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Chapitre 68 : Déflagration


Wow, je viens de voir qu'on a atteind les 5500 lectures tout pile aujourd'hui. 

🥳🥳🥳

Merci merci merci ! 


POV : Namjoon

Arrivé sur le campus de l'université, je parcours plusieurs couloirs avant d'arriver dans mon amphithéâtre où une majorité des étudiants sont déjà installés. Taehyung me repère et me fait un signe de la main, m'indiquant de le rejoindre.

— Hey.

— Salut.

— Comment va Jimin ?

— Ca va, je l'ai laissé à l'appartement. Hoseok et Yoongi vont arriver pour lui tenir compagnie. Jin viendra un peu plus tard.

— Ok. Jungkook le rejoindra aussi dès qu'il sort de son cours.

— Super.

Pendant quelques minutes, j'observe les différents étudiants, alphas et bêtas. Contraitement à l'ambiance habituelle, plusieurs petits groupes se sont formés et discutent entre eux à voix basse, leurs téléphones en main.

Une tension désagréable fait vibrer l'air, les phéromones sont stressées, tendues. Voyant mon air inquiet, Taehyung se penche vers moi :

— C'est à cause des omégas. Depuis ce matin c'est encore pire sur les réseaux. D'après Jungkook, le salon Discord qui leur est réservé est en ébullition. Certains n'ont pas attendu qu'on leur propose notre aide et se sont retrouvés ce matin pour mettre leurs témoignages en commun et porter plainte. C'est énorme, Nam. Il y a plusieurs noms d'agresseurs qui ont fuités.

A ce moment, un silence pesant s'abat d'un coup sur la salle, alors qu'une bande d'alphas que je reconnaîs comme faisant partie de l'équipe de volley fait son entrée. Chaque personne dans la salle les regarde d'un air qui va de la surprise à la colère.

Les nouveaux venus s'arrêtent de discuter et prennent d'abord des expressions étonnées avant de faire profil bas et de s'avancer vers le premier rang.

Une fois installés, ils regardent ostensiblement vers le bureau du prof, sans échanger un seul mot. On pourrait croire que le temps s'est arrêté. Les conversations reprennent, encore plus bas qu'avant et fréquemment, plusieurs regards se perdent vers la première rangée.

— Leurs noms ont été mentionnés, apparemment... Murmure Tae en se penchant vers moi.

— Putain... Je grogne en serrant les poings.

Et ces connards osent s'afficher en public, faire les malins et rester dans cette salle alors que maintenant, tout le monde sait. Ils ne peuvent pas ne pas le sentir. Chaque molécule vibre de la tension qui semble prête à exploser à tout moment.

N'en pouvant plus, j'amorce un mouvement pour me lever avec l'intention de descendre jusqu'à eux pour les foutre dehors.

A cet instant, le professeur et son assistant entrent dans la salle, stoppant mes gestes. Chacun prend place et je me rassieds, bouillonnant, sous le regard entendu de Taehyung.

— T'allais faire quoi, là ? Me chuchote-t-il.

— J'en sais rien. Mais rien de très positif.

Il hoche la tête, ses phéromones et les miennes s'entrelaçant pour se renforcer. On se comprend. Tae a toujours été le membre de la famille avec lequel je m'entends le mieux. Sans doute parce qu'on a le même âge et le même second genre. Depuis tout petit, il se rapproche le plus de ce qui est un meilleur ami doublé d'un frère pour moi. Surtout depuis que mon propre frère et moi nous nous sommes éloignés, par manque de centres d'intérêts communs tout d'abord et à cause de son boulot par la suite.

— Tente pas le diable, Nam. Le karma va s'occuper d'eux. Et si c'est pas lui, ça sera nous. Mais pas par la violence et pas devant tout le monde. C'est un coup à te mettre trop d'emmerdes sur le dos. T'en as pas déjà assez, tu crois ?

Je souffle, marmonne et soupire.

