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˗ ˏ ˋ Chapitre 10 ˎ ˊ ˗

Je cours partout depuis dix minutes.

J'essaye désespérément de retrouver Mingi.

Mais qu'est-ce qui lui a pris de sortir sans même prévenir l'un d'entre nous ?

Il le fait toujours d'ordinaire quand il se sent mal et qu'il a besoin de rentrer chez lui.

Je lui ai envoyé des dizaines de messages et il ne les a même pas vu.

Je ne sais pas quoi faire et je suis totalement paniqué.

Ça se trouve il lui arrive quelque chose et moi je ne suis même pas là pour l'aider !

Pour quel genre de meilleur ami je passe ?

Je peux pas le laisser tout seul dehors, c'est trop dangereux et puis je le connais, il a peur tout seul et je ne veux pas qu'il soit angoissé !

Il a déjà du mal à contrôler son angoisse en général alors là il va crever.

Je savais que j'aurais dû lui proposer de venir avec moi au lieu de le laisser tout seul.

Mais je n'ai pas osé, il ne connaît pas Heeseung et je ne voulais pas qu'il se sente de trop.

Je pensais qu'il serait avec Hongjoong-Hyung en attendant étant donné qu'il n'aime pas rester seul...

Je suis au bord des larmes, j'ai tellement peur pour lui, n'importe quoi pourrait lui arriver et moi je ne serai pas là pour le protéger !

Par manque de solution, je me mets à l'appeler mais il ne répond pas, je tombe à chaque fois sur son répondeur.

Je m'arrête une minute pour reprendre mon souffle, une larme coule le long de ma joue.

J'ai pas le temps de pleurer, je dois retrouver Mingi, c'est pas le moment de s'apitoyer.

J'ai cherché dans les alentours de la maison de Hyunjin mais rien, je dois être à cinq minutes de là en train de courir dans tous les sens.

Je crie son prénom alors que je suis en plein milieu de la route en espérant qu'il me réponde même si je vois que les rues sont désertes.

Il pourrait être n'importe où...

Mon pauvre Mingi, je suis désolé de t'avoir laissé seul...

Il m'a aidé pendant toutes ces années durant ma scolarité et même plus et moi je le remercie de cette manière...

Pourquoi je dois être doué dans des trucs inutiles genre lancer des fléchettes avec mes pieds mais pas dans des trucs utiles pour la survie humaine ?

Genre le sens de l'orientation, j'en aurais bien besoin, San aussi d'ailleurs, parfois je me perds dans mon propre appart alors que ça fait plus d'un an que j'y vis.

Tout à coup, alors que je pensais mon cher Mingi perdu, je sursaute de joie en voyant qu'il m'appelle.

Je décroche directement.

- Mingi ?! Mingi t'es où bon sang ?! Le questionné-je en criant, totalement euphorique de le savoir en vie. Ça fait un quart d'heure que je te cherche !

- Yunho...

Attendez, c'est quoi ce ton ?

Pourquoi il pleure ?!

- Mingi, pourquoi tu pleures ?!

- Je pleure pas...

- Arrête de mentir, je te connais depuis trop longtemps pour que tu puisses me mentir ! Je soupire et me reconcentre sur mon objectif principal ; le retrouver. T'es où ? S'il te plaît dis-moi, je veux m'assurer que tu ailles bien...

- Dans le parc près de la maison de Hyunjin, il y a une fontaine dedans, je suis là...

- Attends-moi, j'arrive tout de suite, tu ne bouges pas surtout !

Il raccroche.

Je mets à taper le meilleur sprint de ma vie en sens inverse pour retourner à mon point de départ.

On doit me prendre pour un fou à me voir courir comme un abruti, mais c'est pas grave, je m'en fous de la vision des autres à mon égard, je fais ce qui me plaît, quand je veux.

Si j'ai envie d'avoir l'air con, alors je le fais ! Tu me diras, j'ai pas besoin d'avoir l'air con, je le suis déjà.

Heureusement que mes parents habitent près de la maison de Hyunjin, sinon je ne saurais pas de quel parc il s'agirait.

Après avoir passé la maison de Hyunjin, je me mets en chemin pour le parc.

J'ai le cœur qui va exploser d'effort physique et surtout d'inquiétude.

Mingi pleurait et pas qu'un peu, je pouvais le sentir dans sa voix qu'il avait crié et surtout qu'il avait une respiration rapide et mauvaise.

Une fois dans le parc, je me dirige vers la fontaine qui est en plein centre de celui-ci.

Au loin, je peux le voir, assis au sol contre la fontaine.

Je me précipite vers lui et le prends directement dans mes bras, j'ai eu si peur pour lui bordel !

- Mingi, mon dieu ! Il me rend mon câlin timidement, ce qui ne lui ressemble pas mais je suis trop bercé par la consolation de le revoir. Tu vas bien, tu n'es pas blessé hein ? Pourquoi tu as pleuré..?

Je retire ma tête de son cou pour le regarder et le forcer à me regarder en retour en posant ma main sur sa joue.

Ses yeux sont rouges à cause de ses pleurs, la tristesse qui les traverse me peine tant.

Son téléphone reçoit plusieurs notifications qui ne veulent pas cesser.

Je déteste voir Mingi aussi livide et triste, il est vide de vie, on dirait que le monde vient de s'écrouler.

- Yunho... Peine-t-il à dire, les lèvres tremblantes et la voix fébrile. Il respire fortement et se cramponne à mes avants bras. Chinbae est revenu...

- Chinbae ? Tu veux dire.. ton ex ?!

Il hoche rapidement la tête, le regard vide, il n'ose pas me regarder dans les yeux.

Je me souviens de cet enfoiré de Chinbae. Quel connard celui-là, Mingi a bien fait de le larguer, c'était un vrai tue-l'amour.

Mais il sous-entend quoi par "revenu" exactement ?

- T'entends quoi par "revenu" ?

Je regarde le téléphone de Mingi qui est à côté de lui, il sonne toujours.

Il y a plus d'une soixantaine de messages non lus d'un numéro inconnu, des appels manqué de ce même numéro.

- Il me harcèle...

- Pardon ?!

- Il-il savait que je serais chez Hyunjin ce soir, i-il.. je le serre contre moi et caresse ses cheveux afin de le calmer mais ça n'a pas l'air de fonctionner. Il se met à pleurer à nouveau. Il sait tout ce que j'ai fait cette semaine- Il a précisément détaillé ma semaine en disant des détails dont je ne me souvenais même pas ! Ça fait une semaine qu'il me stalke sans que je le sache !

Attendez, c'est une blague j'espère ?

Mais il a un grain ce type, faut le faire interner.

- Quoi ?! Mais pourquoi ?!

- Il veut que je ressorte avec lui, que je n'avais pas le droit de larguer et que tout était de ma faute...

- C'est qu'un con, rien n'était de ta faute Mingi ! Ça fait deux ans, c'est bon qu'il te lâche ce con ! Je soupire, je ne sais pas comment comprimer ma colère. Il a intérêt à te laisser tranquille.

- J'ai essayé de le bloquer mais il arrive toujours à me recontacter... J'ai peur Yunho, qu'est-ce que je suis censé faire ?

Mingi fond en larmes dans mes bras, tremblant comme une feuille.

Je vais le tuer, comment il ose faire quelque chose comme ça à Mingi alors qu'il lui a déjà fait tant de mal par le passé ? Il en a pas eu assez ?

En parlant de Chinbae, je prends le téléphone de Mingi et l'éteins afin de faire cesser ces sonneries désagréables qui font augmenter ma colère et accentuent la terreur chez Mingi.

J'essaye de rassurer mon ami comme je le peux, sans grand succès.

D'ordinaire, j'arrive à le rassurer et à l'apaiser mais là ce n'est pas le même type de problème et je doute que cela sorte rapidement de sa tête.

Qu'est-ce que je peux faire pour l'aider ?

Je dois le protéger, il compte tant à mes yeux, rien n'a plus de valeur que lui et le savoir harcelé me stresse moi aussi.

J'ai peur de l'ampleur que ça pourrait prendre, et si Chinbae s'en prenait physiquement à lui ? Je pense que je viendrai signer moi-même son testament.

- J'ai peur Yuyu...

- Je sais, ne t'en fais pas, je te protégerai, je te le promets Mingi, je ne le laisserai pas te faire du mal !

- Comment il a fait pour avoir mon numéro ?.. I-Il a dit que si j'en parlais à qui que ce soit il vous ferait du mal, je veux pas qu'il te fasse du mal Yunho ! Mingi sort de mon épaule et me regarde dans les yeux, ses globes oculaires sont noyés de larmes qui coulent sur ses joues. Je sèche ces perles salées avec mon pouce. Mais j'ai si peur, je veux pas qu'il revienne, je veux pas qu'il vous fasse du mal, je le déteste !

- Mingi, il ne nous fera rien, d'accord ? Je le berce doucement, tentant toujours de l'apaiser. C'est à cause de ça que tu es parti..?

- Je voulais aller voir Joongie-hyung puisque je me sentais mal tout seul mais il était avec Hwa-hyung. Je voulais pas le déranger...

- Mais Mingi.. Il aurait compris, tu aurais dû aller avec Hyung.

C'est l'une des rares choses que je n'aime pas chez Mingi, il ne veut jamais déranger quelqu'un et il reste dans son malheur.

Il est beaucoup trop gentil et innocent pour ce monde, personne ne mérite quelqu'un comme lui, pas même moi.

