforme d'appels en visioconférence sur laquelle il avait rendez-vous avec deux de ses collaborateurs. Il attendait patiemment qu'ils se connectent, lui était peut-être un peu en avance. Il organisa les quelques feuilles de notes qu'il avait préparées afin de ne rien oublier de ce qu'il avait à dire, et sursauta presque lorsque la porte de son bureau s'ouvrit pour laisser entrer Mina.

— Un problème ? demanda son supérieur.

Il était un peu surpris de la voir débarquer là, il ne lui semblait pas avoir oublié quoi que ce soit. La jeune femme ignora sa remarque et vérifia que les stores étaient bien fermés avant de s'approcher du bureau. Elle en fit le tour et se planta devant Chan, l'air sévère.

— Ma réunion va bientôt commencer, dit-il en haussant un sourcil face au silence de la blonde.

— Je sais, c'est bien pour ça que je suis là.

Elle fit doucement rouler le siège de son supérieur de quelques centimètres avant de retirer ses escarpins qu'elle laissa à côté du bureau. Une fois cela fait, elle s'agenouilla et se glissa sous le large meuble sous lequel elle tenait parfaitement sans avoir à trop de recroqueviller. Elle tira ensuite sur le siège de Chan pour le remettre correctement à sa place.

— Mais qu'est-ce que vous faites ?

— Je vous avais prévenu que ça serait quand vous vous y attendriez le moins, dit-elle simplement.

Chan déglutit, elle ne parlait tout de même pas de...

Mina eut un petit sourire satisfait, elle attrapa ensuite la ceinture de son supérieur et la déboucla avant d'ouvrir son pantalon.

— J'ai une réunion dans quelques minutes, se défendit Chan sans pour autant l'en empêcher.

— Je sais, et ?

— Vous n'allez quand même pas...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Mina avait déjà sorti sa verge de son boxer. Elle approchait dangereusement sa bouche du sexe encore partiellement mou. Avant de poser les lèvres sur son gland, Mina leva les yeux vers Chan.

— Vous pouvez toujours dire non, fit-elle avant de le prendre en bouche.

Chan se mordit la lèvre et bascula la tête en arrière en sentant la bouche chaude et humide de sa secrétaire engloutir son sexe. Il se ressaisit aussitôt quand une petite alerte provenant de son ordinateur lui indiqua qu'une personne venait de se connecter. Il se racla la gorge et tenta de garder une attitude professionnelle.

— Monsieur Bang, fit son interlocuteur.

— Monsieur Choi, j-j'espère hum... que vous allez bien. Nous attendons encore Monsieur Kim qui ne devrait pas tarder.

Chan essayait de faire abstraction du fait que sa secrétaire était à genoux sous son bureau en train de lui offrir une fellation, mais ça n'était pas chose aisée. Il sentait la bouche de Mina s'activer sur son membre désormais bien éveillé et c'était terriblement exquis. La situation avait quelque chose de particulièrement excitant et, bien qu'il aurait pu y mettre fin avec un seul mot, Chan laissa couler.

Le second partenaire se connecta quelques secondes plus tard et la réunion commença vraiment.

Mina s'amusait bien, elle arrêtait parfois de torturer son supérieur pour mieux reprendre ensuite, gloussant intérieurement dès qu'elle surprenait l'un de ses petits soupirs ou sons de gorge. Pour autant, elle prenait soin de ne pas aller trop loin, il était tout de même en réunion avec des collaborateurs et ça n'était pas rien.

Soudain, Chan pinça les lèvres et prit la décision de couper brièvement la caméra et le micro, il pourrait toujours prétexter un problème de connexion.

— Je crois qu'il vaudrait mieux que vous vous arrêtiez là, dit-il un peu gêné.

Mina relâcha son sexe mais continua néanmoins à le masturber tout en levant les yeux vers lui.

— Parce que vous allez jouir ? demanda-t-elle presque innocemment.