— Ouais. T'as raison.

— Rien d'neuf sous l'soleil. Répond-t-il avec un immense sourire.

Mais il ne me trompe pas. Pas moi. Lui aussi couve une rage sourde qu'il peine à maintenir, dardant un regard noir sur les nuques des gars assis au premier rang.

Pendant plus d'une heure, seuls la voix du prof et le bruit des touches des claviers se font entendre. L'ambiance s'apaise plus ou moins, chacun se concentrant sur le cours, prenant des notes et essayant de disséquer chaque parole du prof au cas où ce serait un indice sur le contenu de l'examen à venir.

— Bien, nous allons faire une pause de quelques minutes. Annonce l'enseignant avant de refermer son ordinateur et de se diriger vers la porte de la salle, l'ouvrant en grand.

Les alphas installés à l'avant se lèvent d'un seul mouvement pour sortir et leurs gestes trahissent une précipitation qu'ils tentent de réfréner. Il faut dire que la salle empeste la colère sourde et le ressentiment, toutes dirigées contre eux.

— A mon avis, leurs oreilles doivent siffler comme des avions au décollage. Commente Taehyung en sortant deux barres de céréales de son sac à dos avant de m'en fourrer une dans les mains.

Dix minutes plus tard, le professeur est de retour dans l'amphithéâtre et tout le monde reprend sa place. Tout le monde sauf les alphas de l'équipe de volley.

D'un air ennuyé, l'enseignant jette un oeil à sa montre avant de s'asseoir sur son bureau, son regard perdu dans le vague.

Après cinq minutes supplémentaires, vérifiant à nouveau l'heure, il hausse les épaules et s'adresse à son assistant :

— Pouvez-vous aller vérifier dans les couloirs alentours s'il-vous-plaît ?

Le jeune homme sort de la salle en refermant derrière lui, alors que le prof reprend son cours là où il s'était arrêté. Mais ni l'assistant ni les alphas ne reparaîssent.

— Tu crois qu'ils sont partis ? Demande Taehyung.

— En laissant toutes leurs affaires ?

— Mouais... Je me demande... Peut-être qu'ils viendront les récupérer après le cours... Faut dire qu'ils doivent se sentir légèrement visés...

Le temps me semble très long pendant les quelques dizaines de minutes qu'il reste. J'essaie de me concentrer autant que possible sur ce que raconte le prof, mais mon regard dévie constamment vers le premier rang inoccupé. Ma colère s'est calmée en même temps que celle du reste de l'assistance. C'est le problème avec les alphas et leurs phéromones : l'énervement, la colère montent crescendo et chacun influence l'autre avec sa propre aura. Il faut énormément de self-control pour résister à une telle masse de phéromones tendant toutes vers le même objectif. D'habitude, je n'aurais eu aucun mal à me distancier de ma rage des autres étudiants présents. Mes camps de formations m'ont assez bien préparé à cela. Le problème, c'est que ces derniers temps je suis à fleur de peau. Et quand en plus cela concerne Jimin et pas extension les omégas, je ne réponds plus de moi.

Finalement, ce n'est pas plus mal qu'ils se soient barrés.

— Bien, c'est terminé. Nous avons vu toute la matière et comme c'est votre dernière année, ce sera notre dernier cours ensemble, à moins que vous ne ratiez votre examen et que nous nous revoyions l'année prochaine. Plaisante le prof. L'examen sera écrit, dans deux semaines. Il y aura des mises en situations, prévoyez votre calculatrice scientifique. Inutile d'apporter vos feuilles de brouillon, je vous en fournirai moi-même. Vous n'aurez droit qu'à deux stylos et une règle, pas de téléphone et une pause est prévue après deux heures d'examen. Le tout durera plus ou moins quatre heures. Si vous avez d'autres questions, vous pouvez me contacter par e-mail. Je vous souhaite bonne chance et une bonne fin de journée. 