- Mais il aime tant rester avec Hwa-hyung, je ne voulais pas les déranger dans leur discussion, il était si heureux de pouvoir parler avec lui. Je sentais que je commençais à avoir un début de crise d'angoisse alors je suis sorti prendre l'air mais Chinbae m'a envoyé un message qui disait que je "sortais de ma cachette". Et c'est là qu'il a commencé à me harceler de messages et d'appels, j'avais si peur que je me suis enfuis à l'aveugle là où je pouvais me cacher...

- C'est pour ça que tu ne répondais pas à mes messages ni à mes appels ?

Il hoche honteusement la tête, jouant anxieusement avec les lanières de ma veste.

Bordel j'aurais dû prévoir ça, j'aurais vraiment dû l'amener avec moi.

Yunho bordel tu sais bien que Mingi est anxieux t'es con comme un balais !

Je prends doucement les mains de Mingi et joue avec ses doigts, caresse le dos de sa main.

Je me sens tellement coupable.

- Je suis désolé de ne pas avoir été là pour toi, pardon Mingi, j'aurais dû te proposer de venir avec moi. J'avais juste pas envie que tu angoisses en te forçant à rester avec moi et tenir la chandelle, en plus avec quelqu'un que tu ne connais pas...

Mingi me sourit gentiment, s'étant calmé au fil de notre discussion.

Il s'allonge contre moi et pose la tête contre mon torse, les yeux endormis.

- C'est pas grave, tu avais de bonnes raisons. Tu as pensé à ma santé et je te remercie Yuyu, c'est vrai que je me serais senti mal si j'étais venu pour parler avec un inconnu.

- Mais à cause de moi tu as fait une crise d'angoi-

Mingi met soudainement sa main sur ma bouche pour me faire taire.

- Pas ta faute, c'est à cause de Chinbae.

Voulant détendre un petit peu l'atmosphère, je sors ma langue et lèche la paume de main se trouvant sur ma bouche, ce qui fait que je goûte le goût salé de sa peau.

Ce dernier crie de dégoût et s'essuie sur son pantalon, ce qui me fait exploser de rire.

- Yuyu ! Il boude, mécontent. C'est dégueu !

- Rohh ça va ! C'est pas le truc le plus sale qu'on ait fait tous les deux !

- A-Arrête de dire ça ! Le feu lui monte aux joues, ce qui lui donne un côté encore plus mignon. On dirait qu'on a couché ensemble quand tu dis ça !

C'est pas ce qui me déplairait...

Même j'aimerais que ce ne soit pas qu'une blague salace.

Je souris, amusé de sa réaction et le trouvant encore plus adorable quand il évite mon regard.

- C'est pas comme si on s'était jamais embrassé ! Dis-je ironiquement, mon rire triplant en voyant que Mingi se transforme petit à petit en radiateur.

Il me tape gentiment l'épaule pour m'empêcher de dire plus d'anecdotes de ce type sur notre relation.

Avouez vous voulez que j'en dise plus, avouez bande de pervers.

- Y-Yunho !! Il cache son visage rougissant avec ses mains alors que je rigole de sa réaction si mignonne. C'était qu'une seule fois !

Mais moi je veux augmenter ce chiffre, je veux l'embrasser à chaque fois que j'en ai envie, à chaque fois que j'en ai l'occasion.

Je serai prêt à vendre San pour avoir le droit de l'embrasser, de le toucher, de tout simplement être son copain.

Ou vendre Joong-hyung.

Voire les deux.

En même temps, Mingi est le mec de mes rêves, je suis sûr que San me vendrait lui aussi s'il pouvait avoir la personne de ses rêves !

Cependant, je pense qu'il est temps de rentrer à la maison.

Ainsi, je prends la main de Mingi et l'aide à le relever, lui donnant au même moment son téléphone.

- Tu viens dormir chez-moi ?

Il hoche timidement la tête, un léger sourire se dessine sur son visage.

Alors, j'entrelace nos doigts et commence à le guider à travers le parc.

J'aime voir le visage de Mingi quand il sourit, ses yeux qui se ferment quand il rit ou sourit est mon point faible, je le trouve si adorable !

Et puis, même s'il fait quasiment ma taille, je le trouve fragile et innocent, comme une poupée que l'on devrait protéger de tout et rien, avec qui l'on devrait être doux par peur de la fragiliser ou la briser.

Je ne serais pas contre être celui qui devrait le protéger s'il était une poupée de porcelaine.

Je commande un taxi un peu plus loin de la maison de Hyunjin.

Étant donné qu'il arrive dans une dizaine de minutes, j'entreprends une discussion avec Mingi sur un autre sujet que Chinbae.

C'est trop récent pour en parler et puis c'est le week-end, il pourra m'en parler plus en détail plus tard dans l'après-midi.

Néanmoins, malgré notre conversation, je vois bien qu'il est toujours brusqué et choqué de ce qu'il vient de lui arriver.

Le pauvre, il doit se remémorer ce qu'il a fait de sa semaine et se demander où Chinbae était pour savoir tant de choses sur ses actions.

Si je le retrouve ce con je lui éclate la tête.

Quand on touche à Mingi ou à mes amis, je ne suis plus le gentil Yunho, non, non, non.

Et je peux parfois me montrer un peu cruel quand il s'agit de Mingi, personne n'a à faire du mal à un être aussi pur et doux que lui.

De toute façon, tout ce qui est en rapport avec Mingi amplifie mes émotions à son maximum.

Je me sens pleinement en vie quand je suis avec lui.

J'ai tant eu raison de venir m'installer à sa table au lycée.

C'était un jour de pluie en première.

San n'était pas là et Joongie-hyung non plus, alors je me suis retrouvé seul.

Et j'ai vu qu'il était là, en train de manger, tout seul comme moi.

Comme je suis quelqu'un d'assez sociable, je me suis dit que c'était l'occasion de faire de nouvelles rencontres.

Quand je lui ai demandé pourquoi il était tout seul, il m'a dit que c'était parce qu'il mangeait trop lentement et que ses amis ne pouvaient pas l'attendre.

Au départ, je pensais qu'il serait un gros dur en voyant son physique et son visage mais il était tout le contraire, il était et reste une guimauve.

Alors, à partir de ce jour, je lui ai dit que je mangerais tous les jours avec lui et que je resterai jusqu'à ce qu'il finisse de manger pour qu'il ne reste pas seul.

Mingi n'est pas quelqu'un qui aime rester seul, il aime rester avec des gens avec lesquels il se sent à l'aise, même si c'est pour ne rien faire.

Et depuis ce jour, on ne s'est plus jamais quitté.

Sannie et Joongie-hyung l'ont apprécié aussi dès le début.

Hongjoong-Hyung était plus que content de le voir, au début il était tout calme et timide, alors que Sannie sautait de joie, c'est-à-dire pas une expression, il saurait littéralement partout.

Au départ il était tout timide et après il a peut-être dégradé un peu vers nos âmes plus enfantines à moi et à San, il nous suivait dans nos délires alors que Hongjoong priait pour qu'on se pète quelque chose histoire que ça nous serve de leçon de "l'humilier" en étant moins mature que des bébés prématurés.

Je pense que l'avoir rencontré a été la meilleure chose de toute ma vie.

Une fois que le taxi arrive, Mingi et moi montons à l'arrière.

À peine avons-nous démarré que Mingi met sa tête sur mon épaule, il est à moitié endormi.

Je caresse doucement ses cheveux, il semble si paisible ainsi, j'aimerais qu'il le soit à jamais.

J'espère juste que Chinbae saura s'arrêter ou je vais le faire moi-même.

Et je ne ferais pas d'exception.

J'ouvre un œil, me rendant compte que je me suis endormi.

Je me redresse difficilement et essuie du dos de ma main les restes de mes larmes aux coins de mes yeux.

Depuis que je suis rentré à la maison, je n'ai fait que pleurer.

J'ai tellement sangloté que j'ai fini par m'endormir tant je suis accablé par le chagrin.

J'aimerais rester dans mon lit encore des heures durant, mais je sais que je n'y arriverai pas.

Je soupire et m'extirpe de mon lit, les pieds ballants.

Je regarde mon téléphone ; il est actuellement quatre heures trente six du matin.

J'ai à peine dormi deux heures.

Ma chambre est toujours impeccablement rangée, mes vêtements triés, repassés, parfumés de mon parfum préféré ; Black Opium.

Mes lys ont cédé leur place à des myosotis bleus qui embellissent ma chambre.

La pièce est éclairée de part la lumière de la demi lune, le temps étant plus calme et clément que lorsque je suis rentré.

J'allume la lumière de ma chambre et vais me poster devant mon miroir.

Je ne ressemble plus au parfait Seonghwa que je m'efforce d'être chaque jour.

J'ai des épis dans les cheveux, mon visage n'est pas maquillé, ma tenue est composée de seulement un t-shirt et un short noir.

Pourquoi je dois toujours autant m'apprêter pour sortir en présence d'autre personne ?

À cause de ça, je n'arrive plus trop à apprécier la vue de mon vrai moi.

Je ne sais plus regarder mon visage sans fond de teint, sans mes cheveux correctement coiffés, ma tenue peaufinée...

Je fais tout ça pour Soobin.

Et j'arrive quand même à me disputer avec lui.

Noyé dans ma tristesse, je réussis à esquisser un petit sourire en me remémorant les mots d'une certaine personne.

Hongjoong.

Il a dit que j'étais magnifique.

Que j'étais magnifique chaque jour.

Je ne sais pas pourquoi mais je ne peux pas douter de sa sincérité.

C'est le seul qui m'a complimenté ce soir et bizarrement, je suis content de cette constatation.

Certes, le fait que Soobin ne m'ait pas complimenté ou même dit rien d'autre que ce qu'il me dit habituellement me frustre et m'attriste énormément mais je suis content que Hongjoong l'ait fait à sa place.