Chan déglutit et acquiesça d'un hochement de tête.

— Et vous n'en avez pas envie ?

— J'aimerais juste éviter que ça arrive alors que je suis en pleine réunion.

Il pouvait d'ailleurs entendre ses collaborateurs lui demander s'il avait un problème de connexion et ça rendait la situation encore plus étrange.

— C'est un stop ? demanda très sérieusement Mina.

— Oui.

Elle ne chercha pas plus loin et arrêta de la toucher, son supérieur sembla d'ailleurs surpris qu'elle se montre aussi compréhensive. Devant son air interrogateur, elle s'expliqua.

— Vous avez dit stop, alors on arrête, ça fait partie du deal.

Elle s'extirpa de dessous le bureau, récupéra ses chaussures et quitta la pièce comme si de rien n'était. Après un temps durant lequel il était un peu perdu, Chan finit par se ressaisir. Il se dépêcha de se rhabiller et réactiva le son et l'image sur son ordinateur.

— Désolé, je crois que j'ai eu un problème de connexion, mentit-il avant de reprendre la conversation là où il l'avait laissée un peu plus tôt.

***

— Bravo, je ne vous pensais pas aussi professionnel.

Chan venait à peine de mettre un pied en dehors de son bureau, il ne s'était pas attendu à ce que Mina soit encore là en ce début de soirée, ni qu'elle ne lui adresse la parole.

— Qu'est-ce que vous voulez dire ?

— Vous avez réussi à garder votre sérieux alors que j'étais en train de vous sucer pendant une réunion, expliqua-t-elle. Et vous m'avez même demandé d'arrêter, je suis vraiment surprise.

Son supérieur passa une main dans ses cheveux, l'air gêné.

— Je ne pense pas que j'aurais réussi à reprendre le fil de la réunion après avoir joui, avoua-t-il.

La blonde gloussa avant de se lever pour réunir ses affaires. Chan resta là, comme s'il attendait une suite. Il se racla la gorge.

— Je dois avouer que... dans d'autres circonstances j'aurais beaucoup aimé vous laisser finir.

Mina leva les yeux vers lui, bouche bée. Elle arqua ensuite un sourcil tout en laissant filer un petit rire.

— Ça ne m'étonne pas de vous.

Elle s'apprêtait à sortir mais s'arrêta avant de quitter la pièce. Elle se tourna lentement vers Chan et fit un pas vers lui.

— Il ne devrait plus y avoir grand monde à cette heure-ci, dit-elle d'une voix suave et basse, si vous avez quelques minutes on pourrait terminer ça dans votre bureau.

Chan manqua de s'en décrocher la mâchoire, mais sa secrétaire avait l'air sérieuse. Il balbutia quelque chose d'incompréhensible avant de se racler la gorge pour reprendre son sérieux.

— C'est... une proposition tentante.

— Que vous allez pourtant refuser ?

Le brun sembla soudain se souvenir de quelque chose. Sa veste sur le bras, il prit appuie contre le bâti de la porte.

— Je croyais qu'il s'agissait d'une punition ? Que vous l'ayiez fait pendant la réunion, je comprends, mais en quoi est-ce que çe serait me punir de finir maintenant ?

Mina sembla déstabilisée un très court instant mais se ressaisit aussitôt. Elle haussa les épaules.

— Si ça ne vous intéresse pas, je n'insiste pas.

Chan lui attrapa le poignet alors qu'elle allait faire demi-tour.

— Quand ai-je dit que ça ne m'intéressait pas ?

Ils échangèrent un regard complice et Mina vérifia que personne ne se trouvait aux alentours. Elle posa ensuite le plat de la main sur le torse de son supérieur et le poussa vers le bureau.

— Je vous accorde quinze minutes, dit-elle avant de fermer la porte derrière eux.

Chan se mordit la lèvre et se laissa guider, après ce qu'elle lui avait déjà fait plus tôt, un quart d'heure serait amplement suffisant.