Dès qu'il articule la dernière syllabe, un brouhaha s'élève des rangées de l'amphithéâtre alors que les étudiants rangent leurs affaires en discutant. Quelques uns jettent des regards vers les tables du premier rang en passant. Les feuilles, bouquins et stylos sont toujours à la même place, l'assistant et les alphas ne sont toujours pas revenus.

— Tu vas chez tes parents ?

— Ouais... je vais prendre une valise avec des vêtements et mes cours... je reviendrai chercher le reste plus tard. Je réponds, les joues rouges.

— Le reste ? Demande Tae, interloqué.

— Ouais... je... On a décidé que j'allais emménager avec Jimin. Il me l'a proposé.

— Attends... emménager, genre, emménager ? Pas juste pour la semaine qui vient ?

— Non, pas que pour la semaine qui vient.

— Ok... et tes parents ils disent quoi ?

— Je vais leurs annoncer ce soir... et aussi que je romps le contrat.

— QUOI ?! S'écrie Taehyung en se retournant, alors que nous étions arrivés en bas des marches de l'amphi.

— Je...

— Nam...

D'un mouvement, Taehyung balance son sac sur la première table venue avant de me prendre dans ses bras.

— Je suis trop content que tu te décides enfin à faire ce que tu veux pour toi ! Dit-il en me serrant encore plus fort.

Il dégage une odeur de cannelle qui respire la joie. La sincérité de son élan m'émeut. Je savais que je pouvais compter sur lui pour me soutenir, mais je n'imaginais pas qu'il ressentirait un tel soulagement à cette nouvelle.

Un peu gêné, je lui rends son étreinte avant de m'écarter pour lui tendre son sac sous le regard curieux du prof qui s'est retourné vivement à l'exclamation de mon cousin.

Taehyung et sa discrétion légendaire.

— Du coup t'es sûr de toi ?

— Oui... j'en peux plus de cette situation et avec ce qu'il s'est passé ces derniers jours...

— Tu te rends compte de ce qui est vraiment important pour toi.

— Exactement. Je réponds en acquiescant.

— Je comprends. T'as besoin d'aide ? Je peux te conduire, papa m'a laissé sa voiture pour la semaine.

— Ca te dérange pas ?

— Si je te propose !

— Ok... mais ca risque d'être tendu à la maison.

— Bah, il suffit que je sourie à ta mère et que j'aie l'air mignon et elle me passe tout, ça a toujours été comme ça. Répond-t-il avec désinvolture.

— Y en a qui ont vraiment la vie facile. Dès que t'es cute avec un sourire en forme de boîte, les gens te laissent faire tout et n'importe quoi.

— Dis donc, Monsieur fossettes-premier-choix, tu peux parler ! Je me rappelle que Halmeoni n'en avait que pour toi et tes joues ! T'avais toujours les plus grosses parts de gâteaux aux anniversaires, même quand c'était pas l'tien !

— M'en parle pas, je suis sûr qu'elles sont plus profondes parce qu'elle a passé les vingt dernières années de sa vie à me les pincer ! Je réponds en me couvrant les joues de mes deux mains comme pour les protéger des terribles doigts de ma grand-mère.

Nous pouffons de rire en sortant de la salle, tombant nez à nez avec l'assistant du prof, enfin de retour. Celui-ci se faufille entre nous en s'excusant avant de s'avancer vers le bureau, l'air contrit.

— Monsieur, ils sont dans le bureau du directeur... la police est là aussi...

Cette phrase nous arrête en plein mouvement et, sans aucune discrétion, Taehyung se retourne vers les deux hommes avec une exclamation de surprise. Le prof se tourne vers nous en fronçant les sourcils :

— Messieurs Kim, le cours est terminé, vous pouvez sortir.

— Oui, Monsieur, bonne soirée. Je réponds, au comble de la gêne en attrapant mon cousin par le bras.