À quoi je m'attendais de la part de Soobin de toute manière ?

Je souffle, mets mes chaussons et éteint la lumière de ma chambre pour descendre au rez-de-chaussée le plus silencieusement possible. Je ne voudrais pas réveiller mes parents.

Je me rends dans la cuisine et ouvre la baie vitrée pour m'installer sur la première marche de bois de la véranda.

C'est une véranda classique, avec seulement un toit, menant tout droit au jardin de la maison de mes parents.

Je prends une grande inspiration pour calmer les pleurs qui remontent à nouveau.

Une légère brise passe, balaye mes cheveux dans de douces caresses.

Je lève les yeux vers le ciel dépourvu de nuages, admirant le bleu nuit de notre univers, où se prélassent des petits points scintillants et une demi-lune qui éclaire le jardin et mon visage.

J'ai toujours aimé regarder la lune et les étoiles.

Elles m'ont toujours fasciné, je n'ai jamais su pourquoi mais j'ai toujours trouvé ça captivant, envoûtant pour une quelconque raison.

Peut-être à cause de la blancheur de la lune, symbolisant la pureté ou bien juste la beauté du monde, une beauté que nous ne pouvons seulement regarder et pas toucher, tel un amour impossible.

Un amour interdit, une fatalité de la vie.

Une malédiction du cœur, une calamité humaine.

Une mélopée dont je suis l'ennemi mais aussi l'ami.

Sans que je ne puisse rien y faire, ma poitrine se serre dans de multiples piques lancinantes.

Pourquoi je pleure pour lui comme ça ? Pourquoi je dois être amoureux de cet abruti ?

Je ferais tout pour lui, il le sait...

Je sèche mes larmes, bien qu'elles continuent à couler sur mes joues.

Tout à coup, j'entends de petits pas provenant de derrière moi.

Ces pas s'approchent de moi jusqu'à me rejoindre et je tourne la tête vers mon petit amour qui me fait sourire.

- Oh, Poyami, tu n'arrives pas à dormir toi non plus ?

Je la prends dans sur mes genoux, lui donnant des caresses affectueuses sur le haut de la tête, entre ses oreilles tombantes.

Poyami est ma lapine.

Je l'ai depuis quatre ans déjà, depuis qu'elle est toute petite et je l'ai adoré dès le début.

C'est une lapine bélier aux poils courts blancs, le bout de ses oreilles est noir et son œil gauche est entouré de poils noir lui aussi.

Elle est très câline envers moi et j'en prends soin comme si elle était un membre à part entière de ma famille.

Ça peut paraitre idiot car c'est une lapine mais dès que je me sens mal, je me confie à elle et dès que je ne vais pas bien, elle arrive à le ressentir et à me tenir compagnie.

Caresser son pelage me rassure et me réconforte un peu, ça me détend.

En général, les lapins sont des animaux très affectueux, mais beaucoup d'entre eux n'aiment pas tellement être portés.

Il ne faut pas les câliner n'importe comment, ils n'aiment pas tous les mêmes câlins ; certains aimeront plus les gratouilles que les caresses

Mais étonnement, Poyami aime presque chaque sorte de câlins que je lui offre et elle est très collante mais ça me rassure car je suis moi-même quelqu'un de très câlin et affectueux.

Tous les matins et soirs, après que je rentre de l'université, elle vient me demander des câlins et ça peut durer plus d'une heure si elle est très exigeante !

Cette petite chose est je pense la chose la plus précieuse que j'ai dans ma vie après mes amis et ma famille.

Comme je viens d'une famille plutôt aisée, elle a tout ce dont elle a besoin et elle se balade librement dans la maison, même si elle reste principalement dans ma chambre pour bouffer mes câbles électriques quand je n'ai pas l'œil sur elle et se faufiler dans mon armoire pour dormir dans mes pantalons.

Après quelques minutes de caresses, Poyami décide de s'allonger en poule, c'est-à-dire en repliant ses pattes avant sous son corps.

Je fonds littéralement quand je caresse le haut de sa tête et qu'elle pousse son museau contre ma paume. C'est censé exprimer un sentiment de confiance et d'amour chez eux et je trouve ça plus qu'adorable !

Son nom vient du jeu Animal Crossing que j'affectionne beaucoup. Même si Poyami est normalement une hamster, je trouvais son nom mignon et qu'il irait très bien à ma lapine.

Mes yeux sont lourds, j'aimerais les fermer mais je ne veux pas que mon cerveau me torture en me chuchotant des vérités que je ne suis pas prêt à accepter.

Je ravale mes larmes difficilement, bien que j'aimerais pleurer à gorge déployée.

Ce n'est pas la première fois que Soobin et moi nous nous disputons aussi violemment.

En fait, ça arrive souvent.

Mais cela reste une déception de plus à ajouter à la liste et une déchirure de plus dans mon cœur.

Ce n'est pas la première et certainement pas la dernière.

Je pensais juste, comme l'idiot que je suis, que cette fois-ci, ça allait être différent.

Pourquoi ça serait différent ? C'est de ma faute de toute manière.

À chaque fois j'espère que notre dispute se termine bien, qu'il se rend compte du mal qu'il me fait et qu'il essuie mes larmes en s'excusant mais ça serait trop beau pour exister.

À chaque putain de fois je dis rien car je sais ce que ça fait d'être blessé par les mots de quelqu'un qu'on aime.

J'en arrive même à douter du fait qu'il puisse réellement m'aimer.

Il y a des jours où je me demande s'il m'aime vraiment car il y a des soirs où je me sens plus que détesté.

Et moi je pleure et repleure jusqu'à devenir nauséeux, à en avoir mal à la tête et à ne plus savoir lâcher une larme.

Je suis vexé et heurté qu'il ait dit ça, qu'il ait fait ça à Hongjoong.

Personne d'autre que moi n'a à subir mes erreurs et certainement pas Hongjoong qui n'a rien fait d'autre que me réconforter et qui a su voir ma tristesse.

Je ne sais pas s'il pense à moi en ce moment, ni même s'il rêve de moi. Une partie de moi espère et une autre connaît la réponse.

J'ignore s'il a pensé à moi avant de s'endormir ou à notre dispute et aux mots qu'il a pu me dire, s'il éprouve une once de regret.

Mais sincèrement, je ne pense pas.

Le contraire m'étonnerait.

La plupart du temps il est mon tout, celui pour qui je quitterai tout, mon idylle, les étoiles de mon univers, le soleil de mon déluge.

Mais entre deux, il devient la personne que je déteste le plus au monde. Et je n'arrive pas à savoir pourquoi je suis si partagé.

C'est censé être mon copain depuis un an et demi et je l'aime plus que je n'aime quiconque mais.. Mais je ne sais pas.

Ses mots me reviennent en mémoire, comprimant mon cœur davantage.

"Parfois, je me dis qu'on aurait jamais dû se rencontrer."

Ça fait mal, ça fait saigner mon âme, ça me triture l'esprit.

L'ironie, c'est que moi aussi je pense ça par moments.

Si j'avais su ce qu'il allait se passer par la suite, est-ce que je le referais ?

Malheureusement, la question ne se pose pas. Je suis trop aveuglé par l'amour pour m'imaginer une vie sans Soobin et l'imaginer loin de moi fait naître en moi une tristesse morne.

Je lève à nouveau les yeux vers la lune, les perles salées ne cessent de dévaler le long de mes joues jusqu'à mon cou.

Peut-être suis-je trop égoïste...

Peut-être que Soobin a raison finalement à mon sujet.

Pourtant j'essaie toujours d'être le plus serviable et altruiste possible, même si parfois je ne le veux pas trop.

C'est ça le problème d'être serviable, une fois qu'on l'est, on ne peut plus refuser de choses sans passer pour le méchant de l'histoire.

Pour être honnête, je ne sais plus si je vis un rêve ou un cauchemar camouflé par la symphonie de mon cœur.

J'ai toujours essayé de tout faire pour faire fonctionner notre relation du mieux possible, qu'on communique et qu'on se dise tout mais.. ça n'a jamais vraiment fonctionné.

Ça a plutôt créé un froid entre nous, c'est à peine si on se parle certains jours.

J'essaie de trouver des solutions mais j'ai l'impression que ça ne fait qu'empirer la situation.

Pourquoi je dois tout faire foirer comme ça alors que j'essaye juste d'avoir une relation saine avec celui que j'aime ?

L'amour c'est bien trop complexe, même pour moi.

Je ne sais pas comment c'est possible dans une relation de ne pas s'impliquer autant que l'autre.

Je fais toujours des efforts alors que lui n'en a jamais fait et pourtant tout est toujours de ma faute.

Si seulement j'étais mieux, peut-être qu'il n'y aurait pas ce problème.

Pourtant, je l'ai déjà confronté et quand je n'aime pas son comportement, je lui dis en espérant qu'il tentera d'y remédier.

Vous connaissez la réponse désormais.

Il y a une fois où je lui ai parlé à propos d'une chose qui m'a fait douter de son amour et de son intérêt envers moi.

Quand quelque chose de bien m'arrive, que je suis excité de lui raconter ma journée ou de lui dire à quel point je suis heureux qu'une chose s'est produite, il dit toujours qu'il n'a pas le temps, qu'il a mieux à faire.

Alors, je passe à autre chose, déçu de ne pas avoir pu partager mon bonheur avec lui.

Une fois qu'il a "le temps" de m'accorder un peu d'attention, il revient et me demande de lui raconter ce qu'il y avait de si important.

Néanmoins, l'excitation que j'éprouvais n'est plus là, alors je ne dis rien et il s'énerve en disant que je n'avais qu'à ne rien lui dire si c'était pour ne rien raconter au final.