Nous nous éloignons rapidement et sortons du bâtiment sans dire un mot. Une fois à l'air libre, Taehyung s'exclame :

Putain c'est dingue ! C'est allé super vite !

Il dégaine son portable et pianote rapidement dessus alors que nous nous dirigeons vers le parking.

— Wow. Apparemment plusieurs omégas qui ont rendu visite à notre cher directeur pour dénoncer des agressions... Il a appelé la police.

— Quoi ?!

— C'est arrivé quand on rentrait en cours... Continue Taehyung en lisant rapidement les messages qu'il reçoit. Les potes du journal ont vu plusieurs alphas se faire interpeller en pleine classe... et quelques bêtas aussi. OH PUTAIN !!!

— QUOI QUOI ???!!!

Taehyung regarde son écran, les yeux grands ouverts et la mâchoire pendante.

— Tae, qu'est-ce qu'il y a ?! Je répète en tentant de lire.

— Tu te souviens de Ja-Gi ?

— Ja-Gi... attends... le connard qui était contre votre idée d'engager des omégas au journal ? Celui-là ?

— Ouais... celui-là...

— Je vois pas à quoi il ressemble mais je me souviens que tu m'en as parlé.

— Les flics sont venus le chercher en cours...

— Oh putain...

Côte à côte, stoppés nets au milieu des voitures garées, nous lisons les messages que Taehyung reçois les uns après les autres sur le groupe Whatsapp du journal.

— C'est dingue... je savais que c'était un connard fermé d'esprit mais de là à imaginer qu'il puisse être mêlé à tout ça...

— Ca t'étonne tant que ça ? Je demande.

— Finalement, non. Je me rappelle qu'une des bêtas du journal est sortie avec lui pendant quelques semaines. Quand ils ont rompus, elle m'a dit qu'il était infect avec elle et qu'il tenait des propos limite propagande contre les libertés des omégas. Il la traitait comme de la merde parce qu'elle était bêta... A tel point qu'elle lui a demandé pourquoi ils sortaient ensemble si son second genre lui déplaisait tant. Il a répondu "parce que t'as un joli cul et tout le monde ne peut pas s'en vanter dans cette univ."

— Charmant.

— Comme tu dis. Bref. Un vrai connard. Putain je me sens mal...

Taehyung s'arrête juste devant la voiture, les clés en main.

— Qu'est-ce que t'as ?

Il souffle et pose une main sur le toit, se penchant en avant pour que son front repose dessus.

— Tae ??

Il tourne la tête vers moi, les yeux humides.

— Tu te rends compte que si ça se trouve j'ai bossé avec un violeur pendant des mois ?! Dans la même pièce que lui ? Que j'ai invité des omégas... Jungkook à participer à des réunions en présence de cet enfoiré ?! PUTAIN J'EN REVIENS PAS !!!!

Pris d'une soudaine rage il ouvre la portière arrière pour lancer son sac à dos sur le siège avant de taper des paumes de toutes ses forces sur le toit surchauffé par le soleil de cette fin d'après-midi.

— S'il était arrivé quoique ce soit... tu te rends compte ?! J'ai mis Jungkook en danger !!!

— Tae, on sait même pas ce qu'il a fait exactement.

— J'en ai rien à foutre des détails ! Son nom est sorti, Nam ! Regarde !!

D'un geste brusque il reprend son téléphone qu'il avait balancé à côté de son sac pour ouvrir les réseaux sociaux et scroller sur Twitter jusqu'à ce qu'il trouve l'objet de sa recherche.

— Regarde ! Ils ont créé un hashtag. "BalanceTonAlpha" ! Et son nom revient plusieurs fois ! Putain je pourrai jamais me pardonner d'avoir toléré qu'il reste dans l'équipe !!!

Ses mains tremblent tellement que je parviens à peine à lire ce qu'il veut me montrer. D'une main j'encercle son poignet pour stabiliser l'appareil et le lui enlever pour parcourir rapidement plusieurs posts qui portent tous le même hashtag avec plusieurs noms différents. Certains me sont totalement inconnus, d'autres au contraire...

— C'est pas possible...

Je relève la tête au ton si angoissé de mon cousin qui vient de passer d'une rage intense à une profonde tristesse teintée de culpabilité.

— Tae...

Je range son téléphone dans ma poche avant de le prendre dans mes bras, le sécurisant contre moi. Ses phéromones sentent le bois calciné et il me faut beaucoup de volonté pour ne pas verser moi aussi dans la colère.

Après de longues minutes, il relève la tête, les yeux rouges et un air déterminé sur le visage.

— On va tous les faire tomber. On va trouver les autres victimes, on va recueillir leurs témoignages et on va les livrer à la police. Ils vont pas s'en sortir comme ça. Elèves, profs, je m'en fous. Cette univ me dégoûte. Dit-il en se tournant pour balayer du regard les façades lisses des bâtiments derrière nous.

— Ouais... On va faire comme ça. Mais calme-toi avant de prendre la route sinon tu vas nous envoyer dans le décor.

— Pardon... t'as raison.

Il s'assied derrière le volant et pose ses poignets dessus en soufflant, les yeux fermés. Ses phéromones se calment et je fais le tour de la voiture pour m'installer sur le siège passager, les fenêtres grandes ouvertes pour évacuer la chaleur qui s'est accumulée dans l'habitacle.

Quelques minutes plus tard, la voiture sort du parking pour bifurquer à droite, direction la maison de mes parents. J'en avais presque oublié ce qui est prévu pour la fin de l'après-midi...

Sentant l'angoisse monter, je sors mon téléphone pour appeler Jimin, qui décroche directement.

— Allô, Nam ?

— Comment ca va ?

— Ca va. Hoseok et Yoongi sont arrivé à la maison, Jin arrivera après son service. Ca s'est bien passé ton cours d'Economie ?

— Ouais, ça a été. C'était le dernier, on a bouclé la matière et l'examen est dans deux semaines.

— Tu le sens bien ?

— C'est pas la matière que je préfère, mais oui, je pense que j'y arriverai.

— Ok. T'es en route pour chez tes parents ? Demande-t-il avec une petite voix inquiète.

— Oui. Tae m'accompagne en voiture, ça sera plus simple.

— Le chauffeur n'était pas là ?

— Non... il faut croire que mon père à compris qu'il ne devait pas me l'envoyer... Au moins comme ça il ne pourra pas rapporter tous mes faits et gestes. Je vais faire une valise, je prends mes cours et je reviens, ok ?

— Ok... si tu veux amener quelques livres et des trucs de déco que tu aimes, je devrais te trouver un peu de place en rangeant ma bibliothèque.

— C'est adorable, Minie. Je vais me contenter du strict nécessaire pour l'instant, on verra après les exams pour le reste. Je ne veux pas t'encombrer avec mes affaires. Je ne sais déjà pas où je vais mettre mes vêtements. Je réponds en riant.

— On trouvera, j'ai pas tant que ça en-dessous de mon lit, je suis sûr que je peux arranger un peu pour que tes affaires rentrent.

La voix de Hobi se fait entendre derrière Jimin, qui répète quelques secondes plus tard :

— Hobi Hyung dit qu'il va m'aider à faire de la place.

— C'est super gentil de sa part. Au fait, mon coeur...

— Oui ?

— Je sais que tu n'y vas pas d'habitude, mais n'ouvre pas les réseaux sociaux et surtout Discord et Twitter, ok ?

— A cause des omégas et de la plainte qu'ils ont déposée auprès du directeur ?

— Tu sais déjà ? Je demande, les yeux écarquillés de surprise.

— Jungkook m'a écrit pour me tenir au courant vite fait et il m'a conseillé la même chose que toi. J'ai pas l'intention d'aller sur les réseaux.

— Tant mieux. Je téléphonerai au poste demain pour savoir ce qu'il en est de Jung et de notre plainte.