Alors j'ai fini par me taire et garder mon excitation pour moi même si je mourrais d'envie de le raconter.

Nous n'avons presque rien à nous dire tous les deux. Nous ne sortons même plus en date, ce n'est plus comme au début.

Ces moments me manquent.

Mon Soobin me manque.

Je sèche mes larmes, en ayant l'espoir que mes sanglots soient finalement dissipés, ce qui n'est pas le cas, et prend mon téléphone et mes la première musique qui s'affiche.

J'abaisse le son pour éviter de réveiller mes parents et pour ne pas effrayer Poyami.

(nda/mettez le média)


𝙏𝙝𝙚 𝙤𝙩𝙝𝙚𝙧 𝙬𝙤𝙢𝙖𝙣 𝙝𝙖𝙨 𝙩𝙞𝙢𝙚 𝙩𝙤 𝙢𝙖𝙣𝙞𝙘𝙪𝙧𝙚 𝙝𝙚𝙧 𝙣𝙖𝙞𝙡𝙨
𝙏𝙝𝙚 𝙤𝙩𝙝𝙚𝙧 𝙬𝙤𝙢𝙖𝙣 𝙞𝙨 𝙥𝙚𝙧𝙛𝙚𝙘𝙩 𝙬𝙝𝙚𝙧𝙚 𝙝𝙚𝙧 𝙧𝙞𝙫𝙖𝙡 𝙛𝙖𝙞𝙡𝙨
𝘼𝙣𝙙 𝙨𝙝𝙚'𝙨 𝙣𝙚𝙫𝙚𝙧 𝙨𝙚𝙚𝙣 𝙬𝙞𝙩𝙝 𝙥𝙞𝙣 𝙘𝙪𝙧𝙡𝙨 𝙞𝙣 𝙝𝙚𝙧 𝙝𝙖𝙞𝙧 𝙖𝙣𝙮𝙬𝙝𝙚𝙧𝙚

𝙏𝙝𝙚 𝙤𝙩𝙝𝙚𝙧 𝙬𝙤𝙢𝙖𝙣 𝙚𝙣𝙘𝙝𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙝𝙚𝙧 𝙘𝙡𝙤𝙩𝙝𝙚𝙨 𝙬𝙞𝙩𝙝 𝙁𝙧𝙚𝙣𝙘𝙝 𝙥𝙚𝙧𝙛𝙪𝙢𝙚
𝙏𝙝𝙚 𝙤𝙩𝙝𝙚𝙧 𝙬𝙤𝙢𝙖𝙣 𝙠𝙚𝙚𝙥𝙨 𝙛𝙧𝙚𝙨𝙝 𝙘𝙪𝙩 𝙛𝙡𝙤𝙬𝙚𝙧𝙨 𝙞𝙣 𝙚𝙖𝙘𝙝 𝙧𝙤𝙤𝙢
𝘼𝙣𝙙 𝙩𝙝𝙚𝙧𝙚 𝙖𝙧𝙚 𝙣𝙚𝙫𝙚𝙧 𝙩𝙤𝙮𝙨 𝙩𝙝𝙖𝙩'𝙨 𝙨𝙘𝙖𝙩𝙩𝙚𝙧𝙚𝙙 𝙚𝙫𝙚𝙧𝙮𝙬𝙝𝙚𝙧𝙚

𝘼𝙣𝙙 𝙬𝙝𝙚𝙣 𝙝𝙚𝙧 𝙤𝙡𝙙 𝙢𝙖𝙣 𝙘𝙤𝙢𝙚𝙨 𝙩𝙤 𝙘𝙖𝙡𝙡
𝙃𝙚 𝙛𝙞𝙣𝙙𝙨 𝙝𝙚𝙧 𝙬𝙖𝙞𝙩𝙞𝙣𝙜 𝙡𝙞𝙠𝙚 𝙖 𝙡𝙤𝙣𝙚𝙨𝙤𝙢𝙚 𝙦𝙪𝙚𝙚𝙣
'𝘾𝙖𝙪𝙨𝙚 𝙩𝙤 𝙗𝙚 𝙗𝙮 𝙝𝙚𝙧 𝙨𝙞𝙙𝙚
𝙄𝙩'𝙨 𝙨𝙪𝙘𝙝 𝙖 𝙘𝙝𝙖𝙣𝙜𝙚 𝙛𝙧𝙤𝙢 𝙤𝙡𝙙 𝙧𝙤𝙪𝙩𝙞𝙣𝙚
𝙊𝙝, 𝙤𝙝, 𝙤𝙝, 𝙤𝙝, 𝙤𝙝

𝙏𝙝𝙚 𝙤𝙩𝙝𝙚𝙧 𝙬𝙤𝙢𝙖𝙣 𝙬𝙞𝙡𝙡 𝙖𝙡𝙬𝙖𝙮𝙨 𝙘𝙧𝙮 𝙝𝙚𝙧𝙨𝙚𝙡𝙛 𝙩𝙤 𝙨𝙡𝙚𝙚𝙥
𝙏𝙝𝙚 𝙤𝙩𝙝𝙚𝙧 𝙬𝙤𝙢𝙖𝙣 𝙬𝙞𝙡𝙡 𝙣𝙚𝙫𝙚𝙧 𝙝𝙖𝙫𝙚 𝙝𝙞𝙨 𝙡𝙤𝙫𝙚 𝙩𝙤 𝙠𝙚𝙚𝙥
𝘼𝙣𝙙 𝙖𝙨 𝙩𝙝𝙚 𝙮𝙚𝙖𝙧𝙨 𝙜𝙤 𝙗𝙮, 𝙩𝙝𝙚 𝙤𝙩𝙝𝙚𝙧 𝙬𝙤𝙢𝙖𝙣 𝙬𝙞𝙡𝙡 𝙨𝙥𝙚𝙣𝙙 𝙝𝙚𝙧 𝙡𝙞𝙛𝙚 𝙖𝙡𝙤𝙣𝙚
𝘼𝙡𝙤𝙣𝙚

Je soupire, je ne sais que faire désormais.

Est-ce que je devrais m'excuser ?

J'en sais rien...

Je désactive le mode avion, me laissant apparaître diverses notifications.

Une d'entre elles attire mon attention.

Un appel manqué à deux heures cinquante-deux et un message vocal provenant de Hongjoong.

Est-ce qu'il va bien ? Bon sang, je n'aurais pas dû mettre le mode avion, ça se trouve il était en danger !

D'ordinaire je ne mets jamais mon téléphone en mode avion mais là j'avais besoin de me retrouver seul sans personne.

Paniqué à l'idée que Hongjoong ait un problème, je m'empresse d'écouter le message qu'il m'a laissé sur mon répondeur.

Je mets le haut-parleur et augmente le son.

Après le bip sonore, sa voix faible parvient à mes oreilles.

Salut Hwa, c'est Hongjoong.

Il m'a appelé Hwa là ?

Pourquoi je souris comme un idiot ?

Je t'appelle car je m'inquiète beaucoup pour toi...

Je sais qu'il est vraiment très tard mais mon esprit n'est pas tranquille, j'ai besoin de savoir comment tu vas.

Et je voulais aussi te remercier de m'avoir défendu contre Soobin tout à l'heure. Je suis désolé, à cause de moi tu t'es disputé avec lui...

Bon... Il soupire. Rappelle-moi quand tu auras mon message. Prends soin de toi, bonne nuit !

Oh Hongjoong...

Sa voix a fait cesser mes larmes, aucune idée de pourquoi mais dès qu'il a commencé à parler j'ai de suite arrêté de pleurer.

Il est mignon, je le trouve plus qu'adorable.

Il est le seul qui ait vu ma tristesse et en plus il s'inquiète pour moi, rien ne pouvait me rendre plus heureux.

Je sais que de base, Wooyoung et les autres l'auraient remarqué mais là c'est Hongjoong et je me sens stupide mais dès qu'il me donne un peu d'attention ou qu'il remarque des choses que personne ne souligne, je me sens vraiment bien.

Depuis notre rencontre, je me sens tellement bien en sa compagnie.

Je ne regrette vraiment pas de ne pas avoir demandé à Soobin ni à mes amis.

J'aime beaucoup Hongjoong. J'aime beaucoup ses amis aussi, ils sont marrants et amicaux, ce sont de bons cadets.

Chaque matin, je suis excité à l'idée de le voir et de voir comment il s'est habillé.

Il s'habille toujours bien, il sait bien coordonner ses tenues avec ses accessoires.

Et puis il est gentil, affectueux... Je le trouve mignon, sa taille le rend mignon à mes yeux.

J'aime tout ce qui est mignon et Hongjoong ne fait pas exception.

J'aime bien quand il rougit ou perd ses moyens, il a l'habitude de cacher son visage dans ses mains ce qui le rend particulièrement adorable.

Je ne pouvais pas le laisser aux mains de Soobin.

Le pauvre, il n'avait rien fait, il essayait juste de me réconforter et Soobin lui a fait si peur, je le sentais trembler dans mes bras.

Ça m'a fait si mal de le sentir si effrayé contre moi, j'espère que ça ne l'a pas traumatisé...

Je ne veux plus que Soobin éloigne mes amis de moi à cause de sa jalousie.

Je peux me montrer moi-même parfois un peu voire très jaloux envers Yeonjun, son meilleur ami avec qui il passe le plus clair de son temps, mais je ne l'empêche pas de le côtoyer et de le voir pour autant !

Il a voulu que Wooyoung s'éloigne de moi mais j'ai refusé, tout cela car il ne l'aime pas.

Il croit que tout le monde essaye de me retourner contre lui et après il dit que c'est moi le paranoïaque.

Le culot en personne.

Et c'est aucunement la faute de Hongjoong, c'est entièrement la faute de Soobin.

Mais je dois avouer que oui, c'est vrai, j'aime bien Hongjoong.

Premièrement, je le trouve vraiment beau, voire même un peu plus que "vraiment beau".

Physiquement, il a une belle peau lisse sans aucune imperfection, de longs cils, de beaux cheveux soyeux, une taille mignonne, un rire unique et adorable, mais ce que je préfère ce sont ses mains.

Elles sont petites, toujours ornées d'une ou plusieurs bagues, mignonnes et ses ongles sont toujours joliment peints avec différentes couleurs pastels.

Et puis moralement, c'est l'une des personnes les plus adorables et humaines que j'ai pu connaître. Il est timide, introverti, ouvert d'esprit, passionné, curieux, parfois un peu maladroit, il a beaucoup de sujets de conversation, il est soucieux, doué de ses mains, de bons goûts musicaux, un humour que j'aime beaucoup, il prend soin de ses amis, il fait toujours passer les autres avant lui.

C'est toujours les autres et jamais lui, c'est dommage je trouve.

Mais je ferais en sorte qu'il pense à lui, même si ce n'est qu'un peu. Il est l'une des personnes que j'aime le plus malgré le peu de temps que nous nous connaissons.

Et si pour x ou y raison il s'éloignait ou décidait de ne plus me parler, je gérerai sûrement mal notre séparation.

Je veux avoir Hongjoong dans ma vie, je veux continuer à explorer les terres inconnues de son monde, je veux apprendre à le connaître davantage, à le voir encore plus heureux et épanoui.

Oui, je m'attache beaucoup trop pour quelqu'un qui connaît ce garçon que depuis une semaine à peine.

Je ne sais pas, c'est juste que ce n'est pas difficile de l'apprécier et d'aimer sa compagnie.

Je me sens stupide mais je souris en pensant à Hongjoong.

Il y a deux jours, j'ai fait une découverte sur moi-même.

Je n'ai jamais eu de type idéal en matière de partenaire.

Sortir avec Soobin ne m'a pas donné envie de sortir avec un autre homme mesurant plus d'un mètre quatre-vingt et ayant des cheveux noirs.

Je me suis toujours demandé si un jour j'aurais un type idéal même si je trouvais ça incongru car je n'aime pas ranger les gens dans des cases.

Cependant, je crois que je l'ai enfin trouvé.

Hongjoong est tout ce qui me plaît chez un être humain et je sais qu'il va être plus qu'un simple ami.

Je délire complètement là, non ?

Oui je sais, c'est ridicule et déplacé d'avoir de telles pensées pour quelqu'un que je connais à peine.

Je me trouve stupide, en plus j'ai déjà un copain, c'est totalement incorrect de faire ça...

Je soupire de désespoir.

Je devrais rappeler Hongjoong.

Mais il est quatre heures du matin, il doit sûrement dormir à cette heure-ci.

Alors que je m'apprêtais à appuyer sur le bouton d'appel, l'écran d'appel s'affiche et mon cœur sursaute.

Soobin.

Pourquoi il m'appelle ? Il ne m'appellerait jamais d'ordinaire.

Je décroche presque instantanément.

- Soobin ? Pourquoi m'appelles-tu à cette heure-là ?

À l'autre bout du fil, j'entends un reniflement et un soupir écorché.

- H-Hyung... Mon sang se glace en me rendant compte de son timbre de voix. Il pleure, Soobin est en larmes. Hyung je t'en prie viens me voir !...

Je dépose doucement Poyami à côté de moi et me lève immédiatement, totalement paniqué.

Qu'est-ce qui arrive à mon bébé ?

Soobin ne pleure jamais devant moi...

Je peux l'entendre sangloter en fond, ses petits couinements de tristesse me fendent le cœur.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?! Je me dépêche de monter dans ma chambre à toute vitesse pour mettre mes chaussures. Soobin, mon cœur, qu'est-ce que tu as ? Pourquoi tu pleures ?

- Je veux juste que tu sois là avec moi Hyung... Je t'en prie Hyung j'ai besoin de toi !... Me supplie-t-il, totalement effondré et submergé par les larmes.

Il sanglote, répétant mon surnom en boucle. Il tente plusieurs fois d'étouffer ses pleurs, sans succès.

Je fais de mon mieux pour aller le plus vite possible dans ma chambre pour mettre mes chaussures.

Je cours au rez-de-chaussée, m'assurant que Poyami est à l'intérieur de la maison avant de fermer la véranda et de courir hors de chez-moi.

Je cours le plus vite que je peux.

Mes années d'athlétisme vont enfin me servir !

- Soobin, j'arrive mon ange, je fais vite ! Essayé-je de le rassurer alors que je suis en train de courir à en perdre mes jambes.

- Hyung... Hyung je t'aime, je t'aime tellement si tu savais- il se fait couper par sa respiration saccadée, écourtée par ses sanglots. Je t'aime Hyung !

Bordel, qu'est-ce qui peut bien lui arriver pour pleurer ainsi et me dire qu'il m'aime comme ça ?

Il ne fait jamais ça, putain je suis en train de flipper !!

Mais ça me fait chaud au cœur qu'il me dise qu'il m'aime et qu'il m'appelle Hyung, il ne le fait jamais.

- Moi aussi je t'aime mon ange, attends moi j'arrive bientôt, d'accord ?

- D'accord Hyung...

Il raccroche, ce qui me facilite la tâche pour courir.

Après plus de cinq minutes de course, j'arrive finalement dans l'immeuble où habite Soobin.

Je me dépêche de prendre l'ascenseur et en profite pour reprendre mon souffle dans celui-ci.

Ça me fait vraiment peur, qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Ça se trouve il est blessé, ou un de ses proches ?

J'en sais rien, ça me fait angoisser...

Arrivé au quatrième étage, je vais directement vers l'appartement quarante-cinq.

J'entre sans toquer, la porte étant à moitié entrouverte, je la ferme en entrant.

L'appartement est dans le noir complet excepté un petit rayon de lumière provenant de la chambre de Soobin.

Je connais cet appartement comme ma poche alors je n'ai pas de mal à me repérer entre les meubles.

Une fois que j'ouvre la porte de sa chambre, je le trouve là, assis au sol, totalement en larmes.

Il lève la tête vers moi et tend ses bras en sanglotant de plus belle.

Je me précipite vers lui et viens de suite le prendre dans mes bras.

Je caresse ses cheveux et embrasse son front tandis qu'il s'accroche à mon t-shirt, ses larmes coulent dans mon cou.

Mon pauvre chéri, qu'est-ce qui peut bien le faire pleurer autant ?

- Hyung ! Je t'aime Hyung ! Balbutie-t-il entre ses soubresauts. Je t'aime plus que tout !

- Chuuut... J'embrasse à nouveau son front et essuie ses larmes de mon pouce. Je suis là mon cœur, ça va aller... Je rabats ses cheveux à l'arrière pour découvrir ses yeux enflés et rouges. Pourquoi tu pleures ? Dis à Hyung...

- Hyung je-.. Je suis terriblement désolé ! Il entoure mon cou de ses bras et se niche encore plus dans mes bras, me faisant rougir et augmentant mon rythme cardiaque. Je suis désolé d'avoir dit ça, je t'aime tellement Hyung, je t'en prie, ne me quitte jamais ! Je ne suis rien sans toi, je suis désolé, pardon... Je suis un horrible petit-ami !

Il explose en sanglots, me laissant comme un con.

Je ne sais pas quoi faire.

Ce n'est pas la première fois qu'il s'excuse dans une crise de larmes et à chaque fois j'hésite...

- Soobin, mon cœur, calme toi...

- N-Non ! Je ne te mérite pas Hyung, je suis vraiment désolé pour tout... Il tremble dans mes bras alors que je couvre son front de baisers, que je le berce tendrement de gauche à droite. Il lève les yeux vers moi, les yeux apitoyants, ce qui me touche en plein cœur. Tu me pardonnes..?

Je n'ai même pas le temps de réfléchir que je lui caresse la joue et rapproche son visage du mien, ce qui me fait plus que rougir.

- Évidemment que oui Soobin, je sais que tu ne le pensais pas... Tenté-je de me convaincre comme je le peux.

Incertain de mes actions, j'ose déplacer ma main sur sa joue vers sa mâchoire et attirer ses lèvres vers les miennes.

Il répond à mon baiser, le goût salé de ses larmes envahit mes papilles gustatives.

Je soupire d'aise, ce baiser est une délivrance, un espoir qui se crée à nouveau en moi, une preuve qu'il m'aime encore.

C'est humide, maladroit, craintif mais après quelques secondes de doute, il se décide à finalement me laisser contrôler un peu plus notre échange.

Je commence à avoir chaud, à oublier la situation dans laquelle je me trouve et je me perds encore plus quand Soobin laisse passer un couinement plus que mignon.

À bout de souffle, je me retire mais reste tout prêt de ses lèvres, son nez contre le mien.

Alors que je me prépare à reprendre nos baisers langoureux, il me stoppe en posant ses poings sur mon torse.

Il est toujours un peu gêné quand j'ai le dessus sur lui, mais ça le rend si adorable de le voir rougir.

- Laisse-moi faire, tu veux ? Murmuré-je d'un ton mielleux.

Il rougit, surprit du timbre de voix que je prends, cela fait grandir un sourire de fierté quand il hoche timidement la tête.

Avec ma main, j'attire ses lèvres vers les miennes et nous réitérons nos échanges fougueux.

Mon bras gauche est enroulé autour de sa hanche pour le garder prêt de moi et grâce à ma main droite sur sa joue, je peux approfondir notre baiser quand je le souhaite, ce qui le fait gémir à chaque fois.