— Ok. Nam ? Tu as eu des nouvelles de Bae aujourd'hui ?

— Non... pourquoi ?

— J'aimerai le remercier... lui parler. Il doit être dévasté depuis que... que...

— Tu n'as pas besoin de le dire, mon coeur.

— Merci. Ca doit vraiment être dur pour lui.

— Je pense que Jungkook a son numéro, ils se le sont échangé à l'hôpital quand tu étais encore inconscient. Perso j'ai complètement oublié de le lui demander... Désolé, j'aurais dû...

— C'est rien. Tu avais tellement de choses à penser, je comprends. Je vais envoyer un message à Kook. Au fait... je voulais savoir...

— Oui ?

— Tu... tu est toujours sûr de toi ?

— Pour venir habiter chez toi ?

— Oui...

J'entends son souffle trembler dans mon oreille. Il doit appréhender ma réponse. Le connaissant il s'est sans doute fait pleins de films depuis que je suis sorti pour aller à l'université.

— Oui, je le suis toujours.

— Ok... Il soupire de soulagement. Super.

— Pourquoi, toi tu ne l'es plus?

— Non ! Pas du tout ! Enfin, si, je le suis ! Mais je pensais que si tu changeais d'avis, tu n'oserais peut-être pas m'en parler et je ne voudrais pas que tu te sentes forcé à quoique ce soit. C'est pas parce que tu as dit "oui" que tu ne peux plus revenir en arrière. Et je comprendrais, c'est un grand changement et on a décidé de ça tout à l'heure, tu pourrais avoir des doutes...

Son empressement et le ton presque choqué qu'il a employé me font rire.

— T'es vraiment trop mignon.

— C'est ta faute. J'étais pas comme ça avant.

— Avant ? Avant quoi ? Je demande, taquin. Avant que je t'ensevelisse sous mon amour ?

— Maiiiiiiiis... tu t'moques !

— Ouip. J'avoue. Mais j'adore t'ennuyer.

— Fais gaffe, tu vas peut-être te retrouver sur le paillasson finalement.

Je ris à cette répartie, soulagé. Le Jimin que je connais, dont je suis tombé amoureux, celui à l'humour noir et extravaguant, celui plein de fougue et d'énergie est toujours là. Ces derniers mois, avec tous les problèmes que nous avons eu, Jimin avait peu à peu perdu le sourire et son sens de l'humour, ce qui m'attristait. Je l'ai vu encaisser les coups vaillament, mais son oméga ressentait de plus en plus le besoin d'être protégé par mon alpha. Ca aussi, je l'ai ressenti. Et encore plus clairement quand nous étions à l'hôpital. C'est ce qui m'a conduit à ma première décision de passer sa semaine de convalescence avec lui. J'ai besoin de le savoir en sécurité et la seule manière pour moi que m'en assurer, c'est d'être près de lui le plus possible. Voilà pourquoi avoir finalement décidé ensemble que j'emménage avec lui me fait un bien fou. Mon alpha se sent rassuré et si j'étais un personnage de jeu vidéo, on pourrait voir la jauge de l'aptitude "Protection de son oméga" être remplie à presque 100%.

Nous raccrochons après quelques minutes. Je reconnaîs déjà les rues du quartier résidentiel où se trouve la villa de mes parents. D'un coup, l'angoisse revient serrer mon coeur. Pendant que j'étais au téléphone avec Jimin, je parvenais à me concentrer sur notre conversation et à oublier plus ou moins où nous allions. A présent je sens mes mains devenir moites et je ne parviens pas à retenir mes phéromones de stress.

Taehyung entre-ouvre les fenêtres qu'il avait fermées quand il a allumé la clim avec les manettes de commande du volant. Sans tourner la tête il s'adresse à moi, tentant au mieux de me calmer :

— Ca va bien se passer, je vais rester avec toi.

— T'es pas obligé.

— Je sais.

Après un nouveau croisement, nous voilà dans ma rue. Le portail du jardin apparaît bien vite et je constate qu'aucune voiture n'est garée dans l'allée ou devant la maison. Avec un peu de chance, mes parents et mon frère sont tous à l'entreprise ? Ou alors les voitures sont au garage... Taehyung se gare sur le côté du perron et sort de la voiture, son téléphone en main pour lire les derniers messages reçus pendant le trajet. Je l'imite et nous nous retrouvons en quelques pas devant la porte.

Tu fais quoi si ils sont pas là ?

— Je vais imprimer la lettre de démission que j'ai rédigée tout à l'heure sur mon portable et la déposer dans leur bureau.

— Gardes-en une copie pour toi et envoie-la par recommandé au service RH aussi, on sait jamais.

— J'y avais pensé aussi.

— T'es un malin.

— Toi aussi.

— Je sais.

Nous échangeons un sourire avant de pénétrer dans le hall d'entrée. Dehors, le soleil illumine les pelouses parfaitement tondues et l'allée de pavés clairs. Par constraste, l'entrée ressemble presque à une grotte.

Sans croiser âme qui vive, nous montons les escaliers pour nous rendre dans ma chambre.

— Je rassemble tes cours et de tes bouquins, occupe-toi de tes fringues.

— Merci. Ca va aller vite, je ne prends que des trucs d'été et une chemise, pour la présa du TFE et au cas où j'aurais des entretiens d'embauche après.

Chacun de son côté, nous rassemblons le nécessaire pour mon emménagement express chez Jimin. Je passe à la salle de bain quelques minutes, prenant gel douche, shampooing, dentifrice et brosse à dents avant de tout fourrer dans mon sac de voyage. Ainsi j'arrêterai de piquer son shampooing préféré à mon copain.

— Ok, je pense que j'ai tout ce qu'il te faut. T'as besoin de rien d'autre ? M'interroge Taehyung, un lourd sac à dos sur l'épaule et deux livres en main.

— Juste mon bonsaï et les trois romans que j'ai achetés l'autre jour. Je réponds en prenant ces derniers sur ma table de nuit avant de me diriger vers mon bureau pour soulever la plante dans une main. Ok, on a tout.

— Tu me diras quand tu veux revenir pour le reste, je prendrai la voiture.

— Pas sûr que tes parents soient ok d'apprendre que tu vas m'aider à déménager.

— T'en fais pas. Ils sont pas trop d'accord avec la manière dont ça se passe entre tes vieux et toi, alors je pense que tant que je m'étends pas sur le sujet, ils feront semblant de pas savoir. Par contre, faut pas leur demander de prendre ouvertement parti. La famille ça reste la famille et maman ira jamais contre ton père.

Nous redescendons dans l'entrée, chacun les mains pleines. J'ai imprimé ma lettre de démission en cinq exemplaires et pris soin de protéger mon contrat de travail version papier, au cas où.

— Je vais charger tout ça dans la voiture. M'indique Taehyung avant de sortir de la maison.

Pour ma part, je dépose mon sac de voyage à côté de la porte d'entrée pour ensuite me diriger vers le couloir menant aux bureaux de mes parents. Les deux sont situés l'un à côté de l'autre, avec une cloison en bois mobile permettant de passer entre eux sans devoir ressortir dans le couloir.

Le coeur battant la chamade, je toque deux coups à la porte de celui de ma mère et attend quelques secondes.

Pas de réponse.

Précautionneusement, j'ouvre pour passer la tête dans l'entrebaîllement et constater que la pièce est effectivement inoccupée. J'entre et referme derrière moi avant de me diriger vers le bureau et de déposer ma lettre signée bien en évidence sur le clavier de l'ordinateur. Je ne peux m'empêcher de ressentir un mélange de tristesse et de honte. Quelque part, mes parents ont cru en moi... Ils pensaient pouvoir faire de moi leur digne héritier, me léguer l'entreprise et que je prenne la relève...