On ne dirait pas mais Soobin et moi ne nous embrassons jamais aussi fougueusement.

C'est très rare que nous ayons des sessions où l'on s'embrasse comme nous le faisons, mais quand ces moments se produisent enfin, ça me fait grandir des papillons dans le ventre et j'ai l'impression que mon cœur va exploser.

Une fois encore, nous nous séparons sous manque d'oxygène, j'ouvre les yeux et découvre son visage détendu et comblé.

Son souffle chaud tape contre l'épiderme de mon faciès. Il entrouvre les yeux, se mettant automatiquement à rougir en voyant que je le fixe amoureusement.

Qu'est-ce que je peux l'aimer... Je me demande si j'arriverai à arrêter un jour.

Je pense qu'il est temps d'aller dormir.

Je déplace ma main de sa joue à en dessous de ses fesses pour le porter en même temps que je me relève.

Je l'allonge doucement dans son lit, me mettant par ailleurs au-dessus de lui dans le même temps.

Pris d'une bouffée de chaleur et une montée d'adrénaline, je l'embrasse à nouveau, mais cette fois-ci en bloquant ses mains au-dessus de sa tête en me servant de ma main gauche pour tenir ses poignets entre eux.

Il ne se débat pas, il soupire d'aise dans notre baiser.

Enflammé par le désir, ma main droite se faufile sous sa chemise blanche à manches courtes, touchant la chaleur de sa peau qui constate avec le froid de la mienne, ce qui lui provoque de délicieux frissons.

Cependant, avant que je ne puisse le caresser plus haut au niveau de ses tétons, il se défait précipitamment de notre baiser et défait ses mains brusquement pour m'attraper l'avant-bras droit.

Je m'arrête de le caresser en voyant qu'il ne semble plus être très à l'aise.

- Hyung.. M'appelle-t-il d'une petite voix. Son expression se morfond légèrement, il tourne la tête vers la droite, ses sourcils renfrognés. Je t'ai déjà dit que je n'étais pas prêt...

Ne voulant pas gâcher l'ambiance romantique qui règne entre nous, je retire ma main et la pose sur sa joue gauche pour le faire me regarder.

Je ne veux pas qu'on se dispute encore...

- Oui, c'est vrai. Excuse-moi, je me suis emporté. Pardon chéri. M'excusé-je en lui embrassant à nouveau le front.

Je me dégage de son corps pour qu'il puisse bien s'installer dans le fond de son lit où je le rejoins.

Je l'admire, n'arrivant pas à me détacher de lui.

Cette dispute se termine mieux que je ne l'aurais espéré.

Mon cœur n'arrête pas de tambouriner dans ma poitrine.

- Hyung... M'appelle-t-il à nouveau alors que je joue avec l'une de ses mèches.

- Oui ?

- Reste avec moi... Dors avec moi...

Je hoche la tête, je ne peux pas refuser cette proposition hors du commun qui m'enchante plus que tout.

Je me glisse sous la couette à ses côtés et le prends contre moi.

Il se niche dans mon cou, je peux sentir son souffle dans ma nuque...

Faut que je me retienne, Soobin n'est pas prêt à ce genre de choses...

Il faut que je pense à autre chose.

- Hwa... Je tique un peu, j'aimais qu'il m'appelle Hyung. Je suis vraiment désolé tu sais...

- C'est pas grave Soobin, c'est passé, ça n'a plus d'importance.

- Non... J'aurais pas dû... Il soupire et se retire de mon cou pour me regarder dans les yeux. Tu sais que tu comptes plus que tout à mes yeux, j'ai pas envie de te perdre Hwa... Il caresse ma joue, ce qui fait sursauter mon cœur, j'ai envie de pleurer d'entendre ces mots sortir de sa bouche. Tu es tout ce que j'ai de plus précieux... Tu le sais que tu es mon seul et unique amour. Je t'aime tellement...

Je souris timidement et caresse sa main toujours posée sur ma joue.

- Bien-sûr que je le sais. Et je t'aime moi aussi plus que je n'aime n'importe qui sur cette Terre.

Nous finissons par aller nous coucher l'un contre l'autre, tous deux nichés dans la couette.

Lui s'est endormi rapidement alors que moi je repense à tout ce qui vient de se passer...

Je n'ai même pas répondu à Hongjoong...

Je vais le faire tout de suite, je ne veux pas le laisser en plan alors que mon copain lui a foutu une trouille bleue.

Je lui envoie un message malgré l'heure qu'il est.

Et j'ai beau fermer les yeux, me retourner dans tous les sens, câliner Soobin, regarder le plafond, les mots de Hongjoong ne me quittent pas.

"C'est pas des mots qu'on dit à quelqu'un qu'on aime."

Ce n'est qu'une dispute parmi tant d'autres...

Je tourne les yeux vers Soobin, son visage est illuminé par la lumière de sa lampe de chevet qu'il laisse toujours allumée.

Je ne comprends pas pourquoi il s'est comporté ainsi envers Hongjoong...

Même s'il n'apprécie pas mes amis, il ne les a jamais brutalisés de la sorte.

Mon Soobin n'est pas quelqu'un de méchant, je ne comprends vraiment pas...

Et puis Hongjoong était si secoué, j'ai bien cru qu'il allait s'effondrer dans mes bras. Pourtant il ne s'est pas débattu quand Soobin l'a agrippé, il est resté debout comme un piquet.

Peut-être qu'ils se connaissent bien comme je le pensais.

Ça expliquerait pourquoi Hongjoong s'est enfui en courant mardi...

Toute cette histoire me laisse perplexe, je veux juste me reposer...

En plus de toutes ces pensées et ces questions sans réponse, il en reste une en suspens dont je suis curieux de la réponse.

Je ne l'ai pas souligné mais depuis que je suis entré dans la maison, j'ai senti qu'il y avait une légère odeur de cigarettes.

Seul problème ; Soobin ne fume pas, il a horreur de ça.

Et depuis que j'ai posé ma tête sur cet oreiller, j'ai une autre odeur que je ne saurais décrire.

Une odeur de parfum, une fragrance masculine aux nuances boisées et musquées, des agrumes et un soupçon de fleurs.

Je n'ai jamais senti cette odeur, Soobin n'a pas ce parfum dans sa collection et moi non plus.

À moins qu'il l'ait reçu en cadeau et qu'il ne me l'a pas dit ?

Non, Soobin me raconte tout de sa vie, de tout comme de rien, même si je m'en fiche royalement parfois.

Il aime se vanter, alors s'il avait eu un nouveau parfum, il me l'aurait probablement dit.

Je pourrais demander à Wooyoung, il s'y connaît en parfums.

Sa mère travaille en tant que parfumeur pour la parfumerie fine, ce qui fait d'elle une personne exceptionnelle étant donné que ce métier est le plus recherché et le plus difficile à obtenir dans ce domaine vu qu'il y a peu de places et il faut une maîtrise exceptionnelle.

Mais ce qui est encore plus incroyable, c'est qu'elle travaille dans la marque de prestige Chanel et est très respectée dans son domaine au vu du travail qu'elle fournit.

Quand il m'a raconté ça la première fois que je l'ai rencontré, j'ai cru qu'il s'inventait une vie mais quand je l'ai vu rentrer dans une Porsche noire avec un chauffeur privé, j'ai commencé à y croire.

Et le meilleur, c'est que j'ai eu l'honneur de la rencontrer en personne et elle a dit qu'elle m'aimait bien, que j'étais quelqu'un de bien.

Je vous dis pas la confiance que j'ai depuis ce jour.

Je demanderai à Wooyoung de quel parfum il pourrait s'agir.

Je rentre chez-moi, portant avec moi le corps de Yeosang-hyung.

Il est complètement ivre.

Il est à moitié endormi sur mon dos, ses bras à demi enroulé autour de mon cou, sa tête sur mon épaule.

- Hyung a des doutes sur notre relation... Balbutie-t-il, le ton empâté par l'alcool.

- Ah bon ? Répondis-je par automatisme, ayant à peine compris ce qu'il m'a dit.

J'ouvre la porte, entre et la referme en faisant le moins de bruit possible.

J'espère que mes parents sont endormis, mais les connaissant, l'un d'eux doit encore être debout à attendre que je rentre.

Je vais me faire taper sur les doigts. Même pire que ça.

Une fois dans le couloir de l'entrée, je dépose Yeosang-hyung qui peine à rester debout sans tituber.

J'essaye de le tenir comme je le peux, il faut que j'aille vérifier que mes parents sont endormis.

Tandis que j'allais dire à Hyung de rester contre le mur pendant que je vais à l'étage, il est pris d'une force monumentale et me plaque contre le mur derrière moi.

Je le regarde, le rouge me monte aux joues et mon cœur s'emporte.

Qu'il est beau, même soûl il est magnifique.

Les joues et le nez rougis, ses yeux somnolents lui donnent un côté plus que sexy pour moi, le souffle court... Si on met de côté l'odeur d'alcool.

Il s'approche de moi, son torse bute contre le mien et il arrive à prendre mon visage entre ses mains.

- Hyung ? Qu'est-ce que tu fais ?

Ma question eut comme seule réponse ses lèvres contre les miennes.

Mes joues rougissent davantage et mon rythme cardiaque accélère.

Je le repousse automatiquement, son visage traduit de l'incompréhension.

- Hyung ! M'alarmé-je. Il ne se rend pas compte de la situation ! Tu fais quoi là ?!

Il penche la tête, encore plus confus qu'avant.

Désolé Hyung, mais ce n'est vraiment pas l'endroit.

- Bah... Il fronce les sourcils, troublé par mes actions.