La mort dans l'âme et les larmes au bord des yeux, je traverse la pièce pour pénétrer dans le bureau de mon père. Le panneau n'était pas fermé, j'ai donc tout de suite vu qu'il était vide aussi. Je m'en doutais un peu, à cette heure-ci ils sont encore à l'entreprise.

Je n'arrive pas à dire si je préfère ne pas les voir ou plutôt leur annoncer de vive voix ma décision de quitter mon poste et la maison dans la foulée.

Pendant quelques minutes, j'observe le décor qui m'entoure en silence. Mes yeux se posent sur la bibliothèque remplie de dossiers, de livres épais, de sculptures en tout genre, de prix. Kim Entreprises et mon père en particulier ont remporté plusieurs trophées ces dernières années. "CEO of the Year", "Best Entreprise of Korea", "Entreprise for the Future", "Korean Culture Ambassador", "Green Entreprise"... Les plaques, les diplômes et les lettres de félicitations se succèdent sur les murs latéraux de la pièce. Il y a plusieurs photos aussi. Mon père et ma mère au gala de charité. Mon père avec le Premier Ministre sur un green de golf. Ma mère qui inaugure le dernier hôtel Kim sur l'île de Jeju...

Mes feuilles en main, je sens une partie de moi s'effondrer. En déposant cette lettre sur leurs bureaux, je referme définitivement la porte qui pourrait me mener à cette vie, celle que j'étais sensé vivre. L'argent, les voyages d'affaires, les responsabilités, une situation confortable, une belle maison pour Jimin... Il pourrait vivre protégé, à l'abri du besoin, ne pas avoir à trimer dans une épicerie de quartier pour payer le loyer d'un studio minuscule...

Jimin...

D'une main je sors mon téléphone pour le déverrouiller et contempler son visage qui me sourit en fond d'écran de mon téléphone privé. T'es con Namjoon. Jamais Jimin n'accepterait de se laisser enfermer dans une cage dorée, aussi grande soit-elle. Il a besoin d'espace, de liberté, d'indépendance et il adore Seokjin et son épicerie. Et si cette vie, celle que mes parents avaient planifiée pour moi ne me permet pas de lui offrir cela tout en restant avec lui le plus souvent possible... Alors il faut choisir.

Et je choisis de vivre comme je le veux.

Avec lui, jusqu'à ce qu'il ne veuille plus de moi si par malheur cela devait arriver.

Certain de ma décision, je me retourne pour déposer un autre exemplaire de ma lettre de démission sur le bureau de mon père. Sans regard en arrière je traverse l'espace qui me sépare de la porte et sors de la pièce, refermant doucement derrière moi avant de me retourner... pour tomber nez à nez avec mon frère.  


Eeeet coupez ! 😅

Ahaha je me trouve toujours ignoble de couper les chapitre à des moments comme celui-ci !

😅😅😅

Vous avez écouté People Pt.2 ?

Vous aimez ? 

Perso c'est moins mon style de musique d'habitude mais après deux écoutes j'ai adoré et maintenant je l'ai en tête pendant des heures ! 

J'ai tellement hâte pour D-Day !!

Concernant ce chapitre et les suivants, j'essaie vraiment de ne pas foirer la fin de MSZ, alors je relis beaucoup et je retravaille tout autant chaque partie avant de la poster. J'espère vraiment ne pas vous décevoir... J'ai écrit les chapitres 72 et 73 aujourd'hui.

C'est parfois difficile de me souvenir de tous les détails et des emplois du temps. J'ai carrément fait un calendrier pour suivre le développement de l'intrigue pendant le mois de Juin parce que j'avais du mal à me souvenir de l'ordre des différents évènements...

Si malgré cela vous repérez des incohérence j'en suis vraiment désolée. 😭

Comme d'hab, j'ai hâte de lire vos commentaires.



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