Il est vrai que d'habitude je ne peux rien lui refuser, mais là tout de suite il risque de crever et moi aussi.

Je soupire et tente de retirer ses mains de mes joues mais il balaye ma main, je comprends qu'il commence à être agacé de ne pas pouvoir faire ce qu'il veut de moi.

Il est complètement torché, il ne comprend pas pourquoi je le repousse.

- Tu sais bien qu'on a pas le droit. Je chuchote, en espérant qu'aucun de mes parents ne nous ait entendus. Mes parents doivent encore être debouts, si on se fait choper on est morts ! Tu sais bien qu'on à pas le droit de se voir...

- Oh, c'est vrai...

Son visage se décompose, sa frustration se transforme en déception.

Ça me fait mal au cœur de le voir si triste, c'est pour ça que je ne lui refuse rien, le voir triste me fait mal au cœur.

Désolé Hyung mais je n'ai vraiment pas le choix, je ne veux pas qu'il t'arrive du mal par ma faute...

- On ne le fait pas alors... Il détache ses mains de mon visage et cache le sien dans mon torse, dépité et surtout accablé par la fatigue.

Je le tiens par les hanches pour ne pas qu'il tombe, il vacille, ne sachant plus se tenir debout.

Soudainement, alors que j'allais le porter pour l'emmener dans ma chambre à l'étage, j'entends du bruit émanant de la cuisine.

Une bouffée de chaleur me prend quand je tourne immédiatement la tête vers la gauche et découvre mon père uniquement habillé d'un peignoir blanc et de ses chaussons.

J'avale difficilement ma salive, je suis conscient de ce que j'ai fait et surtout que la colère sur le visage de mon paternel m'est destinée.

- Que fait-il ici ? Débute-t-il d'un ton sec.

Il fait un mouvement de tête pour me faire comprendre qu'il parle du garçon à moitié endormi que j'ai dans les bras.

Faut que je trouve une excuse, vite.

- Il est soûl... C'est pas assez, il faut que je trouve mieux que ça. Et il est trop tard et trop dangereux pour lui de rentrer en métro, alors je l'ai amené ici.

Je fais de mon mieux pour rester stoïque et froid devant mon géniteur qui ne semble avaler mes mensonges qu'à moitié.

Il tique, lève les yeux d'agacement.

Il pose les ses yeux sur Hyung et le dévisage, contrarié de le voir sous notre toit.

- Juste une nuit. Pas une de plus.

Je souffle intérieurement de soulagement.

- Et dans le canapé.

Évidemment, à quoi je m'attendais de toute façon ?

Je hoche la tête tandis que mon père foudroie mon aîné des yeux avant de se diriger vers la salle de bain.

Je passe un bras sous les fesses de Yeosang-hyung pour le porter et le déposer doucement dans le canapé du salon.

Il n'est pas tout à fait endormi, il tente de rester éveillé malgré la fatigue qui essaye de l'assommer.

Je lui chuchote que je reviens vite, n'ayant pas confiance en mon paternel pour laisser Yeosang seul avec lui.

Je cours à l'étage pour rejoindre ma chambre afin de prendre ma couverture et de la descendre au rez-de-chaussée.

Hors de question que Hyung ne dorme avec une toute petite couverture d'été, il ne fait pas assez chaud pour cela.

Et je ne veux pas que Hyung n'attrape froid.

Je lui dépose la couverture sur sa plastique, la remontant jusqu'à son cou.

J'entends mon père monter à l'étage.

Je me mets à genoux devant lui, lui retire son bob et balaye ses longues mèches ébènes de son visage.

Je pourrais l'admirer des heures durant.

Il est juste magnifique endormi de cette manière, emmitouflé dans cette couverture, on dirait un bébé béni des dieux.

C'est mon ange, mon petit prince.

Je lui caresse tendrement la joue avant de lui embrasser le front en guise de bonne nuit.

Mon père va se demander ce qui me prend tant de temps.

- Bonne nuit Hyung.

- Bo'.. 'Nuit...

Les brimes de ses mots me font sourire.

Il se niche contre l'oreiller et s'endort en à peine quelques secondes.

Je me prépare mentalement à me prendre un sermon colossal.

Je quitte le salon et ferme doucement la porte avant de remonter à l'étage.

En arrivant dans le couloir, je baisse tout de suite la tête en voyant mon père m'attendre devant la porte de sa chambre.

Bah oui, manquait plus qu'il me laisse rester quelques minutes avec mon aîné.

Je vous jure, j'ai l'impression de vivre avec un contrôleur des impôts.

J'évite mon père du plus que je le peux avant d'atteindre la porte de ma chambre.

J'essaie d'ouvrir cette dernière mais elle ne s'ouvre pas, peu importe combien j'essaye.

Bien-sûr, qu'est-ce que je croyais ? Rentrer dans ma chambre sans me prendre une leçon de morale ?

Je me retourne vers mon père qui me regarde déjà, visiblement exaspéré.

- Tu nous as désobéi Jongho. Nous avions dit minuit, il est cinq heures moins le quart. Je baisse les yeux, ne pouvant supporter ses yeux désobligeants et sa voix plus que contrôlante. Tu as pensé à tes études et aux conséquences de ce que tes petites soirées pourraient engendrer ?

Je me retiens de faire un commentaire.

Je ne fais que ça d'étudier, je ne fais que ça de mon temps libre.

Parfois, je dois annuler des sorties avec mes amis pour que je puisse étudier par pure obligation et par peur de ne pas pouvoir ramener la meilleure note possible.

Et eux, ils savent faire quoi à part m'engueuler ?

Ils ne savent même pas me féliciter pour mes efforts, il n'y a jamais un mot d'encouragement, une exception.

Ils disent que je n'ai pas besoin d'encouragement car la première place est censée être ce que je dois viser à chaque fois.

Je suis à bout de nerfs.

- Oui. Ma gorge se serre, je regarde mes pieds. Je suis désolé.

- Arrête de mentir.

Je ne dis rien d'autre.

Je peux voir qu'il tient la clé de ma chambre dans sa main droite.

- Et il me semble que moi et ta mère t'avions interdit de t'approcher de lui.

- C'est mon ami. Mentis-je en relevant les yeux vers mon père qui n'a pas cessé de me regarder avec mépris. Et je ne laisse pas tomber mes amis.

- C'est surtout une pédale qui essaye de te contaminer.

Je prends une grande inspiration pour contenir toute ma colère et ne pas lui hurler dessus comme j'ai fait lundi soir, ce qui m'a valu un jour d'absence le lendemain.

Il a un rictus énervé, croisant les bras, il secoue la tête.

- Ses parents sont des abrutis de laisser une telle chose errer de cette façon sans prendre les choses en main. Il me regarde dans les yeux, ce qui me fait avoir des frissons de peur dans le dos. J'essaie de garder mon calme. Si ça avait été mon fils je l'aurais envoyé se faire soigner. Ses parents sont totalement inconscients.

Il parle de Hyung comme s'il n'était qu'un objet, un animal, un monstre...

Ça me répugne.

Et malheureusement, je ne sais contenir ma rage.

- C'est surtout leur fils. Craché-je amèrement en appuyant sur le mot 'leur'. Et ce n'est pas à toi de décider de ce qui est bien ou pas pour lui.

Mon père ne montre rien mais je sens bien qu'il est furieux que je lui ai répondu et en plus avec autant d'insolence.

Je détourne les yeux, je suis conscient que je viens de perdre mon calme et que je vais fortement le regretter.

- Je te conseille sagement de changer le ton avec lequel tu t'adresses à ton père. Je pensais que ta mère et moi t'avions mieux éduqué.

Mieux dressé tu veux dire.

Déjà que je suis obligé de faire les études qu'ils ont envie que JE fasse, il faudrait maintenant qu'ils décident d'avec qui je dois être ami ou pas ?

- Jongho.

Je lève les yeux vers lui.

- Je vais faire en sorte que tu comprennes bien ; si je te vois encore une seule fois en compagnie de cette anomalie de la nature je ferais en sorte que vous vous ne revoyez plus jamais.

Non, tout mais pas ça !

Je ferais tout ce qu'ils voudront, mais s'il vous plaît ne m'envoyez pas loin de Yeosang et de mes amis !

Je n'ai qu'eux... Ils sont tout ce que j'ai de bien dans ma vie.

Je ferais tout ce qu'ils voudront, même m'éloigner de Hyung s'il le faut je ne veux pas les perdre, je ne veux pas partir loin d'eux.

Ma souffrance n'a donc pas de prix pour eux ?

Ils n'en ont donc rien à faire de rendre le fils malheureux en l'éloignant de celui et ceux qu'il aime et qui le rendent heureux ?

Je hoche la tête en baissant la tête, je sens les larmes monter.

S'il me voit pleurer, je n'imagine pas la trempe qu'il va me mettre.

- Jongho, ne me force pas à devoir réitérer ce que j'ai fait lundi. Je m'en souviens encore, j'avais l'impression qu'il m'avait arraché une partie du visage... J'ai été gentil la dernière fois mais ma patience a des limites. La méthode n'est peut-être pas très orthodoxe mais c'est la seule qui semble fonctionner chez toi. Il prend un ton plus doux, moins colérique, comme si cela allait alléger ses propos. Est-ce que je me fais comprendre ?

Je laisse deux larmes tomber sur le plancher et lève la tête, je me force à rester apathique sans laisser transparaître aucune émotion.

- Oui, père.

- Bien. Réfléchis bien à tes actions. Les parents de.. Je ne sais plus, m'enfin, ça n'a pas d'importance ! Ses parents seront prévenus dès l'aube et ils viendront le chercher dès qu'il sera levé.

"Ça n'a pas d'importance"...

Bien-sûr que si ça en a.

Comment il peut parler de mon Yeosang de cette manière ?

Je le déteste.

Je les déteste tous les deux.

Je déteste les parents de Yeosang.

Nos familles se détestent tellement mais pour nous séparer, là il y a du monde.

Alors que derrière le dos de l'autre, ils disent que c'est de la faute du fils de l'autre famille.

C'est juste du grand n'importe quoi.

Juste parce qu'on s'aime.

Je les déteste tous.

Il finit par lancer la clef de ma chambre à mes pieds.

Je la ramasse et fait semblant de ne pas vouloir m'empresser de m'enfermer dans ma chambre.

Je déverrouille la porte, étant de dos, mon père ne voit pas les larmes qui ruissellent sur mes joues.

Avant que je ne puisse appuyer sur la cliche, mon père me coupe une fois de plus.

- Jongho.

Je cesse tout mouvement pour l'écouter.

- Tu nous déçois beaucoup.

Nous sommes quatre jours après la fête, mardi trois mai.

Seul moi et Changbin sommes présents aujourd'hui.

Wooyoung et San ne sont pas présents le mardi au vu de leur emploi du temps.

C'est drôle, Monsieur Liang n'a pas voulu alléger le mien le jeudi soir pour mon cours de violon.

Quand je dis que ce type a des vues sur notre nouvel employé... Ça me donne envie de vomir.

Il n'est pas d'habitude que Monsieur Liang soit présent la semaine, mais depuis l'arrivée de San, j'ai remarqué qu'il venait beaucoup plus souvent que d'ordinaire.

Et il ne se gêne pas pour le regarder travailler avec ses yeux insistants et déplacés...

Alors, quand je le vois faire je dis à San de prendre une pause dans l'arrière cuisine et je le remplace dans sa tâche.

Ça n'a pas l'air de plaire à mon patron mais de toute façon, il ne peut rien me dire.

Puisque s'il me fait des reproches par rapport à ce fait, il avouerait involontairement qu'il a bel et bien des idées derrière la tête par rapport à San.

Ce type me dégoûte au possible.

Ce n'est pas la première fois qu'il a des regards plus qu'indécents vis-à-vis de certains employés ou même des proches de ceux-ci.

Par exemple, Félix, le petit-ami de Changbin, a déjà été victime de propositions vulgaires et depuis, il n'est jamais revenu à l'intérieur du café.

Changbin a évidemment confronté notre patron et il a bien fait comprendre que si ça se reproduisait, il n'hésiterait pas à traîner ça en justice.

Je le comprends, mais à la fois je lui déconseille de le faire.

La justice ne sera pas de son côté de toute manière.

D'une parce qu'il aime un homme et de deux car la victime est elle aussi un homme.

Et c'est bien connu que les hommes ne se font pas agresser, du moins aux yeux de la justice.

Ce monde m'écœure de plus en plus chaque jour.

Tandis que je nettoie le comptoir et les vitrines, je vois que mon téléphone s'allume.

Je regarde et souris automatiquement en voyant que c'est Soobin qui m'a envoyé un message.

Lui et moi nous nous sommes disputés le soir de la fête chez Hyunjin.

Néanmoins, je suis content car il a accepté mes excuses.

Ce que j'ai fait avec Wooyoung ce soir-là n'était pas acceptable.

Certes j'étais bourré et lui aussi mais je n'aurais pas dû faire ce que j'ai fait.

Wooyoung s'en fiche car c'est Wooyoung et ce n'est pas la première fois que nous le faisons. C'est d'ailleurs de cette manière, grâce à lui que j'ai découvert que j'aimais les hommes.

Je me souviens que c'était à une soirée, je sais plus trop si j'étais bourré mais il y avait une cover de "I kissed a girl" qui passait en fond.

Wooyoung m'a demandé si j'avais déjà embrassé un garçon, j'ai répondu que non.

Il m'a proposé si je voulais essayer et j'ai accepté.

Juste avec un simple baiser, j'ai compris que j'aime plus les hommes que les femmes, même si ça ne me dérange pas de sortir avec les deux, mais j'aurais toujours une préférence pour la masculinité.

Wooyoung le fait aussi avec Changbin et Yeosang, mais c'est simplement pour rigoler, il n'y a rien de plus.

Comment je sais qu'il n'y a rien de plus ?

Eh bien... Disons que je suis très observateur.

Et que Woo est pas discret du tout quand il taquine San sur le fait qu'il est mignon, beau, sexy etc.

Combien de fois je l'ai surpris se mordre les lèvres en voyant San dans un t-shirt un peu moulant...

Mais c'était sûr que ce petit jeu entre moi et Wooyoung n'allait pas plaire à Soobin.

Je pose l'éponge que j'ai en main et prends le temps d'ouvrir son message.

Hwa me soule tellement
J'te jure Junie il va finir par me rendre barge
Il y a vraiment un truc qui va pas chez lui
Faut qu'il aille se faire soigner
J'en peux plus de lui

Je soupire en voyant les mots qu'il m'envoie.

J'ai de la peine pour Seonghwa.

Il ne mérite pas tout ça, il mérite d'être heureux et pas d'être avec quelqu'un comme Soobin.

Si j'étais à sa place, je crois que je fondrais en larmes en apprenant que mon copain parle de moi de cette manière à ses amis.

Quelquefois, il m'arrive de vouloir tout lui révéler, il mérite de savoir la vérité.

Je soupire une énième fois et décide de ne pas répondre de suite et de finir mon travail.

Qu'est-ce que je peux répondre à ce genre de message ?

Ce n'est pas la première fois qu'il m'envoie ce type de texto et pourtant, malgré que je lui dis de ne plus le faire, il continue de se plaindre.

Seonghwa aussi pourrait passer des heures à se plaindre de son comportement et il aurait de très bonnes raisons de le faire.

Seonghwa est doté d'une patience olympique, moi-même je ne pourrais jamais autant supporter ce qu'il a enduré et ce qu'il subit toujours à cette heure-ci.

D'ailleurs, en parlant de Soobin, c'est grâce à lui que j'ai reconnu San.

Le premier jour, je ne l'ai pas reconnu parce qu'il a bien changé depuis le lycée.

Enfin, si, j'avais des doutes mais je me suis dis que c'était impossible vu que dès la terminale, lui et Hongjoong ont déménagé.

Comme quoi, le monde est petit.

Il est devenu plus musclé, plus grand, moins mignon, beaucoup plus charismatique.

C'est seulement quand Soobin m'a parlé de lui et de Hongjoong que je me suis rendu compte que c'était lui.

Cependant, il n'a pas l'air de m'avoir reconnu et tant mieux.

Quand je voyais les mandales que Soobin se prenait au lycée alors qu'il n'avait pas encore cette belle musculature, je n'ai pas envie qu'il sache qui je suis.

Tu me diras, je ne suis pas vraiment surpris qu'il ne me reconnaisse pas.

J'étais toujours au loin, à attendre que le jeu s'arrête pour reprendre notre vie d'adolescents jeunes et abrutis.

Comme j'étais toujours en retrait, il n'a jamais dû vraiment me remarquer ou retenir mon nom.

Je n'ai jamais vraiment approuvé les actions de Soobin et je lui en veux beaucoup d'avoir fait ça à Hongjoong.

Mais je m'en veux surtout à moi-même de n'avoir rien fait pour lui quand j'aurais pu faire quelque chose.

Il a sûrement des séquelles de son harcèlement aujourd'hui et bordel si je pouvais remonter le temps pour stopper Soobin, même si ça voudrait dire me le mettre à dos, je le ferais.

Toutefois, peu importe ce que je ferais, rien ne pourra pardonner ce que je n'ai pas fait.

Au lieu de rester dans l'ombre, j'aurais pu l'aider...

C'est de loin mon plus grand regret.

- Yeonjun, je vais fumer une clope, tu viens ? Me demande Changbin en retirant ses gants.

- J'arrive.

Changbin va alors dans le débarras, ce qui nous sert de coin fumeur vu qu'il y a une porte extérieure donnant sur un petit terrain.

Je retire mes gants et passe une main dans mes cheveux, mes sentiments sont chamboulés par les évènements.

Entre mes regrets et mes espoirs, je ne fais que choir.

La plupart du temps, je me sens coupable.

Ça me pèse sur le cœur et je ne sais que faire excepter mentir au monde entier et m'enfoncer dans mon mensonge, pour que je puisse avoir le mien en secret.

Il y a des moments dans lesquels je me rappelle de ce que je suis en train de faire, ce que je cache à Wooyoung et aux autres et je m'en veux terriblement.

Chaque jour, je perds foi en ma propre existence et aux choix que j'ai malheureusement fait.

Il n'y a pas de mot pour décrire à quel point la culpabilité me ronge, ma raison me dit de tout déballer, quitte à me mettre ma belle étoile à dos, mais mon cœur me supplie de me taire.

Je me dis que ce n'est qu'une question de temps, mais combien de temps dois-je encore attendre pour être enfin libéré de mes remords ?

Cependant, je ne serais jamais vraiment libre.

Si cela venait à se savoir, je perdrais sûrement Wooyoung et ça, je ne veux pas.

Il est mon meilleur ami et je ne veux pas le perdre.

Je ne peux qu'espérer que ma sentence ne sera pas trop sévère.

Je suis piégé.

Et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

Vu que toute cette histoire part de moi.

______

Jme suis gouré d'un jour dans la chronologie de l'histoire 🧍

J'en profite, est-ce que quelqu'un ici connait bien les membres de txt ? Car j'aurais un peu besoin d'aide et comme je connais pas trop txt ça pourrait m'aider hehe

venez soit par insta ou mp <3

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